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religion - Page 186

  • Incident christianophobe à Anvers

    Traduction de cet article néerlandais :

    "À Essen [banlieue d'Anvers], des musulmans se sont rendus coupables de violences ce dimanche à la terrasse d’un café. Ils ne toléraient pas de voir la croix que portait un diacre sur ses vêtements et l’ont agressé verbalement. La situation s’est compliquée quand le patron du café s’est interposé. Cinq blessés.

    Le diacre permanent Léo Van Gink était assis à la terrasse du café « ‘t Gildenhuys », lorsqu’éclata un incident. Des musulmans qui avaient remarqué la croix sur son costume l’ont traité de pédophile. « Je ne pouvais tolérer cet écart de langage, je leur ai donc demandé de s’en aller » déclare Richard Arnouts, le patron du café, sur son lit d’hôpital. Les musulmans n’ont pas obtempéré et se sont mis à le frapper. L’homme est en ce moment à l’hôpital avec une vertèbre cassée. Ils ont également blessé quatre autres personnes. “Ma femme a le petit doigt cassé, mon beau-frère a le tympan déchiré et la cheville foulée” explique Arnouts. Le diacre, lui aussi, en état de choc, a été conduit à l’hôpital. L’incident s’est terminé à l’arrivée de la police. Les coupables ont été arrêtes, mais la police se refuse à tout commentaire."

    Michel Janva

  • Immanquable 11: Farida Belghoul chez les Frères et Sœurs de la mission au Pradet

    Sur une initiative de "Egalité et Réconciliation", avec un prêtre catholique d'orgine juive Ashkénase, ce qui devrait permettre de sortir de certains clichés.



    Paula Corbulon

  • Asia Bibi : l'ONG Citizen Go se mobilise et nous appelle à prier

    Reçu d'un lecteur.

    Bonjour X,

    Enfin, nous sommes au Pakistan. Il y a quelques mois nous vous avions dit que nous partirions dans les prochaines semaines. Le voyage a dû être suspendu parce que, la veille du départ, alors que les billets étaient achetés et l'hôtel réservé, l'ambassadse et la nonciature nous ont appelé pour nous interdire le déplacement, pour des raisons de sécurité. Enfin, nous sommes au Pakistan. Nous y sommes, grâce à vous et à beaucoup d'autres comme vous, qui avaient soutenu cette campagne pour la libération d'Asia Bibi.

    Le Président de CitizenGO, Ignacio Arsuaga, me demande de vous écrire de Lahore dans le Pendjab au Pakistan, après un voyage de 20 heures durant lequel nous avons perdu une valise contenant des chargeurs de l'appareil photo et de l'ordinateur ainsi que des objets personnels.

    Nous sommes là pour soutenir Asia Bibi, la pakistanaise chrétienne accusée de blasphème et condamnée à mort. Nous parlons avec ses parents et ses avocats. Le fait que les chrétiens soient une minorité ne signifie pas, ne devrait pas signifier qu'ils soient traités comme des parias de deuxième classe. Nous ne le permettrons pas. Nous n'allons pas les laisser seuls. Pouvons-nous compter sur vous ?

    Le plus important est de faire connaître la situation des chrétiens au Pakistan : ils sont persécutés, emprisonnés, leurs maisons sont brûlées... Vraiment !! Pouvez-vous partager cette vidéo avec votre famille et vos amis ?

     

    Voilà ce que me dit Ignacio Arsuaga de là-bas :

    "J'ai osé aller voir les chrétiens pakistanais afin de leur dire que nous prions pour eux. Ils m'ont répondu avec une émotion qui a m'a touché. Ils l'ont fait avec une humilité qui m'a ému le coeur d'une façon que vous ne pouvez imaginer. Ils ont besoin de nos prières au milieu de leur marginalisation et de leur pauvreté, mais nous avons besoin des leurs dans le désert spirituel de notre société. Je compte sur vous pour continuer à dire aux chrétiens pakistanais qu'ils peuvent avoir confiance : nous ne les abandonnerons pas".

    97 % de la population pakistanaise est musulmane. Les 3 % restant sont chrétiens, mais aussi parsis, hindous, etc. Ils sont, nous sommes, la minorité de la minorité. Et de plus, méprisés et humiliés. Sur qui l'ont peut cracher sans ménagement.

    C'est pourquoi nous avons voulu aller au Pakistan. Pour faire cesser cette injustice. Le chemin à parcourir est long. Non seulement pour tenter de sortir Asia Bibi de prison, mais également pour sensibiliser les pays occidentaux à la situation des chrétiens persécutés dans des pays comme le Pakistan. Selon des organisations internationales au Pakistan sont assassinées chaque année 1 000 femmes. Près de 100 000 chrétiens sont tués chaque année et 150 millions sont persécutés. Asia Bibi ne fait malheureusement pas exception. Le Pakistan est un des pays les plus dangereux au monde pour les femmes chrétiennes.

    La pétition à signer est ici.

    Paula Corbulon

  • Aux Maldives, la peine de mort… pour des enfants de 7 ans !

    Ceux qui ferment les yeux sur l’islam et ses préceptes moyenâgeux savent-ils seulement que c’est leur silence et leur volonté de ne rien voir qui contribuent à banaliser l’abject ?   

    Après 60 ans de moratoire, et afin de se conformer à la charia, les Maldives ont rétabli la peine de mort. Celle-là même dont l’inefficacité fut maintes fois démontrée. Celle-là même qui fut combattue par Cesare Beccaria dès 1764, celle-là même que nous avons expédiée dans les poubelles de l’Histoire depuis 1981 (mais pour combien de temps ?), grâce au courage d’un Robert Badinter qui a fait comprendre à notre société que la justice des hommes doit être mère protectrice et non matrone revancharde. « Corriger est de l’individu, punir est de Dieu », disait un Victor Hugo qui prêta tout son génie à ce monument de sensibilité et d’argumentaire implacable qu’est la préface du Dernier Jour d’un condamné.

    Les articles sur le sujet, il faut pourtant bien les chercher : c’est que les médias ne se sont pas rués sur l’annonce ; c’est que les esprits ne semblent pas bouleversés outre mesure par le fait que cette jurisprudence, déjà infâme, s’applique également aux mineurs.

    En effet, des enfants de 7 ans pourront être condamnés à mort pour certains crimes tels que la fornication, le vol, la consommation d’alcool et l’apostasie. Dans leur immense indulgence (ou plutôt, parce qu’ils sont terrorisés par d’éventuelles répercussions à l’étranger), le gouvernement maldivien a consenti à faire une fleur aux gamins fornicateurs et autres voleurs de bonbons : ils ne seront exécutés qu’à 18 ans.

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  • L'islam face à la femme, le mariage, la famille

    Depuis quelques mois, des Français musulmans s’élèvent contre l’adoption de certaines lois relatives au mariage et à la famille et contre l’introduction à l’école de programmes inspirés de l'idéologie du genre. Ils y voient une atteinte grave à leurs convictions religieuses et certains s’associent directement à la mobilisation des non musulmans contre ces lois et ces enseignements.

    C’est donc le moment de s’interroger sur le regard que l’islam porte sur ces questions. La Petite feuille verte propose de répondre à ces questions :

    1. La femme selon le Coran (PFV n° 19)
    2. Le mariage dans l’islam (PFV n° 20)
    3. La famille selon l’islam (PFV n° 21)
    4. Les mariages islamo-chrétiens (PFV n° 22).

    La première Petite feuille verte est en ligne, les autres sont à venir. Vous pouvez vous abonner pour recevoir les suivantes.

    Michel Janva

  • Pour Cristeros, c’est la dernière ligne droite !

    On est à une semaine de la sortie du film Cristeros dans les salles de cinéma et pour les promoteurs français du film, c’est la dernière ligne droite. Il y a actuellement une vingtaine de salles qui vont le projeter mais cela n’est pas encore suffisant. Beaucoup de salles n’ont pas encore pris de décision et feront leur choix seulement le lundi 12 mai, 48h avant la sortie du 14 mai comme c’est l’usage. Il s’agit désormais de les persuader que cela vaudra la peine de programmer le film. La raison la plus fréquente de leur indécision est qu’elles doutent du potentiel réel du film en termes de spectateurs.

    Il faut donc rappeler que ce seront les premiers jours de sa sortie qui seront décisifs car s’il n’est pas rentable, il sera très vite retiré des salles. Il est toujours possible de s’inscrire sur le site: http://www.cristeros-lefilm.fr/je-veux-voir-le-film-pres-de-chez-moi.html

    http://medias-presse.info/pour-cristeros-cest-la-derniere-ligne-droite/9614

  • Le martyre des chrétiens d’Orient vu par un chrétien… d’Occident

    Il va sans dire, la situation actuelle des chrétiens au Moyen-Orient est dramatique. Depuis notre relatif confort de chrétiens de France, et malgré les brimades à répétitions que nous subissons nous-mêmes et à notre échelle, l’oppression qu’ils vivent au quotidien ne peut que nous horrifier. D’ailleurs, qui d’entre nous n’a jamais vécu cette tentation lancinante à la lâcheté qui nous ferait presque dire : « Ouf ! Je suis bien content de ne pas y être ! » C’est l’éternel malaise des chrétiens face à toutes les formes de misère qui leur passent sous le nez. 

    Malaise bien humain qui ne traduit pas nécessairement de la lâcheté comme on pourrait le craindre, mais le réveil progressif d’une conscience amorphe. Evidemment, si l’on reste passif malgré la secousse, notre conscience, brièvement éveillée, se rendort aussitôt et le malaise s’avère effectivement lâcheté. Mais si l’on entretient ce réveil par des moyens à notre portée, si l’on passe à la réflexion, puis à l’acte, alors, le malaise se consume dans le feu de l’action pour renaître sous les traits de l’espérance. Ce qui était déséquilibre devient élan, ce qui était opprimant devient porteur.

    Si je renvoie ainsi des chrétiens d’Orient vers nous, chrétiens de France, c’est non seulement que nos sorts sont liés, mais surtout que les premiers ont énormément à nous apprendre. Et avant de s’intéresser au sort que leur réservent les médias occidentaux, objet de ce papier, il me paraît primordial de poser la question qui suit: « Comment doit-on vivre, en tant que chrétiens, le martyre des chrétiens d’Orient ? ». C’est la première étape pour vaincre le malaise évoqué en introduction : s’interroger sur ce que nous enseigne la foi à ce sujet. Le père Teilhard de Chardin, éminent théologien, distinguait deux sortes de mal : 1) le mal, corruption d’un bien et 2) le mal, ébauche d’un bien (1). En d’autres termes, il existerait un mal qui blesse et un mal qui édifie. On peut voir les deux à l’œuvre en Orient.

    Le mal qui blesse. C’est celui qui saute le premier aux yeux et à la gorge de tous. C’est le plus facile à relever parce qu’imprimant sa marque directement sur le corps et sur l’esprit. Sur le corps, d’abord : par le martyre des fidèles au sortir des églises en Egypte ; par le martyre des chrétiens engagés en politique au Pakistan ; par le martyre des minorités pacifiques en Syrie. Sur l’esprit, ensuite : par les multiples humiliations subies au quotidien ; par les vexations entretenues au niveau du politique ; par les innombrables injustices, enfin, qui gangrènent la vie des chrétiens d’Orient, mémoire vivante de ces mêmes contrées. C’est la dhimmitude en plein exercice : principe coranique de protection et d’assujettissement dicté par la sourate 9 verset 29 du Coran en ces termes : « Combattez ceux qui n’adhèrent pas à Allah […] jusqu’à ce qu’ils donnent, humiliés, le tribut de leurs mains.» Ce mal-là, il faut le pleurer. Il est bon de le pleurer. Il blesse l’homme avant même le croyant. Rappelons qu’il n’est pas lieu ici de tirer des jugements de valeurs sur telle ou telle religion, mais seulement de s’attacher à la réalité des faits et aux revendications qui les précipitent.

    Vient ensuite le mal qui édifie. Celui-ci est moins intuitif. Il demande recours à l’interprétation et donc à la foi qui nous anime tous puisque l’interprétation même implique qu’il y ait un sens impulsé à la réflexion au préalable. Or, que pouvons-nous tirer comme enseignement du martyre des chrétiens d’Orient dans le respect de cette foi ? La réponse repose dans l’étymologie du mot martyre qui signifie témoin en grec ancien. Ainsi, qualifier cette tragédie de martyre enrobe, de fait, les évènements d’une signification toute particulière, qui relève du mystique. Comment ne pas reprendre à notre compte la phrase célèbre de Tertullien, premier théologien de langue latine : « Le sang des martyrs est semence de chrétiens ». Voir les chrétiens mourir sur la croix à l’image du Christ en ce XXIe siècle, c’est un rappel éclatant de ce à quoi nous sommes tous appelés à vivre et qui fait la merveille de notre foi, c’est-à-dire l’amour ou le don total de soi, jusqu’au bout. Même les croyants, c’est-à-dire nous-mêmes, ont besoin d’être continuellement raffermis dans leur foi, non pas par la parole et la raison qui nous laissent toujours au seuil de la foi, mais par l’exemple de saintes et de saint qui vivent leur foi au-delà même des mots, jusque dans leur chair. S’il est bon de pleurer le mal qui blesse l’homme, rendons grâce pour ces témoignages qui édifient le croyant.

    A la lumière de ce qui vient d’être dit sur la manière de vivre dans la foi ce drame venu d’Orient, le temps est venu, je crois, d’aborder sa répercussion médiatique en Occident, et tout particulièrement en France. Une fois cette deuxième étape franchie, nous pourrons mieux appréhender la réaction à avoir en tant que chrétiens et citoyens.

    Concernant l’analyse de la répercussion médiatique en France, deux axes majeurs se détachent assez aisément : 1) le quantitatif qui concerne le volume effectif d’informations relayées, et 2) le qualitatif qui s’intéresse, quant à lui, au contenu de l’information relayée ainsi qu’à son orientation. Vous vous en doutez bien, l’analyse du contenu qui se révèlera en réalité complètement biaisé, expliquera directement celle du volume infinitésimal d’informations relayées et ce dans la mesure où le mépris et l’insouciance provoquent difficilement l’excès de zèle journalistique.

    Commençons par reprendre quelques-uns des faits les plus récents. Vendredi 28 mars 2014, il y a un mois, dans une banlieue du Caire, les Frères musulmans affrontaient les forces de l’ordre. Des échanges de tirs fauchèrent mortellement trois innocents, dont une jeune journaliste. Survint alors une voiture abritant Mary Sameh George, une copte de 24 ans sortant à peine de l’Eglise voisine pour livrer des médicaments aux nécessiteux. La foule en hystérie aperçut une croix suspendue au rétroviseur et s’amassa sur la voiture pour l’engloutir. Le toit s’écroula. Mary fut trainée dehors et violemment molestée avant qu’un poignard ne se fige dans son cœur, par derrière. Elle mourut ainsi et son corps désarticulé fut laissé gisant, là, en pleine rue, nu… comme s’il n’avait suffi de la tuer, comme si son martyre lui laissait trop d’envergure et qu’il leur avait fallu étendre l’humiliant forfait jusqu’à souiller sa mémoire même. Il y a quelques mois encore, deux autres coptes, aussi prénommées Mary, moururent dans leur église, sous les balles des Frères Musulmans…

    Et de tout cela, rien n’est dit. De tout cela, rien ne sort. Le peu de gens au courant des faits n’ose piper mot. Les grands médias sont muets comme des carpes qui nagent épanouies dans la lie de la bien-pensance. Pour connaître la vérité sur ces drames et plus largement sur les tenants et aboutissants dudit « printemps arabe », seuls nous sont proposés les sites indépendants de ré-information, qui sont par ailleurs, régulièrement piratés : le Salon beige notamment, il y a de cela quelques jours. Moi-même, je n’ai connu le martyre des trois Mary évoqué ici qu’en préparant ce papier et grâce au site de l’AISCE (2).

    « l’heure est peut-être venue de tirer les enseignements de nos frères et sœurs chrétiens d’Orient, de se rappeler qu’il existe aussi un mal sur lequel on peut construire, que leur martyre est témoignage et qu’il nous raffermit dans notre foi. »

    Et les quelques fois où répercussion il y a, l’information est systématiquement édulcorée. Les exemples foisonnent à tel point qu’il suffit de piocher au hasard parmi les articles des grands médias traitant du sort des chrétiens d’Orient pour être sûr de n’avoir plus qu’à retranscrire. Chose dite, chose faite ; je vous propose ici la conclusion d’un article du Monde sur le sujet, le premier qui me soit tombé sous la main :

    « Surtout, prétendre que les révolutions arabes portent en elles la fin des minorités chrétiennes revient à effacer le passé. […] L’exode chrétien au Proche-Orient est un phénomène long et permanent. En Palestine, il a largement précédé la naissance du Hamas. En Irak, il a pris son essor pendant la guerre contre l’Iran et s’est accéléré à la faveur de l’impitoyable embargo occidental (1991-2003). En Syrie, enfin, il a débuté dès le XIXe siècle, et c’est de cette diaspora qu’est issu l’ancien président argentin Carlos Menem. » Christophe Ayad, Les Chrétiens d’Orient dans le tourbillon des révolutions sur lemonde.fr, le 18 décembre 2013
    Après la quantité infinitésimale d’informations relayées par les grands médias, voici qu’on constate son parti pris lamentablement probant. Peu satisfaits de relayer l’information tragique qui veut que les chrétiens fuient en masse leurs terres d’origine, c’est ainsi que cet article se clôt sur une conclusion toute en nuances, cherchant à relativiser, ou mieux ! à euphémiser le drame. C’est symptomatique de ce qui est devenue comme une seconde nature du journalisme dominant : la méfiance hostile à tout ce qui touche à la chrétienté, de près ou de loin.

    Difficile, ici, de ne pas partager le point de vue de Raymond Ibrahim, auteur américain né de parents égyptiens et coptes, ayant beaucoup travaillé et écrit sur l’oppression des chrétiens en Orient. Dans un article datant du mercredi 2 avril dernier et publié sur le site de l’AISCE (3), il s’interroge, au-delà du simple constat : pourquoi un mutisme tel des médias ? Face à des faits aussi têtus, pourquoi persistent-ils à ne rien dire ou, au mieux, à en parler du bout des lèvres ? C’est que les faits tels qu’ils sont infirment le paradigme mis en place il y a des années par le spectre mortifère de la bien-pensance. Ce paradigme qui consiste à vouloir expliquer les exactions des intégristes musulmans, à une échelle internationale, par leur situation géo-politique difficile et à une moindre échelle, par les rapports de force toujours en leur défaveur. Le peuple opprimé se voit alors excuser ses caprices, aussi meurtriers soient-ils. Dès lors, reconnaître l’oppression effective et systématique des minorités chrétiennes en terre d’Islam serait ravageur pour la rhétorique misérabiliste adoptée par les médias.

    Encore une fois, il ne s’agit aucunement de mettre en difficulté la communauté musulmane en général, mais bien au contraire, de remarquer en quoi la défense intempestive des médias à leur égard ne les honore en rien parce qu’aveu de faiblesse. L’on ne peut cautionner le mal où qu’il soit. Et le faire ne mène à aucun bien. Les médias auraient tout à gagner de dire la vérité – eux qui souffrent du désamour croissant des Français, eux qui n’ont jamais autant manqué de crédibilité. Concédons-leur qu’ils sont loin d’être bêtes et qu’ils savent tout cela. Mais alors, pourquoi cet acharnement propagandiste qui les mène droit au mur ? Avec la défense de l’islam modéré en guise d’oriflamme, celle-ci étant – on l’a vu – tout à fait contreproductive et desservant la cause même des musulmans, on se doute que la rhétorique ostentatoire et facile des médias recèle autre chose qu’une simple cause altruiste. Quelque chose de plus insidieux, de plus dérangeant… L’antichristianisme primaire hérité de ce que la postérité retint, non sans idéologie, sous le nom de Lumières.

    Cet antichristianisme sous-jacent explique à la fois le contenu biaisé des analyses journalistiques et le faible nombre d’articles qui y est consacré. Compte tenu de la qualité des articles et de leur inadéquation à la réalité des faits, il est presque heureux qu’il n’y en ait pas davantage de proposé. Si la qualité, qui exprime le désintérêt patent des médias pour le sort des chrétiens d’Orient, explique la faible quantité de relais qu’offrent les médias sur ce sujet, réjouissons-nous de cette corrélation. Avoir en plus de la mauvaise qualité, une intensification des articles propagandistes serait, en effet, une catastrophe de plus.

    Me voici arrivé à l’ultime étape de mon développement où je vous propose d’aborder la question suivante : « Une fois le constat du mutisme médiatique fait, comment agir, en tant que chrétiens, pour y remédier ? » Question essentielle que je ne pouvais omettre sans tomber dans le misérabilisme maladif et orienté que je reprochais il y a un instant aux médias eux-mêmes. La réponse se trouve, à mon sens, dans l’identification de la cause de ce mutisme. Cette cause étant l’antichristianisme dénoncé plus haut et qui est bel et bien à la racine du problème, il touche tous les pans de notre société et tout particulièrement le milieu fermé du journalisme. Milieu où l’on avance à mesure d’antichristianisme militant, à de rares exceptions près.

    A cet antichristianisme, je n’ai aucune brillante solution politique, économique ou sociale à proposer. Seul Dieu peut convertir les cœurs. Il n’est donc certainement pas de notre ressort de chercher à le faire. En revanche, l’heure est peut-être venue de tirer les enseignements de nos frères et sœurs chrétiens d’Orient, de se rappeler qu’il existe aussi un mal sur lequel on peut construire, que leur martyre est témoignage et qu’il nous raffermit dans notre foi.

    Forts de ce renouveau spirituel qu’ils nous inspirent, nous devons faire notre l’aphorisme de Tertullien et voir éclore les semences annoncées. Réinvestissons les champs du journalisme et de la culture, relevons le défi d’André Malraux qui tonne encore sous les voûtes du Panthéon : « le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas », étendons nos réseaux jusqu’au cœur intellectuel de la France qu’est l’Université, restituons le Beau entre les mains de l’Art et enfin ! nous pourrons raisonnablement espérer avoir éradiquer l’antichristianisme et ses relents.

    Ne renouvelons pas l’erreur de nos parents et grands-parents, ne restons pas passifs, à regarder amèrement l’époque toute entière partir en quenouille. Mais ça, la jeunesse française, celle qui inonda les avenues de Paris et de province tout au long de l’année 2013, l’a bien compris, et ce mieux que quiconque. Sans doute est-ce jusqu’ici le plus beau des fruits spirituels qu’engendra le martyre des chrétiens d’Orient. Car n’en doutons pas, rien n’est hasard en matière de foi. J’appelais tout à l’heure à voir éclore les semences promises par le martyre de nos frères et sœurs dans la foi, j’appelais dans la foulée à un renouveau culturel et spirituel, eh bien ! je ne puis m’empêcher de voir un lien spirituel s’établir entre chrétiens d’Orient et d’Occident. Comme si le sang versé n’était pas perdu et qu’il redonnait vie à une culture de mort par-delà même les monts et les mers.

    1. Entrée datant du 9 mai 1920 du « journal » d’après-guerre de P. Teilhard de Chardin
    2. Association Internationale Solidarité Copte – Europe
    3. Why the Media doesn’t cover Jihadist Attacks on Middle East Christians sur copticsolidarity.org, le 2 avril 2014

    Melchior de Solages est candidat sur la liste Force-Vie d’IDF pour les européennes.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/martyre-chretiens-dorient-vu-chretien-doccident_107232.html#more-10723

  • Crucifixions en Syrie : le silence coupable des musulmans

    Qui a condamné les très récentes crucifixions de chrétiens en Syrie par les rebelles, d’abord racontées par une sœur, puis confirmées par des photos horribles ?   

    Je n’ai rien contre l’islam. Mais je vois régulièrement sur Internet les atrocités commises au nom de cette religion. Et il y a le silence des autorités musulmanes, grand mufti, imams et autres responsables religieux. C’est ce silence qui me gêne.

    Qui a condamné les très récentes crucifixions de chrétiens en Syrie par les rebelles, d’abord racontées par une sœur, puis confirmées par des photos horribles ? Les musulmans n’ont pas, il est vrai, un chef comparable au pape pour les catholiques. Leur seul guide, c’est un livre saint, élaboré il y a 14 siècles.

    La foi chrétienne accorde une grande liberté, basée sur l’amour du prochain. Il y eut, évidemment, des périodes sinistres où catholiques et protestants s’entretuaient. Un temps où l’on brûlait en place publique les sorcières. Il y eut le temps de la Reconquista.
    Il y eut des centaines de milliers de martyrs tout au long des siècles et de toutes les religions.

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  • Crucifixions en Syrie : le silence coupable des musulmans

    Qui a condamné les très récentes crucifixions de chrétiens en Syrie par les rebelles, d’abord racontées par une sœur, puis confirmées par des photos horribles ?   

    Je n’ai rien contre l’islam. Mais je vois régulièrement sur Internet les atrocités commises au nom de cette religion. Et il y a le silence des autorités musulmanes, grand mufti, imams et autres responsables religieux. C’est ce silence qui me gêne.

    Qui a condamné les très récentes crucifixions de chrétiens en Syrie par les rebelles, d’abord racontées par une sœur, puis confirmées par des photos horribles ? Les musulmans n’ont pas, il est vrai, un chef comparable au pape pour les catholiques. Leur seul guide, c’est un livre saint, élaboré il y a 14 siècles.

    La foi chrétienne accorde une grande liberté, basée sur l’amour du prochain. Il y eut, évidemment, des périodes sinistres où catholiques et protestants s’entretuaient. Un temps où l’on brûlait en place publique les sorcières. Il y eut le temps de la Reconquista.
    Il y eut des centaines de milliers de martyrs tout au long des siècles et de toutes les religions.

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  • 50 000 personnes à la Marche pour la vie à Rome

    Lu sur Famille chrétienne :

    "Entre quarante et cinquante mille personnes ont participé à la quatrième Marche pour la vie qui s’est tenue à Rome dimanche 4 mai. Cette année, l’événement avait pris une dimension internationale. [...]

    Des drapeaux de plusieurs pays et des étendards de différents groupes et associations pro-vie ont ainsi défilé pendant plusieurs heures, sous un beau soleil printanier. Dans les rangs, certaines associations françaises, comme Droit de naître ou la Fondation Jérôme-Lejeune. À en croire les tee-shirts et les banderoles de nombre de marcheurs, la Manif pour tous a fait des émules : le logo bleu et rose était partout, repris par la version italienne du collectif français.

    Dans la foule, composée notamment de très nombreux enfants, était aussi présent le cardinal Leo Raymond Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique et fidèle de ce genre de rendez-vous. « Il ne faut pas se lasser de défendre la vie, objet aujourd’hui, en Europe et ailleurs, de nombreuses attaques », soutient-il. Pour le cardinal américain, très engagé dans ce domaine, cette manifestation est également une manière d’afficher un soutien inconditionnel à la famille. La veille, le cardinal Burke avait participé au premier Congrès international pro-vie, qui se tenait à Rome en présence des représentants de différentes associations issues de plusieurs pays, afin de donner une impulsion mondiale à cette cause. [...]

    Arrivés peu avant midi Via della Conciliazione, à l’heure pour participer au Regina Caeli place Saint-Pierre, les marcheurs se massent sous les fenêtres du Palais apostolique dans un climat festif. « Continuez comme ça ! », leur lance le pape François, les remerciant pour leur « engagement »."

    Michel Janva