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religion - Page 122

  • Le vote catholique est-il soluble dans la démocratie ?

    Question posée par Jacques de La Vallée sur Boulevard Voltaire, qui montre que, comme dans la Bible, le petit David catholique éternellement jeune et vaillant aura raison du gros Goliath poussif et fatigué, champion de la laïcité :

    [...] "On peut citer l’attaque frontale du journal L’Humanitécontre Catholiques en campagne, mouvement petit mais actif qui, lors de chaque élection depuis une dizaine d’années, interroge les candidats aux suffrages des électeurs, à partir de questionnaires sur des sujets de fond.

    C’est un peu un remake du combat de David contre Goliath, du petit David catholique, toujours jeune, toujours agile à la fronde, contre le gros ours laïc Goliath essoufflé qui, lui, supporte de plus en plus mal sa vieillesse. [...]

    Que les lobbys écologiste, pro-avortement et euthanasie, de protection des animaux – et j’en passe – parlent, cela relève de leur liberté d’expression, mais que des catholiques s’expriment en politique, là, ils outrepassent leur droit… de se taire. Pourtant, depuis trois années, l’émergence d’un vaste mouvement de défense de la famille n’a pas dû échapper à la sagacité deL’Humanité, en particulier autour de la Manif pour tous. Des centaines de milliers de « paroissiens » sont sortis de leurs chapelles pour venir battre le pavé des villes. Ils continuent d’organiser prières, veillées, manifestations silencieuses…

    La laïcité serait donc en danger et Goliath voit rouge ! Les diatribes anticatholiques de Vincent Peillon n’ont pas suffi à écraser « l’infâme ». Décidément, ils ont la vie dure, ces cathos !Mais quel est donc, au bout de vingt siècles, le secret de leur éternelle jeunesse ? Ont-ils découvert dans la foi le secret de quelque potion magique ?

    Les catholiques s’impliquent en politique car elle est la forme suprême de la charité. Non pas dans un parti catholique qui ne serait que l’expression d’un communautarisme, mais plutôt dans cette action capillaire, chère à Jean Ousset, qui veut ancrer dans les réalités terrestres les vertus du Décalogue. Ils sont naturellement les promoteurs d’une doctrine sociale, réaffirmée par les papes, qui place l’universelle loi naturelle au-dessus des idéologies.

    Voilà pourquoi la fronde du petit David catholique abattra certainement le poussif Goliath et les panzers du laïcisme. Que Catholiques en campagne continue donc, avec ses questions gênantes, à interroger les candidats aux élections. Il en va de la transparence du débat, d’apporter un peu de vérité et d’intérêt dans des élections qui, trop souvent, sont empreintes de langue de bois et de conformisme « bien-pensant »."

    Marie Bethanie http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L'islam une imposture politique...

    Entretien avec Gilles Falavigna auteur, dePhilosophie politique de l’amour, éditions L’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux »

    (Propos recueillis par Fabrice Dutilleul) 

    Vous dénoncez l’Islam comme une imposture spirituelle. Pourtant, l’Islam apparait également porteur de vos propositions. Quelle est la différence fondamentale ?

    Fondamentalement, l’altérité n’existe pas en Islam. L’identité, ce qui est identique, ne se forge pas sur le plus grand dénominateur commun. Contrairement à ce qu’affirmait Albert Jacquard, ce n’est pas l’appartenance à l’humanité qui nous rend Homme. C’est la conscience de l’humanité qui nous rend Homme. Et l’identité se forge sur le plus petit commun dénominateur avec l’Autre, le plus profond. Le caractère universaliste de l’Islam y est contraire. Ensuite, l’Islam n’offre aucune élévation car le Musulman n’a rien à apporter à l’Islam. Il y a, au contraire, réduction pour l’individu. Le paradis n’est pas une récompense dans le continuum existentiel. Il est la manifestation d’un état supérieur. Enfin, l’Islam est une doctrine politique dont la spiritualité n’est pas le déterminant. C’est, au contraire, la doctrine politique qui est déterminante de la spiritualité de l’Islam. L’attitude politique se doit d’être théologique. C’est l’analyse que faisait Carl Schmitt du Léviathan de Hobbes. La spiritualité est une démarche individuelle qui construit la relation. Ce n’est pas la relation qui doit construire l’individu. Aimer, cela s’apprend. Vivre, cela s’apprend. Comment offrir le meilleur de nous-même, ce qu’est l’Amour, sans le cultiver?

    Qu’apporte ce livre de nouveau dans le paysage politique ?

    La philosophie politique de l’Amour décrit un mode opératoire. La spiritualité est une démarche individuelle. Elle opère le dépassement de soi. Elle développe en synergie le collectif. Avec l’Amour, nous offrons à l’Autre le meilleur de nous-mêmes. Avec l’Amour, nous vivons dans la Vérité. Celle-ci n’est pas vagabonde. La famille est créée. La Vérité avance en phalange, une troupe qui se déplace en bloc. La Vérité est liée à ses sœurs, à la Droiture, à la Loyauté, à la Bravoure. Le sacré est dans le collectif. Le paysage politique actuel est gestionnaire de la lâcheté. Ce livre veut décrire les moyens de revenir à ce qui fait la grandeur d’une société. D’abord, se connaître soi-même. Nous connaissons nos limites et nous pouvons les dépasser, en poser de nouvelles. C’est ce qu’offre l’identité, paradigme premier. l’Amour est le déterminant de l’appartenance, paradigme deuxième. La famille est une œuvre à bâtir, paradigme troisième de l’Amour en politique. Construire un monde authentique doit être l’objectif de toute idéologie politique et non de gérer la compromission pour un petit confort immédiat. Et c’est donner sa place naturelle au Sacré.

    Pensez-vous que vos propositions dépassent l’Utopie?

    L’irrationnel guide nos choix les plus fondamentaux. Si tel n’était pas le cas, l’Homme ne serait jamais sorti des cavernes. L’Utopie n’est le domaine que de ceux qui s’accrochent au rationnel. Ce sont les gens « normaux » qui voient la vie en rose confirment les psychiatres. Amartya Sen, prix Nobel d’économie, a pu démontrer que la politique est le déterminant de l’Économie. La philosophie se doit, de même, d’être le déterminant de la politique. L’Amour ouvre à la Vérité et la vérité ne peut être une utopie. Karl Marx différenciait le socialisme utopique du socialisme scientifique. Il n’y avait pas la foi, celle avec laquelle tout devient possible. Ce n’est, ensuite, qu’une question d’adhésion, adhésion à une liberté qui n’est plus une simple zone de tolérance. Qualifier d’utopie ce dont nous ne savons rien revient à profaner le sacré. Celui qui n’a pas vraiment la foi gère un espoir et refuse la vérité dure. Les vœux ne sont qu’un espoir. La vérité est dans l’acte. Elle ne dépend que de nous.

    Philosophie politique de l’amour, Gilles Falavigna, éditions L’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux », dirigée par Philippe Randa, 310 pages, 27 euros.

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  • Salafistes, Pegida et antifas en viennent aux mains à Wuppertal

    La situation est de plus en plus tendue en Allemagne. Samedi dernier, dans la ville de Wuppertal, se tenaient simultanément un meeting salafiste en plein air, une manifestation de Pegida et une manifestation de l’extrême gauche et des antifas. La police a eu bien du mal à séparer les différents groupes.

    http://www.medias-presse.info/salafistes-pegida-et-antifas-en-viennent-aux-mains-a-wuppertal/27763

  • L’intégrisme islamique et la civilisation – par Hélios d’Alexandrie

    Il s'agit de la deuxième chronique de la série d'Hélios d'Alexandrie consacrée à l’intégrisme islamique. La première chronique est ICI.

    Paradoxe étrange que celui de la civilisation dite islamique, car c'est la seule civilisation qu'on identifie à une religion, et qui fut en même temps la seule où la religion ne joua aucun rôle positif, voire qui prit son essor en dépit de la religion. La civilisation dite islamique fut également la seule où la religion a été le facteur principal de son déclin et de sa disparition. 

    Cette introduction me semble nécessaire pour bien comprendre les dangers mortels de l'intégrisme islamique. Depuis qu'un certain Samuel Huntington a parlé du «conflit des civilisations», l'islam intégriste sous ses aspects politique et belliqueux, n'a cessé de gagner du terrain. En tant que «phénomène civilisationnel» il a atteint son «apogée» et sa «parfaite expression» avec l'avènement du Califat islamique (DAECH). Peut-on sérieusement parler dans son cas de civilisation? La question se pose, parce que dans la mesure où le Califat islamique reproduit fidèlement l'État musulman fondé par Mahomet et ses successeurs immédiats à Médine, il se trouve à reproduire également la «civilisation islamique» à sa naissance. 

    La «civilisation islamique» des origines

    Ce que le Califat islamique accomplit présentement à petite échelle, la «civilisation islamique» au début de l'islam, l'a accompli à très grande échelle. Les destructions opérées dans tous les pays conquis et l'asservissement de leurs peuples ont eu pour effet d'effacer ou du moins de plonger dans l'oubli une part importante du patrimoine culturel de l'humanité. Les musulmans n'utilisent jamais le mot conquête pour parler des invasions de la Syrie, de la Mésopotamie, de la Perse, de l'Inde, de l'Égypte, de l'Afrique du Nord, du Sud de l'Europe, ils emploient plutôt le terme foutouhat(pluriel de fath) ce qui signifie ouvertures. À en croire l'histoire officielle de l'islam les armées musulmanes n'ont pas envahi ou conquis, elles ont «ouvert» ces pays!  

     

    Les mots ne sont jamais innocents, Saint-Paul a bien dit que la «lettre tue». «Ouvrir» est plus qu'un euphémisme, il signale le droit sacré du maître à pénétrer dans son «domaine». L'Égypte, la Syrie, la Perse, l'Afrique du Nord, la Sicile, l'Andalousie n'appartiennent plus à leurs habitants mais aux conquérants musulmans à qui Allah a promis qu'ils auront la terre entière en héritage. Égyptiens, syriens, perses, amazighs, ibériens, siciliens etc. ont du coup cessé d'être chez eux, ils ne sont plus que les métayers des maîtres arabes, liés à eux par un pacte de sujétion absolu (la dhimma) où le droit à la vie des conquis est soumis à l'arbitraire du conquérant. 

    «La civilisation islamique» des origines, ne reconnaissait aucune valeur aux autres civilisations. Pour Mahomet et ses successeurs tous ces peuples vivaient dans la «jahiliya», l'ignorance. L'islam leur apportait donc «el elm» la science, et «el haq» la  Vérité, en plus du «dine Allah» la religion d'Allah, tel que le coran l'a ordonné: «combattez-les à mort (les non-musulmans) jusqu’à ce que cesse toute dissension et que l’islam soit l’unique religion» (coran 8 :39). À la défaite militaire succédait l'impérialisme religieux et culturel; des peuples de haute civilisation se voyaient imposer sous peine de mort une religion primitive et violente, ils étaient contraints d'entrer dans le moule des  coutumes et des lois tribales, et forcés de s'humilier devant un tyran inculte. 

    «La civilisation islamique» des origines a failli anéantir totalement les civilisations des pays conquis. Mais ces dernières ont survécu, non à cause de la clémence ou de la reconnaissance des conquérants, mais grâce à leur salutaire corruption. Le drainage massif des richesses a permis à des arabes qui naguère vivaient chichement, de se vautrer dans l'abondance et le luxe, ils y prirent goût au point de mettre au rancart leur propre «civilisation». Les charmes de la jahiliya(l'ignorance) des peuples conquis, les ont convaincus d'en préserver la source, ou du moins ce qui en restait. L'on assista donc à un mariage, à bien des égards forcé, entre les civilisations meurtries des pays conquis et la culture primitive des bédouins du Hedjaz. 

    La civilisation dite islamique

    C'est ce mariage contre nature entre les civilisations des peuples conquis et le tribalisme arabe, qui a été à l'origine de la civilisation dite islamique. Tant que l'islamisation des pays conquis restait partielle ou marginale, elle a pu se maintenir. Au début de l'ère abbasside, plus de cent ans après la mort de Mahomet, les musulmans ne comptaient que 8% de la population de l'empire, et c'est durant cette période que la civilisation dite islamique a connu son apogée. Le patrimoine intellectuel et artistique des peuples asservis a été préservé et enrichi, l'empire islamique a permis la circulation et le brassage des idées, juifs chrétiens et perses ont conservé et transmis les sciences et la philosophie, ce sont eux qui ont administré l'empire au profit des conquérants. La prospérité matérielle a favorisé les arts et contribué à développer l'architecture et les métiers. L'islam en tant que religion, système politique et mode d'organisation de la société, a nui plutôt qu'il n'a contribué à la civilisation, en effet la presque totalité des penseurs, des écrivains et des poètes de ce temps ont été condamnés pour hérésie ou apostasie, à l'exception de ceux qui bénéficiaient de la protection des puissants. 

    Mais la civilisation, quoique brillante du temps des omeyades et des abbassides, portait en elle les germes de sa décadence et de sa chute prochaine, elle déclinait à mesure que l'islamisation des peuples progressait. Le sursis a duré tout au plus trois siècles, le temps de tribaliser les sociétés  et de fossiliser la pensée, suffisamment pour que le fanatisme et l'intolérance envers tout ce qui n'est pas islamique, imposent l'obscurantisme et le fatalisme aux esprits. Il n'est pas exagéré de dire que la civilisation dite islamique est morte d'intoxication chronique et progressive à l'islam. 

    Les exemples abondent pour illustrer ce fait historique. Les grands esprits: penseurs, poètes, érudits, écrivains, savants, médecins, qu'ils soient juifs, chrétiens, musulmans, hérétiques ou athées, tels que Maimonide (juif), Théodore Abou Koura (chrétien sabéen), Hunayn ibn Ishaq ou Johanitius (chrétien nestorien), al Razi ou Rahzès (musulman sceptique), Al Farabi (hérétique), Ibn Rushd ou Averroès (musulman), Ibn Sina ou Avicenne (musulman), Ibn Khaldoun (musulman), Abou al Alaa el Maari (athée) et beaucoup d'autres, n'ont pas réussi à faire école, leur pensée, leurs travaux se sont heurtés aux dogmes immuables de l'islam, ils ont été répudiés, et c'est l'Europe qui a récolté leur héritage en même temps que celui des grecs et des romains. La civilisation dite islamique a tourné le dos à la philosophie et à la science qui se sont développés en son sein, elle a choisi d'être stérile et obscurantiste, elle a fait de cette stérilité et de cet obscurantisme une obligation religieuse. 

    L'intégrisme islamique, une anti-civilisation

    Aujourd'hui les intégristes islamiques contemplent avec «nostalgie» ce qu'on appelle communément l'âge d'or de l'islam, lequel s'étend du début des conquêtes jusqu'au onzième siècle de l'ère chrétienne. L'empire islamique était alors l'unique superpuissance militaire et économique du monde, sa civilisation était la plus importante. Si la «nostalgie» des islamistes se justifie pour ce qui est de la puissance militaire et économique, en revanche elle ne peut aucunement se comprendre pour ce qui est de la civilisation proprement dite. En effet les penseurs, les érudits, les poètes, les philosophes et les savants de ce temps ont été violemment combattus par les tenants de l'orthodoxie islamique, un grand nombre d'entre eux a perdu la vie à cause de ses idées ou de ses écrits. Pire, le dogmatisme religieux et le concept de coran, parole d'Allah incréée, donc immuable et totalement vraie, a servi de camisole de force à la pensée rationnelle et spéculative. Prisonniers de l'absolue « véracité » du coran, les musulmans ont dû renoncer au bon sens et à l'esprit critique, désormais la «vérité» est fixée dans le coran pour l'éternité. 

    L'intégrisme islamique est le résultat concret du choc civilisationnel entre l'islam et la civilisation occidentale. Il résulte du refus de prendre acte de l'échec de l'islam et du succès du christianisme. On y décèle une double blessure: la première est d'ordre narcissique, elle met à mal le sentiment de supériorité des musulmans, qu'Allah dans le coran a désignés comme la meilleure communauté parmi les hommes. La seconde est d'ordre religieux, les musulmans sentent dans leur for intérieur qu'ils ne peuvent rejoindre le cortège de la civilisation sans transformer de fond en comble l'islam. Or transformer en profondeur l'islam équivaut à le détruire ou à n'en conserver que l'aspect folklorique. Face à ce dilemme l'islam pour durer n'a d'autres choix que se replier sur lui-même, mais ce repli dans un monde ouvert est illusoire à long terme, voilà pourquoi il lui faut également détruire la civilisation occidentale. 

    L'intégrisme est un repli défensif 

    Le repli est absolument nécessaire pour préserver l'islam, c'est ce point que les musulmans réformateurs ne comprennent pas. En effet la modernité constitue un danger mortel, l'adopter revient à nier des pans entiers du dogme islamique, dont l'absolue véracité du coran. Pour lui faire échec il convient de ligoter les esprits par l'endoctrinement, ériger des murs doctrinaux suffisamment élevés pour rendre impossible toute tentative d'évasion. Il convient aussi de diaboliser la modernité en tant que composante principale de la civilisation occidentale, elle est décrite comme corruptrice, immorale et hostile à l'islam. Les droits, les libertés, l'égalité, le libre arbitre, la laïcité, la démocratie sont équivalents à l'apostasie pour ceux qui les adoptent. 

    Mais il faut également échapper à toutes les tentations susceptibles d'affaiblir le repli ou distraire des obligations religieuses: tout ce qui permet à l'esprit d'échapper à l'emprise de la religion, tout ce qui a pour conséquence d'empêcher la religion d'occuper toute la place. C'est ainsi que la culture d'origine devra s'effacer: littérature, poésie, peinture, sculpture, chansons, musique, danse, folklore, humour, cinéma etc. Pour préserver l'islam il convient donc de renoncer à sa propre culture et à sa propre civilisation. Le repli fait en sorte que les musulmans quel que soit leur pays d'origine ne se différencient que par la langue parlée et le caractère ethnique. L'uniformité est de rigueur, rien ne peut distinguer une marocaine d'une pakistanaise si toutes les deux portent le niqab. 

    L'intégrisme est un préalable au jihad   

    L'islam sera en danger tant que la civilisation occidentale se maintiendra; incapable de la rejoindre sans se renier il lui faut la détruire. Les intégristes aujourd'hui se perçoivent comme les héritiers et les continuateurs de Mahomet et des conquérants musulmans après lui. De la même façon que les premiers musulmans ont détruit par le fer et par le feu les civilisations qui les entouraient, les intégristes s'activent à miner par tous les moyens la civilisation occidentale. Impuissants à conquérir l'Occident par les armes, ils ont choisi de le conquérir par d'autres moyens dont l'émigration de masse et la démographie. Pour échapper au risque d'intégration et d'assimilation, les intégristes font tout ce qu'ils peuvent pour imposer et renforcer le repli sur les musulmans en Occident. C'est de cette façon qu'ils peuvent s'assurer que le temps jouera en leur faveur, le jour où ils seront majoritaires, ils imposeront la charia et détruiront la modernité. 

    Autres lieux, autres moyens, les intégristes dans les pays islamiques adoptent une autre stratégie, elle consiste à islamiser les populations par la contrainte et si besoin est par la violence. Pour arriver à leurs fins, ils doivent prendre le pouvoir et ne jamais l'abandonner. L'objectif ultime est le califat universel, incluant tous les pays musulmans dans un premier temps, l'Europe dans un deuxième temps et le monde au complet par la suite. Objectif irréaliste? Les intégristes voient loin, ils savent que la partie se gagnera ou se perdra dans une trentaine d'années: ou bien l'islam domine le monde islamique et l'Europe, ou bien il s'effondre en provoquant une catastrophe humanitaire dont il est possible de percevoir aujourd'hui les signes avant-coureurs.

    Conclusion

    À travers l'intégrisme et le jihad l'islam joue son va-tout, à bien y penser il n'a pas le choix, c'est son échec sur le plan civilisationnel qui le lui impose. Cet échec est irréversible et irrémédiable, il est la conséquence directe du dogme. Il y a plus d'un millénaire les ulémas et les juristes islamiques ont érigé le dogme absolu du coran, en tant que parole d'Allah incréée, immuable, totalement vraie, valable pour tous les temps et tous les lieux. Ce faisant ils ont «brûlé tous les ponts», ne se ménageant aucune «porte de sortie», ils ont imposé par le fait même l'immobilisme, l'obscurantisme et la sclérose.  

    L'islam a choisi l'échec civilisationnel plutôt que renoncer à sa prétention de détenir la Vérité, il s'est identifié à elle, sans elle il n'est rien. Il lui faut donc la maintenir en dépit du bon sens, pour cela il ne reculera devant rien. La montée en puissance de l'intégrisme sous toutes ses formes, la violence inouïe des jihadistes, sont la preuve qu'il s'agit pour l'islam d'une lutte existentielle contre la civilisation occidentale, une lutte où il se doit de la détruire, ou à tout le moins l'entraîner dans sa chute.

    http://www.postedeveille.ca/2015/03/integrisme-islamique-civilisation.html#more

  • Marion Maréchal-Le Pen : les chrétiens sont en France les victimes d’une tradition anticléricale

    Marion Maréchal-Le Pen est interrogée par Le Rouge et Le Noir. Extraits :

    "Vous dénoncez l’amendement à la loi Macron sur les jours fériés dans les départements et les régions d’outre-mer comme un « délire laïcard ». Soutiendrez-vous une saisie du Conseil constitutionnel sur ce « cavalier législatif » si un nombre suffisant de députés étaient prêts à le faire ?

    Absolument. Car je crains que cette disposition ne porte les prémices d’une application en métropole d’ici quelques années. Je ne souhaite pas revenir à une laïcité extrémiste que l’on a pu connaitre sous la terreur où l’on débaptisait les villes portant le nom de saints et où on supprimait le calendrier leur faisant référence.La France n’est pas seulement une république sans passé ni racine, elle n’est pas née en 1789 à moins de considérer que le château de Versailles et le mont Saint-Michel n’appartiennent pas à l’histoire de France ! Elle est avant tout un pays de langue française, de culture gréco-latine avec de profondes racines chrétiennes qui ont façonné ses paysages, son droit, la mentalité de son peuple…C’est tout cela que nous défendons en nous opposant aux délires d’une gauche qui souhaite faire de la laïcité une arme de destruction massive de notre identité chrétienne mais aussi le cheval de Troie de l’islam en France.

    Femen, profanations de cimetières et de lieux de cultes catholiques, chrétiens d’Orient… Les chrétiens sont-ils méprisés et ignorés en France contrairement aux autres religions ?

    Les chrétiens sont indéniablement en France les victimes d’une profonde tradition anticléricale qui fait partie de l’ADN de la gauche et a fini par contaminer la droite.Les élites se pressent pour aller inaugurer des mosquées, se targuent de violer la loi de 1905 au nom du droit « de rattrapage » de l’islam, organisent des réceptions pour fêter le ramadan aux frais du contribuable (à la mairie de Paris)… Tout le monde y va de son tweet ou de sa déclaration publique pour souhaiter un bon ramadan aux musulmans quand il n’y a jamais un mot pour Pâques…Ce comportement est typique de l’amour de l’autre et de la haine de soi qui caractérisent aujourd’hui la classe politique française.La lutte contre l’islamophobie (216 actes de toute nature en un an) est sur toutes les lèvres, tandis que la christianophobie est passée sous silence alors même qu’aujourd’hui les chrétiens sont les croyants les plus massacrés dans le monde à cause de leur religion et que les catholiques sont les premières victimes des profanations en France.

    Vous aviez pris la défense des racines chrétiennes de la France. Que sont-elles précisément ? Un simple aspect historique et culturel ou quelque chose de plus profond et d’intrinsèque à la grandeur de la France ?

    Parler des racines chrétiennes est déjà un début de réponse. Les racines sont ce qui permet à l’arbre de se nourrir, de se dresser solidement implanté dans le sol et de tenir bon face aux orages et aux bourrasques.La chrétienté est tellement présente dans notre quotidien que l’on ne la voit même plus : dans le nom de nos villages, de nos gares, de nos édifices où survivent encore ici et là quelques niches abritant des statuts de saints ; dans chacune des paroisses sur lesquelles se sont construites nos communes ; dans notre droit calqué en partie sur le droit canon, dans nos valeurs républicaines (la fraternité mais aussi la laïcité, résultat d’une longue réflexion sur la parole de Jésus : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ») ; dans nos mentalités européennes si promptes à culpabiliser et tellement enclines à secourir « le faible » ; dans les prénoms de nos compatriotes… En ouvrant les yeux, il est aisé de comprendre qu’il est impossible de gommer toute référence à la religion chrétienne sans faire disparaître ce que nous sommes. [...]

    Un rapport de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, et le soutien que lui apporte la ministre de la Santé, prônent tout un ensemble de mesures pour « faciliter l’accès à l’avortement ». Quelle est votre position sur ce sujet qui risque de revenir bientôt à l’Assemblée ?

    Manifestement ils n’en auront jamais assez. Nous sommes évidemment dans la suite logique du texte de loi adopté récemment qui fit de l’avortement un droit fondamental.Mécaniquement, tous les garde-fous encadrant le recours à l’avortement vont être considérés comme une entrave à ce droit… Je suis particulièrement inquiète de la remise en cause de la clause de conscience permettant au médecin de ne pas pratiquer cette opération. Je serai en tout cas présente pour m’y opposer."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • État Islamique : L’apocalypse au nom d’Allah – 2e partie

    I. La Dévotion

    En novembre, l’État islamique a diffusé un publi-reportage faisant remonter ses origines à Ben Laden. Abu Musa’b al Zarqawi, le cruel chef d’al-Qaeda en Irak de 2003 jusqu’à sa mort en 2006, y est considéré comme un géniteur plus récent. Deux autres chefs de guerre lui ont succédé avant l’arrivée de Baghdadi, le calife. Ayman al Zawahiri, le chirurgien ophtalmologiste égyptien au look d’intellectuel, successeur de Ben Laden à la tête d’al-Qaeda, n’y est pas mentionné.

    Zawahiri n’a pas prêté allégeance à Baghdadi et il est de plus en plus détesté par ses camarades djihadistes. Son absence de charisme aggrave son isolement. Dans les vidéos, il apparaît biaiseux et ennuyeux. Mais la scission entre al-Qaeda et l’État islamique a mis du temps à se concrétiser et elle explique en partie la soif de sang hors norme de ce dernier.

    Le religieux jordanien Abu Muhammad al Maqdisi, compagnon de Zawahiri, est lui aussi isolé. A 55 ans, il peut se targuer d’être l’architecte d’al-Qaeda et le plus important des djihadistes méconnus du lectorat moyen de journaux américains. Sur la plupart des questions en matière de doctrine, Maqdisi et l’EI sont d’accord.

    Tous deux appartiennent à la branche djihadiste du sunnisme appelée Salafisme, dans les pas “d’al Salaf al Salih”, les “pieux ancêtres”. Ces derniers ne sont autres que le Prophète lui-même et ses premiers partisans, que les salafistes honorent et prennent en modèle sur tous les aspects de la vie, que ce soit pour faire la guerre, pour coudre, pour organiser la vie de famille et même pour les soins dentaires.

    Maqdisi a formé Zarqawi, ce dernier a fait la guerre en Irak grâce aux conseils du vieil homme. Avec le temps, son fanatisme à dépassé celui de son mentor qui lui en a finalement fait le reproche. En cause, le goût de Zarqawi pour les mises en scènes sanglantes et, sur le plan doctrinal, la haine qu’il nourrissait envers les autres musulmans et qui l’amenait à les excommunier et à les tuer.

    Dans l’Islam, la pratique du “takfir”, l’excommunication, est théologiquement périlleuse. “Si un homme dit à son frère – tu es un infidèle -” le Prophète affirme alors “que l’un des deux est dans le vrai.“ Si l’accusateur se trompe, ses fausses accusations font de lui un apostat. La punition pour l’apostasie est la mort. Et Zarqawi a étendu de manière inconsidérée l’éventail des comportements jugés “infidèles” pour les musulmans.

    Maqdisi a écrit à son ancien élève qu’il devait faire preuve de prudence et “ne pas lancer d’excommunications généralisées” ou “déclarer les gens comme apostats à cause de leurs pêchés“. La distinction entre un apostat et un pêcheur peut paraître subtile, mais c’est un point de désaccord essentiel entre al-Qaeada et l’EI.

    Dénier au Coran et aux récits de Mohammed leur caractère sacré relève clairement de l’apostasie. Mais Zarqawi et l’État qu’il a engendré considèrent qu’il existe beaucoup d’autres actes susceptibles de sortir un musulman du cadre de l’Islam. Ceci inclut la vente d’alcool ou de drogue, le port de vêtements occidentaux, le fait de se raser la barbe, de voter à des élections même si c’est pour un candidat musulman, ou encore d’être trop peu regardant sur l’apostasie des autres.

    Être chiite, comme c’est le cas pour beaucoup d’Arabes irakiens, entre bien sûr dans cette catégorie. En effet, l’EI conçoit le chiisme comme une nouveauté, et innover en matière de Coran, cela équivaut à remettre en cause sa perfection originelle. (L’EI déclare que les pratiques courantes du chiisme telles que l’adoration des mausolées d’imams ou les auto-flagellations publiques ne se fondent sur aucune base issue du Coran ou de la vie du Prophète).

    Cela signifie qu’environs 200 millions de chiites sont voués à la mort. Sont également concernés tous les chefs d’États musulmans qui ont élevé la loi des hommes au-dessus de la Sharia voulue par Dieu, en imposant le respect de textes profanes.

    Suivant la doctrine “takfiri”, l’État islamique est déterminé à purifier le monde en tuant un grand nombre de personnes. Il est difficile de connaître l’étendue exacte des massacres perpétrés dans ces territoires en raison du manque de rapports objectifs qui en émanent, mais les messages postés sur les médias sociaux de la région laissent penser que les exécutions individuelles s’opèrent de manière plus ou moins continue et qu’il y a des exécutions de masse tous les 15 jours.

    Les musulmans “apostats” sont les victimes les plus courantes. Les chrétiens, à condition de ne pas s’opposer à ce nouveau gouvernant, ne font pas l’objet d’exécutions systématiques. Baghadadi les laisse vivre à condition qu’ils payent une taxe spéciale connue sous le nom de “jizya” et reconnaissent leur sujétion.

    Il s’agit là d’une pratique coranique qui ne fait pas débat.

    En Europe cela fait des siècles que les guerres de religion ont cessé et que les hommes ne meurent plus en grand nombre pour cause de différents théologiques. C’est peut-être la raison pour laquelle les Occidentaux ont accueilli avec un tel déni et une telle incrédulité les informations relatives aux croyances et aux pratiques de l’État islamique. Beaucoup refusent de croire que ce groupe soit aussi dévot qu’il le prétend ou aussi rétrograde et apocalyptique que le laissent entendre ses déclarations et ses actes.

    Leur scepticisme est compréhensible. Par le passé, les Occidentaux accusaient les musulmans de suivre aveuglément les anciennes écritures, ce qui affligeait certains universitaires. Chez ces universitaires, comme le défunt Edward Saïd, la manière occidentale de présenter les choses ne constitue jamais qu’une autre manière de dénigrer les musulmans.

    Ces universitaires exhortent à plutôt se pencher sur les conditions d’émergence de ces idéologies : mauvaises gouvernances, changements des mœurs sociales, humiliation de vivre sur des terres estimées pour leur seule valeur pétrolifère.

    Aucune hypothèse expliquant l’avènement de l’État islamique ne saurait être complète sans la prise en considération de ces facteurs. A contrario, se concentrer uniquement sur ces derniers, sans prendre en compte l’idéologie, relève d’une autre forme de partialité occidentale : si l’idéologie religieuse ne compte pas beaucoup à Washington ou à Berlin, alors c’est sans doute la cas à Mossoul ou à Raqqa…

    Lorsqu’un bourreau masqué dit ”Allahu akbar” tout en décapitant un apostat, il arrive, parfois, qu’il le fasse pour des motifs religieux.

    Beaucoup d’organisations musulmanes “mainstream” agissent en ce sens, affirmant que l’État islamique est, en fait, non-islamique. Il est bien sur, rassurant, de savoir que la grande majorité des musulmans ne voit aucun intérêt à remplacer les films Hollywoodiens par les vidéos d’exécutions publiques en guise de divertissements hebdomadaires.

    Mais, comme me le confiait l’universitaire Bernard Haykel, directeur de recherche du département de théologie à l’université de Princeton, les musulmans qui nient le caractère islamique de l’État du même nom, sont généralement “gênés et politiquement corrects, ayant une vision angélique de leur propre religion“.

    Une vision qui néglige “tout ce que leur religion a exigé tant sur le plan historique que juridique“. Nombre de négations de la nature religieuse de l’État islamique sont, m’a t-il dit, enracinées dans une “tradition chrétienne inter-religieuse absurde“.

    Tous les universitaires que j’ai pu interroger à propos de l’idéologie de l’État islamique m’ont renvoyé vers Haykel. A moitié Libanais, Haykel a grandi au Liban et aux États-Unis et lorsqu’il s’exprime derrière son bouc à la Méphistophélès, il a une pointe d’accent étranger indéfinissable.

    Selon Haykel, les rangs de l’État islamique sont profondément imprégnés d’une ferveur religieuse. Les citations coraniques sont omniprésentes. “Même les fantassins en débitent sans arrêt” dit-il. “Ils empoignent leurs caméras et répètent leur doctrine de base de façon mécanique, et ils font ça tout le temps“.

    Il considère les déclarations selon lesquelles l’État islamique aurait déformé les textes de l’Islam comme grotesques et n’étant soutenues que par une ignorance délibérée.

    “Les gens veulent absoudre l’Islam” dit-il, “à la manière d’un mantra : l’islam est une religion de paix. Comme s’il y avait une telle chose dans l’Islam! C’est ce que font les musulmans et la manière dont ils interprètent leurs textes. Ces textes sont partagés par tous les musulmans sunnites, pas juste par ceux de l’État islamique. Et ces types sont donc aussi légitimes à le faire que n’importe qui d’autre.“

    Tous les musulmans reconnaissent que les premières conquêtes de Mahomet ne furent pas un long fleuve tranquille, que le Coran est imprégné des lois de la guerre et que les règles conduisant la vie du Prophète ont été calibrées pour répondre à des temps troublés et violents. Selon l’hypothèse de Haykel, les combattants de l’État islamique sont véritablement figés aux temps de l’islam des origines dont ils reproduisent pieusement les standards guerriers.

    Ce comportement inclut un certain nombre de pratiques que les musulmans actuels préfèrent ne pas reconnaître comme faisant intégralement parties de leurs textes sacrés. Mais ”esclavage, crucifixions et décapitations ne sont pas des actes que les djihadistes sont allés chercher dans la seule tradition médiévale.” Les soldats de l’État islamique sont “en plein dans la tradition médiévale et ils la font ressurgir à grande échelle dans le temps présent.“

    Le Coran précise ainsi que la crucifixion constitue le seul châtiment autorisé pour les ennemis de l’Islam. La taxe sur les chrétiens trouve son fondement dans le Surah Al-Tawba, le neuvième chapitre du Coran qui enseigne aux musulmans qu’il faut combattre les chrétiens et les juifs “jusqu’à ce qu’ils payent la jizya en acceptant leur soumission et se tiennent tranquilles“. Le Prophète, que tout musulman considère comme un exemple, a imposé ces règles et possédait des esclaves.

    Les dirigeants de l’État islamique se sont mis en devoir de s’inspirer strictement de Mahomet et ont fait ressurgir des traditions qui étaient endormies depuis des centaines d’années. “Ce qui est frappant chez eux, ce n’est pas seulement leur interprétation littérale, mais aussi le sérieux avec lequel ils lisent les textes” dit Haykel. “Il y a là une assiduité, une gravité obsessionnelle que les musulmans ne possèdent pas normalement“.

    Avant l’émergence de l’État islamique, le seul groupe ayant tenté de suivre durant les 200 dernières années le modèle prophétique avec une fidélité aussi radicale était les Wahabites du XVIIIe siècle arabe. Ils s’emparèrent de ce qui constitue aujourd’hui une grande part de l’Arabie Saoudite où l’héritage de leur stricte pratique s’observe encore dans une version édulcorée de la Sharia.

    Haykel note une différence importante entre les deux groupes : “La violence des Wahabites n’était pas débridée. Ils étaient entourés d’autres musulmans et ils ont conquis des terres qui étaient déjà islamiques, ce qui retenait leur bras.

    L’EIIL, au contraire, revit pleinement l’Islam des origines“. Les premiers musulmans étaient encerclés par les non-musulmans, et l’État islamique, au regard de sa tendance à l’excommunication, se considère dans la même situation.

    Si al-Qaeda voulait réhabiliter l’esclavage, il ne l’a jamais dit. Et d’ailleurs pourquoi l’aurait-il fait? Le silence sur l’esclavage est probablement le reflet d’une pensée stratégique qui vise à s’attirer la sympathie du public. Lorsque l’État islamique a commencé à réduire des gens en esclavage, certains de ses partisans ont tiqué. Néanmoins, le califat a continué à pratiquer l’esclavage et la crucifixion sans hésitation.

    “Nous conquerrons votre Rome, briserons vos croix et prendrons vos femmes comme esclaves” a promis leur porte-parole Adnani lors de ses fréquentes déclarations d’amour à l’Occident. “Si nous n’avons pas assez de temps pour y parvenir, alors nos enfants et petits-enfants y parviendront et ils vendront vos fils sur les marchés aux esclaves“.

    Au mois d’octobre Dabiq, le magasine de l’État islamique, publiait un article intitulé “Le retour de l’esclavage avant l’Heure‘, le sujet était de savoir si les Yazidis (les membres d’une secte kurde ancestrale qui emprunte des éléments à l’Islam et qui a été attaquée par les forces de l’État islamique dans le Nord-Est de l’Irak) étaient des musulmans dévoyés et donc voués à la mort, ou seulement des païens et, en cela, bons pour l’esclavage.

    Un groupe de travail d’érudits de l’État islamique a été mandaté par le gouvernement pour traiter cette question. S’ils sont païens, écrit l’auteur anonyme de l’article :

    “Les femmes et les enfants yazidis doivent être partagés, conformément à la Sharia, entre les combattants de l’État islamique ayant participé aux opérations du mont Sinjar (dans le Nord-Est de l’Irak).

    …Réduire en esclavage les familles des infidèles (kouffars) et prendre leurs femmes comme concubines constitue un aspect clairement établi de la Sharia et quiconque le contesterait ou le moquerait, de fait, contesterait ou moquerait les versets du Coran et les paroles du Prophète… Et il serait exclu de l’Islam comme apostat”.

    http://fortune.fdesouche.com/377287-etat-islamique-lapocalypse-au-nom-dallah-2e-partie