Didier Lecerf
Le 3 septembre 1939, le gouvernement français décrète la mobilisation générale, par affiches et par radio. Pas d’ordinateurs, pas d’internet, pas de smartphone, très peu de téléphones fixes : l’essentiel se fait, se transmet par notes manuscrites ou tapées à la machines à écrire… Pourtant, très rapidement et sans problèmes majeurs, quatre millions et demi d’hommes appartenant à vingt-neuf classes d’âge rejoignent, en train le plus souvent, les deux cent soixante-quinze dépôts militaires de métropole puis leur affectation. Chacun d’entre eux y reçoit une arme, des munitions et un paquetage, entièrement fabriqués en France et jusque-là stockés dans des conditions satisfaisantes et régulièrement contrôlés : casque, capote, pantalon, linge et effets de toilette, brodequins, gourde, ceinturon, bretelles de suspension, cartouchières, masque à gaz, etc... Au bout d’une douzaine de jours, soixante-douze divisions d’infanterie comprenant plus de quatre cents régiments sont à pied d’œuvre, appuyées par trois mille chars de différents types, plus de onze mille canons, mille trois cents avions…
On connaît la suite de l’histoire…