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religion - Page 182

  • Petite guerre sainte, grande guerre sainte….

     Bruno Gollnisch ne peut que constater que le FN avait (encore) vu juste en prévenant des conséquences potentiellement catastrophiques de l’élimination du régime laïque de  Saddam Hussein en 2003 par la coalition de l’Otan emmenée par les Etats-Unis. Plus de dix ans après, les faits parlent d’eux-mêmes:  les attentats meurtriers sont  quotidiens ; le chaos règne sur l’ensemble du territoire (dans une moindre mesure jusqu’à maintenant  au Kurdistan irakien) ; les chrétiens d’Irak ont fui massivement le pays,  le règne des clans et le conflit entre  sunnites et chiites ont  eu raison de l’avènement d’une démocratie qui était le but affiché par Washington, propagande  en direction des naïfs pour légitimer sa guerre d’agression ;  une dictature chiite (les chiites sont majoritaires en Irak) a  succédé au pouvoir autoritaire des nationalistes du parti Baas…

     Samedi,  les insurgés sunnites regroupés sous la bannière de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont pris le contrôle d’un des trois postes-frontière avec la Syrie. Cette offensive éclair est la conséquence directe de la politique menée par le premier ministre irakien, le chiite  al-Maliki , qui en écartant les  sunnites  du pouvoir a renforcé  les rangs des   djihadistes,  contre lesquels une armée irakienne  faible et certainement  infiltrée  n’oppose qu’une médiocre résistance.

     Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry était hier    au Caire, d’où il a exhorté   les dirigeants irakiens à constituer un gouvernement d’union nationale, à  dépasser les fractures confessionnelles. L’idéologie de l’EIIL « est une menace non seulement pour l’Irak mais aussi pour la région tout entière » a-t-il déclaré avant d’affirmer, avec  un culot  qui laisse pantois, que l’Amérique  n’était « pas responsable » de la situation en Irak ! 

     Barack Obama a affirmé de son côté  que son allié jordanien était aussi potentiellement  menacé par l’offensive djihadiste, en omettant de préciser ce que tout le monde sait, à savoir  que c’est un autre Etat  « ami »  de Washington,  en l’occurrence  l’Arabie Saoudite,   qui soutient   les combattants  sunnites qui se battent en Irak et en Syrie…

     Dans ce contexte,  le président américain a annoncé  l’envoi de « 300 conseillers militaires  » à Bagdad, spécialisés dans la « lutte contre le terrorisme ». Pour autant,  une implication  massive des forces armées des Etats-Unis en Irak  pour tenter d’ éradiquer l’EIIL apparaît  inenvisageable. En tout premier  lieu parce qu’ une large fraction  des citoyens et les militaires américaines eux-mêmes y sont résolument hostiles. Le  retrait des troupes yankees  de ce pays  était une des promesses  de campagne du  candidat Obama.  Le « coût  » humain et financier  de la guerre en Irak pour les Etats-Unis parle de lui-même :  4500 morts au combat, des dizaines de milliers de blessés et de soldats souffrant de troubles psychologiques post-traumatiques et  une facture de 3000 milliards de dollars .

     Dans « l’Orient compliqué » les  grilles de lecture simplistes ne sont pas de mise.  Comme le rappelle  très justement Pascal Nari dans l’Action française, si  les djihadistes (environ vingt mille hommes)  sont majoritairement islamistes,  il y a aussi dans leurs rangs « de nombreux ex-militaires du régime bassiste de Saddam Hussein » ,  « les opérations sur le terrain semblent être menées  par les officiers de l’armée de Saddam Hussein ». Combattent également  des  musulmans d’obédience  sunnite, membres des « tribus », qui ne sont pas forcément « islamistes »,  « qui se sont soulevés contre le  régime à dominance chiite de Bagdad installé par Washington »…  et soutenu par (…) Téhéran ».

     Quant  aux armes lourdes (artillerie, chars, hélicoptères…)  dont disposent  les insurgés, elles  proviennent  de   la débandade de l’armée officielle qui déserte sans combattre. Mais aussi en partie de la Libye « livrée au chaos par la chute  de son ancien régime » voulue par l’Otan, notamment le trio infernal Juppé-BHL-Sarkozy, et « en grande partie des armes et munitions fournies par les Etats-Unis, la France  et  quelques autres aux insurgés syriens ».

     « Etrange situation malgré toutes les mises en garde » note encore Pascal Nari, « l’Occident, prétendant armer les partisans de la démocratie en Syrie, a, de fait, mis en place une armée d’islamistes fanatisés qui s’insurgent maintenant  contre ses propres intérêts et mettent les pays musulmans à feu et à sang, avant d’’attaquer, de l’intérieur, les pays de l’Europe occidentale et surtout la France . Si bien  que désormais des émissaires de Washington et d’autres capitales occidentales prennent langue avec Damas,  demandent son aide. Hier ils prétendaient renverser Bachar el-Assad et le traduire devant la justice internationale.Aujourd’hui on le courtise»

     Sans renversement de la situation   militaire sur le terrain, l’Irak , pays créée de toute piéce par la France et la Grande-Bretagne au lendemain de la Première Guerre mondiale  « en application du fameux accord Sykes-Picot de 1916 »,  se dirige vers l’implosion, la partition. « Les  affrontements  ont toutes le chances de continuer (…). Un nouveau foyer de  tension  extrême qui  déstabilisera encore davantage la région, et aussi le marché pétrolier ».  Il semble en effet « peu probable que le Premier ministre al-Maliki, marionnette corrompue aux méthodes dictatoriales,  puisse former un gouvernement d’union nationalecomme le lui demande le secrétaire d’Etat John Kerry qui n’y croit sans doute pas lui-même».

     Ce conflit qui ravage l’Irak, et plus largement les menées des combattants islamistes, sont là pour nous rappeler que l’objectif final des théoriciens du djihad  est la poursuite du vieux rêve de  l’installation du « califat »,  d’un gouvernement musulman mondial sunniteEt que  le concept même d’Etat nation, « invention »  européenne,  est considéré comme   impie. Etat qui dans la forme moderne que nous lui connaissons ne peut fonctionner dans les pays arabes de cette région  que quand il s’incarne par la domination, par la force ou l’adhésion populaire,  d’un clan, d’une famille , d’une tribu, d’un groupe…

     Les djihadistes  ne reconnaissent que la validité de l’Oumma, la communauté des musulmans par essence transnationale,  ce qui suppose d’abattre en premier lieu   les rivaux  chiites. Peut-on douter de la résolution des adeptes du djihad,  concept de  « guerre sainte » déjà analysé assez finement avant-guerre par Julius Evola dans « Révolte contre le monde moderne »,  laquelle  suscite aussi   l’incompréhension des opinions « hédonistes » et « décadentes » « occidentales »?

    Citons ici Jacques Baud,  colonel d’état-major  dans l’armée suisse,  analyste stratégique, spécialiste du renseignement et du terrorisme. Dans son ouvrage « Djihad, l’asymétrie entre fanatisme et incompréhension » (2009)  il écrit qu’ « Il découle de la définition même duDjihad et de l’importance donnée à l’intention de l’action, une notion de la victoire fondamentalement différente que celle généralement comprise en Occident. Alors qu’en Occident la victoire est associée à la destruction de l’adversaire, dans l’Islam, elle est associée à la détermination à ne pas abandonner le combat. Nul ne peut vaincre un adversaire plus fort que lui, mais il est de son devoir de tenter de le faire. Ainsi, dans l’Islam,dans le Grand djihad comme dans le Petit djihad, c’est la même notion de la victoire : essentiellement une victoire sur soi-même, une victoire sur la facilité apparente et sur le découragement. La victoire reste donc associée à l’essentiel : le maintien de la foi ».

     L’ère de la fin de l’histoire  entérinée par le triomphe mondial de  la démocratie marchandesous pavillon etats-uniens,  promise avec  la chute du Mur de Berlin par Fukuyama, n’est certainement pas pour demain…

    http://gollnisch.com/2014/06/23/petite-guerre-sainte-grande-guerre-sainte/

  • La "charte d'épouvante" d'EIIL à Mossoul

    Deux jours après avoir pris Mossoul, les jihadistes distribuaient une "charte"instituant la terreur: 

    Charte EIIL

    "C’est une charte d’épouvante que l’Etat islamique en Irak et au Levant, Daech comme on l’appelle dans la région qui est son acronyme en arabe, a fait distribuer à Mossoul après la conquête de la ville, le 11 juin. Seize articles terrifiants qui organisent la vie du million et demi d’habitants que compte actuellement la ville.

    Dans son article 5, elle promet à ceux qui «détruisent la terre», entendez ceux qui s’opposent à la volonté de Dieu, «l’exécution, la crucifixion, l’amputation des bras ou (et) des jambes, ou l’exil», avant, bien sûr, la géhenne éternelle.

    Dans son article 8, elle interdit l’usage de l’alcool, du tabac et des drogues. Les femmes devront sortir le visage et le corps complètement couverts par un niqab, à la condition que «le déplacement soit nécessaire», autorisé par le père, le frère ou le mari, et accompagné de l’un d’eux.

    L'article 10 interdit désormais toute manifestation publique, sous prétexte qu'elles sont contraires à l'islam. 

    L'article 13 s’adresse, lui, aux statues auxquelles elle promet la destruction du fait qu’elles étaient adorées avant l’islam. Il se fonde notamment sur la destruction par Mahomet de 360 statures à La Mecque et sur la sourate Al-Maeda : «O les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez.».Ce qui fait craindre que Daech s’attaque au site archéologique de Ninive, l’un des plus beaux du Moyen-Orient."

    Marie Bethanie

  • “Il n’y a pas de vie sans le jihad”. L’EIIL recrute des musulmans vivant en occident

    LONDRES (NOVOpress) - “Il n’y a pas de vie sans le jihad”affirme une vidéo de propagande de l’EIIL (État islamique en Irak et au Levant) pour recruter des musulmans vivant en occident. Cette vidéo est apparue jeudi sur internet via un réseau social.

    Les déclarations sont faites en anglais par des hommes qui disent être des combattants “anglais” et “australiens”.

    La chaine de télévision i24News a indiqué que l’un des djihadistes qui s’exprime a été identifié comme étant Nasser Muthanna, 20 ans, originaire de Cardiff, en Angleterre. Son père, Ahmed Muthanna, a déclaré à la chaine de télévision britannique ITV que Nasser avait récemment été accepté dans plusieurs universités anglaises pour étudier la médecine, mais au lieu de commencer ses études, il est parti se battre avec EIIL accompagné par son frère de 17 ans

  • La persécution anti-chrétienne est supérieure à celle des premiers siècles

    Le Pape a reçu le Congrès international organisé par l'Université LUMSA et la St.John's University (La liberté religieuse selon le droit international et conflit global des valeurs, Rome 20 - 21 juin) :

    "C'est un motif de souffrance de constater que tant de chrétiens de par le monde subissent plus que d'autres de multiples discriminations. La persécution anti-chrétienne est supérieure de nos jours à celle des premiers siècles de l'Eglise.Il y a plus de martyrs chrétiens qu'avant que Constantin concède la liberté de culte il y à dix sept siècles."

    Michel Janva

  • Irak mon amour

    En Irak, la majorité de la population est de confession musulmane. Mais des Irakiens d’autres religions, chrétiennes notamment, vivent sur le même territoire, et ce, depuis plus de 2000 ans. Ces populations, minoritaires, sont aujourd’hui menacées. Embarquée à bord du minibus de « Fraternité en Irak » – une association créée par de jeunes Français heurtés par les violences subies par ces communautés – Véronique Bréchot sillonne les routes du nord de l’Irak et part à la rencontre de ces populations persécutées, de Kirkouk à Qaraqosh.
    Une coproduction KTO / Aloest productions.
    Réalisation Véronique Bréchot.
    Documentaire du 10/03/2014.

    Magnifique reportage à voir absolument

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Les chrétiens d’Orient servent de variable d’ajustement aux diplomaties occidentales

    Discours de Jean-Frédéric Poisson, président du PCD, lors du rassemblement de soutien aux chrétiens d'Irak :

    "[...] depuis plus de 40 ans maintenant, les Chrétiens d’Orient servent de variable d’ajustementaux diplomaties occidentales.C’était vrai pour les Chrétiens du Liban il y a 40 ans, c’est vrai pour les Chrétiens de Syrie depuis quelques années, c’est de plus en plus vrai pour les Chrétiens d’Irak depuis, grosso modo, que la guerre entre les Sunnites et les Chiites avec l’Irak s’est étendue sur cette partie du territoire.

    Deuxièmement, nous sommes non seulement face à une crise politique majeure, mais nous sommes confrontés à une guerre qui durera sans doute très longtemps entre les Sunnites et les Chiites dans cette région. Cette guerre, l’Occident ne la comprend pas. Elle ne comprend pas non plus la volonté d’un certain nombre de Chiites terroristes qui sont en train de constituer autour de Mossoul et sur les terres du Kurdistan, un Etat qui promet d’être riche, puissant, très déterminé à porter la violence en dehors de ses propres frontières.

    Malheureusement, la diplomatie française, et ça n’a pas commencé avec ce gouvernement, a ignoré les dangers que représentaient des alliances beaucoup trop solides avec des gens qui sont nos ennemis sur le plan économique comme ils le sont sur le plan culturel et diplomatique. Je parle des Saoudiens, du Qatar et de quelques autres Etats dont le respect des droits de l’homme et de l’intégrité des territoires ne sont pas la première préoccupation.

    [...) Il ne faut pas s’étonner qu’un gouvernement qui méprise les Chrétiens sur son propre sol soit peu enclin à les défendre en dehors de son territoire. [...]"

    Michel Janva

  • Catholiques, engagez-vous ! Tel est le thème du prochain colloque de Civitas

    L’institut politique catholique Civitas lance sa campagne de promotion pour son colloque du 5 juillet prochain à Paris. Avec pour slogan : « Catholiques, engagez-vous ! ». Et une belle « fournée » d’intervenants. En voici le clip promotionnel.