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religion - Page 125

  • Marion Maréchal-Le Pen : les chrétiens sont en France les victimes d’une tradition anticléricale

    Marion Maréchal-Le Pen est interrogée par Le Rouge et Le Noir. Extraits :

    "Vous dénoncez l’amendement à la loi Macron sur les jours fériés dans les départements et les régions d’outre-mer comme un « délire laïcard ». Soutiendrez-vous une saisie du Conseil constitutionnel sur ce « cavalier législatif » si un nombre suffisant de députés étaient prêts à le faire ?

    Absolument. Car je crains que cette disposition ne porte les prémices d’une application en métropole d’ici quelques années. Je ne souhaite pas revenir à une laïcité extrémiste que l’on a pu connaitre sous la terreur où l’on débaptisait les villes portant le nom de saints et où on supprimait le calendrier leur faisant référence.La France n’est pas seulement une république sans passé ni racine, elle n’est pas née en 1789 à moins de considérer que le château de Versailles et le mont Saint-Michel n’appartiennent pas à l’histoire de France ! Elle est avant tout un pays de langue française, de culture gréco-latine avec de profondes racines chrétiennes qui ont façonné ses paysages, son droit, la mentalité de son peuple…C’est tout cela que nous défendons en nous opposant aux délires d’une gauche qui souhaite faire de la laïcité une arme de destruction massive de notre identité chrétienne mais aussi le cheval de Troie de l’islam en France.

    Femen, profanations de cimetières et de lieux de cultes catholiques, chrétiens d’Orient… Les chrétiens sont-ils méprisés et ignorés en France contrairement aux autres religions ?

    Les chrétiens sont indéniablement en France les victimes d’une profonde tradition anticléricale qui fait partie de l’ADN de la gauche et a fini par contaminer la droite.Les élites se pressent pour aller inaugurer des mosquées, se targuent de violer la loi de 1905 au nom du droit « de rattrapage » de l’islam, organisent des réceptions pour fêter le ramadan aux frais du contribuable (à la mairie de Paris)… Tout le monde y va de son tweet ou de sa déclaration publique pour souhaiter un bon ramadan aux musulmans quand il n’y a jamais un mot pour Pâques…Ce comportement est typique de l’amour de l’autre et de la haine de soi qui caractérisent aujourd’hui la classe politique française.La lutte contre l’islamophobie (216 actes de toute nature en un an) est sur toutes les lèvres, tandis que la christianophobie est passée sous silence alors même qu’aujourd’hui les chrétiens sont les croyants les plus massacrés dans le monde à cause de leur religion et que les catholiques sont les premières victimes des profanations en France.

    Vous aviez pris la défense des racines chrétiennes de la France. Que sont-elles précisément ? Un simple aspect historique et culturel ou quelque chose de plus profond et d’intrinsèque à la grandeur de la France ?

    Parler des racines chrétiennes est déjà un début de réponse. Les racines sont ce qui permet à l’arbre de se nourrir, de se dresser solidement implanté dans le sol et de tenir bon face aux orages et aux bourrasques.La chrétienté est tellement présente dans notre quotidien que l’on ne la voit même plus : dans le nom de nos villages, de nos gares, de nos édifices où survivent encore ici et là quelques niches abritant des statuts de saints ; dans chacune des paroisses sur lesquelles se sont construites nos communes ; dans notre droit calqué en partie sur le droit canon, dans nos valeurs républicaines (la fraternité mais aussi la laïcité, résultat d’une longue réflexion sur la parole de Jésus : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ») ; dans nos mentalités européennes si promptes à culpabiliser et tellement enclines à secourir « le faible » ; dans les prénoms de nos compatriotes… En ouvrant les yeux, il est aisé de comprendre qu’il est impossible de gommer toute référence à la religion chrétienne sans faire disparaître ce que nous sommes. [...]

    Un rapport de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, et le soutien que lui apporte la ministre de la Santé, prônent tout un ensemble de mesures pour « faciliter l’accès à l’avortement ». Quelle est votre position sur ce sujet qui risque de revenir bientôt à l’Assemblée ?

    Manifestement ils n’en auront jamais assez. Nous sommes évidemment dans la suite logique du texte de loi adopté récemment qui fit de l’avortement un droit fondamental.Mécaniquement, tous les garde-fous encadrant le recours à l’avortement vont être considérés comme une entrave à ce droit… Je suis particulièrement inquiète de la remise en cause de la clause de conscience permettant au médecin de ne pas pratiquer cette opération. Je serai en tout cas présente pour m’y opposer."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • État Islamique : L’apocalypse au nom d’Allah – 2e partie

    I. La Dévotion

    En novembre, l’État islamique a diffusé un publi-reportage faisant remonter ses origines à Ben Laden. Abu Musa’b al Zarqawi, le cruel chef d’al-Qaeda en Irak de 2003 jusqu’à sa mort en 2006, y est considéré comme un géniteur plus récent. Deux autres chefs de guerre lui ont succédé avant l’arrivée de Baghdadi, le calife. Ayman al Zawahiri, le chirurgien ophtalmologiste égyptien au look d’intellectuel, successeur de Ben Laden à la tête d’al-Qaeda, n’y est pas mentionné.

    Zawahiri n’a pas prêté allégeance à Baghdadi et il est de plus en plus détesté par ses camarades djihadistes. Son absence de charisme aggrave son isolement. Dans les vidéos, il apparaît biaiseux et ennuyeux. Mais la scission entre al-Qaeda et l’État islamique a mis du temps à se concrétiser et elle explique en partie la soif de sang hors norme de ce dernier.

    Le religieux jordanien Abu Muhammad al Maqdisi, compagnon de Zawahiri, est lui aussi isolé. A 55 ans, il peut se targuer d’être l’architecte d’al-Qaeda et le plus important des djihadistes méconnus du lectorat moyen de journaux américains. Sur la plupart des questions en matière de doctrine, Maqdisi et l’EI sont d’accord.

    Tous deux appartiennent à la branche djihadiste du sunnisme appelée Salafisme, dans les pas “d’al Salaf al Salih”, les “pieux ancêtres”. Ces derniers ne sont autres que le Prophète lui-même et ses premiers partisans, que les salafistes honorent et prennent en modèle sur tous les aspects de la vie, que ce soit pour faire la guerre, pour coudre, pour organiser la vie de famille et même pour les soins dentaires.

    Maqdisi a formé Zarqawi, ce dernier a fait la guerre en Irak grâce aux conseils du vieil homme. Avec le temps, son fanatisme à dépassé celui de son mentor qui lui en a finalement fait le reproche. En cause, le goût de Zarqawi pour les mises en scènes sanglantes et, sur le plan doctrinal, la haine qu’il nourrissait envers les autres musulmans et qui l’amenait à les excommunier et à les tuer.

    Dans l’Islam, la pratique du “takfir”, l’excommunication, est théologiquement périlleuse. “Si un homme dit à son frère – tu es un infidèle -” le Prophète affirme alors “que l’un des deux est dans le vrai.“ Si l’accusateur se trompe, ses fausses accusations font de lui un apostat. La punition pour l’apostasie est la mort. Et Zarqawi a étendu de manière inconsidérée l’éventail des comportements jugés “infidèles” pour les musulmans.

    Maqdisi a écrit à son ancien élève qu’il devait faire preuve de prudence et “ne pas lancer d’excommunications généralisées” ou “déclarer les gens comme apostats à cause de leurs pêchés“. La distinction entre un apostat et un pêcheur peut paraître subtile, mais c’est un point de désaccord essentiel entre al-Qaeada et l’EI.

    Dénier au Coran et aux récits de Mohammed leur caractère sacré relève clairement de l’apostasie. Mais Zarqawi et l’État qu’il a engendré considèrent qu’il existe beaucoup d’autres actes susceptibles de sortir un musulman du cadre de l’Islam. Ceci inclut la vente d’alcool ou de drogue, le port de vêtements occidentaux, le fait de se raser la barbe, de voter à des élections même si c’est pour un candidat musulman, ou encore d’être trop peu regardant sur l’apostasie des autres.

    Être chiite, comme c’est le cas pour beaucoup d’Arabes irakiens, entre bien sûr dans cette catégorie. En effet, l’EI conçoit le chiisme comme une nouveauté, et innover en matière de Coran, cela équivaut à remettre en cause sa perfection originelle. (L’EI déclare que les pratiques courantes du chiisme telles que l’adoration des mausolées d’imams ou les auto-flagellations publiques ne se fondent sur aucune base issue du Coran ou de la vie du Prophète).

    Cela signifie qu’environs 200 millions de chiites sont voués à la mort. Sont également concernés tous les chefs d’États musulmans qui ont élevé la loi des hommes au-dessus de la Sharia voulue par Dieu, en imposant le respect de textes profanes.

    Suivant la doctrine “takfiri”, l’État islamique est déterminé à purifier le monde en tuant un grand nombre de personnes. Il est difficile de connaître l’étendue exacte des massacres perpétrés dans ces territoires en raison du manque de rapports objectifs qui en émanent, mais les messages postés sur les médias sociaux de la région laissent penser que les exécutions individuelles s’opèrent de manière plus ou moins continue et qu’il y a des exécutions de masse tous les 15 jours.

    Les musulmans “apostats” sont les victimes les plus courantes. Les chrétiens, à condition de ne pas s’opposer à ce nouveau gouvernant, ne font pas l’objet d’exécutions systématiques. Baghadadi les laisse vivre à condition qu’ils payent une taxe spéciale connue sous le nom de “jizya” et reconnaissent leur sujétion.

    Il s’agit là d’une pratique coranique qui ne fait pas débat.

    En Europe cela fait des siècles que les guerres de religion ont cessé et que les hommes ne meurent plus en grand nombre pour cause de différents théologiques. C’est peut-être la raison pour laquelle les Occidentaux ont accueilli avec un tel déni et une telle incrédulité les informations relatives aux croyances et aux pratiques de l’État islamique. Beaucoup refusent de croire que ce groupe soit aussi dévot qu’il le prétend ou aussi rétrograde et apocalyptique que le laissent entendre ses déclarations et ses actes.

    Leur scepticisme est compréhensible. Par le passé, les Occidentaux accusaient les musulmans de suivre aveuglément les anciennes écritures, ce qui affligeait certains universitaires. Chez ces universitaires, comme le défunt Edward Saïd, la manière occidentale de présenter les choses ne constitue jamais qu’une autre manière de dénigrer les musulmans.

    Ces universitaires exhortent à plutôt se pencher sur les conditions d’émergence de ces idéologies : mauvaises gouvernances, changements des mœurs sociales, humiliation de vivre sur des terres estimées pour leur seule valeur pétrolifère.

    Aucune hypothèse expliquant l’avènement de l’État islamique ne saurait être complète sans la prise en considération de ces facteurs. A contrario, se concentrer uniquement sur ces derniers, sans prendre en compte l’idéologie, relève d’une autre forme de partialité occidentale : si l’idéologie religieuse ne compte pas beaucoup à Washington ou à Berlin, alors c’est sans doute la cas à Mossoul ou à Raqqa…

    Lorsqu’un bourreau masqué dit ”Allahu akbar” tout en décapitant un apostat, il arrive, parfois, qu’il le fasse pour des motifs religieux.

    Beaucoup d’organisations musulmanes “mainstream” agissent en ce sens, affirmant que l’État islamique est, en fait, non-islamique. Il est bien sur, rassurant, de savoir que la grande majorité des musulmans ne voit aucun intérêt à remplacer les films Hollywoodiens par les vidéos d’exécutions publiques en guise de divertissements hebdomadaires.

    Mais, comme me le confiait l’universitaire Bernard Haykel, directeur de recherche du département de théologie à l’université de Princeton, les musulmans qui nient le caractère islamique de l’État du même nom, sont généralement “gênés et politiquement corrects, ayant une vision angélique de leur propre religion“.

    Une vision qui néglige “tout ce que leur religion a exigé tant sur le plan historique que juridique“. Nombre de négations de la nature religieuse de l’État islamique sont, m’a t-il dit, enracinées dans une “tradition chrétienne inter-religieuse absurde“.

    Tous les universitaires que j’ai pu interroger à propos de l’idéologie de l’État islamique m’ont renvoyé vers Haykel. A moitié Libanais, Haykel a grandi au Liban et aux États-Unis et lorsqu’il s’exprime derrière son bouc à la Méphistophélès, il a une pointe d’accent étranger indéfinissable.

    Selon Haykel, les rangs de l’État islamique sont profondément imprégnés d’une ferveur religieuse. Les citations coraniques sont omniprésentes. “Même les fantassins en débitent sans arrêt” dit-il. “Ils empoignent leurs caméras et répètent leur doctrine de base de façon mécanique, et ils font ça tout le temps“.

    Il considère les déclarations selon lesquelles l’État islamique aurait déformé les textes de l’Islam comme grotesques et n’étant soutenues que par une ignorance délibérée.

    “Les gens veulent absoudre l’Islam” dit-il, “à la manière d’un mantra : l’islam est une religion de paix. Comme s’il y avait une telle chose dans l’Islam! C’est ce que font les musulmans et la manière dont ils interprètent leurs textes. Ces textes sont partagés par tous les musulmans sunnites, pas juste par ceux de l’État islamique. Et ces types sont donc aussi légitimes à le faire que n’importe qui d’autre.“

    Tous les musulmans reconnaissent que les premières conquêtes de Mahomet ne furent pas un long fleuve tranquille, que le Coran est imprégné des lois de la guerre et que les règles conduisant la vie du Prophète ont été calibrées pour répondre à des temps troublés et violents. Selon l’hypothèse de Haykel, les combattants de l’État islamique sont véritablement figés aux temps de l’islam des origines dont ils reproduisent pieusement les standards guerriers.

    Ce comportement inclut un certain nombre de pratiques que les musulmans actuels préfèrent ne pas reconnaître comme faisant intégralement parties de leurs textes sacrés. Mais ”esclavage, crucifixions et décapitations ne sont pas des actes que les djihadistes sont allés chercher dans la seule tradition médiévale.” Les soldats de l’État islamique sont “en plein dans la tradition médiévale et ils la font ressurgir à grande échelle dans le temps présent.“

    Le Coran précise ainsi que la crucifixion constitue le seul châtiment autorisé pour les ennemis de l’Islam. La taxe sur les chrétiens trouve son fondement dans le Surah Al-Tawba, le neuvième chapitre du Coran qui enseigne aux musulmans qu’il faut combattre les chrétiens et les juifs “jusqu’à ce qu’ils payent la jizya en acceptant leur soumission et se tiennent tranquilles“. Le Prophète, que tout musulman considère comme un exemple, a imposé ces règles et possédait des esclaves.

    Les dirigeants de l’État islamique se sont mis en devoir de s’inspirer strictement de Mahomet et ont fait ressurgir des traditions qui étaient endormies depuis des centaines d’années. “Ce qui est frappant chez eux, ce n’est pas seulement leur interprétation littérale, mais aussi le sérieux avec lequel ils lisent les textes” dit Haykel. “Il y a là une assiduité, une gravité obsessionnelle que les musulmans ne possèdent pas normalement“.

    Avant l’émergence de l’État islamique, le seul groupe ayant tenté de suivre durant les 200 dernières années le modèle prophétique avec une fidélité aussi radicale était les Wahabites du XVIIIe siècle arabe. Ils s’emparèrent de ce qui constitue aujourd’hui une grande part de l’Arabie Saoudite où l’héritage de leur stricte pratique s’observe encore dans une version édulcorée de la Sharia.

    Haykel note une différence importante entre les deux groupes : “La violence des Wahabites n’était pas débridée. Ils étaient entourés d’autres musulmans et ils ont conquis des terres qui étaient déjà islamiques, ce qui retenait leur bras.

    L’EIIL, au contraire, revit pleinement l’Islam des origines“. Les premiers musulmans étaient encerclés par les non-musulmans, et l’État islamique, au regard de sa tendance à l’excommunication, se considère dans la même situation.

    Si al-Qaeda voulait réhabiliter l’esclavage, il ne l’a jamais dit. Et d’ailleurs pourquoi l’aurait-il fait? Le silence sur l’esclavage est probablement le reflet d’une pensée stratégique qui vise à s’attirer la sympathie du public. Lorsque l’État islamique a commencé à réduire des gens en esclavage, certains de ses partisans ont tiqué. Néanmoins, le califat a continué à pratiquer l’esclavage et la crucifixion sans hésitation.

    “Nous conquerrons votre Rome, briserons vos croix et prendrons vos femmes comme esclaves” a promis leur porte-parole Adnani lors de ses fréquentes déclarations d’amour à l’Occident. “Si nous n’avons pas assez de temps pour y parvenir, alors nos enfants et petits-enfants y parviendront et ils vendront vos fils sur les marchés aux esclaves“.

    Au mois d’octobre Dabiq, le magasine de l’État islamique, publiait un article intitulé “Le retour de l’esclavage avant l’Heure‘, le sujet était de savoir si les Yazidis (les membres d’une secte kurde ancestrale qui emprunte des éléments à l’Islam et qui a été attaquée par les forces de l’État islamique dans le Nord-Est de l’Irak) étaient des musulmans dévoyés et donc voués à la mort, ou seulement des païens et, en cela, bons pour l’esclavage.

    Un groupe de travail d’érudits de l’État islamique a été mandaté par le gouvernement pour traiter cette question. S’ils sont païens, écrit l’auteur anonyme de l’article :

    “Les femmes et les enfants yazidis doivent être partagés, conformément à la Sharia, entre les combattants de l’État islamique ayant participé aux opérations du mont Sinjar (dans le Nord-Est de l’Irak).

    …Réduire en esclavage les familles des infidèles (kouffars) et prendre leurs femmes comme concubines constitue un aspect clairement établi de la Sharia et quiconque le contesterait ou le moquerait, de fait, contesterait ou moquerait les versets du Coran et les paroles du Prophète… Et il serait exclu de l’Islam comme apostat”.

    http://fortune.fdesouche.com/377287-etat-islamique-lapocalypse-au-nom-dallah-2e-partie

  • Reportage : Deir Ezzor, le point de chute des djihadistes de France

    Reportage de France 2 au cœur des combats entre l’armée arabe syrienne et les « français » de l’Etat Islamique dans la ville de Deir Ezzor.

     

    http://www.contre-info.com/

  • État Islamique : L’apocalypse au nom d’Allah – 1e partie

    Nous publions ici l’article d’un journaliste américain, Graeme Wood de la revue The Atlantic, relatif aux objectifs et à la nature profonde du groupe l’État islamique. Comme il est de coutume sur le site, cette publication ne constitue pas l’expression de notre adhésion aux analyses et aux conclusions de l’auteur, mais son approche peu commune et plutôt originale dans le paysage médiatique français nous est apparue digne d’intérêt et propre à nourrir la réflexion sur une question qui demeure, quoiqu’il en soit, des plus complexes. Extrêmement (sic!) long et détaillé, il fera l’objet de 6 articles distincts. Fortune.

    L’État Islamique est sans conteste un ramassis de psychopathes. Mais c’est aussi un groupe religieux avec des croyances très spécifiques, parmi lesquelles la certitude de l’imminente fin des temps. Une certitude qui imprègne fortement sa stratégie mais qui nous offre également des pistes pour la mettre en échec.

    Par Graeme Wood – Traduction libre réalisée par Fortune.

    D’où vient l’État islamique et quelles sont ses intentions ?

    La simplicité de ces questions peut être trompeuse, et il est probable que seuls quelques dirigeants occidentaux soient en mesure d’y répondre.

    Au mois de décembre, le New York Times publiait des propos confidentiels du général de division Michael K. Nagat, commandant des opérations spéciales américaines pour le Moyen-Orient :

    ” Nous n’avons pas vaincu l’idée… Nous ne l’avons même pas comprise“, illustrant ses difficultés à seulement pouvoir donner du sens à l’appel de l’État islamique.

    Au cours de l’année écoulée, le président Obama l’a, quant à lui, défini comme n’étant “pas islamique” ou encore l’a qualifié “d’équipe junior” d’al-Qaeda.

    Autant de déclarations qui reflètent la confusion régnant à propos de ce groupe, une confusion qui est sans doute à l’origine d’importantes erreurs stratégiques.

    En juin dernier, le groupe s’est emparé de Mosoul, en Irak, et contrôle depuis lors une zone plus étendue que le Royaume-Uni. Abu Bakr al-Baghdadi est à sa tête depuis mai 2010.

    Jusqu’à l’été dernier, sa plus récente image connue était celle d’une photo de mauvaise qualité, prise par l’identité judiciaire américaine au cours de sa captivité au camp de Bucca, durant l’occupation de l’Irak.

    En apparaissant le 5 juillet dernier à la mosquée al-Nuri de Mossoul pour y délivrer le sermon du Ramadan en tant que premier calife depuis des lustres, il a réalisé une mise à jour haute définition de cette image, en passant du statut de rebelle pourchassé à celui de commandeur de tous les musulmans.

    Depuis, on observe l’arrivée d’un flot continu et sans précédent de djihadistes venant du monde entier.

    Notre méconnaissance de l’État islamique est, par certains côtés, compréhensible: il s’agit d’un “Royaume Hermite” où peu de gens se sont rendus et d’où peu sont revenus. Baghdadi ne s’est exprimé qu’une seule fois devant une caméra. Mais les partisans du califat ont œuvré puissamment à la promotion de leur projet et son allocution ainsi que les encycliques et les autres innombrables vidéos de propagande de l’État islamique se trouvent en ligne.

    Leur étude nous permet d’en déduire que leur État rejette, par principe, la paix, qu’il est génocidaire, que ses opinions religieuses le rende par essence incapable d’évolution sur certains points, même si sa survie devait en dépendre, et qu’il se considère comme un élément précurseur, et même un acteur majeur, de l’imminente fin du monde.

    L’État islamique, également connu sous le nom d’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), suit une version très particulière de l’Islam, où les croyances relatives au jour du jugement dernier influencent directement sa stratégie.

    Elles peuvent en cela aider l’Occident à mieux le connaître à anticiper ses actions.

    L’avènement de sa puissance s’apparente moins au succès des Frères Musulmans en Égypte (un groupe dont les dirigeants sont considérés comme des apostats par l’EI) qu’à la réalisation d’une réalité alternative dystopique où David Koresh ou encore Jim Jones auraient survécu et où ils exerceraient un pouvoir absolu, non sur quelques centaines de personnes, mais sur près de 8 millions.

    Nous nous sommes trompés sur la nature de l’État islamique sur au-moins deux points.

    Tout d’abord, nous voyons le djihadisme comme un bloc monolithique et nous essayons d’appliquer, à une organisation qui a fermement éclipsé al-Qaeda, la même logique qu’à cette dernière. Les partisans de l’État islamique avec qui j’ai discutés évoquent encore Ousama ben laden sous le titre honorifique de“Sheikh Ousama”.

    Mais le djihadisme a évolué depuis les grandes heures d’al-Qaeda, entre 1998 et 2003, et de nombreux djihadistes dédaignent désormais les priorités du groupe ainsi que son actuel commandement.

    Ben Laden considérait le terrorisme comme le prologue d’un califat qu’il ne s’attendait pas à voir de son vivant. Son organisation était flexible, opérant comme un réseau de cellules autonomes, géographiquement dispersées.

    L’État islamique, au contraire, a besoin d’un territoire afin de demeurer légitime et d’une structure verticale pour l’administrer.

    (Son administration se divise en une branche civile et une branche militaire et le territoire est scindé en provinces.)

    Nous nous sommes également trompés lorsqu’au moyen d’une campagne bien intentionnée mais, malhonnête, nous avons nié la nature religieuse et médiévale de l’EI.

    Peter Bergen, qui a réalisé la première interview de Ben Laden en 1997 avait intitulé son premier livre “Guerre Sainte, Inc.” pour bien marquer que Ben Laben était une créature du monde séculier actuel. Ben Laden a transformé la terreur en entreprise et l’a franchisée. Il exigeait des concessions politiques telles que le retrait des forces américaines d’Arabie Saoudite. Ses fantassins étaient à l’aise dans le monde moderne. Mohammed Atta a ainsi consacré la dernière journée de son existence à faire du shopping chez Walmart et à dîner chez Pizza Hut.

    Il est tentant de conserver cette vision selon laquelle les djihadistes sont des gens modernes et séculiers, avec des préoccupations politiques actuelles, arborant seulement des déguisements religieux médiévaux pour faire en sorte que l’État islamique corresponde à cela.

    En fait, nombre des actes du groupe semblent absurdes, sauf à les considérer attentivement à la lumière de son engagement à ramener la civilisation dans son environnement légal du VIIème siècle, pour finalement provoquer l’apocalypse.

    Les plus parlants sur cette question sont encore les autorités et les militants de l’État islamique eux-mêmes. Leurs références aux “modernes” sont dérisoires. Pendant les conversations, ils insistent sur le fait qu’ils ne veulent pas – ne peuvent pas – s’écarter de préceptes de gouvernance intégrés dans l’Islam par le prophète Mohammed et ses premiers compagnons.

    Ils utilisent souvent des formules codifiées, aux sonorités étranges et surannées pour des non-musulmans, mais qui se rapportent à des textes et des usages spécifiques aux premiers temps de l’Islam.

    Pour prendre un exemple: au mois de septembre, Sheikh Abu Muhammad al-Adnani, le porte-parole en chef de l’EI, a appelé les musulmans des pays occidentaux, tels que la France et le Canada, à trouver un infidèle et à “frapper sa tête à coup de pierre“, à l’empoisonner, à lui rouler dessus avec une voiture, ou à “détruire ses récoltes”.

    Pour des oreilles occidentales, la juxtaposition de châtiments d’aspect biblique, telles que la lapidation ou la destruction de récoltes avec un appel au meurtre à l’aide d’une voiture résonne de manière étrange. (Adnani n’hésite pas non plus à employer de simples métaphores comme lorsqu’il évoque le secrétaire d’État John Kerry en le qualifiant de “vieillard incirconcis“).

    Mais les mots d’Adnani ne relevaient pas du simple dérapage verbal. Ses propos étaient parsemés de réflexions juridiques et théologiques et son exhortation à s’en prendre aux récoltesfaisaient directement écho aux commandements de Mohammed de ne toucher ni à l’eau, ni aux récoltes – à moins que les armées de l’islam ne soient plus sur la défensive, auquel cas, les musulmans se trouvant sur la terre du “kouffar” , ou infidèle, devaient être sans pitié et les empoisonner.

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  • Le PS torsionne un peu plus la laïcité en voulant développer les écoles musulmanes privées

    5 semaines après avoir participé à un groupe de travail sur la “cohésion républicaine”, certains signataires du parti socialiste s’en désolidarisent. La cause est la dernière phrase du rapport qui en est ressorti : “Il faut développer les établissements scolaires privés sous contrat”. En l’occurrence musulmanes, pour que les choses soient claires.

    Cette réflexion de groupe qui était venue en réaction des attentats islamistes de janvier à Paris est pour le moins troublante par cette phrase de conclusion. Des participants (Emmanuel Maurel, Sandrine Mazetier, François Kalfon) prétendent cependant ne pas en avoir eu connaissance. Soit ! Après la loi Macron passée au 49.3, une nouvelle fronde apparait contre ce gouvernement qui a de moins en moins la côte y compris auprès de sa propre majorité.

    Bernard Cazeneuve, lui, ne s’en départit pas puisqu’il a repris lors du conseil des ministres du 25 février des propositions du texte, notamment sur les écoles privées :

    “Le gouvernement veillera à ce que l’enseignement privé confessionnel musulman puisse se développer dans le respect des principes républicains. Des instructions seront adressées aux préfets et aux recteurs afin qu’ils fassent pleinement usage de leurs prérogatives de contrôle”.

    Ces forcenés laïcards, voire ces forçats de la laïcité ont subitement décidé d’abandonner leur combat principal : la laïcité.
    À l’approche des cantonales, le sujet se fait discret et ne sera clarifié qu’après, aveu de son impopularité prévisible.

    “En renonçant à défendre l’école publique le parti socialiste trahit la République.” C’est en ces termes forts que le Parti radical de gauche (PRG) de Jean-Michel Baylet a combattu les propositions du PS sur la laïcité.
    “Ces propositions sont indignes de la tradition socialiste d’émancipation vis-à-vis des religions et sont une insulte à la mémoire d’Alain Savary qui a combattu avec force pour unifier l’enseignement secondaire”, dénoncent-ils encore, dans un communiqué publié lundi 11 mars 2015. Les radicaux de gauche demandent à Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, de “rapidement clarifier la position du PS en matière de laïcité”.
    “Quand nous avons lu le document, nous avons pensé que c’était une contribution d’un courant socialiste. Nous avons été estomaqués de lire que le PS encourageait les écoles confessionnelles et les lieux de culte”, a expliqué Pascal-Eric Lalmy, secrétaire national à la laïcité au PRG.

    http://fr.novopress.info/

  • Le Syriac Military Council enterre ses héros après la bataille de Khabour

    funérailles-syriac-military-council

    Les combattants du Syriac Military Council ont repris aux djihadistes de l’Etat Islamique une partie de la région de Khabour. Cela ne se fait pas sans pertes.

    Il y a quelques jours, le Syriac Military Council enterrait trois de ses combattants.

    http://www.medias-presse.info/le-syriac-military-council-enterre-ses-heros-apres-la-bataille-de-khabour/27558

  • La proposition de loi antireligieuse « Laborde », sur la laïcité, inquiète les évêques de France

    La proposition Laborde sur la laïcité, présentée par les radicaux de gauche, suscite une certaine polémique et inquiète les évêques de France dont la Conférence vient de publier un communiqué de mise en garde contre son esprit profondément antireligieux. La proposition est fondée sur la jurisprudence Baby-Loup : la Cour de cassation avait donné raison en juin 2014 à cette crèche associative qui avait licencié une salariée après que cette dernière eut refusé de retirer son voile.

    Le texte vise à étendre « le principe de neutralité des crèches publiques aux structures éducatives privées recevant des financements publics ». Il devait être présenté ce jour à l’Assemblée Nationale mais le sera finalement la semaine du 11 mai, après les élections départementales… Pas de vague. Car les oppositions sont nombreuses.

    Le président de l’observatoire de la laïcité comme les évêques dénoncent un« dévoiement de la laïcité »
    Le président de l’observatoire de la laïcité, Jean-Louis Bianco, y voit un« dévoiement de la laïcité ». Un constat partagé par la Conférence des évêques de France qui a exprimé à l’occasion sa « très vive inquiétude », décelant dans cette proposition de loi « l’inspiration manifeste d’une méfiance vis-à-vis des religions dont il faudrait protéger les mineurs ».

    La Conférence des évêques de France, dans son communiqué signé par Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, et président de la CEF, « dénonce fermement une nouvelle attaque qui cherche non plus seulement à reléguer les religions dans la sphère privée mais dorénavant à les cacher en les faisant disparaître progressivement de tout lieu de vie sociale. En minant ainsi peu à peu, insidieusement, notre modèle de laïcité, ce n’est pas un Etat laïc qu’on veut garantir mais promouvoir une société vidée de toute référence religieuse. Nous ne pouvons l’accepter ; cela ne correspond en rien à la réalité de notre société ».

    Les évêques s’acharnent à défendre la laïcité quand l’attaque antireligieuse est faite en son nom…
    Les évêques orthodoxes de France ont également réagi, tout en réaffirmant leur« attachement au principe fondateur de laïcité, socle républicain du vivre ensemble ». Ils ont en outre précisé qu’il ne fallait pas « se tromper de débat » : « Ce n’est pas la présence du symbole religieux dans l’espace public qui pose problème mais plutôt son instrumentalisation à des fins autres que spirituelles. Il s’agit là davantage d’une question de maintien de l’ordre public que d’un problème de laïcité, concept essentiel pour le vivre ensemble mais qui est de plus en plus malmené au gré des conjonctures ».

    L’inquiétude est légitime, la défense acharnée du modèle laïc imposé à la France dans une période profondément anticatholique nettement mois : quand toutes les attaques antireligieuses se font au nom de la « laïcité », c’est précisément ce concept qu’il faut remettre en cause…

    Source

    http://www.contre-info.com/la-proposition-de-loi-antireligieuse-laborde-sur-la-laicite-inquiete-les-eveques-de-france#more-37171

  • Irak : la première brigade chrétienne officiellement créée

    La première brigade des forces régulières irakiennes composée uniquement de combattants chrétiens a été officiellement créée jeudi, avec pour tâche de reprendre les villes et villages chrétiens aux mains des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

    Cette nouvelle brigade est placée sous le commandement du gouvernement de la région autonome irakienne du Kurdistan, dont les forces de sécurité, les peshmergas, jouent un rôle essentielle dans la lutte contre l’EI.

    Ses nouveaux soldats ont paradé et sauté jeudi à travers des pneus enflammés devant une rangée de responsables kurdes et assyriens à Fishkabur, dans le nord-ouest de l’Irak, près des frontières turque et syrienne, a constaté un journaliste de l’AFP.

    Une grande majorité des chrétiens d’Irak vivait dans la plaine de Ninive, une zone courant de la capitale du Kurdistan, Erbil, à Mossoul, deuxième ville d’Irak pris en juin par l’EI. Mais l’avancée des jihadistes en août a poussé à la fuite des dizaines de milliers d’entre eux.

     

    « Environ 600 frères chrétiens de la plaine de Ninive ont participé à la formation, qui consistait essentiellement en un entraînement physique, des cours d’art militaire et des exercices de tir », explique le commandant de l’académie militaire, le général Abou baker Ismail. « Tous les participants sont des volontaires, et il veulent libérer leur terre des jihadistes, puis la protéger ».
    Cette nouvelle brigade, baptisée « Les gardes du Tigre », a été fondée sur les reste d’une force assyrienne créée en 2004 pour protéger les églises de la région.

    Les chrétiens d’Irak n’ont jamais vraiment formé de milices, et ont plutôt choisi d’adopter un profil bas lorsque le pays a plongé dans les violences confessionnelles après l’invasion américaine de 2003. Et nombre d’entre eux ont choisi de quitter l’Irak.

    Mais ceux qui sont restés ont ces derniers mois décidé de prendre les armes. Plusieurs milices chrétiennes se sont ainsi formées, qui ne répondent pas du commandement militaire des peshmergas, mais sont soutenues par le Kurdistan.

    http://www.contre-info.com/irak-la-premiere-brigade-chretienne-officiellement-creee#more-37176

  • Marseille : les rivalités de pays étrangers pour gérer les mosquées

    Les musulmans de Marseille font-ils appel aux dons des pays “frères” pour édifier les lieux de culte ? Oui. En 2010, lors de la pose de la première pierre de la grande mosquée, à Saint-Louis (15e à Marseille), l’Algérie a officieusement promis 7 millions d’euros (sur les 21 M€ nécessaires) à celui qui gérait alors le dossier, Nourredine Cheikh, président de l’association La Mosquée de Marseille.

    Ensuite, Abdoulaye Wade, chef d’État sénégalais, s’est fendu d’un chèque de 50 000€. Et la communauté comorienne a fait un don de 60 000€. La règle instaurée, par le maire et l’association, stipule que les pays musulmans peuvent donner autour de 20 % pour que personne n’ait la mainmise sur le dossier. Mais tous peuvent participer : le Maroc, le Qatar, l’Indonésie…

    Grande mosquée : et soudain, tout s’écroule

    Manuel Valls va-t-il engager un bras de fer avec Marseille ? Sûrement pas. Car le projet est mort-né. L’Algérie s’est retirée (après avoir quand même payé les frais de dossiers à hauteur de 160 000€) en apprenant que Abderrahmane Ghoul, “catalogué” pro-Maroc, avait succédé à son “poulain” Nourredine Cheikh. Et manifestement, aucun des autres pays musulmans (qui semblaient prêts à suivre l’Algérie) ne fera le premier pas. C’est une épine en moins dans le pied du Premier ministre Manuel Valls. Pourtant, il existe d’autres projets à Marseille. Mais jusqu’à preuve du contraire, ils sont entièrement financés par des particuliers. “Il y a 200 000 musulmans à Marseille, explique Amar Messikh, qui prépare la mosquée des Cèdres (13e) et qui a déjà en banque 300 000€. Il suffit que chacun donne un euro par mois et on aura de quoi faire la mosquée. Mais même sans ça, je suis confiant. Les musulmans sont généreux. Ma mosquée sera construite.”

    Un terrain a été acheté au bailleur HMP aux Cèdres, à Malpassé, et l’édifice cultuel est en bonne voie. C’est également le cas sur l’avenue Camille Pelletan, près de la Porte d’Aix (2e) où la mosquée, une des plus anciennes de Marseille (1975), est entièrement rénovée par les dons des fidèles. À la tête de l’Association Cultuelle Islamique de Marseille, Moussa Bouzenzen et Amar Tazir ont déjà récolté près de… un million d’euros avec des dons de particuliers pouvant grimper jusqu’à 10 000 €.
    L’Algérie quand même présente grâce aux imams

    D’autres projets de construction s’appuient aussi sur les fidèles. C’est le cas à la Busserine, où la Ville a cédé un terrain par bail à une autre association qui doit bâtir un bâtiment destiné à devenir le grand point de rendez-vous des musulmans du 14e. Pas l’ombre d’un pays étranger dans ces dossiers, ni dans celui de la mosquée des Comoriens de Saint-Mauront (3e) qui ont mis 30 000€ pour acheter un local à la Rue Auphan. Et qui pourront ainsi déménager de leur étroite mosquée perchée en haut de la rue Gaillard.

    En fait, l’Algérie est présente dans un autre domaine, celui du prêche : “Trois mosquées, la Capelette, Font Vert et Félix-Pyat ont des imams payés par la Grande Mosquée de Paris, qui représente l’Algérie, explique Amar Tazir, également membre du CRCM, antenne régionale du CFCM créé (par Nicolas Sarkozy) en 2003 pour contrôler le culte en France. D’autres mosquées peuvent en bénéficier si elles veulent. Il faut qu’elles en fassent la demande et si des imams sont disponibles, ils viendront à Marseille.” Mais l’immense majorité des imams appartient à la communauté marseillaise et est payée par une association, par les dons des fidèles (qui peuvent être matériels) quand les imams ne prêchent pas bénévolement. Chaque mosquée a son fonctionnement. Et son imam qui, selon les cas, n’est pas vraiment apte à… prêcher. Mais c’est une autre histoire.

    Le financement de l’islam par des pays étrangers est autant une aberration que le piétinement de la loi 1905 pour qu’il soit payé par les contribuables français. Quant à ces divers associations cultuelles maquillées en culturelles, quelle est leur légitimité ?

    http://fr.novopress.info/183778/marseille-les-rivalites-pays-etrangers-gerer-les-mosquees/