
Pour rappel, 27 900 « gilets jaunes » s’étaient mobilisés dans toute la France, samedi 20 avril, selon les chiffres de la place Beauvau.
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Invité : Jean Messiha est haut-fonctionnaire et délégué national au Rassemblement National. Avec nous, il revient sur les annonces d’Emmanuel Macron et sur les élections européennes qui auront lieu dans un mois.
Plus de 5 mois après la première manifestation des Gilets Jaunes, le président de la République cherche toujours une sortie de crise. Après une fuite en avant avec le Grand Débat National, l’heure du bilan a sonné. Jeudi soir, Emmanuel Macron a fait sa première conférence de presse à l’Elysée.
Résultat : pas de retour de l’ISF mais une réforme de l’impôt sur le revenu pour les travailleurs aux revenus modestes. Les retraites de moins de 2 000 euros seront également réindexées sur l’inflation et le seuil minimal devra être fixé à 1 000 euros.
Malgré des vœux pieux, Emmanuel Macron n’a pas fait pas de réelles propositions sur l’immigration.
Après plus de deux heures de conférence de presse, le président de la République aura du mal à faire taire la grogne des Gilets Jaunes qui n’ont pas tardé à dire leur déception.
Une déception qui pourrait peser dans la balance lors du scrutin des élections européennes du 26 mai prochain.
https://www.tvlibertes.com/emmanuel-macron-grand-debat-et-gros-bla-bla-avec-jean-messiha-rn
La très décevante conférence de presse donnée par le chef de l'État ce 25 avril a coupé beaucoup de poires en deux. Pour raisonnable que puisse paraître un tel mode de partage entre le trop et le trop peu, on doit d'abord s'interroger : le flou et le mou, caractérisent toujours l'exécution des décisions et l'application des lois ; quelle pertinence, par conséquent, de ces motions de synthèse d'esprit radical-socialiste où semble vouloir s'abîmer désormais la Macronie ?
Le propos initial prétendait présenter une conclusion de cette consultation, nommée pompeusement grand débat. Celui-ci s’était fixé pour objectif officiel de répondre à la crise des Gilets jaunes. Or, le président de la république, ayant lui-même tant contribué à dialoguer avec sa propre personne, promettait donc d'agir en fonction des conclusions de ces étranges échanges d'idées.
Dans ce jeu de bonneteau, la mise de départ avait été dévoilée depuis plusieurs jours. Les pages saumon du Figaro, dès le 17 avril[1] avaient ainsi révélé la teneur des intentions gouvernementales. Cet ennuyeux catalogue ne pouvait même pas se prévaloir, une semaine plus tard, d'une quelconque nouveauté.
La baisse d'audience ne doit pas être sous-estimée. Selon Mediametrie l'intervention d'avril n'aura retenu l'attention que de 8,5 millions de téléspectateurs, contre 23 millions en décembre.
On savait déjà, par exemple, que le chef de l'État,
... outrepasserait ses compétences [même la suppression en 1996 de l'autonomie originelle de la sécurité sociale fait dépendre celle-ci d'une procédure parlementaire et non d'une décision présidentielle]
... et violerait le principe d'égalité [en opposition avec la doctrine du conseil constitutionnel]
... en promettant d'indexer [sans se prononcer sur les contreparties dans les comptes publics, c'est-à-dire en fait en s'exposant à un surcroît de déficit et d'endettement]
... vers la fin de son mandat [passant donc le mistigri à ses successeurs]
... certaines pensions de retraite [une fois les 138 milliards d'euros de réserves des caisses du secteur privé absorbées par l'étatisme]
... les petites bien sûr et pas les grandes [définies à partir d'un seuil arbitrairement fixé à 2000 euros à compter du 1er janvier 2020]
... sur l'évolution du coût de la vie [telle que calculée par l'Insee[2]].
Presque tout le propos mérite d'être analysé de la même manière.
On saluera toutefois une ou deux cerises imprévues sur ce gâteau servi avec retard, quelque peu ranci : ainsi, très bien, de prévoir l'intervention des caisses d'allocations familiales pour les cas, hélas innombrables, de non-paiement des pensions alimentaires. La famille monoparentale étant devenue cellule de base de la décomposition sociale et de la paupérisation, on admettra que cette disposition nouvelle pourrait se révéler bénéfique… si elle est effectivement mise en œuvre.
Ce programme étant supposé répondre à la crise des gilets jaunes, on ne s'étonnera pas de le voir se cantonner, à un mois du scrutin européen, à une tambouille hexagonale. Préoccupons-nous quand même de la situation de la France en Europe, sujet sur lequel Macron manie le contresens avec de plus en plus d'aisance.
Attendons, avant d'applaudir, de voir quelle forme prendra la suppression annoncée de l'Ena. S'il s'agit d'aboutir à la mise en place une formation encore plus monopoliste englobant la magistrature, l'administration de la sécurité sociale, etc. gavée de pensée unique et d'inflexion diversitaire, le sens du mot liberté de la trilogie républicaine n'y gagnera sans doute pas grand-chose.
Des annonces relatives à la démocratie directe ont été prononcées. Elles méritent hélas d'être plus encore passées au crible. Nous y consacrerons nos prochaines chroniques.
Nous nous trouvons, en effet, en présence de réponses insuffisantes, à la fois donc encourageantes et exaspérantes, à la mobilisation de ces gilets jaunes vêtus de plus en plus en noir, qui préparent, en grognant, leur 24e samedi...
[à suivre par conséquent]
JG Malliarakis
Apostilles
[1] cf. article et dossier "Impôts, école, démocratie: les projets de Macron" publié dans l'édition papier du 17, en ligne dès le 16 avril à 20 h 41.
[2] cf. L'Insolent du 24 janvier : "A-t-on le droit de critiquer l'Insee ?"
L’Obs et France 2 se lancent dans le poujadisme… Au ministère des finances, 600 personnes touchent plus que le Président de la République (15 140 euros brut par mois). Parmi lesquels 150 hauts fonctionnaires du ministère de l’Économie touchent 21 000 euros net mensuels. Le directeur des finances publiques d’Ile-de-France gagne 255.579 euros net par an et l’ancien secrétaire général du ministre des Finances 188.479 euros. Pourtant aucune grille de la fonction publique ne permet d’atteindre ces niveaux de salaire. Bercy joue sur un système de primes. Même la Cour des comptes ne s’y retrouve pas. Elle estime dans une note envoyée en 2017 au ministère des Finances, que « le niveau élevé de la rémunération des administrateurs généraux des finances publiques est difficile à justifier ».
À 18 h 04, Emmanuel Macron, devant trois cents journalistes, s’assied à son bureau, placé sur une estrade. Pour une fois, il arrive presque à l’heure. Son discours préliminaire doit durer, selon son entourage, une vingtaine de minutes. Ensuite, place aux questions. Mais le temps passe. Et quand, au bout de 56 minutes, il achève son exposé, on s’aperçoit qu’il n’a pratiquement rien dit qu’on ne savait déjà et qu’après de longues semaines de « grand débat », il joue les prolongations.
Notre Président commence par expliquer ce qu’il a appris de ce « grand débat » : sur l’injustice fiscale, territoriale, sociale, sur l’absence de confiance envers les élites, le sentiment d’abandon et le manque de considération qu’éprouvent beaucoup de Français. Il a beaucoup réfléchi. A-t-il fait fausse route ? Non, répond-il, catégoriquement. À bien des égards, les « fondamentaux » de son action étaient justes : ils doivent être poursuivis, fortifiés, accélérés. Regardez, les résultats commencent à venir ! Il faut juste placer « l’homme » un peu plus « au cœur de notre projet », retrouver davantage « la maîtrise de notre destin » par le projet national et européen. Il faut aussi demander à chacun « le meilleur de lui-même » et cultiver « l’art d’être Français ». Que c’est beau ! Mais encore ?
Il passe en revue, avec un débit toujours aussi rapide, comme s’il avait peur de ne pas pouvoir tout dire, ce que l’on sait déjà. Il veut réhabiliter les « élus » de la République, notamment les maires, il veut défendre « la démocratie représentative », qui est essentielle, instaurer une « part significative » de proportionnelle, limiter le nombre de mandats dans le temps. Bref, tout ce qu’il y avait dans la réforme constitutionnelle, qu’il n’a pu faire adopter. Le vote obligatoire ou le vote blanc, ce n’est pas la bonne solution. Il faut savoir choisir, même si c’est « le moindre mal ». Il pense à lui, sans doute, dont le score à la présidentielle aurait été encore plus réduit si l’on avait compté le vote blanc. Il rejette aussi le référendum d’initiative citoyenne, mais on pourrait faciliter le référendum d’initiative partagée.
On a le droit, ensuite, à une série de propos, toujours vagues, sur la nécessité de changer le mode d’organisation de la République, sur la proximité des services publics, sur la réforme de la haute fonction publique, sur la gestion des carrières… Au passage, il justifie la suppression de l’ISF, annonce une baisse (imprécise) des impôts « pour ceux qui travaillent ». Mais les vraies inégalités ne sont pas fiscales, elles sont de naissance, d’origine : il faut corriger tout cela. Le gouvernement ne va pas manquer de boulot. Il va quand même rétablir, tout de suite, la réindexation des retraites de moins de 2.000 euros et les autres à partir de 2021. La dépendance ? Il faut définir une stratégie pour « le grand âge ». D’ailleurs, la réforme des retraites par points permettra plus de justice.
Il revient, à la fin, qu’on attend avec impatience, sur « l’art d’être Français », sur la laïcité, sur la politique migratoire, demande d’être « intraitable » avec l’« islamisme politique » et le « communautarisme » : il veut rebâtir « un patriotisme inclusif » ! Ah, qu’en termes galants ces choses-là sont mises ! Si vous n’êtes pas convaincu de son amour de la France, après ces déclarations ! Il affirme même qu’il « se fiche de la prochaine élection [présidentielle] ». Il ne pense qu’à la réussite de son pays ! Ses partisans ont la larme à l’œil ou sont béats d’admiration. Les autres, plus nombreux, se disent qu’une fois de plus, il s’est moqué des Français.
A-t-on remarqué comment les journalistes des plateaux de radio-télévision sont en permanence intéressés, curieux, soucieux, emplis d'empathie et même de sollicitude, pour Christophe Castaner ? Sa carrière, son avenir ? Sa « fragilisation » ? Son destin politique si cruellement remis en jeu d'un samedi sur l'autre ?
Pauvre Castaner ! Victime malmenée ! Fusible éjectable à tout instant de la place Beauvau en fonction des prestations urbaines des derniers Gilets jaunes - Gilets jaunes résiduels d'ultragauche, ceux-là - et des Black Blocs réunis. La famille !
Quelle est, du point de vue de l'intérêt national, l'importance réelle des fluctuations aléatoires du destin politique personnel de Christophe Castaner ? Que vaut le dit destin à cette aune, la seule qui tienne ?
L'intéressé présente tous les signes d'un narcissisme impénitent. Mais que pèse-il pour la France ? Nous serions tentés de dire : à peu près rien. Hilaire de Crémiers a brossé de Christophe Castaner un portrait réaliste et plutôt terrible dans un numéro récent de Politique magazine. Castaner, l'homme qui se flatte et se congratule tous les samedis que Dieu fait, de mobiliser de 60 à 85 000 policiers, gendarmes et militaires, au bord de l'épuisement physique et moral, sans autre succès que d'avoir plus ou moins contenu les manifestants et les casseurs-terroristes infiltrés parmi eux, dans une capitale en proie à la guérilla urbaine, chaque semaine. De la belle ouvrage !
Jusqu'à quand, d'ailleurs, continuera-t-on de la sorte ? Ira-t-on à ce train jusqu'en 2022 ? Jusqu'au terme du quinquennat ? La réflexion et plus encore l’action de Christophe Castaner semblent bien incapables d'aller jusqu'à envisager qu'une telle question puisse seulement être posée. Celle-là même que justement le dernier des Français se pose.
Mobiliser, mettre en ordre de bataille son dispositif de maintien de l'ordre, l'annoncer sur les antennes, puis en rendre compte, content de soi : les fonctions de ministre de l'Intérieur façon Castaner semblent avoir été ainsi redéfinies. C'est à dire réduites à presque rien. Un Secrétaire d’Etat, par exemple Laurent Nuñez, y suffirait. Il y suffit d'ailleurs. Nuñez travaille. Castaner paraît. Il parle aux écrans.
Christophe Castaner à vrai dire pèse pour rien dans le continuum de la vie du pays. Il est le centre de pas grand-chose. Et à terme assez court, il n'est le centre de rien du tout.
Il est pourtant au cœur d'une sorte de bienveillance attentive du microcosme médiatique. Caste dont la vue est courte et le sentiment vulgaire. Attirance des semblables ?
Que faut-il en conclure ? Tout simplement que ces gens-là, perclus jusqu'au bout des ongles d'esprit politicien, ne sont capables d'intérêt et de souci que pour ce qui est de peu d'importance. Ce qui est essentiel les indiffère.
Le mépris populaire instinctif qui les atteint n'a rien qui doive étonner.
Gérard POL - lafautearousseau
http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/04/23/c-6145894.html
La stratégie de l’itération.
Marteler l’idée du recul
Reculer l’âge de la retraite… ou baisser les pensions, ou taxer plus… ou… ne pas payer d’autres choses…
Voici le passionnant entretien donné la semaine dernière par Marion Maréchal dans Valeurs Actuelles :
Nous assistons en France, en ce moment, à une remise en cause systématique des élites. À de nombreux égards, cette chronique pourrait s'en réjouir, se séparant de la pensée unique commune à nos technocrates et oligarques. Plus encore que les bobos et autres adeptes de la bourdieuserie gauchiste nous nous consacrons à la critique de l'idéologie dominante.
Certains pourraient donc se contenter du constat des blocages et des fractures de notre société. Mais on invoque trop souvent ces raisons pour excuser l'inacceptable, et notamment certaines formes de contestation indignes d'un pays libre.
Aujourd'hui, la crise ouverte par les gilets jaunes se voit récupérée par les blacks blocs. On tombe par où l'on penche. Et ce qui pourrait ne sembler, désormais, qu'un pathétique psychodrame entend ouvertement devenir la répétition d'un processus révolutionnaire.
Or, le succès de tout scénario insurrectionnel suppose, comme préalable, la liquidation, le discrédit et la démoralisation des forces susceptibles de lui résister. Un casseur sachant casser, un pilleur sachant piller doit pouvoir détruire sans policier pour l'entraver, sans juge pour appliquer effectivement le Code pénal. Il s'agit d'une condition nécessaire, quoique non suffisante, pour aboutir au fameux "coup de poing à un paralytique".
On ne citera ici qu'un seul exemple. On peut le considérer comme le premier d'une longue série au fil de ce que nous appelons l'Histoire moderne. En Angleterre, la dictature de Cromwell, ne devint possible, après 15 années d'opposition à l'impôt, qu'en 1640, date de la condamnation du ministre Strafford, éxécuté avec le contreseing du roi. En 1642, le malheureux Charles Ier, qui avait lâché son principal conseiller, fut lui-même chassé de Londres. Il mourra sur l'échafaud en 1649. Son dernier mot devrait retentir aux oreilles de quiconque entend s'opposer à la dictature, à la destruction et aux guerres civiles : Remember.
Les conservateurs, contrairement à la légende qui les dépeint en hommes du passé, oublient trop facilement. Ils souhaitent réconcilier, ils entendent reconstruire, ils pardonnent et s'emploient à rassembler. Au contraire, la mémoire gauchiste n'efface rien des expériences antérieures des grands ancêtres, qu'elle vénère. Les erreurs des prédécesseurs ? Leurs crimes ? Ils sont supposés ne pas correspondre à l'Utopie. "Ce n'était pas cela le vrai communisme". Toute la suite de cette chaîne de mouvements semblables, fonctionne comme une répétition et une réplique, proprement démoniaque[1]. Un Dostoïevski l'annonçait. Dès 1871, il pouvait décrire par avance le régime totalitaire qui fut imposé à la Russie de 1917 à 1989, et le processus qui allait conduire, à son avènement sanglant.
Il suffit de lire aujourd'hui l'efficace, l'insidieuse et fielleuse propagande, produite chaque jour par les médias sous couvert d'une information toujours biaisée, autour des violences de ces dernières semaines, pour s'en rendre compte.
Un nouveau tournant s'est ainsi précisé ce 20 avril, 23e samedi consécutif de manifestation des gilets jaunes, par conséquent au 5e mois de leur mobilisation multiforme et interminable.
Ne sous-estimons pas les déprédations, à nouveau commises ce jour-là. Brûler des scooters, après avoir brisé des vitrines ou pillé des épiceries, revient à s'en prendre la plupart du temps au moyen de transport et de travail d'un jeune travailleur, d'une infirmière, d'un Français ordinaire, dont on se moque d'empoisonner la vie : ce simple mépris de la vie d'autrui[2] augure bien la nature du régime tyrannique qu'on projette de substituer à un pouvoir, effectivement médiocre, mou et flou.
Ne perdons, non plus, pas de vue, que ces actes, viennent très clairement de l'ultragauche. Ils signent l'évacuation[3] par celle-ci de ce qu'on appelle l'ultradroite, dont les méthodes et les perspectives restent fondamentalement antagonistes[4]. Même le quotidien de la pensée unique Le Monde se voyait contraint de le reconnaître, la veille de cet acte XXIII.
Car, en ce beau samedi, est apparu l'affreux slogan "Suicidez-vous". Il fut lancé aux policiers, scandé par un groupe de bolcheviks vêtus de jaunes. Il aura mérité de marquer l'opinion au moins autant que telles autres violences.
Ce mot d'ordre a suscité l'indignation légitime, exprimée, de tous bords, face à l'ignominie de cette nouvelle montée de haine comme la France en a trop connu depuis le XVIIIe siècle, temps des Lumières, dit-on. D'Éric Ciotti à Christophe Castaner en passant par la présidente du RN, tous ont su trouver des mots à peu près justes.
La formulation de Mme Nathalie Loiseau[5] paraît cependant curieuse. Elle met en parallèle le slogan avec l'un des lieux – place de la République – où il fut exprimé : « Comment tenir de tels propos, fait-elle mine de se demander, là où si souvent les Français se sont rassemblés dans la dignité et en hommage à la République ? Cette foule n’est pas le peuple. » Elle semble donc ignorer comme sont nées, en France, les républiques qui se sont succédé depuis plus deux siècles.
Déjà en 1762, Jean-Jacques Rousseau, observait dans le Contrat social : "Quand l’État se dissout, l’abus du Gouvernement quel qu’il soit prend le nom commun d’anarchie. En distinguant, la Démocratie dégénère en ochlocratie." Ce mot savant désignait par avance la dictature de la foule des sans-culottes. Car, 30 ans plus tard, à partir d'août 1792, sa prophétie se réalisa et aboutira en septembre à la proclamation de la Première république.
Madame Loiseau, ancienne directrice de l'ENA, peut bien manifester son ignorance de l'Histoire. Les émeutiers la lui rappelleront.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] Lire la meilleure traduction, par Boris de Schoelzer, "Les Démons". Le roman, véritable testament politique de Dostoïevski, étant ordinairement connu sous le titre des "Possédés" qu'a retenu Albert Camus en le mettant à la scène. Disponible en poche, on doit regretter que l'excellente introduction écrite en 1955 par Pierre Pascal pour la Pléiade, ait été remplacée, par la collection Folio, en 1997, par une préface psychanalytique nullissime, politiquement plus correcte, signée de Mme Marthe Robert.
[2] cf. sur l'Allemagne de l'Est , le film "La Vie des autres"
[3] cf. article "Gilets jaunes : moins mobilisés, toujours aussi visibles, 5 mois après, où en est le mouvement ?"
[4] cf. article "Gilets jaunes : le 1er décembre, le jour où tout a basculé avec la « prise » de l’Arc de triomphe"
[5] Objet, par ailleurs, d'une polémique ridicule dans laquelle elle s'enferre.