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social - Page 251

  • Gilets jaunes : après l’acte XV, le bilan, le dépôt de bilan, l’inventaire ?

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    L’acte XV des gilets jaunes a confirmé les intuitions d’un Lucien Paillet ou d’un Pierre Van Ommeslaeghe exprimées sur Boulevard Voltaire. Récupérés par l’extrême gauche, salis par des antifas violents et des radicalisés antisémites, ils se sont coupés de leur élan initial et du soutien des classes moyennes. Et ce ne sont pas les dernières déclarations d’un Maxime Nicolle sur le sionisme qui les sauveront. Damien Rieu pouvait tweeter, hier après-midi : « L’extrême gauche a totalement pris le contrôle des manifestations dans quasiment toutes les métropoles. » Pour l’extrême gauche, ce n’est guère glorieux : elle n’était pas là au départ et elle va tuer le mouvement. Les Français et les gilets jaunes authentiques devront en tirer les conséquences : le salut ne saurait venir de là, pour ceux qui ne le savaient pas encore.

    On en est donc à l’heure du bilan et de l’inventaire. Ce mouvement social long et inédit a révélé bien des choses insoupçonnées, non seulement de la société française, mais surtout du pouvoir.

    D’abord, on a vu que le pouvoir était prêt à aller très loin dans la répression. Ensuite, ce même pouvoir a usé de ficelles de propagande énormes. Enfin, il a eu peur. Emmanuel Macron peut, certes, reprendre sa comédie – ce qu’il a déjà commencé à faire avec sa tournée des maires -, mais, pour beaucoup de Français, ce mouvement des gilets jaunes a montré le pouvoir dans sa nudité, avec ses forces et ses faiblesses.

    Avec ce clap de fin, même si le mouvement peut se prolonger pendant quelques semaines, le pouvoir aurait tort de se croire tiré d’affaire. Le retour au jeu politique normal, dissipant les inquiétudes de l’opinion, pourrait remettre en selle l’opposition de droite, réinstaller les questions sur la stratégie économique du gouvernement et ses résultats. Or, à ce niveau, le pouvoir a laissé des plumes. La sortie d’une période d’inquiétude où l’on s’interrogeait, plus ou moins de bonne foi, sur la solidité des institutions va permettre aussi à ceux qui se serraient derrière le Président, par réflexe, de se montrer un peu plus libres, critiques et de lui demander des comptes. Pas certain que le soutien à Emmanuel Macron et à sa majorité s’en trouve raffermi. Le retour à la raison et au jeu démocratique a du bon.

    Comme après une bataille, les gilets jaunes – s’ils ont quelques stratèges – ou ceux qui rêvent d’influer sur le cours des choses doivent faire le bilan de cette campagne. À l’actif, ils ont montré qu’un mouvement n’est puissant que s’il est long, régulier (les samedis), décentralisé dans toute la France, visible sans être bloquant, de façon à recueillir le soutien de la population. Au passif, ils ont démontré que l’absence de revendications claires, de cadres et de réalisme politique n’étaient un atout qu’un temps.

    Leur échec, à ce niveau, est comparable à celui du Mouvement 5 étoiles en Italie, en perte de vitesse partout, alors que Matteo Salvini, avec son charisme personnel, sa ligne claire, ses objectifs définis et son réalisme politique, est en passe de hisser son parti à la première place de la vie politique du pays.

    Le mouvement des gilets jaunes ne restera pas sans conséquence politique.

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-apres-lacte-xv-le-bilan-le-depot-de-bilan-linventaire/

  • Le coût de 40 000 migrants mineurs isolés aurait permis de sauver 40 000 paysans

    Capture.pngÀ l’heure où s’ouvre le Salon de l’agriculture, à la fois la plus grande ferme de France et  la manifestation la plus fréquentée par les politiques, faisons un tour d’horizon du monde paysan, auquel 85 % des Français sont très attachés.
    4 000 animaux et 360 races seront présentés par 1 050 exposants. (Figaro)
    Pendant cette 56e fête de l’agriculture, on va célébrer l’excellence de l’élevage français et faire l’éloge d’un savoir-faire unique au monde. Une réputation largement méritée.
    Les plus belles stars de nos élevages vont être bichonnées, lustrées, brossées comme un sou neuf, telles des mannequins de haute couture, pour se pavaner devant le public et les photographes. La star du salon, c’est « Imminence ».
    Dans chaque stand, chacun pourra goûter ce qui se fait de meilleur comme produits du terroir pour satisfaire son palais. Éleveurs, maraîchers, céréaliers, vignerons, tous passionnés par leur métier, feront honneur à la réputation de notre production agroalimentaire.
    Les Français aiment leurs agriculteurs. Ils les jugent sympathiques, passionnés, courageux et surtout utiles.
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    En effet, un paysan nourrit 60 personnes en 2019, contre 15 il y a 40 ans.
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    Le nombre d’exploitations s’est effondré. Le secteur agricole ne représente plus que 3,6 % de la population active.
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    Il reste 474 000 exploitations générant un chiffre d’affaires de 75 milliards d’euros.
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    Pour la 3e année consécutive, le modèle agricole français a été promu « le plus durable au monde » par The Economist, loin devant l’Espagne (19e) ou les USA (26e).
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    Mais au-delà de cette belle fête, à laquelle participeront les principales figures politiques, et au-delà des beaux discours, des éloges et des sourires de circonstance, c’est un monde en grande difficulté que ce monde rural, soumis à une concurrence mondiale et une réglementation européenne toujours plus dures.
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    Quand nos paysans produisent et vendent à perte, parce que les intermédiaires et la grande distribution sont toujours plus voraces, quand les prix au consommateur ne tiennent aucun compte des prix à la production, il ne faut pas s’étonner de la grande détresse qui gagne nos campagnes.
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    Selon la Mutuelle agricole, 40 % de nos paysans gagnent moins de 360 euros par mois.
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    En 10 ans, un tiers des exploitations a disparu.
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    Un agriculteur se suicide tous les deux jours dans l’indifférence générale, incapable de faire face à ses échéances de crédit.
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    25 000 agriculteurs sont en situation de quasi-faillite.
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    Les emprunts contractés pour les mises aux normes environnementales et sanitaires, exigées par Bruxelles, les ruinent et les pénalisent sur le marché mondial, où règne une concurrence déloyale.
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    Nos paysans sont aussi accusés injustement de pollution ou de maltraitance envers les animaux par des ayatollahs de l’écologie ou de la condition animale.
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    Il font face au véganisme et à un agribashing permanent qui n’arrangent rien.
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    Quant à la solitude qui les frappe, c’est un véritable fléau qui les mine. 25 % d’entre eux sont célibataires, soit le double de la moyenne nationale.
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    Dans son discours devant de jeunes agriculteurs européens, Emmanuel Macron veut « réinventer la Pac ».
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    Emmanuel Macron‏Compte certifié @EmmanuelMacron
    « Le danger pour notre agriculture n’est pas la concurrence des fruits espagnols. C’est le fait que notre bétail soit nourri au soja OGM importé et que le prix de nos volailles en dépende. Le danger n’est pas en Europe mais dans notre dépendance à l’égard d’autres puissances. »
    Du vent que tout cela. Jamais la Pac ne sauvera nos paysans. Elle est insuffisante. Le carcan des règles imposées par l’UE les asphyxie.
    Avec Macron, nos paysans doivent se contenter de promesses sans lendemain. Tout part dans l’accueil des migrants pour lesquels rien n’est trop beau.
    Le coût des 40 000 mineurs isoles accueillis en 2018, plus de 2 milliards, aurait permis de sauver 40 000 paysans en difficulté, en leur accordant une aide 50 000 euros chacun !
    Combien de suicides évités si des dizaines de milliards n’étaient pas engloutis chaque année dans une immigration de miséreux incultes, totalement inutiles à une économie numérique ?
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    Il en arrive 400 par jour dans la clandestinité, allant s’entasser dans les bidonvilles qui fleurissent partout et détruisent le quotidien des riverains.
    Sans parler de l’immigration légale qui explose chaque année en distribuant les visas sans compter.
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    Macron espère redresser la France en 3 ans. Il va la couler définitivement au nom du vivre-ensemble.
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    Jacques Guillemain pour ripostelaique.com

  • Le poids des retraités

    Entre réquisitoire contre un état boursouflé et discrète promotion de la politique d’Emmanuel Macron, la récente note de Bercy sur la fiscalité et les dépenses publiques a été jugée incroyable et insolite par les médias.

    Le tableau que présente Bercy des dépenses publiques est édifiant. Pour la simplicité, les proportions s'expriment par rapport à 1 000 euros dépensés. La dépense de loin la plus importante se révèle être celle des retraites. Le budget de l'État y contribue à hauteur de 268 euros sur chaque millier d'euros dépensés. Plus du quart ! La famille, qui est l'avenir, demeure un parent pauvre, puisque seulement 42 euros sur mille lui reviennent. Et pour ce qui est des « services publics régaliens » - défense, sécurité, justice - on atteint péniblement les 60.

    L'assurance-maladie constitue le deuxième poste, avec 191 euros pour mille dépensés, prix de « prestations sociales importantes » au contraire de citoyens d'autres pays « moins généreux leurs citoyens reçoivent moins de prestations et paient donc moins d'impôts, de cotisations ou de taxes en contrepartie, ils recourent pour leur couverture maladie ou pour la retraite à des systèmes d'assurance privée auxquels ils cotisent par ailleurs ».

    La note de Bercy pointe également l'extrême lourdeur des ponctions publiques sur les finances privées en France 45 3 % de prélèvements obligatoires sur le PIB en 2017 et une dépense publique qui a atteint les 56,5 % du PIB cette même année. C'est du socialisme pur et dur où l'État décide de plus de la moitié des dépenses des richesses créées par les Français, au prix de leur liberté. La redistribution est au premier plan « Le niveau de vie des 20 % des Français les plus pauvres est augmenté de près de 75% grâce à la redistribution ». L'histoire ne dit pas ce qu'il en est des non-Français, qui bénéficient largement de cette redistribution.

    C'est Bercy qui le dit

    L'un des plus puissants verrous qui maintiennent le système en place, comme le suggère la note, est le coût du travail en France 38 3 € de l'heure en France en moyenne dans l'industrie et les services marchands, contre 25,6 euros au Royaume-Uni. Le choix est vite fait. « La France peut-elle continuer de supporter un tel niveau de dépenses, le système de fiscalité est-il juste ? » demande la note de Bercy.

    Mais on peut ergoter à l'envi, il reste que les dépenses liées au système de retraites par répartition constituent aujourd'hui de facto la plus importante variable d'ajustement (268 pour mille euros dépensés, nous l'avons dit) toute modification aurait un impact incomparable par rapport à, par exemple, une économie faite sur la culture (22 euros pour 1 000 dépensés) ou sur l'administration publique (66 pour 1 000).

    Mais pour que le système de retraites par répartition fonctionne, il faut renouveler les générations.

    Or les chiffres officiels de FINSEE ont révélé lors de la publication de son bilan démographique 2018 que la France connaît une baisse de fécondité depuis quatre ans il y a eu, en 2018,12 000 bébés de moins qu'en 2017 et l'indicateur conjoncturel de fécondité est retombé à son plus bas niveau depuis 2002 à 1,87 enfant par femme, bien en-deçà du taux de renouvellement des générations qui s'établit à 2,1 enfants par femme dans les pays développés. Pendant ce temps, le nombre des femmes en âge de procréer ne cesse de baisser pour 100 femmes âgées de 20 à 40 ans en 1995, on n'en compte à. peine un peu plus de 90 en 2018. L'âge moyen des mères atteint désormais les 30,6 ans, âge où la fécondité naturelle est déjà en baisse.

    Si la France connaît toujours un solde naturel positif- la différence entre les nombres de naissance et de décès - soit 144 000 âmes de plus en 2018 par rapport à l'année précédente, « il n'a jamais été aussi bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », et encore, il a été tiré vers le haut par un solde migratoire positif de 58 000 en 2018 (différence entre ceux qui partent, Français ou étrangers, et ceux qui arrivent). Or on sait que les nouveaux migrants extra-Européens sont souvent gros consommateurs d'allocations et d'aides publiques, et qu'ils ont moins de chances d'atteindre un emploi fortement rémunéré et donc fortement contributeur au système de retraites.

    Cela veut dire qu'au fil des ans, le nombre des futurs contributeurs au système de retraite continue de baisser, alors que la population vieillit on n'a pas fini de voir les départs à la retraite de la génération du baby-boom, autant dire que les besoins augmentent et vont croissant.

    Seule "bonne nouvelle" au chapitre des dépenses de retraites le nombre de morts annuelles augmente, notamment au fur et à mesure que les baby-boomers atteignent des âges avancés 614 000 personnes sont mortes en France en 2018, c'est 8 000 de plus qu'en 2017 - autant de pensions dont le versement s'est arrêté. Mais ce n'est pas pour autant qu'on peut envisager une hausse généralisée du montant des retraites à moins de ponctionner les retraités les mieux dotés.

    Jeanne Smits monde&vie 8 février 2019

  • De la paupérisation des Français aux Gilets Jaunes – Revue Militant

    21ème entretien-vidéo de la revue Militant réalisé en février 2019 entre MM. André Gandillon et Florian Rouanet.

    Sommaire :
    Régime républicain, 2 siècles de sophisme, droit et personnalisme, majorité silencieuse, code génétique d’une nation, lutte des classes, inégalités territoriales, bourgeoisie et judaïsme, légitimité : la durée entre gouvernement et peuple, complotisme et populisme, souveraineté, mondialisme bancaire, prison ferme contre Christophe Dettinger, énucléation des manifestants, migrants et insécurité, Grand Débat National médiatique, élections européennes, révolte sociale au Vénézuela, situation allemande dans l’Union Européenne, Gilets Jaunes à l’international, Revue Militant…

    https://florianrouanet.wordpress.com/2019/02/21/de-la-pauperisation-des-francais-aux-gilets-jaunes-revue-militant/

  • Révolte populaire des Gilets Jaunes (Revue Militant)

    «Qu’en est il de la révolte populaire des Gilets Jaunes ?» pour une analyse structurée et complète, 20ème entretien-vidéo de la revue Militant réalisé en décembre 2018 en présence de M. André Gandillon, interrogé par Mlle. Blandine et Florian Rouanet.

    Sommaire :

    Révolte sociale, réaction gouvernementale, situation économique, taxe et réchauffement climatique, forte crise spirituelle, corps policier et complot médiatique, Emmanuel Macron et les coteries, pacte de Marrakech signé, Bergoglio cosmopolite, attentat de Strasbourg sur le marché de Noël, censure du net français, répression des réseaux sociaux…

    https://florianrouanet.wordpress.com/2018/12/20/analyse-structuree-de-la-revolte-populaire-des-gilets-jaunes-revue-militant/

  • Le Samedi Politique – Carlos Ghosn, un complot au sommet ? Avec Loïk Le Floch Prigent

    Capitaine d’industrie de génie ou patron cupide, qui est vraiment Carlos Ghosn ? Est-il responsable de cette descente aux enfers ou a-t-on cherché à le faire trébucher ? Y a-t-il eu un complot contre le PDG de Renault, le 19 novembre 2018 ? Emmanuel Macron aurait-il joué un rôle dans cette dégringolade ?

    Depuis 2015, et la montée des participations de l’Etat dans l’entreprise Renault, actionnaire de majoritaire de Nissan, les tensions étaient palpables avec le gouvernement Japonais.
    Carlos Ghosn aurait-il fait les frais d’une décision autoritaire d’Emmanuel Macron quand il était ministre de l’économie ?

    Loïk Le Floch Prigent, ancien PDG d’Elf, de Gaz de France et ancien président de la SNCF nous livre son analyse sans détour.

    https://www.tvlibertes.com/le-samedi-politique-avec-loik-le-floch-prigent

  • Acte 15 des Gilets jaunes : quelques heurts à Paris, Toulouse et Clermont-Ferrand

    Acte 15 des Gilets jaunes : quelques heurts à Paris, Toulouse et Clermont-Ferrand (EN CONTINU)
    © Meriem Laribi / RT France
    Des Gilets jaunes rassemblés à Paris, ce 23 février.

    Après un acte 14 qui a vu un petit essoufflement de la mobilisation, les Gilets jaunes vont tenter de mobiliser les troupes pour le 23 février. Le sursaut aura-t-il lieu ?

    Mise à jour automatique
    • Dans le cadre d'un face à face très tendu place du Capitole à Toulouse, les forces de l'ordre ont essuyé des tirs de cocktails molotov.

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  • BFM se penche sur le bobard calculette du ministère de l’Intérieur

  • Éric Ciotti : « Notre pays est au bord de la faillite »

     
    Capture ciotti.pngEntretien décapant avec un élu qui assume une position de « franc tireur », à droite toute.
    Le Point : La France est-elle au bord de la guerre civile ?
    Éric Ciotti : La crise des Gilets jaunes exprime une légitime colère face à l'assommoir fiscal. J'ai soutenu ce mouvement, mais malheureusement, aujourd'hui, il a été dévoyé par la violence de quelques-uns et la manipulation de groupes extrémistes. Le bilan humain est très lourd : 1 400 blessés parmi les forces de l'ordre, plus de 2 000 chez les manifestants, et 11 morts. C'est inédit en métropole depuis la guerre d'Algérie. Les raisons de cette colère sont, certes, anciennes. Mais Emmanuel Macron porte aussi une très lourde responsabilité. Il a mené une politique économique et sociale profondément injuste et inefficace. Et il a été un pyromane qui a allumé l'incendie par ses provocations verbales, son comportement clivant et stigmatisant.
    En qualifiant le chef de l'État de pyromane, n'ajoutez-vous pas de la violence  ?
    C'est malheureusement le constat que dressent les Français. Il me semble d'ailleurs qu'Emmanuel Macron l'a compris puisque nous assistons à une forme d'acte de contrition et de changement dans sa communication. Jupiter se veut moins arrogant et plus humble, ce qui signe l'échec des deux premières années du quinquennat. Le président de la République a trompé les Français. Pour certains, dont je ne fais pas partie, il a suscité une vraie espérance qui reposait sur un rêve de concorde… et c'est tout le contraire qui s'est produit. On attendait un rassemblement des forces de notre pays et le macronisme s'est réduit au culte de la personnalité.
    Pourquoi la parole publique est-elle discréditée  ?
    La communication s'est trop souvent substituée à l'action. Notre vie publique souffre d'une overdose de communication impuissante. Certains ont promis le rêve et les Français se réveillent avec des lendemains qui déchantent. Arrêtons de masquer la réalité ! Il faut dire que notre pays est au bord de la faillite, comme l'avait diagnostiqué François Fillon, et que l'on ne peut pas préserver notre système grevé par 1 300 milliards d'euros de dettes et 100 milliards de déficit budgétaire. La démocratie retrouvera de la force lorsque les citoyens auront enfin le sentiment que ce gouvernement ne leur ment pas. Nous devons en finir avec le temps de l'esbroufe et des politiques saltimbanques.
    [...]
    Entretien complet dans lepoint.fr

  • Gilets jaunes : la nouvelle donne

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    Le camp des gazelles a fait entendre sa voix. « C dans l’air » réunissait, ce lundi soir, Brice Teinturier, Soazig Quéméner, Éric Fotorino et Christian Saint—Palais autour des « images glaçantes » de ce week-end. Le titre de l’émission était : « Dans le piège de la haine ». Configuration parfaite de l’aveuglement de la bien-pensance avec la grande découverte d’un climat de violence dans notre société. Rappel des faits : une voiture de police caillassée à Lyon par des casseurs avec, à son bord, une policière terrorisée. L’exfiltration, de la manifestation, d’Ingrid Levavasseur. Alain Finkielkraut honteusement insulté dans la rue. Qu’était devenue l’image d’Épinal des gilets jaunes ? Comme on était loin du pouvoir d’achat, face à l’antisémitisme et à la détestation de tout pouvoir. Face à ces rues et ces réseaux sociaux où on se lâche ignominieusement !

    C’est un fait : le mouvement des gilets jaunes aurait dégénéré. Avec le vent, le monde intellectuel a retourné sa veste. « S’il faut choisir, je ne balance pas. Je veux être peuple », disait déjà La Bruyère. Mais pas n’importe lequel : un peuple policé. Ingrid Levavasseur, à qui on avait offert la politique sur un plateau télé, est désavouée par les siens. Elle qui se croyait pourtant déjà en haut de la liste !

    Ensuite, considération sur le climat délétère de notre République. Monsieur Teinturier s’étonna que la société ne réagît pas collectivement à des horreurs comme l’affaire Halimi. Évidence exprimée par Tocqueville que « le peuple des sociétés démocratiques est devenu indifférent à tout sauf à ses intérêts privés ». (Et quand un peuple exprime son opinion sur laquelle on s’assied ?) Décidément, on déteste les effets dont on chérit les causes. N’en déplaise à ceux qui se bouchent le nez, ce qui se passe reflète la France : celle du « pouvoir », aux manettes et au micro, qui fait débat pendant que les autres défilent après avoir « fait rond-point ».

    La table où l’on cause dans un sens puis dans l’autre. Dehors, les pigeons devenus des loups, avec tout plein de plumes qui volent. Sans oublier les sourciers qui reniflent des relents nauséabonds. Mais pas grand-chose sur l’homme, connu des services publics pour sa rhétorique islamiste, qui éructe sa haine, ni sur la forme nouvelle, prise chez nous, par cette haine depuis quelques années déjà. Qu’y a-t-il donc eu, ce week-end, que nous ne connaissions, de visible dans la rue ?

    Si des inégalités criantes engendrent une colère aveugle dont profitent certains venus de territoires perdus, des enjeux politiques s’invitent sur notre sol qui lui sont étrangers. Vouloir faire une nouvelle loi (une de plus) pour distinguer antisémitisme et sionisme comme on dénonce le sexisme, le racisme et « les phobies » montre un aveuglement ou un désarroi politiques qui ne datent pas d’hier. Le vivre ensemble est un néologisme pernicieux pour cacher une impuissance politique. On ne défilera donc pas « tous ensemble, tous ensemble ! » place de la République ? Quel désaveu du vivre ensemble ! Ce n’est pas Alain Finkielkraut qui me contredira. Inutile de ressortir des relents du temps passé.

    Marie-Hélène Verdier

    http://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-la-nouvelle-donne/