La relecture des textes de Maurice Allais, seul prix Nobel d’économie français est lumineuse. Les causes du chômage y sont clairement identifiées : le libre-échange mondial, les effets pervers de la protection sociale, l’immigration extracommunautaire.
Philippe Bourcier de Carbon, président de l’AIRAMA, l’association des amis de Maurice Allai, présente ici un bref résumé des thèses du Prix Nobel
Polémia
Dans son allocution solennelle devant l’UNESCO à Paris d’avril 1999 (1) Maurice Allais rappelle les cinq dimensions du chômage en précisant:
« Le chômage est un phénomène très complexe qui trouve son origine dans différentes causes et dont l'analyse peut se ramener, pour l'essentiel, à celle de cinq facteurs fondamentaux :
1. le chômage chronique induit dans le cadre national, indépendamment du commerce extérieur, par des modalités de protection sociale ;
2. le chômage induit par le libre-échange mondialiste et un système monétaire international générateur de déséquilibres ;
3. le chômage induit par l'immigration extra communautaire ;
4. le chômage technologique;
5. le chômage conjoncturel.
Libération mondiale des échanges et disparités des salaires réels
En fait, la cause majeure du chômage que l'on constate aujourd'hui est la libéralisation mondiale des échanges dans un monde caractérisé par de considérables disparités de salaires réels. Ces effets pervers en sont aggravés par le système des taux de change flottants, la déréglementation totale des mouvements de capitaux, et le "dumping monétaire" d'un grand nombre de pays par suite de la sous-évaluation de leurs monnaies. »
Dans un autre ouvrage, La Mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance : l’évidence,empirique, Maurice Allais a poussé plus loin son analyse (2). Ses évaluations économétriques entreprises à partir des chiffres officiels du Ministère du Travail et de l’Emploi français conduisent Maurice Allais à quantifier ainsi la répartition du sous-emploi total en France en 1999
1. 24,5% pour le chômage chronique induit dans le cadre national, indépendamment du commerce extérieur, par des modalités de protection sociale ;
2. 50,7% pour le chômage induit par le libre-échange mondialiste et un système monétaire international générateur de déséquilibres ;
3. 17,0% pour le chômage induit par l'immigration extra communautaire ;
4. 5,2% pour le chômage technologique;
5. 2,6% pour le chômage conjoncturel.
Philippe Bourcier de Carbon 23/12/2009
(1) Maurice Allais: La Mondialisation, le chômage et les impératifs de l’humanisme, « Science et Humanisme Un siècle de Prix Nobel, UNESCO, PARIS, 9-10 avril 1999
(2) Maurice Allais: La Mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance : l’évidence empirique, Editions Clément Juglar, page 180.
France et politique française - Page 3463
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Maurice Allais et les causes du chômage français
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Tous « logés » à la même enseigne
«C’est pas moi, c’est lui» : devant des Français consternés, droite et gauche s’accusent mutuellement de faire le jeu du FN, se renvoient la responsabilité de l’empathie croissante au sein de l’électorat pour les idées nationales. Invité à réagir aux propositions du rapport du président de l’assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone et de l’historien de gauche Michel Winock (proportionnelle, septennat non renouvelable, réflexion sur la fusion du Sénat et du Conseil économique…), le sénateur LR Roger Karoutchi s’est étranglé. « Monsieur Bartolone, qui a passé sa vie à nous reprocher de courir derrière le FN, ça ne le gêne pas de proposer un mode de scrutin qui mettrait 100 députés FN à l’Assemblée nationale. On n’est plus à une contradiction près. Franchement ça va quoi… » a-t-il lancé sur Public Sénat. De son côté M. Bartolone réagissant à la polémique Morano sur la France pays historiquement de race blanche expliquait jeudi sur RTL qu’il ne fallait pas oublier que c’est la «droite», «toute la bande (sic) qui était avec (Mme Morano) et qui l’a amenée à tenir ces propos». «A force de courir (derrière) le Front National, c’est la plus stupide qui s’est fait prendre.»
Nous pourrions aussi demander à l’humaniste Claude Bartolone ce qui l’amène, lui et ses amis, à cet acharnement, cette obsession, cette fureur même, consistant à nier les différences et les caractéristiques ethniques quand elles concernent notamment les Européens.
Comme le notait Philippe Delbauvre (voxnr), «il y a une incohérence à célébrer les peuples premiers comme les indiens, soient-ils d’Amazonie ou d’Amérique du nord, tout en refusant de célébrer les autres races. Il me semble que c’est un noir qui a évoqué sa négritude. Faudrait-il pratiquer l’autodafé de ses ouvrages pour ce motif ? (…) L’idée qu’il existe au monde un homme unique est une faute. N’importe quel étudiant en licence d’ethnologie le sait. Les ouvrages universitaires en disent assez long sur le sujet.»
Cette mauvaise foi éclatante, cette duplicité étaient aussi bien présentes à l’occasion des réponses apportées mercredi par Bernard Cazeneuve, dans les locaux de l’assemblée nationale, aux questions qui lui ont été posées par Bruno Gollnisch dans le cadre de l’audition du Ministre de l’Intérieur sur les questions migratoires.
Un article paru hier dans l’Ardennais (Union-Ardennais), sous la plume de madame Valérie Léonard, relate d’ailleurs de manière bien partiale et tronquée cette audition. Notamment la question posée par le député européen frontiste à M. Cazeneuve , à savoir si les reconduites forcées à la frontière se faisaient aux frontières limitrophes de la France (prenant le cas de Charleville-Mézières qui parle à de très nombreux Français comme ville frontière avec la Belgique), permettant aux clandestins de revenir très facilement le lendemain par un autre chemin.
Se voulant spirituel, ce ministre a manié l’ironie en croyant bon de préciser que Charleville-Mézières n’était pas en Belgique mais en France, ce qui était justement la question que lui était posée : reconduite à nos propres frontières ou dans les pays d’origine? La journaliste de l’Ardennais parle dans sa manchette du «grand moment de solitude» de Bruno Gollnisch lors de cette réponse du ministre. « Pour un peu de partialité, et plutôt que de régurgiter sans vérifier les cancans qu’on lui fournit» a souligné le dirigeant FN, nous invitons Mme Léonard à consulter la vidéo de cette audition dont l’extrait a été diffusé hier sur ce blogue. Ainsi, «chacun pourra se faire juge de la frontière entre la précipitation ou le parti-pris» précise Bruno, qui a une parfaite connaissance de cette région de notre beau pays et dont le défunt ancêtre, Edmond Gollnisch, fut jadis maire de Sedan…
Il s’agit aussi de remarquer que M. Cazeneuve n’a pas su répondre sur le fond, de manière claire et précise (et pour cause) aux questions portant sur la réalité effective du chiffre des reconduits à la frontière. Un récent rapport du Conseil d’Etat établissait que 90% des déboutés du droit d’asile restaient en fait chez eux chez nous.
A la vérité le bilan de M. Cazeneuve à la tête du ministère de l’Intérieur, de Calais à Marseille, sur le front de la lutte contre l’insécurité comme sur celui de de l’immigration clandestine, est aussi médiocre que celui de son (de ses) prédecesseur(s).
Pour être tout à fait juste, M. Cazeneuve a un sens bien à lui des priorités, comme lors du 14 Juillet, lorsqu’il avait fait arrêter « préventivement » plusieurs responsables et militants FN parisiens par crainte de sifflets durant le passage du chef de l’État sur les Champs-Élysées. A contrario comme le rapportait Valeurs Actuelles il s’était montré « totalement incapable d’user de ces mêmes mesures préventives — cette fois justifiées — à l’encontre des écolocasseurs de Dijon, Toulouse ou Nantes fichés par ses services ( Conséquence : des dizaines de policiers blessés, dont certains à l’acide, des rues entières dévastées, des monuments aux morts profanés, des murs recouverts de tags appelant au meurtre : Flics, porcs, assassins, Un flic, une balle, justice sociale… Ce fut déjà le cas, le 19 juillet, pour la manifestation propalestinienne de Barbès, à Paris, qui a dégénéré en émeute… malgré son interdiction ».
Bernard Cazeneuve incarne de fait la figure assez caricaturale du militant franc maçon antinational qui comme M. Valls ne manque pas de recevoir les différentes obédiences des fils de la veuve au ministère. C’est avec la satisfaction que l’on imagine qu’il a entendu la déclaration du ministre de l’Education « nationale », Najat Vallaud-Belkacem, le 27 septembre l’occasion le 5ème Dîner de la Grande Loge de France (GLDF) : «Je sais ce que la République et l’Ecole doivent à la Franc-Maçonnerie depuis deux siècles, comme le droit à la contraception doit beaucoup à la GLDF. » Hélas nous aussi nous le savons et en voyons les sinistres résultats…
Des propos auxquels font écho les propres déclarations du ministre de l’Intérieur sur cette « laïcité (qui) porte en elle l’espérance de l’affranchissement de l’homme, par le dépassement de tous les dogmatismes ». Et qui assène qu’évoquer les racines chrétiennes de la France, c’est « faire une relecture historique frelatée » qui a « rendu la France peu à peu nauséeuse ». C’est en tout cas « brader l’héritage laïque de la France ».
Ce n’est pas peu dire que cette laïcité là, hors-sol, arme de destruction massive de l’identité française, n’est pas la nôtre et qu’il serait bien inspiré d’écouter plutôt une républicaine comme l’essayiste Makila Sorel, membre du haut comité à l’intégration, jusqu’à la dissolution il y a trois ans par François Hollande, qui écrivait : « Nous devons rompre avec l’idéologie victimaire qui inspire toute notre politique d’intégration et qui a échoué : On demande aux peuples Européens de disparaître, c’est une entreprise terrifiante ! »
Une entreprise terrifiante dont il est encore temps de se libérer.
http://gollnisch.com/2015/10/02/tous-loges-a-la-meme-enseigne/
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Maintenant, le Front national cible les élites
Le parti de Marine Le Pen, qui a déjà conquis des catégories populaires, cherche à élargir sa base en pénétrant les milieux patronaux, enseignants ou culturels.
Elle se présente toujours en défenseuse des oubliés. Mais depuis quelques mois, ouvriers, chômeurs et autres déclassés ne sont plus les seules priorités de Marine Le Pen.
Loin du cœur de son électorat, la présidente du Front national se lance désormais à la conquête des élites ! Un symbole résume à lui seul cette offensive nouvelle : cette soirée d'avril dernier où — première — la candidate à l'Elysée a foulé en robe de soirée le tapis rouge du gala annuel du « Time Magazine », à la faveur de son apparition dans le classement des « 100 personnalités les plus influentes au monde ».
En France, ce virage très stratégique trouve à chaque instant son illustration. Comme la semaine dernière avec cette main tendue — via une tribune — aux « intellectuels de gauche » comme de droite, pour « envisager ce qu'il est possible de construire ensemble ». Publié sur le site du FN, le texte vise ceux qui, de Jean-François Kahn à Alain Finkielkraut, ont prévu d'aller soutenir Michel Onfray à la Mutualité le 20 octobre : le philosophe est accusé de servir de marchepied aux idées défendues par la leadeuse frontiste...
Une nuée de collectifs
En tout cas, la démarche a de quoi dérouter, venant d'un parti qui s'en est toujours pris au corporatisme des élites et s'est toujours glorifié d'être antisystème. « Notre combat est contre les pseudo-élites qui ne sont pas au service du peuple et qui ont complètement cornaqué le pays », confie Marine Le Pen.
Surtout, celle qui rêve de conquérir le pouvoir — contrairement à son père — veut se donner les moyens d'y parvenir. D'où la création, ces derniers mois, d'une nuée de collectifs destinés à élargir sa base électorale auprès de publics a priori hostiles : enseignants, patrons, artistes, étudiants de grandes écoles... Un symbole, dont elle s'est aussitôt réjouie sur Twitter : jeudi, après plus de vingt ans d'absence, le FN a été reconnu comme association à Sciences-po, un des établissements les plus emblématiques de l'élite française.
« Ma candidature à la présidentielle ne sera pas dans une logique partisane. Elle s'inscrira dans ma volonté de retrouver tous les patriotes. Qu'ils soient de droite, de gauche... » assène la présidente du Front. « Toutes ces évolutions sont la démonstration que nous sommes plus que jamais aux portes du pouvoir », jubile celle qui, par ailleurs, se vante d'avoir également l'oreille de nombreux hauts fonctionnaires. Le plus emblématique étant évidemment Florian Philippot, l'influent numéro deux du FN, dont le frère, Damien, est lui-même directeur des études politiques au très influent institut de sondage Ifop...
Suffisant pour arriver un jour à l'Elysée ? Pas si sûr, de l'aveu même de Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN : « Nous savons que 35 % des électeurs ne voteront jamais pour nous, admet-il. Les bourgeois de droite et les bourgeois de gauche. »
Olivier Beaumont et Valérie Hacot
source : Le Parisien :: lien
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M. Sarkozy devrait maîtriser son vocabulaire !
La maîtrise du vocabulaire, c’est la preuve que l’on maîtrise sa pensée, ses passions, passions qui ne sont pas toujours bonnes conseillères et ce, même lorsqu’on a passé la soixantaine !
Il faut reconnaître une chose à Nicolas Sarkozy : c’est un personnage qui ne manque pas de souffle. De plus médisants que moi diraient même qu’il ne manque pas d’air. Après ce qu’il est convenu désormais d’appeler « l’affaire Morano », le président de Les Républicains, lors d’un meeting à Saint-Étienne samedi soir, a déclaré : « Je veux que chacun maîtrise son vocabulaire. » C’est la moindre des choses, me direz-vous, mais faut-il encore avoir du vocabulaire.
Donc, exit les « Casse-toi, pauv’con », « Ben viens, descends un peu le dire », les publicités gratuites pour un nettoyeur à haute pression bien connu dans les banlieues ou encore les métaphores du plombier à propos des migrants se déversant sur nos contrées comme une fuite d’eau dans le salon. Désormais, on va autant s’ennuyer dans les meetings de Nicolas Sarkozy que dans ceux d’Alain Juppé, d’autant qu’en première partie de spectacle, il ne faudra plus trop compter sur la Nadine, en rupture de contrat. Donc, totale maîtrise… du vocabulaire.
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Loi renseignement : Valls désignera le juge chargé de valider ses méthodes…
Verrouillage total. Le président de la formation spécialisée du Conseil d’Etat en charge du contentieux sur les techniques de renseignement sera désigné par le Premier ministre lui-même, alors qu’il aura à trancher sur la légalité des méthodes autorisées par le Premier ministre.
La possibilité pour les citoyens de faire valoir leur droit à la vie privée devant la Justice était déjà très limitée dans la loi Renseignement, mais elle pourrait l’être encore plus avec les modalités du contentieux de la mise en oeuvre de techniques de renseignement, décrites par le décret n° 2015-1211 du 1er octobre 2015 publié ce vendredi au Journal Officiel.Rappelons que la loi sur le Renseignement promulguée cet été a créé unarticle L841-1 du code de la sécurité intérieure qui prévoit la possibilité de saisir le Conseil d’Etat pour « toute personne souhaitant vérifier qu’aucune technique de renseignement n’est irrégulièrement mise en œuvre à son égard« . Cette personne devra d’abord s’adresser à la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) pourdemander qu’il soit procédé aux vérifications, sans en connaître le résultat, et par applications des principes généraux du droit, devra démontrer devant le Conseil d’Etat qu’elle a un « intérêt à agir ». C’est à dire qu’elle devra apporter des éléments concrets justifiant de ne pas croire que les vérifications ont été faites correctement, ou de prouver qu’il n’a pas été tenu compte des conclusions obtenues (dont elle n’aura par connaissance).
C’est déjà un sacerdoce en théorie, ce pourrait être plus compliqué encore en pratique. Car le gouvernement a parfaitement verrouillé les choses. La loi a en effet prévu la création d’une formation spécialisée au sein du Conseil d’Etat, chargée de traiter (sauf question de droit appelant à se dessaisir) le contentieux de la mise en oeuvre des techniques de Renseignement. Or l’article R. 773-9 créé par le décret du 1er octobre 2015 dispose que « le président de la formation spécialisée (…) est désigné par arrêté du Premier ministre« , officiellement « sur proposition du garde des sceaux, ministre de la justice« .
L’article R-773-18 du décret ajoute que concernant les pouvoirs du président de la formation spécialisée, « les dispositions de l’article R. 122-12 du code [de justice administrative] sont applicables« . Or cet articledonne la possibilité d’écarter des requêtes avant tout jugement, notamment si elles sont « manifestement irrecevables » ou manifestement infondées, et permet de statuer sur les requêtes si elles font partie d’une « série » de requêtes similaires en droit et en fait, déjà tranchées par la juridiction — ce qui serait le cas de toute tentative de « spammer » le Conseil d’Etat avec des milliers de demandes de vérification.
On sera donc en présence d’un président de formation spécialisée désigné par le Premier ministre, qui sera capable de filtrer et de pré-juger des requêtes formées à l’encontre de mises en oeuvre de techniques de renseignement autorisées par le Premier ministre.
Par ailleurs l’article L853-3 du code de la sécurité intérieure dit que lorsque le Premier ministre fait installer des micros ou des caméras dans un lieux d’habitation privé contre l’avis de la CNCTR (laquelle est déjà présidée par une personnalité désignée par le Président de la République), celle-ci doit obligatoirement saisir le Conseil d’Etat. Mais le même article de loi prévoit que « le président de la formation restreinte », désigné par le Premier ministre lui-même, peut alors statuer seul dans les 24 heures.
Source : Numerama
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La lettre d'analyses et d'informations libre n°6 (octobre 2015)
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Erdogan a le droit tenir meeting en France, mais le Calaisien de base, non
Les Calaisiens voulaient manifester le 4 octobre pour dénoncer l'immigration, les mauvais traitements dont ils sont victimes, les agressions, les mises en danger, la saleté gangrenant leur ville...
Le maire LR Natacha Bouchart a publié un arrêté afin d’interdire aux Calaisiens d’exprimer leur souffrance quotidienne, leur ras-le-bol des nuisances occasionnées par les clandestins présents chez eux en toute illégalité, faisant allusion à la « situation particulière de la ville de Calais caractérisée par la présence massive et croissante de migrants ».
Dans le même temps, environ 12000 personnes sont venues écouter le président turc islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan dimanche à Strasbourg. Accueilli comme une rock star par une foule scandant son nom et une marée de drapeaux turcs, ce rassemblement a attiré des participants venus de France et d'Allemagne mais aussi de Suisse et de Belgique.
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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n° 412
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Quatre clandestins sur cinq ne sont pas expulsés du territoire français
Les chiffres révélés mercredi par le sénateur du Rhône, François Noël Buffet, sont accablants : seule une mesure d’éloignement sur cinq est effectivement appliquée. En 2012, 29 % des clandestins ont été expulsés ; en 2013, 23 % ; et en 2014, 22 %. On s’attend à pire pour 2015, le gouvernement souhaitant officiellement faciliter la régularisation des clandestins qui affluent sur notre sol.
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Vers une recomposition de la carte politique en fonction des fractures idéologiques
Dans un monde parfait, la carte politique d’un État démocratique devrait s’articuler autour des grands courants de pensée qui la traversent, républicains contre monarchistes, socialistes contre libéraux, souverainistes contre supranationalistes, etc. C’est à cette condition que le suffrage universel prend vraiment tout son sens. Or, en France, ce n’est plus le cas : le Parti socialiste n’a plus rien de socialiste et le parti gaulliste plus rien de gaulliste, deux évolutions simultanées et convergentes achevées à l’insu des électeurs à la fin des années 80. Depuis, la France, même si elle a connu une alternance politique nominale, vit de facto sous un seul et même régime, un régime qui n’est ni vraiment socialiste, ni tout à fait libéral, un régime qui n’a pas vraiment de nom mais dont la colonne vertébrale est l’appartenance à une Europe technocratique et l’alliance atlantique.
On peut arguer que cette recomposition des principaux partis politiques autour d’une doctrine commune est la conclusion naturelle à tout un ensemble d’événements extérieurs à la politique française : abandon des taux de changes fixes, mondialisation, chute du mur de Berlin, etc. ; un argument plus discutable qu’il n’y paraît, mais ce n’est pas le sujet. Ce qui est totalement inacceptable dans cette évolution, c’est qu’elle n’a pas été assumée publiquement et que les électeurs de gauche comme de droite ont été trompés. Dernier avatar de cette mystification : le concept aujourd’hui très en vogue de social-libéralisme porté par Emmanuel Macron et Manuel Valls, la prétendue troisième famille du socialisme à la française.
Qu’est-ce que le social-libéralisme ? Rien d’autre qu’un truc de politicien illusionniste qui consiste à associer deux termes antinomiques – socialisme et libéralisme – dans un projet politique de gribouille pour ratisser l’électorat aussi loin que possible à droite, sans décevoir les électeurs de gauche. Et dans quel but ? Entretenir l’idée que le Parti socialiste, par-delà la défaite, possède dans la personne de ces deux jeunes ministres de futurs présidentiables.
La ficelle est un peu grosse. Si je m’inspire de ce qui vient de se passer en Angleterre avec l’élection du très radical Jeremy Corbyn à la tête du Parti travailliste, en 2017 au lendemain de la défaite de François Hollande, le scénario le plus probable pour le Parti socialiste est une recomposition autour de ses valeurs traditionnelles antilibérales. Je ne crois donc pas qu’Emmanuel Macron puisse obtenir l’investiture pour conquérir une circonscription (encore moins pour la conserver) et Manuel Valls, qui devra affronter deux adversaires de droite portés par l’élan des présidentielles et un, voire deux adversaires revanchards sur sa gauche qui ne lui feront pas de cadeau, je le vois battu. Adieu veau, vache, cochon, couvée…
Si tout se passe logiquement, en 2017, il se pourrait bien que la carte politique de notre pays trouve enfin une configuration conforme à ses fractures idéologiques : la droite nationale, ce fameux social-libéralisme paneuropéen mais cette fois porté par Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy et la gauche anticapitaliste.
Christophe Servan
source : Boulevard Voltaire :: lien
http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuuFlVEVlkHKUiIPax.shtml
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