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France et politique française - Page 3459

  • Régionales de décembre 2015: que faut-il penser des sondages?

    L’institut de sondage Odoxa a publié récemment une enquête sur les intentions de vote en Ile-de-France, comme s’appelle encore la région, malgré le souhait du PS d’effacer le mot « France ». Rappelons que les régionales auront lieu dans toute la France en décembre 2015, les dimanches 6 et 13, ce qu’un bon nombre d’électeurs semblent ignorer.

    Les résultats affichés par le sondage sont un peu étranges, à notre avis. Et c’est ce qu’il faut commenter, pour essayer de comprendre pourquoi.

    Les candidats et listes les plus intéressants à suivre sont les suivantes :

    – PS avec Claude Bartolone,

    – UMP-Les Républicains (UMP-LR) avec Valérie Pécresse,

    – Debout La France (DLF) avec Nicolas Dupont-Aignan,

    – FN-RBM avec Wallerand de Saint Just.

    Les résultats bruts au 1er tour

    L’ordre d’arrivée au 1er tour serait le suivant : UMP-LR en tête avec 34%, distancé le PS à 24%, puis à peu de distance le FN à 20% et derrière DLF à 7%. Un autre sondage IFOP pour le JDD donne des résultats similaires.

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  • Affaire Morano, audition Bernard Cazeneuve, Erdogan à Strasbourg… l'actu vue par Bruno Gollnisch

  • Les Français malades de la Sécu

    François Hollande vient de célébrer le 70e anniversaire de la Sécurité sociale, cette « conquête de la Libération » que le monde nous enviait. Si l’on demandait aux Français de revisiter ces sept décennies, la plupart diraient sans doute que l’on paye toujours plus et que l’on est de moins en moins remboursé. Si naguère on pouvait se passer d’une mutuelle, elle est aujourd’hui nécessaire et de plus en plus coûteuse. Le chef de l’État, en guise de cadeau d’anniversaire, promet une carte Vitale à vie distribuée dès l’âge de 12 ans ! Des gadgets eu égard à la dégradation des comptes sociaux. À l’occasion de cette célébration, la Sécurité sociale s’est dotée d’une Charte de la laïcité dont elle s’est très bien passée pendant 70 ans, mais il est vrai qu’avec un islam envahissant ce qui allait naguère sans le dire va mieux en le disant désormais.

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    Avec la célébration de la « Sécu » on exalte bien entendu 1945, les acquis sociaux dans l’élan révolutionnaire de la Libération qui du passé a fait table rase en prétendant que le système de protection sociale était né dans le sillage de la résistance à partir de rien. Or, le socle a été bâti par l’État français, sous le Maréchal Pétain. On lui doit les Comités sociaux d’entreprise, le « salaire minimum vital », la création de la retraite par répartition, l’« allocation du vieux travailleur salarié », l’extension des allocations familiales à toutes les familles comme des assurances sociales, la création de la médecine du travail, etc.

    La Sécurité sociale de 1945 n’a pu prospérer qu’à la faveur des 30 glorieuses, quand la croissance continue abondait ses caisses. On nous l’enviait, mais ne pouvaient nous imiter que les pays en ayant les moyens. Aujourd’hui, les caisses sont plus que vides, nous n’avons plus les moyens de ce coûteux système, mais nous continuons comme si ce n’était pas le cas, ce sont les emprunts sur les marchés financiers qui font ses fins de mois. Tous les ministres de la Santé nous présentent un plan de retour à l’équilibre annoncé solennellement comme la der des ders, tous échouent et cela finit en économies de bouts de chandelle, dont les Français malades de la Sécu font les frais.

    Si l’on réduit le montant des remboursements, si l’on impose aux laboratoires une baisse drastique du prix de leurs médicaments et si les médecins sont sous surveillance, la Sécurité sociale accepte néanmoins des dépenses indues. Rappelons qu’il s’agit à l’origine d’une assurance maladie, la fécondité n’est pas une maladie, c’en est même le contraire ; or, on rembourse la pilule et l’avortement. Pendant ce temps-là les lunettes, les prothèses dentaires ou auditives sont remboursées de façon dérisoire de même que certains matériels pour handicapés. Le principe de base est que les cotisations ouvrent droit à prestations. Or, ni les bénéficiaires de la CMU ni de la scandaleuse AME pour les clandestins, ne cotisent et sont néanmoins remboursés à 100 % contrairement à la plupart des assujettis qui, eux, paient. Cela ne peut pas durer encore 70 ans !

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Les réfugiés vus par les Arabes

    Un excellent article de Jeune Afrique nous montre l'autre côté du miroir : les immigrants vus par les "immigrés de souche" :

    [...]"Côté immigrés maghrébins, inquiétude et peur dominent. On croit dur comme fer au principe du « celui qui arrive le dernier ferme la porte à clef » : « Il faut se méfier de ces gens-là (les réfugiés moyen-orientaux). Ils vont nous poser des problèmes », geint « l’épicier arabe » des banlieues européennes. « Ma parole ! Ils prendront notre place et grignoteront sur nos droits. » Et, tout naturellement : « La France, par exemple, leur ouvre la porte alors que les Français eux-mêmes n’ont ni boulot ni logement ! »

    Côté citoyens arabes, c’est un concert d’indignations contre les gens du Golfe: « Vous vous dites les gardiens de la foi et invoquez l’hospitalité comme principe de l’islam mais ce sont les chrétiens qui accueillent vos frères, les habillent, leur font de la place. Les musulmans, ce sont eux et pas vous !» L’Europe n’est pas épargnée pour autant. Il y a ceux qui pensent qu’elle ne fait que récolter ce qu’elle a semé – « Les guerres du Golfe, les Printemps arabes, c’est elle. Et c’est normal qu’elle subisse aujourd’hui Daesh ou les réfugiés. »[...]

    Il y a aussi les adeptes de la théorie du complot : « Tout a été étudié et voulu : l’Occident provoque sciemment le chaos dans les pays arabes pour les appauvrir. Il a fomenté les récentes révolutions dans le but de détourner leur attention d’Israël. Il se réjouit de la ruine de leurs économies puisqu’il lui reviendra de les reconstruire. Il a provoqué l’exode pour vider la Syrie de ses habitants et en faire un État califal. »

    Le journaliste Rachid Ali, animateur vedette de l’émission Questions audacieuses sur Al-Hayat, s’amuse pour sa part à pointer les contradictions des musulmans eux-mêmes : « Pourquoi les réfugiés syriens ne se dirigent-ils pas vers les pays musulmans les plus proches d’eux ? Pourquoi préfèrent-ils mourir en mer en tentant d’atteindre les rives des pays que leurs imams et prédicateurs religieux condamnent et déconseillent de fréquenter ? Pourquoi vont-ils danscette Allemagnegérée par une femme mécréante ? »

    Enfin, les propos, entre humour et mépris, tel que cet appel lancé par un internaute à l’adresse des candidats à l’exil : « Je vous avertis : vous allez devoir respecter les lois, ne pas jeter vos paquets de cigarettes par terre, ne pas fumer dans les lieux publics, informer la police de tout délit, fût-ce le vol d’un chat, attacher votre ceinture de sécurité, asseoir votre enfant à l’arrière de la voiture et faire sagement la queue même sur des kilomètres. Mais je pense que si vous aviez été capables de respecter toutes ces règles, vous n’auriez pas ouvert la porte aux marchands de religion ni livré vos pays aux mercenaires ! »"

    Que du bon sens !

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Oui : se libérer du libéralisme

    Le libéralisme n’est pas seulement une théorie : il est pratiqué sous nos yeux et c’est cette réalité qu’il nous faut juger.

     

    Ne perdons plus de temps à parler d’un libéralisme conceptuel, imaginaire et paré de toutes les vertus – mais dont le ruissellement bénéfique « ne s’est jamais observé nulle part », comme dit le pape François dans Evangelii gaudium. Parlons plutôt de la réalité : le système imposé au monde depuis les années 1990. Prédateur, inhumain, nuisible même à l’économie, ce système est le seul libéralisme existant : c’est le libéralisme réalisé, comme il y avait autrefois le communisme réalisé... Observez le parallèle : selon les apologètes libéraux, si leur système ne marche pas c’est qu’on ne l’a pas encore assez (ou pas « vraiment ») appliqué ; les marxistes européens des années 1970 disaient la même chose à propos du communisme.

    Mais on n’échappe pas aux réalités. Les faits sont là. Le seul libéralisme dont on puisse parler est celui que subit le monde actuellement : celui qu’a imposé la fameuse « révolution libérale » des années 1990. Elle s’est résumée à une dérégulation massive qui a produit la financiarisation, c’est-à-dire l’apothéose du casino au détriment de l’économie réelle. Le postulat libéral (« l’enrichissement exponentiel d’une minorité stimulera la croissance donc la réduction du chômage ») ne s’est pas vérifié. Au bout de trente ans de casino, les détenteurs de capitaux ne cherchent plus à maximiser leurs profits en soutenant l’activité économique, mais en prélevant toujours plus sur la valeur ajoutée. L’argent injecté dans l’économie part dans les placements spéculatifs ; comme le notait l’International New York Times, « les entreprises sont bien plus disposées à acheter des actions qu’à créer de nouvelles capacités productives ». Les classes moyennes sont en voie d’être pulvérisées. Le chômage de masse est permanent. Le maître-mot des leaders reste la « croissance », mais désormais c’est la « croissance sans emplois »... Entre 2009 et 2014, 1 % de la population américaine a capté 90 % de la croissance du PIB. Les professeurs d’économie le constatent eux-mêmes : « plus les revenus se concentrent au sommet et plus la dépense nationale se contracte au profit de l’épargne et de la financiarisation, aux dépens de l’investissement et de l’emploi » (Kostas Vergopoulos, Paris-VIII). « Alors que le marché des actions est censé, dans la théorie économique, financer les entreprises industrielles, ce sont ces dernières qui ont financé la Bourse à hauteur de 399 milliards de dollars par an sur la période 2005-2014. Ces pratiques sont en grande partie responsables de la croissance des inégalités, de l’instabilité de l’emploi et de la baisse de la capacité d’innovation » (Bernard Guilhon, Skema Business School Lille)... [....]

    Patrice de Plunkett

    La suite dans La Nef

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Oui-se-liberer-du-liberalisme

  • L’épuration langagière a commencé

    Nadine Morano a commis deux énormes erreurs : la première est d’avoir appuyé là où ça fait mal, en disant tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. La deuxième est d’être de droite, race à laquelle on ne pardonne rien.

    Étrange époque que celle où les politiques parviennent à se faire remarquer moins par leurs compétences que leur habileté à récupérer des bisbilles médiatiques pour mettre leur carrière sur orbite. Ainsi, Luc Carvounas, obscur sénateur du Val-de-Marne, s’est engouffré dans la polémique Morano avec la grâce d’un éléphant du PS dans un couloir de l’Assemblée. Il propose d’enrichir le projet de loi « pour l’égalité et contre les discriminations » de plusieurs amendements visant à sanctionner plus sévèrement les élus coupables « d’injures, propos diffamatoires et incitation à la haine raciale, sexistes, homophobes ou en raison de la religion », qui pourraient écoper de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. En clair, Guy Bedos pourra continuer à traiter Nadine Morano de « connasse » mais Nadine Morano ne pourra plus parler de « race blanche » sous peine d’être embastillée.

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  • Cette loi est une étape vers la légalisation de l’euthanasie

    Communiqué de Marion Maréchal-Le Pen :

    20150828_1_6_1_1_0_obj9695211_1"Marion Maréchal-Le Pen a voté contre la proposition de loi intitulée « les nouveaux droits des personnes malades et en fin de vie » mardi 6 octobre.

    Les Socialistes et les Républicains se sont unis pour soutenir une réforme brisant l’équilibre de la loi Léonetti de 2005 qui faisait pourtant presque consensus bien qu’elle fût perfectible.

    Cette nouvelle loi n’est qu’une étape supplémentaire franchie vers la légalisation de l’euthanasie humaine.

    Le titre trompeur de la proposition Claeys-Leonetti impose en réalité aux médecins de provoquer la mort du patient qui réclame d’être mis sous sédation sans possibilité de bénéficier d’une objection de conscience. Le modèle unique de la directive anticipée, conçue pour refuser ou limiter des traitements, incite fortement le malade au recours de cette pratique.

    Les législateurs du RPS ont trouvé dans la sédation profonde et continue le sésame d’une « fin de vie digne ». Accompagnée systématiquement de l’arrêt des traitements auxquels sont assimilées la nutrition et l’hydratation, la sédation profonde ne sert plus à éviter la douleur mais à abrèger la vie dans un souci de rentabilité, sans retour en arrière. Les derniers espoirs d’amélioration sont impossibles et la mort certaine sous trois à cinq jours. La fin de vie « digne » devient une euthanasie par omission de soins élémentaires dus à tout être humain.

    Le choix de société fait par cette loi est clair : celui de la facilité et de l’économie au détriment de l’accompagnement humain et médical le plus exigeant à l’égard des personnes vulnérables.

    Le message de vie que délivre le Front National passe par le renforcement de la formation du personnel médical aux soins palliatifs et par la préférence donnée à la sédation intermittente pour calmer les souffrances mal soulagées. Il est indispensable de préserver les liens familiaux et sociaux du malade jusqu’aux ultimes moments de sa vie. Les soins palliatifs doivent constituer la priorité d’un grand chantier national consacré au développement de la culture palliative dans notre pays."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/10/cette-loi-est-une-%C3%A9tape-vers-la-l%C3%A9galisation-de-leuthanasie.html

  • L’économie française : Éternelle convalescente

    Ceux qui attendaient un verdict tranché, à même, soit de valider la politique économique du gouvernement, soit d’en souligner les limites, en seront pour leurs frais. Au lendemain de la présentation en conseil des ministres du projet de loi de finances 2016, les prévisions de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dressent un tableau en demi-teinte de l’économie hexagonale pour la fin de l’année.

    « Le produit intérieur brut (PIB) français a déçu au deuxième trimestre [avec une croissance nulle, après + 0,7 % au premier trimestre], après un début d’année dynamique. Mais les vents favorables qui existaient il y a trois mois [recul du pétrole, de l’euro et mesures de soutien du gouvernement] sont encore bien présents », a résumé, jeudi 1er octobre, Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l’Insee.

    Parmi les bonnes nouvelles, la demande des ménages reste bien orientée, souligne l’Institut. Ces derniers « bénéficient de salaires qui augmentent encore, alors que l’inflation reste basse » en raison du repli des cours du pétrole, détaille M. Passeron. Le pouvoir d’achat devrait ainsi augmenter de 1,7 % en 2015. Un record depuis 2007.

    Des chefs d’entreprise plus confiants

    Quant aux exportations, elles bénéficient d’un euro bas et du dynamisme des partenaires commerciaux européens de la France, ainsi que des succès commerciaux tricolores en matière navale et aéronautique, Airbus et Rafale en tête.

    Côté entreprises, le climat des affaires, c’est-à-dire le regard que portent les chefs d’entreprise sur la conjoncture hexagonale, « s’est de nouveau amélioré cet été ». Il a notamment décollé dans les services, longtemps restés à la traîne de l’industrie, et s’établit, au total, à un plus haut de quatre ans en France pour le mois de septembre.

    Les marges des entreprises se sont également nettement redressées au premier semestre : elles devraient atteindre 31,3 % sur l’ensemble de l’année 2015, contre 29,5% un an plus tôt. Un rebond dû autant à la faible facture pétrolière qu’aux mesures mises en place par le gouvernement pour relancer l’économie (crédit d’impôt compétitivité emploi, ou CICE, et pacte de responsabilité).

    Mais ces bonnes nouvelles doivent être relativisées: les entreprises tricolores restent toutefois moins rentables que début 2011 (31,7 %) et nettement en-deçà de leur niveau d’avant la crise financière (33,7 % fin 2007).

    C’est bien là que le bât blesse : malgré un alignement des planètes inédit depuis huit ans, la France reste engluée dans une croissance poussive et heurtée, qui la place à la traîne de la zone euro.

    L’ingrédient manquant : l’investissement

    « L’ingrédient qui manque à la reprise française par rapport [aux pays voisins], c’est l’investissement dans le secteur de la construction », souligne l’Insee. Les dépenses en logement des ménages ont payé un lourd tribu à la crise : elles ont chuté de 25 % depuis 2007 et devraient continuer de reculer au second semestre. De quoi peser pour 0,4 point de PIB sur les prévisions de croissance tricolores.

    Conséquence : la hausse du PIB devrait atteindre 1,1 % en 2015, légèrement au-dessus de la prévision du gouvernement (1 %) mais en-dessous de la précédente estimation de l’Insee (1,2 %). « C’est mieux qu’au cours des trois dernières années, où l’on avait en moyenne + 0,4 %, mais c’est moins que dans la zone euro, où la croissance devrait atteindre 1,6 % cette année », indique M. Passeron. Dans le détail, la hausse du PIB devrait atteindre 0,2 % au troisième trimestre, puis 0,4 % au quatrième.

    Surtout, en dépit d’une demande robuste, de conditions de financement arrangeantes et d’une rentabilité retrouvée, le franc redémarrage de l’investissement des entreprises, attendu comme le Graal pour une véritable reprise économique, se fait toujours désirer. Il devrait « accélérer modérément » au second semestre, note l’Insee, à + 0,5 % au troisième trimestre et 0,6 % au quatrième.

    Trou d’air

    Pas assez pour inverser la courbe du chômage. L’emploi en France devrait augmenter de 116 000 postes en 2015, après seulement 24 000 en 2014, grâce au double effet de la reprise et des mesures de soutien économique (CICE et pacte de responsabilité). De quoi compenser l’augmentation de la population active, donc stabiliser le taux de chômage (10,3 % fin 2015 en France, dont 10 % en métropole). Mais pas le faire reculer…

    Au final, « l’activité devrait progresser par à-coups, et le troisième trimestre pâtira encore de la baisse temporaire de la production industrielle, survenue au printemps et en juillet », souligne M. Passeron. Un trou d’air a priori dû à des facteurs ponctuels (grèves, arrêts techniques d’usines) mais qui « tranche avec les réponses optimistes des chefs d’entreprise à nos enquêtes de conjoncture », souligne Dorian Roucher, chef de la division synthèse conjoncturelle de l’Insee.

    Une croissance en éternelle convalescence, une forte demande qui n’incite ni à pousser les feux de la production, ni à investir… Ces paradoxes font perdre leur latin à plus d’un économiste. Et accréditent l’idée, de plus en plus répandue, que la période actuelle de sortie de crise diffère beaucoup des précédentes.

    « En France, on assiste à un phénomène de rétention de main d’œuvre : les chefs d’entreprises sont nombreux à indiquer qu’ils peuvent encore produire plus sans embaucher davantage », souligne Eric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui estime ce sureffectif à 85.000 postes.

    Le Monde

    http://fortune.fdesouche.com/391991-leconomie-francaise-eternelle-convalescente#more-391991

  • La revue "Réfléchir et Agir" sera présente, dimanche prochain 11 octobre, à la 9e Journée de Synthèse nationale à Rungis

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  • Syrie : que va faire la France dans cette galère ?

    Que veut Washington en Syrie ? Le renversement d’Assad en vertu de la doctrine du regime change. La démocratie doit triompher, périssent les peuples ! Parmi les armes utiles à abattre le régime baasiste, la guerre médiatique à outrance. Ainsi, la totalité des 240.000 morts des quatre dernières années est mise au seul compte du pouvoir damascène ! Lequel se voit aussi attribuer la paternité de la prolifération des takfiristes wahhabites.

    Lecture des faits monumentale de stupidité mais qui marche ! Assad aurait-il aussi créé les mouvements terroristes irakiens, somaliens, sahéliens ? Autant d’affirmations débiles qui ne troublent pas le moins du monde les gens de presse malgré leur évidente absurdité. En réalité, ce sont les apprentis sorciers de la CIA qui, pour faire tomber Assad, ont lâché dans la nature un super Golem (Daech), lequel s’est empressé de grossir en force et en nuisance.

    Pourtant, les États-Unis ont monté une coalition baroque de vingt-deux pays disposant d’une soixantaine d’aéronefs de combat… lesquels ont obtenu en douze mois, soit à partir de septembre 2014, moins de résultats que six Soukhoï russes en six jours ! Car en dépit d’innombrables missions de frappe, l’expansion de l’État islamique s’est inexorablement poursuivie, couvrant aujourd’hui la moitié du territoire syrien. Excusez du peu !

    Et là-dedans, que cherche la France ? Qu’est-elle allée faire dans cette galère ? Paris fait, depuis peu, intervenir son aviation dans l’espace aérien syrien. Pourquoi ? Pour la défense et l’illustration de la démocratie ? Aimable bluette. M. Hollande nous parle, avec des trémolos dans la voix, de « légitime défense ». Depuis la pseudo-tentative d’attentat du Thalys, la France serait en effet sous la menace directe d’une campagne terroriste. Or, les cibles potentielles de ces actions se trouvent complaisamment exposées dans la presse. À croire que l’on s’est passé le mot d’ordre pour indiquer aux djihadistes infiltrés le mode d’emploi : où et comment frapper ! Toutefois, personne ne peut imaginer que certains, au sein d’une classe politique en perdition, pourraient espérer secrètement un nouveau 11 janvier qui les renverrait dans la stratosphère des sondages !

    Il n’en est pas moins indubitable que, sur la question syrienne, Paris est aux ordres. Car enfin, quel intérêt aurions-nous à nous mêler des turbulences que traverse la Syrie en proie aux suites mortelles des printemps arabes ? Et qui oserait dire que M. Fabius obéit strictement aux impératifs de l’intérêt national ?

    Bien sûr, il nous est répété à l’envi que la défense des « valeurs » doit l’emporter sur toute autre considération. Crèvent la France et les Français pourvu que triomphent les valeurs de la République et du Soviet de Bruxelles. Ce qui nous vaut une navrante immixtion dans un conflit qui n’est pas le nôtre avec, pour conséquences, de dangereuses vagues migratoires. Conséquence immédiate de notre politique de soutien polymorphe à des rébellions plus ou moins armées par nos soins pour abattre Damas.

    Car c’est par le truchement de l’Armée syrienne libre soutenue par les Occidentaux que sont alimentées les troupes d’Al-Nosra, faux nez d’Al-Qaïda, organisation réputée avoir perpétré les attentats du 11 septembre 2001. Un traumatisme planétaire qui servit de prétexte à tout un chapelet de guerres dont le conflit syrien, désormais global, n’est que le dernier avatar.

    Alors, à l’heure où l’économie hexagonale s’effondre à la vitesse de la chute libre, quel peut être notre intérêt à nous mêler d’une crise prête à nous exploser au visage ? À quelles injonctions occultes M. Fabius obéit-il – parce qu’en l’occurrence, c’est bien lui qui pilote le dossier et non le fantoche élyséen -, au risque de nous jeter dans un sinistre piège ? Situation pré-catastrophique en dépit des lignes directes établies ces jours-ci entre les états-majors américain, russe et bientôt, sans doute, chinois ?

    Jean-Michel Vernochet

    source : Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuuuEyAkppLVQyiYAH.shtml