
« Je mènerai la campagne des législatives aux côtés de Jordan Bardella. » Au soir du second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen savourait sa défaite au goût de victoire pour ses troupes. Certes, l’écart entre Emmanuel Macron et la candidate du RN n’était pas aussi resserré qu’espéré, certes, le spectre de la dernière campagne de Marine Le Pen avait quelque peu rembruni les troupes qui espéraient finir sur une victoire, mais il était difficile de sentir une atmosphère de défaite dans le pavillon loué pour l’occasion. Surtout, personne n’a omis de remarquer que la seule personnalité du RN citée par Marine Le Pen était Jordan Bardella. Le président par intérim du RN venait, aux yeux de tous les militants et fidèles du parti, d’être adoubé par l’ex-candidate à l’élection présidentielle, et la notion d’intérim accolé à son titre de président était plus que jamais une affaire de forme.