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France et politique française - Page 3331

  • "On ne révise pas la Constitution en temps de guerre"

    C'est pourquoi Jean-Frédéric Poisson ne votera pas cette révision :

    "La révision de la Constitution engagée par le Président de la République passe à côté du sujetOn ne révise pas la Constitution en temps de guerre, ni dans des circonstances troublées, ni soudainement. En lui-même, le choix du calendrier est déjà suspect. D'ailleurs, elle n'est pas faite pour traiter la question centrale de la sécurité des Français en temps de menace terroriste. Elle est conçue comme une espèce de mauvais coup politique, dont la Constitution elle-même devient de ce fait un simple instrument. De la même manière qu'elle instrumentalise scandaleusement les victimes des attentats de novembre dernier.

    Mais surtout, cette révision est inutile. Elle n'apportera en elle-même rien de décisif pour la sécurité des français, sur aucun des deux sujets qu'elle entend couvrir: la déchéance de nationalité, et la constitutionnalisation de l'état d'urgence.

    En ce qui concerne la déchéance de nationalité, on se moque des français. Certes, cette mesure est d'une portée symbolique réelle: elle confirme qu'une personne coupable de crimes terroristes s'exclut elle-même de la communauté nationale, ce que le droit doit pouvoir constater, fermement. Mais pour être réellement efficace, cette mesure doit s'accompagner de deux autres : d'abord, une condamnation pénale définitive, qui est la condition de son déclenchement. Et ensuite l'expulsion du territoire national du terroriste condamné: comment expliquer qu'une personne exclue de la communauté nationale puisse être encore la bienvenue sur notre territoire? Condamnation, déchéance, expulsion: inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité et la rendre efficace devraient conduire F.Hollande à inventer ensuite la triple peine! Mais puisque les socialistes n'iront pas au terme de l'efficacité en la matière, cette réforme est parfaitement inutile. [...]

    Au total, la vraie raison de cette révision constitutionnelle est ailleurs: le Président de la République recherche une majorité nouvelle, dont cette révision est censée constituer la première étape. Et il escompte que soixante pour cent des parlementaires lui apporteront leur soutien, à un an de l'élection présidentielle. [...]"

    Michel Janva

  • 3 ans après le 13 janvier 2013, La Manif Pour Tous ne lâche rien

    6a00d83451619c69e201bb08ace268970d-800wi.jpgAlbéric Dumon, vice-président de La Manif Pour Tous, signe une tribune dans Valeurs Actuelles. Extrait :

    "[...] Trois ans après, force est de constater que le 13 janvier n’a en rien marqué le crépuscule du combat pour la famille. Cette journée historique est bien au contraire le point de départ d'un réveil des consciences que personne n’avait prévu et qui continue d’irriguer la vie publique française. Car, ce 13 janvier, c’était pour beaucoup, leur première manifestation, leur premier acte dans la vie politique de leur pays et c’est peu dire qu’ils y ont pris goût. La Manif Pour Tous a été pour ces jeunes le déclencheur de leur vie politique. Car c’est pour défendre la famille fondée sur la filiation père-mère-enfant que se sont levés ces centaines de milliers de citoyens, c'est pour défendre la famille comme le lieu de transmission de nos valeurs et notre culture qu'ils se sont levés.

    La Manif Pour Tous n’a pas été ce feu de paille que certains prédisaient comme pour se rassurer devant l’ampleur que prenait notre mouvement. Trois ans après, La Manif Pour Tous a su s’imposer comme un interlocuteur naturel dans le débat public. Trois ans après, le mouvement rassemble encore largement et continue à défendre la famille en mobilisant de façon originale : ainsi des meetings « Question Pour un Président » organisés en novembre dernier à travers la France et qui ont bousculé les habitudes de campagnes régionales bien rodées, un Tour de France sur la GPA au printemps 2015, un Forum anti-GPA le 8 mars dernier en plus de multiples manifestation nationales rassemblant à chaque fois plusieurs centaines de milliers de militants…la liste exhaustive des actions organisées par le mouvement depuis sa création serait beaucoup trop longue. Ce mouvement inédit par son ampleur et par sa longévité a par ailleurs donné un nouveau souffle en Europe, c’est à sa suite que de nombreux pays se sont également levés en masse pour la défense de la famille, en Allemagne, en Italie, en Lettonie…[...]"

    Michel Janva

  • La légende contestée de Lassana Bathily

    2016-01-07-1452179111-2185894-hypercach.jpgIl est mon Français préféré!", avait dit de lui le président François Hollande. C'était à l'occasion de la naturalisation en urgence de Lassana Bathily, suite à la prise d'otages du 9 janvier 2015 dans l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes. 
    Peu après, Barack Obama, lors d'un sommet international, a montré en exemple aux "peuples du monde entier (...) les actes héroïques du modeste employé de ce supermarché (...) un musulman, qui a caché des clients juifs et leur a sauvé la vie." 
    L'histoire du jeune manutentionnaire malien, alors sans-papiers, a fait rêver le monde entier. Elle évoquait celle des Justes qui pendant la Seconde Guerre mondiale, eux aussi, ont "caché des Juifs". Hasard ou coïncidence ? Aux Etats-Unis, le Centre Simon Wiesenthal, dédié à la mémoire de l'Holocauste, a décerné sa "médaille du courage" en 2015 au "héros" international de "la fraternité entre les peuples". 
    Ex-otages en colère 
    Cette histoire était belle. Trop belle ? Elle est contestée fermement par les principaux intéressés, à savoir les six clients adultes de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, cloîtrés pendant quatre heures -une éternité- dans un congélateur du sous-sol avec un bébé de onze mois. Criant au mensonge, ces ex-otages sont en colère ! 
    L'un d'eux, Yohann Dorai, témoigne dans le livre que nous signons ensemble(1).C'est lui et non Lassana Bathily qui a débranché le système de réfrigération afin de permettre une survie précaire des otages dans un espace glacial qui aurait pu devenir leur tombeau. Logique. Yohann Dorai est chauffagiste de profession. 
    C'est lui aussi et non Lassana Bathily qui a verrouillé la porte du congélateur après que les otages s'y sont cachés sans aucune aide du jeune malien, comme en attestent plusieurs témoignages. 
    C'est lui encore et non Lassana Bathily qui a caché une clef du congélateur dans un recoin du sous-sol et en a prévenu la police comme en témoigne un documentaire, Les Hommes du Raid, diffusé en septembre dernier par la Cinquième. 
    C'est lui enfin qui a donné sa doudoune pour couvrir le bébé enfermé avec sa maman dans cette pièce minuscule où il faisait moins cinq degrés. 
    Que s'est-il passé ? 
    Rappelons le contexte. Quelques minutes auparavant, semant la terreur au rez-de-chaussée de l'Hyper Cacher, l'islamiste radical Coulibaly, avait fauché deux clients, François-Michel Saada et Philippe Braham, ainsi qu'un employé Yohann Cohen. 
    Fuyant les tirs meurtriers de Kalachnikov, une quinzaine de clients devenus otages s'étaient précipités vers le fond du magasin. Sidérés devant l'issue de secours fermée à double tour, ils s'étaient ensuite dirigés vers l'escalier en colimaçon, à quelques mètres de là, qui les mena au sous-sol. 
    Lassana Bathily, qui s'y trouvait déjà pour y ranger des produits surgelés, proposa alors à certains otages de s'enfuir avec lui par le monte-charge qui les mènerait au rez-de-chaussée vers la porte de secours dont il possédait, semble-t-il, les clefs. Ce projet paraissant trop aléatoire, personne ne le suivit. Lassana n'insista pas et pensa d'abord à se sauver lui-même. Qui oserait lui en faire reproche ? Une fois dehors, le jeune manutentionnaire fut aussitôt arrêté sans ménagement par les policiers du RAID qui encerclaient le bâtiment. 
    Après les avoir convaincus qu'il n'était aucunement complice du terroriste, Lassana Bathily les a renseignés sur la topographie du magasin qu'il connaissait bien. Le jeune homme, surtout, a facilité l'assaut en fournissant à la police le double des clefs du rideau de fer de la porte principale du magasin. C'est le seul fait d'armes à son actif. Cela fait-il de lui un héros ? 
    Une exigence de vérité 
    En réalité, Lassana Bathily s'est comporté comme l'aurait fait n'importe quel citoyen français, amené en de telles circonstances à collaborer avec la police. Mais il n'a caché personne, n'a protégé personne, n'a aidé personne pendant les minutes passées dans l'Hyper Cacher sous l'emprise du terroriste. Lassana Bathily n'est pas un héros. Il ne cesse d'ailleurs de le répéter. Mais, trop attachés à la belle histoire que nous avons montée en épingles, nous refusons de l'entendre. 
    (1) Hyper Caché, par Yohann Dorai et Michel Taubmann, éditions du Moment.

  • Billet hebdomadaire de l’Action française Provence - Point de vue sur l’actualité : Les boues rouges et le mythe du Progrès

    La Provence possède par ses calanques un paysage et une faune extraordinaire transmis de génération en génération. Il est regrettable que dans cette transmission, ait été inclus depuis 120 ans, l’habitude de rejeter l’aluminium dans la mer Méditerranée. En effet, en 1893 fut installée à Gardanne une usine d’aluminium spécialisée dans la fabrication d’alumines spéciales. Celles-ci ont la particularité de produire des déchets toxiques de couleur rouge. Aujourd’hui, l’usine appartient à Alteo, premier producteur d’alumines et ces pratiques écologiquement désastreuses persistent. Pourtant, dès 1963 le biologiste Alain Bompard dénonçait déjà le processus dévastateur.

    Malgré cette mise en garde, rien n’a été fait pour enrayer la catastrophe. Il aura fallu attendre la fin de l’année dernière pour apercevoir un vague changement de discours. Alteo a en effet déclaré qu’il cesserait de rejeter de la boue rouge dans la mer à partir du 31 décembre 2015 - il bénéficie de l’autorisation de rejeter pendant six ans ses déchets dans l’eau-. Il s’agit donc de savoir pourquoi Alteo bénéficie d’une telle indulgence depuis le début du scandale des boues rouges ? Pourquoi Manuel Valls et Ségolène Royal ont appuyé la reconduction d’autorisation d’Alteo comme le révèle le Canard enchainé ? Tout simplement parce qu’Alteo a pratiqué ce qu’on appelle le chantage à l’emploi. L’entreprise fournit en effet dans la région, de l’emploi direct à 400 personnes et indirectement contribue à celui d’un millier de personnes. Dans une région en crise, Alteo a alors beau jeu de déclarer que tout encadrement de son activité l’obligerait à licencier ou à fermer. Obsédés par l’idée de croissance et guère sensibles à la question du rapport entre la personne et son environnement, nos hommes politiques ont cédé à ce chantage. L’économie et la sainte croissance valaient bien de tuer un environnement millénaire et nuire à la santé des personnes. Il y a là, la marque d’un double problème de nos dirigeants : premièrement, ceux-ci, depuis la Révolution, considèrent que leurs actions visent uniquement au bien-être économique traduit par la courbe de croissance. [.....]

    La suite sur La page Facebook de l’Action française Provence

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Billet-hebdomadaire-de-l-Action

     

  • Trois porte-parole de la liste PS aux régionales en Paca lancent "Debout la gauche"

    Les trois porte-parole de la liste PS en Paca, dont le retrait avait été annoncé au soir du premier tour des élections régionales de décembre pour faire battre le FN, ont lancé vendredi à la Seyne-sur-Mer (Var) le mouvement "Debout la gauche".
    "Debout la gauche n'a pas vocation à être un parti mais répond à un appel de nos concitoyens" lors des régionales, a déclaré à l'AFP Ladislas Polski (MRC) l'un des trois porte-parole de la tête de liste PS-PRG-MRC conduite par le socialiste Christophe Castaner aux régionales.
    "Nous partageons l'analyse de devoir envoyer en urgence un message de combativité et d'espoir sur la meilleure façon de combattre le FN", a-t-il précisé.
    "La gauche a, plus qu'ailleurs, quelque chose à faire dans cette région" où le FN, avec 40,55 % des voix, est arrivé en tête du 1er tour des régionales de décembre, selon M. Polski.
    Alors que la gauche, du fait du retrait de la liste, n'a plus de représentant au sein du conseil régional, Cécile Muschotti (PS), Christophe Pierrel (PS) et Ladislas Polski (MRC) avaient appelé à la mi décembre à une "opposition constructive et combative".
    Avec le mouvement lancé vendredi et une première réunion à la Seyne-sur-Mer, "nous voulons pouvoir parler et donner la parole à nos concitoyens éloignés des partis politiques".

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVklZulEFFGnHkrqx.shtml

  • Christiane Taubira mise sur la touche

    Manuel Valls et François Hollande espèrent-ils ainsi ne pas perdre la face ?
    Elle aurait mérité au moins un carton rouge : elle n’écope que d’une mise sur la touche. Certes, on a le droit de penser que la déchéance de nationalité est purement symbolique, de nulle efficacité, ou qu’elle pose des problèmes juridiques. Mais quand le président de la République a solennellement annoncé cette mesure au Congrès, quand le Conseil des ministres l’a approuvée, ce serait la moindre des choses que le garde des Sceaux ne marquât pas publiquement son désaccord.
    Notons, au passage, que les parlementaires qui contestent aujourd’hui ce projet se sont levés comme un seul homme pour applaudir François Hollande après son discours au Congrès : sans doute ont-ils besoin d’une longue période de maturation intellectuelle pour se poser des questions…
    Christiane Taubira, cette « icône de la gauche », comme se plaisent à la nommer les médias, est un électron libre, farouchement indépendante – dans les limites de son idéologie : peut-être un héritage de l’époque où elle militait dans les sphères indépendantiste guyanaises. Pour accentuer son originalité, elle s’est fait une spécialité de citer des vers à l’Assemblée nationale, au grand ravissement des spectateurs. Profitant de ce statut privilégié, elle use et abuse de la provocation, voire du chantage : et Hollande le rassembleur, Valls l’autoritaire… de s’écraser. Alors que le porte-parole du gouvernement avait déclaré qu’aucune décision ne serait annoncée sur la déchéance de nationalité avant le Conseil des ministres, le ministre de la justice a transgressé cette consigne, assurant à une radio algérienne que cette disposition ne serait pas retenue. Elle a réitéré son opposition après que le Premier ministre eut indiqué qu’il défendrait le texte avec le garde des Sceaux. Toujours pas de réaction de Valls ni de Hollande.

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  • Les mots pour le dire

    France 2 diffusait hier soir, via l’émission Envoyé spécial, un énième documentaire (à charge) sur le FN. Il y était expliqué, rien de nouveau sous le soleil,  qu’au Front National si  la forme a changé,  le fond est resté le même sous la présidence de Marine Le Pen. La démonstration se veut limpide : les idées défendues par Jean-Marie Le Pen à la tête du FN étant d’extrême droite, et Marine assumant les fondamentaux du programme frontiste,  notamment dans ses discours,  son projet présidentiel de 2012,  elle reste donc en marge de la république. Commentant ce reportage sur le site de L’Obs,  Renaud Dély  approuve : « Sémantique, et donc cosmétique : tel est le véritable changement impulsé par Marine Le Pen depuis (…)  janvier 2011. (…).  La fille prend garde de ne pas recourir au même champ lexical que son père (…). Sauf qu’à y regarder de plus près, l’enquête démontre aisément que les obsessions restent les mêmes : le rejet de l’étranger et la haine de l’immigré qui gangrènerait la nation, thème immuable depuis la création du parti (…). Marine Le Pen a baptisé sa stratégie  dédiabolisation. Le film montre qu’il s’agit bel et bien d’une simple mystification ». Et c’est un spécialiste qui nous le dit…

    A dire vrai, si l’on voulait rester dans le domaine de la sémantique et de la dissimulation cosmétique, c’est bien la Caste politico-médiatique  au pouvoir  qui est passé maître dans l’art de  la démonisation haineuse de  l’adversaire et  de toute pensée dissidente en général. Et ce par l’emploi d’une novlangue, « la langue de l’oligarchie »  parfaitement décrite sur le site Polemia,notamment au travers du maniement de  «Mots sidérants» part les grands prêtres du sérail.

    «Ce sont des mots terroristes qui sont destinés à empêcher toute réflexion et tout débat critique, en imposant une association d’idée conditionnée. Ils fonctionnent soit sur le mode répulsif, soit sur le mode positif. »

    «Sur le mode répulsif, il s’agit de diaboliser les idées contraires à la doxa dominante et ceux qui les expriment». «Les mots répulsifs » les plus usités  (sont)  extrême droite, racisme, populisme, fascisme, réac, antisémitisme…L’idée sous-jacente consiste à assimiler les opinions contraires à des délits, afin d’ouvrir la voie à la censure et à la répression judiciaire. »

    De la même manière  pour  la propagande du Système,  «un démocrate devient un populiste (il ne faut pas demander l’avis du peuple), un patriote devient un xénophobe ou un raciste, celui qui refuse l’islamisation devient un islamophobe ; la défense de la famille devient de l’homophobie ; la critique de la politique israélienne devient de l’antisémitisme ».

    Antisémitisme  à connotation islamique  qui s’est manifesté pour le coup  de manière bien réelle àMarseille dimanche avec l’agression à la machette  d’un enseignant juif, porteur d’une kippa, par un jeune kurde de nationalité turque disant avoir agi au nom de l’Etat islamique.

    Cette agression facilitée  certainement par la visibilité de l’appartenance religieuse de l’agressé, a relancé le débat sur la visibilité des emblèmes religieux dans l’espace public.

    Michel Serfaty, rabbin à Ris-Orangis, a  rappelé  sur le site de L’Obs  qu’«à l’origine, la kippa n’a pas de signification religieuse » mais qu’ «aujourd’hui (elle)   est devenue un signe religieux obligatoire. Lorsqu’un juif entre dans un lieu de culte ou quand il prie, il doit porter un couvre-chef, quel qu’il soit. Difficile de demander aux pratiquants de s’en défaire. Aujourd’hui, le port de la kippa en toutes circonstances s’est généralisé, mais il est important de rappeler qu’un juif qui se promène tête nue ne commet pas d’infraction religieuse. »

    «C’est pourquoi, au-delà des débats idéologiques et politiques autour de la kippa, il semble important de penser ce couvre-chef d’un point de vue pratique : un adulte peut-il prendre le risque de se promener en portant une kippa ? Tout à fait, car c’est lui qui en assumera la responsabilité. Les parents doivent-ils faire courir le risque d’une agression à leurs enfants, en les obligeant à porter une kippa dans la rue ? Je ne crois pas. Je suis attaché au principe fondamental de liberté religieuse, mais pas à n’importe quel prix ».

    Pour autant, Haïm Korsia, le grand rabbin de France, ainsi que Roger Cukierman, le président duConseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ont  demandé à leurs coreligionnaires ne pas céder à ceux qui demandent de ranger les kippas en attendant que la situation se calme.  Figure médiatique de la communauté,  Serge Klarsfeld a ainsi  rappelé  que si les mots ont un sens,  c’est le gouvernement  français lui même qui affirme que nous sommes en guerre, ce qui implique des précautions  particulières. Le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a estimé de son côté que  «le choix spécifique (de porter ou non la kippa), c’est une décision individuelle, une décision que chaque individu doit prendre pour soi-même».

    «Nous ne devons céder à rien, nous continuerons à porter la kippa», a déclaré M.  Korsia.  «Donner une recommandation collective » contre le port de la kippa,  « ce n’est pas très digne ». «C’est donner la victoire aux djihadistes. Au contraire, il faut résister, se battre, c’est notre honneur et notre dignité de juifs »  a souligné M. Cukierman. Une dignité, ou à tout le moins un sérieux que le président du Crif laisse régulièrement au vestiaire, petite parenthèse, quand il s’agit de conspuer les défenseurs de notre identité nationale. Ce fut encore le cas  lors de son passage  au micro de Paule Henriette Levy à l’antenne de RCJ,  au lendemain des résultats des élections régionales, M. Cukierman s’y félicitant  de ce que   «le sursaut citoyen des français (ait)  réussi à évincer le FN (des présidences de région).  Mais nous devons rester vigilants, l’année 2015 a été très éprouvante »…

    Vigilants,  les députés  Claude Goasguen (LR) et le binational Meyer Habib (UDI) l’ont été pour ce qui est d’assurer leur  coup de pub et leur  coup de com en arborant la kippa dans la  salle des Quatre-Colonnes à l’Assemblée nationale. «C’était un clin d’œil pour dire de manière solennelle que la République, c’est pouvoir pratiquer son culte en toute quiétude et sans ostentation. La kippa n’est pas la burqa», a expliqué M. Goasguen, connu par ailleurs pour son engagement  actif en faveur d’Israël.

    Un type d’initiative qui n’a pas les faveurs d’un Eric Zemmour, qui, bien que de confession et/ou de culture juive, s’est ému du port ostentatoire de ce signe religieux  hier lors de sa chronique sur RTL.

    « La machette recommencera, elle tuera : c’est sa mission, son destin » aussi  « la kippa hésite : doit-elle se cacher ou s’afficher ? Céder ou résister ? Défendre sa vie ou sa liberté ? ». La  machette est « fêtée sur les réseaux sociaux d’une jeunesse salafisée », la kippa, elle, « est devenue enjeu, symbole, passion ».  on s’écrie aujourd’hui  « Touche pas à ma kippa ! », on dira demain «  Je suis kippa »  après « Je suis Charlie », « Je suis Bataclan »,  «Je suis migrant ».

    « Et Je suis Français !, c’est pour quand ?» s’interroge M. Zemmour qui relève que  durant  l’Occupation, les autorités allemandes exigèrent le port de l’étoile jaune à des juifs qui ne portaient pas de signe distinctif. « Aujourd’hui, des représentants éminents du judaïsme français exigent leur signe distinctif (…), comme s’ils nous disaient désormais : Je veux mon étoile jaune !». Et de mettre en garde: « la liberté religieuse totale c’est la guerre totale de toutes les religions », et la kippa est «une sorte de selfie religieux, la vulgarité contemporaine du narcissisme et du consumérisme ».

    La liberté religieuse totale évoquée par Eric Zemmour n’existe pas dans notre société régie par les principes de la laïcité, instaurée, faut-il le rappeler,  sous la troisième république afin de  lutter contre l’influence de l’Eglise catholique. Guillaume Faye le rappelait dernièrement sur son blogue J ’ai tout compris, «l’idéologie dominante, qui se dissimule sous le concept très flou de laïcité, prétend limiter l’influence religieuse”sur la société. Mais, comme on n’ose pas avouer que seule l’emprise musulmane est menaçante (du moins dans ses développements les plus extrémistes sur notre sol, NDLR), on s’en prend, par procuration, à ce pauvre catholicisme, qui ne menace plus personne depuis longtemps.  Outre l’offensive contre les crèches, on se souvient de la répression policière  et de la diabolisation de la Manif pour tous ou des Veilleurs qui furent assimilés à uneréaction catholique insupportable et subversive ».

    « Dans les émissions TV, les reportages ou les feuilletons, surtout sur les chaines du service public (de propagande idéologique de gauche), le catholicisme traditionnel est soit ridiculisé, soit ignoré, soit caricaturé et dénoncé comme dangereux. La jeune réalisatrice Cheyenne-Marie Carron,auteur – entre autres –  du film exceptionnel, L’Apôtre, qui retrace la conversion d’un musulman au catholicisme, et qui est repérée par les radars idéologiques officiels comme une artiste catholique, n’obtient aucune subvention pour ses nouveaux projets en cours ».

    «Pourtant ces aides sont généreusement allouées à des réalisateurs politiquement corrects, sociologiquement copains et artistiquement médiocres, dont les productions sont à cent coudées en dessous des œuvres de Cheyenne-Marie Carron ».

    Quant au  «ministère de la Culture, dirigé par une incompétente sans culture, a ordre de ne pas augmenter les subventions aux cathédrales et églises classées monuments historiques qui souvent menacent ruine; en revanche, violant la loi de 1905, les municipalités et les régions financent par des moyens détournés la construction de mosquées, pour acheter la paix sociale et par clientélisme électoral. On tait aussi leur financement par des pays arabo-musulmans qui sont officiellement nos alliés. Creuser sa propre tombe semble devenu un mot d’ordre ».

    Un mot d’ordre que les Français attachés à leur identité sont tout de même nombreux à ne pas vouloir suivre affirme cependant Bruno Gollnisch, et qui utilisent le bulletin FN pour le faire savoir. N’en déplaisent aux fous d’Allah, à M. Cukierman, aux pontes  du LRPS, à toux ceux qui s’acharnent plus largement à faire tomber les défenses immunitaires de notre peuple, notamment  en propageant, et ce n’est pas de kippa dont nous parlons ici, «la vulgarité contemporaine du narcissisme et du consumérisme.»

    http://gollnisch.com/2016/01/15/les-mots-pour-le-dire/