
Le pouvoir s’est trompé à chaque étape de la bataille à mener. Il a commencé par nier qu’elle pouvait atteindre notre sol. Le 24 janvier, Mme Buzyn, ministre de la Santé, déclarait que « le risque d’importation du virus depuis Wuhan est pratiquement nul, le risque de propagation très faible ». Ce jour-là, le ministre de la Santé s’appuie sur « des analyses de risques modélisés par des équipes de recherche ». L’INSERM vient de construire « un modèle pour estimer le risque d’importation de l’épidémie en Europe ». Ses chercheurs ont réalisé deux scénarios, « celui d’un faible risque de diffusion et celui d’un risque élevé ». Pour la France, le risque d’importation était estimé entre 5 % et 13 %. Il n’était donc pas nul, contrairement à ce qu’a dit le ministre, et il a été moins faible que les manipulateurs de chiffres plutôt que de molécules ne l’avaient prévu.





