La période du confinement forcé est propice à la lecture et à la réflexion, et ce sont des moyens utiles pour éviter de sombrer dans une forme d’hibernation intellectuelle facile mais, à plus ou moins long terme, fatale à l’intelligence et à la mesure. De nombreux éditorialistes poursuivent d’ailleurs leur activité, nourrissant le débat de plus ou moins bon grain, mais la lecture du Marianne de cette semaine apporte quelque réconfort au vieux royaliste que je suis, inquiet de voir certaines de ses prédictions anciennes se réaliser en direct mais soucieux de dépasser cet état pour avancer et lutter contre le fatalisme et la récidive. Il est d’ailleurs toujours surprenant de constater que derrière ce titre, qui pourrait nous déplaire au regard de ce qu’il symbolise, il se trouve parfois d’excellentes choses, pas si républicaines ou, du moins, pas si « républicanistes » que cela…
santé et médecine - Page 260
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Les frontières contre le virus ?
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Coronavirus – L’ex-PDG d’Elf Aquitaine et de Gaz de France accuse le gouvernement de refuser l’aide des entreprises pour fabriquer des respirateurs artificiels
Loïk Le Floch-Prigent est notamment ex-PDG d’Elf-Aquitaine et de Gaz de France. Aujourd’hui, il accuse le gouvernement. Et l’accusation est grave. Il affirme que le gouvernement a refusé l’aide d’entreprises pour fabriquer d’urgence des respirateurs artificiels.
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Un entretien divertissant du Pr Raoult
Le Professeur Didier Raoult a répondu au Parisien hier. Cela donne un certain nombre de saillies assez drolatiques – et un solide mépris pour la caste jacassante, qu’on ne saurait lui reprocher!
Le problème dans ce pays est que les gens qui parlent sont d’une ignorance crasse. J’ai fait une étude scientifique sur la chloroquine et les virus il y a treize ans qui a été publiée. Depuis, quatre autres études d’autres auteurs ont montré que le coronavirus était sensible à la chloroquine. Tout cela n’est pas une nouveauté. Que le cercle des décideurs ne soit même pas informé de l’état de la science, c’est suffocant. L’efficacité potentielle de la chloroquine sur les modèles de culture virale, on la connaissait. On savait que c’était un antiviral efficace. On a décidé dans nos expérimentations d’ajouter un traitement d’azithromicyne (un antibiotique contre la pneumonie bactérienne, NDLR) pour éviter les surinfections bactériennes. Les résultats se sont révélés spectaculaires sur les patients atteints du Covid-19 lorsqu’on a ajouté l’azithromycine à l’hydroxychloroquine.
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«Un mensonge d’Etat» : pourquoi des médecins portent plainte contre Philippe et Buzyn
L’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn et le Premier ministre Edouard Philippe à MAtignon le 10 janvier dernier. LP/Olivier Corsan Fabrice Di Vizio, avocat d’un collectif de plus de 600 médecins ayant porté plainte contre Agnès Buzyn et Édouard Philippe pour leur gestion de la crise du coronavirus, explique cette démarche.Ils accusent Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, et le Premier ministre Édouard Philippe de n'avoir pas pris les mesures nécessaires à endiguer le fléau du Covid-19, alors même qu'ils connaissaient les dangers de cette épidémie.Trois médecins fondateurs d'un collectif nommé C 19, réunissant à ce jour 600 praticiens, ont porté plainte jeudi et ont saisi la Cour de Justice de la République (CJR), seule habilitée à juger les actes commis par des membres du gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions. -
Élisabeth Lévy dénonce les mensonges des médecins et du pouvoir sur le Covid-19
Dans “Le regard d’Élisabeth Lévy” (Sud Radio) du 23 mars 2020, la journaliste déclare notamment :
La Chloroquine, qui était en vente quasi-libre jusque-là et qui a été requalifiée en substance vénéneuse depuis que le possibilité de son efficacité contre le coronavirus a été évoquée. Comprenne qui pourra…
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Coronavirus et technocratie bruxelloise
On ne peut pas dire qu’AGEFI soit une officine “populiste” (filiale de “L’Opinion”, cette lettre est spécialisée dans les informations financières). L’article du Dr Youri Popowski, médecin et entrepreneur, qui a été publié hier, n’en est que plus intéressant. Intitulé “Coronavirus et réglementation européenne”, il apporte un éclairage original sur la pénurie de masques et de gel hydroalcoolique dont nous souffrons actuellement :
On ne trouve plus de masques, plus de solution hydro-alcoolique dans les pharmacies; on manque cruellement d’appareils d’assistance respiratoire dans certains hôpitaux.
Pour quelle raison? L’une des raisons est le CE marquage des produits médicaux. La communauté européenne a concocté des lois qui freinent considérablement la mise à disposition de tous les produits médicaux, en règle générale.
Bloquer ? Non, protéger la population, vous répondra-t-on dans les instances européennes. -
De la prostate de François Mitterrand au coronavirus sous Emmanuel Macron : vingt-huit ans d’enfermement idéologique
Georges Feltin-Tracol
En septembre 1992, à quelques jours du référendum sur le traité de Maastricht, s’inquiétant de la dynamique favorable au « Non » et craignant que les Français rejettent l’œuvre de sa vie, François Mitterrand rendit public son cancer de la prostate. En 1996, son médecin personnel, le Dr. Claude Gubler, révéla dans son livre co-écrit avec le journaliste Michel Gonod, Le Grand Secret (très vite interdit par une justice aux ordres !) que le premier président socialiste de la Ve République souffrait de cette maladie depuis… 1980.
En redoutable tacticien politique, Mitterrand instrumentalisa son mal afin de culpabiliser les indécis. Le coup réussit puisque le traité de Maastricht fut adopté avec une courte avance de 539 410 voix. Des Français, bien incapables de comprendre un traité illisible, prirent pitié pour le locataire de l’Élysée et votèrent « Oui ». Avec l’épidémie de coronavirus, leurs descendants ne les remercient pas.
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« À ces soldats sans armes… », par Christian Vanneste.
« Nous sommes en guerre… » L’anaphore martiale de M. Macron lors de sa seconde allocution avait pour but de revêtir la tenue dans laquelle le Chef de l’Etat prend toute sa dimension, l’armure du Chef de guerre. L’ennemi est là, il faut se mobiliser, se regrouper au nom de l’union sacrée, faire preuve de discipline, et le généralissime de doter ses troupes des moyens de gagner la bataille ! La communication a produit son effet : un sondage montre une progression de 13 points d’opinions favorables permettant au président de franchir la barre des 50%
Malheureusement, l’histoire de France a tendance à bégayer : du « il ne manque pas un bouton de guêtre » du Maréchal Le Boeuf en 1870 à « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » de Paul Reynaud en 1940, ces discours ont conduit au désastre parce qu’ils cachaient une grande impréparation. C’est le cas, une fois de plus. Le réveil au clairon, tardif, dissimule trois fautes majeures de nos gouvernants : défaut d’anticipation, pénurie de moyens, stratégie inopérante.
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Il faudra demander des comptes : il est hors de question que le pouvoir se défausse !, par Philippe Bilger
Il y a un consensus total sur le fait qu’il faudra faire les comptes. À cause de toutes les maladresses, imprudences, pénuries, imprévoyances, misères et surcharges politiques, économiques et sociales, de l’état angoissant de l’univers hospitalier et des tragiques carences que la montée du fléau révèle, du délitement des services publics.
En n’oubliant pas les méfaits de la mondialisation et l’exigence de la souveraineté.
La formidable énergie, l’incroyable dévouement de professionnels, dans la santé comme ailleurs – je songe aux policiers et aux gendarmes occupés à verbaliser parce que des irresponsables, à l’île de Ré ou ailleurs, ne veulent rien comprendre ni respecter -, constituent un arbre qui cache la forêt.
Tout le monde s’accorde : il faudra faire les comptes.
La seule controverse porte sur le moment.
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Premières leçons à tirer pour la France, vers le 110e jour d’épidémie
Bernard Plouvier
La pandémie de coronavirus – Covid-2019 – a débuté en décembre 2019. Aux alentours du 110e jour, on relève de façon cumulative, dans les 171 États touchés (les grandes provinces chinoises et les États des USA étant comptés chacun de façon séparée), un peu moins de 310 000 cas confirmés de sujets malades, dont 92 400 sont considérés comme guéris sans séquelle apparente (30%), avec une mortalité stable depuis trois semaines à 4-4,3% des malades (en valeur absolue, le 22 mars 2020, on dénombre un peu moins de 13 100 morts liées directement ou indirectement à la pandémie).
On ne sait encore s’il faut compter 100 ou 1 000 sujets porteurs sains du virus : des sujets contaminés, sans symptôme ou avec une banale indisposition de quelques heures ou deux à trois jours, comme c’est si fréquent durant les mois d’hiver... de fait, la remarquable carte épidémiologique « Global Cases » du Johns Hopkins University and Hospital montre de façon indubitable que l’hémisphère Sud, qui en est à la jonction de l’été et de l’automne, n’est pratiquement pas touché (on verra ce qu’il en adviendra dans trois mois, au début de l’hiver sous-équatorial).
Objectivement, il existe bien une pandémie (30 à 300 millions de sujets contaminés ; un tiers de million de malades)... et elle s’avère remarquablement peu meurtrière : moins de 15 000 morts en 3,5 mois, infiniment moins que le coût en vies humaines d’un bombardement terroriste, d’une journée ou d’une nuit, sur les villes d’Allemagne ou du Japon durant la Seconde Guerre mondiale ou d’un tsunami d’Océan Indien ou Pacifique.