Mélenchon rêve d’une France créolisée, Macron la prépare.
Tribune signée Pierre Boisguilbert.
Un peuple nouveau ?
« Ce peuple nouveau, différent d’il y a cinq ans, a confié à un président nouveau un mandat nouveau. »
Cette déclaration du président après sa reconduction avait pour le moins étonné.
On avait écarté, bien sûr, une validation par le président de la thèse du grand remplacement. Tout de même, il y a « peuple nouveau »… À quoi pensait Macron ?
Macron, affirme Zemmour, prépare tout simplement la route pour Mélenchon, pour la France de demain, la France de Mélenchon.
Il est vrai qu’il instaure pour le moins dans l’opinion une acceptation de la « créolisation » de la société.
La créolisation, c’est quand un mélange de cultures donne « la création d’une entité culturelle nouvelle et inattendue (…). C’est un processus historique doublé d’un processus anthropologique. » La créolisation pour ses adeptes n’a en effet pas vocation à être une politique. Elle désigne à l’inverse une utopie réalisable et un processus inarrêtable. Elle veut révolutionner les imaginaires et de se protéger contre les réflexes identitaires.