Agnès Buzyn a menti. Envahie par le remords, elle le reconnait à ma consoeur Ariane Chemin, dans Le Monde daté de ce mercredi. Alors qu’elle était encore ministre de la Santé, elle avoue qu’elle n’aurait pas dû dire, le 24 janvier, parlant du coronavirus apparu en Chine : “Le risque d’importation de cas depuis Wuhan (…) est maintenant pratiquement nul (…) Le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible“. Disant cela, Agnès Buzyn savait qu’elle trompait l’opinion. Aujourd’hui, elle explique en effet :
Je pense que j’ai vu la première ce qui se passait en Chine. Le 20 décembre, un blog anglophone détaillait des pneumonies étranges. J’ai alerté le directeur général de la santé. Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Edouard Philippe que les élections (municipales) ne pourraient sans doute pas se tenir. Je rongeais mon frein.