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religion - Page 183

  • Le "processus paisible et tolérant"

    Emission révisionniste :

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Désinformation du Monde sur les jeunes « happés par la guerre »

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

    "Le Monde publie un article sur les sept jihadistes « strasbourgeois » qui viennent d’être arrêtés et mis en examen. Sous le titre :

    A la Meinau, sur les traces des jeunes Strasbourgeois happés par la guerre en Syrie

    On élimine les mots "musulmans" et "jihad". Exit l’islam, qu’il faut dédouaner à tout prix. Il ne reste que des « jeunes happés par la guerre ». Malgré eux… Le Monde leur dénie leur libre arbitre.

    Et on commence par verser une larme : « Deux membres de l'équipée, les frères Yacine et Mourad B., y ont perdu la vie, laissant derrière eux une mère veuve et un petit frère. »"

    Michel Janva

  • Waleed Al-Husseini : le problème c’est l’islam

    Question 1 : pouvez-vous, s’il vous plait, raconter votre expérience avec le blasphème, la prison et puis votre libération ?
     
    Waleed Al-Husseini : c’est au lycée que la phase de questionnement avait commencé chez moi. Bien des sujets me tourmentaient et je me suis fait un devoir de chercher des réponses. J’ai posé ces questions à mes professeurs qui ne m’ont pas donné de réponses acceptables par ma raison. Une de ces questions était la fameuse liberté de choix des êtres humains et pourquoi Allah les punirait-il s’il les avait choisis tels qu’ils sont et peut être même déterminé ce qu’ils sont. C’est là que s’est constitué le doute en mon for intérieur.
    Et lorsque les réponses des professeurs et des anciens (autorités religieuses) ne m’ont plus satisfait, j’ai décidé de chercher par moi-même; dans les livres qui étaient disponibles et puis sur la toile, sur internet. A chaque fois que j’approfondissais la question, à chaque fois je découvrais un peu plus de contradictions et que le cœur-même de l’islam était incompatible avec mes principes humanistes, qui n’ont pas recours à la discrimination entre les êtres, n’ont pas l’équivalent de l’appel à tuer celui qui n’est pas musulman. Cette abjection est à même de rebuter toute personne ayant quelque sentiment de tolérance et d’amour. Puis il y a sa façon [celle de l'islam] de traiter la femme. J’ai une mère, une sœur, un amour, une fille et je refuse de les traiter suivant la logique tordue de l’islam.
    Partant de là, j’ai écrit quelques articles sur mon blog personnel et j’ai continué cette activité sur Facebook pendant quatre ans, jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne m’emprisonne. Mon activité fut surveillée quatre mois durant. On m’a accusé de trois choses : offense au sentiment religieux, atteinte aux Dieux des religions (des Lois : charâi’) et puis excitation et incitation à l’animosité entre religions, écoles et communautés.

  • 07, 08 et 09 juin 2014 : Pèlerinage Paris-Chartres.

    Notre-Dame de Chrétienté

    Inscriptions au pèlerinage 2014 N’attendez pas pour vous inscrire !

    A toux ceux qui veulent partager trois jours de prière entre militants et sympathisants d’Action française, rejoignez lechapitre Sainte Jeanne de France..Ce chapitre est historiquement le chapitre d’Action Française, ce qui signifie qu’il est ouvert à tous ceux qui voient dans l’engagement royaliste un prolongement du devoir de charité, mais aussi à tous les sympathisants d’hier et d’aujourd’hui qui souhaitent simplement vivre trois journées édifiantes, sur les traces de Charles Péguy.

    Chef de chapitre : Louis-Charles Bonnaves / lcbonnaves@yahoo.fr / 06.60.75.49.12 Nom du chapitre : Sainte Jehanne de France

    Pour connaître les tarifs en fonction de votre lieu de résidence principale et du nombre de personnes que vous inscrivez, reportez-vous au bulletin d’inscription

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?07-08-et-09-juin-2014-Pelerinage,7492

  • Les Cristeros : 4e au box office avec seulement 61 salles

    Lu sur Aleteia :

    "Trois jours après sa sortie, le film Cristeros est quatrième au box-office ! Un véritable exploit pour un film proposé dans seulement 61 salles, quand Godzilla arrive en tête avec dix fois plus d'écrans. Plus étonnant encore : sur  le site de référence en matière de cinéma, Allociné, où les spectateurs le classent pour l'instant, excusez du peu, "meilleur film de tous les temps" !

    L'avant première de Cristeros à Lyon avait déjà été victime de son succès : de très nombreux spectateurs avaient dû être refoulés faute de places...  À Lille et Versailles, elles ont également fait salle comble, rassurant ainsi les exploitants qui hésitaient encore. Résultat : alors qu'une semaine avant la sortie du film, seules 22 salles avaient accepté de le diffuser, le voilà finalement à l'affiche dans 61 salles. UGC a notamment décidé de programmer le film dans quasiment toutes ses salles en province. [...]"

    Michel Janva

    Cristeros : Hugues Kéraly sur RFI

    Hugues Kéraly, journaliste d’investigation spécialiste de l’Amérique latine, a mené l’enquête sur les Cristeros dès les années 70. Son livre « La véritable histoire des Cristeros » est publié aux Editions de l’Homme Nouveau.

    Hugues Kéraly était interrogé ce matin sur RFI. cet entretien est suivi d'un autre avec Mgr Ravel, à l'occasion du pèlerinage militaire international à Lourdes.

    Michel Janva

  • INDONÉSIE / LA VICTIME D’UN VIOL COLLECTIF SERA BASTONNÉE CONFORMÉMENT À LA CHARRIA !

    Une veuve de 25 ans violée par huit «justiciers» comme punition pour sa liaison avec un homme marié, subira l’humiliation additionnelle d’être bastonnée en public.

    Les violeurs ont surpris le couple lorsqu’ils ont fait irruption dans la maison, située dans la province d’Aceh au nord du pays, et ils ont accusé la femme d’avoir eu des «relations sexuelles impropres» avec l’homme de 40 ans.

    L’homme a été ligoté et battu pendant que la femme était violée à répétition, puis le couple a été aspergé d’eau d’égouts.

    C’est seulement après que la femme terrifiée a été traînée au poste de police par ses agresseurs, et dénoncée pour avoir enfreint les règles strictes de la charia contre les relations sexuelles extra-maritales, qu’on a appris qu’elle avait été violée. Trois des justiciers ont été immédiatement arrêtés et accusés de viol, pendant que les autres prenaient la fuite, mais cela n’a pas empêché la police de décider que la femme serait punie par la bastonnade pour avoir contrevenu à la charia.

    «La femme et l’homme seront tous deux soumis à la bastonnade car ils ont contrevenu aux normes de la charia sur les relations sexuelles», a déclaré au Jakarta Globe M. Ibrahim Latif, directeur du bureau de la charia dans la province de Langsa. Il a ajouté que le fait que la femme avait été violée ne sera pas pris en considération dans la détermination de la peine pour le crime religieux qu’elle a prétendument commis.

    Il a indiqué que la femme et son compagnon ont avoué avoir eu des relations sexuelles à plusieurs reprises, même si l’homme est marié et a cinq enfants. En vertu de la charia, la femme et son amant risquent jusqu’à neuf coups de bâton chacun, et le châtiment sera administré dans un lieu public.

    Les trois violeurs arrêtés, y compris un garçon de 13 ans, auraient été passibles du même nombre de coups de bâton s’ils avaient été inculpés en vertu de la charia, mais ils ont plutôt été inculpés devant un tribunal pénal. Les cinq autres violeurs sont toujours recherchés. [ ]

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Cristeros : le rôle des femmes

    Le site "femmes ad hoc", nous donne de très intéressantes et édifiantes précisions sur le rôle des femmes dans la contre-révolution mexicaine, dans une contribution dont nous avons eu connaissance ici. Extraits.

    "Comment étaient organisées ces brigades ?

    Les brigades étaient une société exclusivement féminine, civique, libre,  autonome et secrète. Leur structure était militaire, hiérarchique car elles étaient considérées comme un corps de combat de plus dans la guerre cristera. Mais ce mouvement travaillait dans la clandestinité la plus totale imposant à ses membres un serment d’obéissance et de secret. Si la plupart des brigadières étaient des célibataires c’était pour éviter d’abord, de faire des orphelins bien sûr, mais aussi pour éviter le maximum de pressions sur les enfants,  par le chantage,  si elles étaient faites prisonnières. Les brigades étaient nombreuses. Chacune d’elles se composait généralement de 750 affiliées, commandées par une femme colonel assistée d’une lieutenant colonel et ainsi de suite. Chaque petit groupe de cinq membres ne savait rien des autres groupes .A la tête de chaque cellule il y avait un homme qui n’avait qu’une position consultative. L’organisation incluait cinq commissions : de guerre, de liaison, de finances, de renseignements et de bienfaisance. Les principales dirigeantes venaient  toutes de l’état de Jalisco et bien souvent étaient de simples paysannes. Les brigades sanitaires, dirigées par un médecin, complétaient le tout .Les brigades ne reconnaissaient que deux chefs l’évêque et leur chef de groupe , homme dont le conseil pouvait être refusé

    Leur action

    Comme nous l’avons vu,  les brigades travaillaient dans la clandestinité. Après avoir prêté serment à leur entrée, les brigadières devaient en faire un autre par la suite, que voici : « Devant Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, devant la très Sainte Vierge de Guadalupe et devant la face de ma Patrie, moi X, je jure que bien qu’ils me martyrisent ou me tuent, bien qu’ils me flattent ou me promettent tous les royaumes du monde, je garderai tout le temps nécessaire le secret absolu sur l’existence et les activités, sur les noms et les personnes, domiciles, signes (…) qui se rapportent à ses membres. Avec la grâce de Dieu, plutôt mourir que de devenir une délatrice »

    Ainsi malgré les nombreux réseaux  de contrôle des Fédéraux, ces femmes admirables ont servi la cause cristera jusqu’au dernier jour. Leur mission était extrêmement dangereuse car elle agissaient en solitaires, sans aucune couverture , dans le plus grand secret, non seulement dans les zones occupées, mais aussi directement chez l’ennemi autant pour découvrir leurs plans que pour débusquer les traitres infiltrés chez les Cristeros. Il faut bien considérer cet aspect de double vie qu’elles menaient, vie de femmes ,filles, sœurs, mères,  épouses d’une part et d’autre part une vie de militantes, effectuant leurs missions, jour et nuit, dans le plus grand secret, avec le maximum de danger, seules et jamais protégées."

    Et nous ne serons guère surpris d'apprendre ceci:

    "Parmi leurs fonctions, elles devaient (...) acheter des armes et des munitions et approvisionner les troupes cristeros.

    Cette tâche était très dangereuse parce qu’elles devaient lutter contre un embargo décrété par les USA qui interdisait de vendre des armes et des munitions aux Cristeros."

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La phrase du jour...

    ELLE EST DE GUILLAUME DE PRÉMARE, consultant en communication et ancien président de la Manif pour tous. « La construction européenne est un projet politique, qui a été préempté par l’Église. Défendre l’Europe au nom des valeurs de l’Évangile relève de l’imposture. 

    Une citation bienvenue dans un article eurobéat sur l’Europe, à lire dans La Croix.

    Non, les catholiques ne sont pas plus stupides que la moyenne des Français ! Arrêtons d’instrumentaliser l’Eglise et la foi au service d’une imposture !

    Rappelons que Guillaume de Prémare nous a fait l’amitié de participer à notre première table ronde, samedi 10 mai.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-phrase-du-jour,7471

  • Soudan : une chrétienne de 27 ans condamnée à mort pour apostasie

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

    "Au Soudan, une chrétienne de 27 ans, Mariam Yahia Ibrahim Ishag [Marie jean-Baptiste Abraham Isaac], a été condamnée à mort pour apostasie, alors qu’elle n’a jamais été musulmane.

    Pendant une demi-heure, avant l’audience, un chef musulman a parlé avec elle pour qu’elle se dise musulmane. Mais elle a dit calmement au juge : « Je suis chrétienne et je n’ai jamais apostasié. »

    « Nous vous avons donné trois jours pour abjurer mais vous persistez de ne pas vouloir revenir à l'islam. Je vous condamne à être pendue jusque ce que mort s’ensuive », a déclaré le juge, qui affectait de l’appeler du nom, musulman, de son père.

    Emprisonnée avec son fils de 20 mois et enceinte de 8 mois, Mariam Yahia Ibrahim Ishag a été en outre condamnée à 100 coups de fouets pour « adultère »."

    Michel Janva

  • [Entretien] Jean-Louis Harouel à L’AF : "La France contre elle-même"

    Jean-Louis Harouel vient de publier REVENIR À LA NATION aux éditions Jean-Cyrille Godefroy (15 euros).

    Il a bien voulu répondre à nos questions.

    L’AF 2885 - En quoi la nation est-elle une entité sociale cohérente ?

    Jean-Louis Harouel - Comme l’observe Alain Renaut, la réalité des « consciences nationales » est peu discutable. On ne peut nier l’existence des nations, ces « entités supra-individuelles mais individuées ».

    Considérez-vous que la frontière protège ?

    Les frontières sont nécessaires à l’État pour protéger le territoire et la population contre les nuisances et les dangers venus de l’extérieur. La libre circulation au sein de l’espace européen est commode pour la criminalité organisée, permet la venue de populations indésirables, encourage l’immigration illégale. L’absence des frontières est un recul de civilisation de plusieurs siècles. Conquête majeure de l’État-nation, la sécurité des personnes et des biens est compromise. De surcroît, l’espace de Schengen achève la destruction de l’emploi dans le secteur productif français, en facilitant l’intrusion de main-d’œuvre européenne à bon marché.

    Le nationalisme est-il un réflexe, une logique, une nécessité ?

    Chaque groupe humain a besoin a besoin d’un cadre correspondant à son identité. Cela a pu être la cité ou l’empire. Sa forme la plus adéquate est aujourd’hui l’État-nation. Alors qu’elle est interdite à la France, la fierté nationale est jugée normale pour les États-Unis, la Chine, l’Inde.

    L’Europe de l’UE est-elle une « super-nation » continentale ? 

    Ayant la phobie de tout ce qui est national, même au niveau de l’ensemble européen, les promoteurs du projet européen ne veulent pas de patrie européenne. L’UE est l’ennemie intime des peuples sur lesquels elle règne. Elle répudie la vraie identité européenne, fondée sur un contenu humain particulier et sur une civilisation particulière. Ayant la lubie de croire que la religion de l’universel peut suffire comme identité, alors qu’elle exprime seulement le néant, l’Europe de UE n’a aucune consistance.

    Comment expliquer qu’il y ait aujourd’hui plus de nations qu’à l’époque où l’ONU a été créée ? 

    Tandis qu’on expliquait aux Européens qu’il leur fallait se réjouir d’entrer dans l’ère du post-national, le modèle national européen s’est répandu à travers le monde. La décolonisation et l’implosion des États communistes ont multiplié les États-nations.

    Pourquoi/comment les USA sont-ils/peuvent-ils être à la foi « la nation indispensable » et le chantre du transnationalisme marchand et politique ?

    Prétendant incarner l’universel, les États-Unis combattent à travers le monde toutes les appartenances particulières. Pourtant, ils revendiquent avec fierté leur qualité de nation. C’est qu’ils ont gardé un lien très fort avec l’idée juive de peuple élu. Persuadés d’être le nouvel Israël, les puritains arrivant sur le sol du Nouveau Monde étaient certains qu’ils allaient y bâtir la cité de Dieu sur la terre. Même si le calvinisme a largement fait place à une sorte de déisme ou à un humanitarisme vaguement religieux, même si la démocratie a remplacé la religion comme substance du millénarisme américain, demeure intacte la certitude que l’Amérique est la nation élue par Dieu pour instaurer le paradis sur la terre.

    En quoi les racines chrétiennes de l’Europe sont-elles compatibles avec les nations et le(s) nationalisme(s) ? Par-delà le rêve impérial et ses vicissitudes, l’histoire de l’Europe est l’histoire d’une longue symbiose entre christianisme et nation. La disjonction introduite par le Christ entre l’ordre terrestre et l’ordre céleste rendait le particularisme national parfaitement acceptable. La communauté politique et la communauté religieuse étant deux choses différentes, le caractère universel de la société religieuse ne s’impose pas à la société politique. En chaque homme, l’universalisme chrétien s’adresse à l’être de religion, le particularisme de la nation à l’être politique.

    Une nation peut-elle exister sans peuple, et inversement ? 

    Une nation ne se définit pas à partir de critères abstraits. L’idée de contrat est incapable de fournir des bases solides à l’existence d’une nation. Comme l’a montré Renan, la nation est la conjonction de deux choses : d’une part, la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; d’autre part, la volonté de faire valoir cet héritage indivis.

    La nationalité est-elle d’abord un projet politique ? 

    Pour être authentiquement membre d’une nation, il faut adhérer à l’héritage qu’elle constitue. C’est une affaire d’esprit. Avec leur portion de sang noir, Dumas et Pouchkine furent des littérateurs merveilleusement nationaux. En revanche, un Français « de souche » se convertissant à l’islam et partant « djihadder » en Syrie devient un membre de la nation musulmane, de l’oumma. Ce que n’est inversement plus un musulman de Fils de France – beau nom que portaient jadis les enfants royaux, nés au parterre des fleurs de lis. Pour autant, l’existence des nations repose fondamentalement sur l’hérédité.

    La « préférence nationale » est-elle justifiée ? 

    L’État trahit la nation en devenant l’État de l’autre avant d’être celui des nationaux. Lorsque la France a inventé son État-providence, ce n’était pas pour en faire le bureau d’aide sociale et médicale de l’univers. Sous l’effet de la religion humanitaire, il y a eu un gigantesque détournement d’un système au départ conçu pour les seuls Français. Bien placé pour savoir de quoi il parle, un ancien immigré clandestin chinois, rentré au pays une fois fortune faite, considère qu’il y a en France trop d’allocations, « notamment pour les immigrés qui profitent du système ». Et il ajoute : « La France n’en a plus les moyens. »

    Comment traiter les peuples musulmans installés sur les territoires nationaux ? 

    Il serait expédient de faire savoir aux populations musulmanes que leur présence dans les pays d’Europe occidentale est illégitime en vertu du Coran lui-même, dont plusieurs versets interdisent à un musulman d’aller s’installer dans une « terre de mécréance ». En outre, les musulmans y vivant malgré tout sont dispensés de respecter toutes les règles coraniques. Les musulmans vivant en Europe qui brandissent leurs prétendues obligations religieuses sont infondés à le faire du point de vue même de l’islam. Le devoir des gouvernants européens est de signifier que ces revendications ne sont pas recevables dans des pays de « mécréance », où l’islam se doit de se montrer discret.

    Et comment traiter l’Islam ? 

    Celui-ci est un système juridique, social et politique. C’est une législation révélée qui régit tout. Contenu dans la charia, ce code de droit comporte notamment l’infériorité juridique des femmes, celle des non-musulmans, l’esclavage, des supplices barbares. L’entité politico-religieuse musulmane est une nation concurrente. Dans bien des lieux, la nation France se laisse déposséder par l’oumma. Il faut refuser le règne de la loi musulmane. Il faut en finir avec la tyrannie des interdits alimentaires et la pudibonderie du cloisonnement des sexes. Il faut permettre à un employeur d’interdire le port de tout foulard ou voile. Il faut en finir avec l’islamisation-arabisation visuelle des pays européens. Il faut en finir avec les minarets et les mosquées triomphalistes financées par des États qui interdisent sur leur territoire les édifices religieux non musulmans et répriment durement toute manifestation d’incroyance. Ces financements devraient être prohibés par les gouvernements européens.

    Le modèle israélien est-il aujourd’hui adaptable en France, comme conception de l’État, de la Nation, du Territoire et du peuple ? Et comme modèle politique pratique ? 

    La France aurait intérêt à s’inspirer de ce modèle sur quelques points essentiels. Le plus important est l’idée d’une transmission héréditaire de la qualité de membre de la nation. C’est le mode d’acquisition de la nationalité qu’on appelle le droit du sang (jus sanguinis). Vers 1900, le grand juriste Ernest Lehr observait que l’idée même de nation repose sur la naissance, comme l’indique bien l’étymologie du mot.

    Le christianisme, voire l’Église catholique, ont-ils un rôle spécifique à jouer ? 

    Les religions ont des effets très différents sur la sécularité de la société. Celle-ci n’est nullement menacée par les clochers et les croix des cimetières, les saintes vierges et les calvaires des villages, ni par les jours fériés correspondant à des fêtes chrétiennes. D’ailleurs, la disjonction du politique et du religieux étant une invention chrétienne, la croix pourrait légitimement être revendiquée comme un emblème de la laïcité, et plus généralement de la sécularité des sociétés occidentales. On ne peut que souhaiter le maintien de la prédominance en Europe des signes religieux chrétiens. Ce sera l’indice que la sécularisation de la société engendrée par le christianisme y résiste encore.

    La France a-t-elle réellement un statut spécial, un rôle spécial, qui fonderait sa vocation universaliste ? 

    À partir de la Révolution, la France a prétendu sur un mode millénariste guider les autres peuples sur les chemins de la liberté, confondant la raison universelle et sa raison particulière. Ce qui était bon pour la France était réputé être bon pour le monde : c’était parfois vrai. Mais, du fait des deux guerres mondiales et de la décolonisation, les États-Unis se sont emparés de la posture de la nation porteuse de l’universel, au détriment de la France. Celle-ci, ne parvenant plus à se faire reconnaître dans ce rôle, essaye de se persuader elle-même qu’il est toujours le sien. Pour cela, la France a retourné contre elle-même sa passion de l’universel. Ce qui est bon pour le monde est maintenant réputé bon pour la France : mais ce n’est jamais vrai. La France martyrise les Français au nom de l’universel.

    Propos recueillis par Philippe MesnardL’AF 2285 .