Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tradition - Page 276

  • CMRDS 2013 : Objectif : sauver la France.

    L’Action française redémarre sur les chapeaux de roue : Après une année particulièrement chargée, les vacances furent courtes, car dès le 24 août commençait le CMRDS qui fut un succès comme en attestent les reportages sur le site notamment.

    Une première action réussie de l’année fut également la manif de Lyon avec le Printemps Français. Remercions-en nos amis lyonnais qui en furent les organisateurs.

    Une partie de la salle lors d’une conférence

    La formation a ça de bon que nos militants savent bien désormais à quoi s’en tenir vis à vis du président « normal » et de ses étranges ministres, ainsi que du « système » qui les a hissés jusqu’au pouvoir. Si ce n’était une politique de gribouille menée par une équipe incompétente, dépassée par les événements et une crise économique trop difficile à juguler, nous serions un peu plus compréhensifs. Les pauvres, dirions-nous, ils se sont crus plus malins que les autres et finalement ils ne sont pas à la hauteur.

    Mais c’est malheureusement plus grave que ça. Infiniment plus grave. Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui, n’aiment pas la France et travaillent cyniquement à sa disparition. C’était déjà, encore que plus confusément, le cas des acteurs du quinquennat précédent qui n’étaient essentiellement préoccupés que par leur carrière.

    A présent, il convient d’ajouter à cette carence déjà fort préoccupante, un volontarisme idéologique des plus funestes.

    Quelques exemples peuvent illustrer cet état de fait :

    Chômage : Achèvement de la destruction du parc industriel sans aucun projet de remplacement ; acceptation passive (malgré les cris de Montebourg) par idéologie libérale et par désir de se conformer aux règles du marché édictées par Bruxelles, des délocalisations qui tuent l’emploi.

    Immigration : accueil de 180 000 immigrés par an avec une facilitation accrue des accès à la nationalité, pour recréer un fonds électoral favorable à la gauche passablement ébréchée ces dernier temps. La plus grande partie de ces immigrés venant bien sûr grossir les chiffres des demandeurs d’emplois.

    Famille : On se rappelle encore la bataille antifamiliale menée par la « Hollandie » avec le mariage homosexuel et toutes les dérives qui vont suivre. Curieusement, personne dans ce milieu bobo n’a envisagé l’encouragement de la natalité pour sauver les retraites…

    Politique étrangère : Rien de nouveau depuis Sarkozy. On attend les ordres de l’oncle Sam pour faire la guerre n’importe où et contre n’importe qui pourvu qu’il soit désigné par Washington comme faisant partie de l’axe du mal. Parfois même on joue les premiers de la classe en poussant au crime de façon tapageuse et grotesque.

    Défense : Pour rester cohérent avec sa politique belliciste, le gouvernement prévoit de ramener notre armée au niveau de celle du Bénélux. Ainsi nos soldats se sentiront-ils plus efficaces armés de frondes et de lance-pierres au Moyen-Orient.

    Libertés : Inutile de s’étendre sur la répression policière contre les opposants à la pensée officielle. On l’a vu au sein de la manif pour tous et tout récemment avec la mobilisation policière contre les veilleurs pacifiques, tandis que dans nos quartiers comme à Marseille, qui voient éclater des fusillades, les policiers se font curieusement rares. Et je ne parle pas de la liberté de la presse, dont les journalistes eux-mêmes, installés dans le consensus, sont largement responsables de sa disparition selon Robert Ménard.

    Bilan « globalement négatif » en somme : Plus de souveraineté économique ni monétaire ; plus de souveraineté politique, ni de défense ; plus de stratégie géopolitique ; immigration massive et chômage en augmentation (et je ne parle pas de l’insécurité) ; libertés, et plus particulièrement celle de penser, réprimées ; familles attaquées dans leurs fondements. Consentirons-nous à laisser la France, construite en mille ans, être saccagée par une bande de pieds nickelés perclus d’idéologie socialo-libérale ?

    Beaucoup de français patriotes s’insurgent contre ce qui ne doit pas être une fatalité. A l’Action française, nous savons que cette déchéance n’est pas fortuite et qu’elle constitue l’aboutissement logique de deux siècles d’agitation républicaine, ponctués de régimes parfois monarchiques et impériaux, mais le plus souvent anarchiques, oligarchiques et autoritaires, la révolution jacobine ayant laissé partout son venin. Nous devons, c’est notre devoir, aller au devant des patriotes français, comme le fit Maurras en son temps, pour montrer que c’est le régime dans sa substance , qui est nocif à la France et que c’est ce régime que nous devons abattre et remplacer. Il n’est pas trop tard.

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?CMRDS-2013-Objectif-sauver-la

  • Le nationalisme face aux "Compagnons de route" du mondialisme messianique

    Conférence du 27 avril 2013, donnée suite à notre entretien du matin sur "Église, Maçonnerie et actualités"?
    La conférence dure 1h12:52, le reste du temps est destiné aux questions-réponses
    .

  • Chronique de livre: Vincent Vauclin, Cendres - Croisade contre le monde moderne, 2013

     

    Cet essai de notre camarade de la Dissidence Française pourrait être comparé à Orientations de Julius Evola. Tant sur la forme, celle d'un manifeste relativement succinct que sur le contenu: éveiller les consciences, responsabiliser via différents points. Je reviendrai un peu plus tard sur Orientations par l'intermédiaire d'une autre chronique.

    couvcendres1.png

    En guise de préambule: « Autopsie du corps social » enfin de ce qu'il en reste...  La description du monde post-moderne est juste, sans fioritures ou dithyrambisme pseudo-intellectuel indigeste. Avec des références Guenoniennes et au Kali Yuga, force est de constater une fois de plus la portée visionnaire de certains écrits ne datant pas d’hier. L'addiction consumériste et l'éradication du spirituel sont les conséquences principales de la stratégie mondialiste pour globaliser l'humain dans la plus répugnante des postures en le poussant à ne raisonner que via ses plus bas instincts... dès le premier round, Vauclin vise la tête. Le parallèle entre la laïcité et le consumérisme n'est pas dénué d'intérêt; ceci étant, je trouve juste de rajouter que certains pseudo-pratiquants ne sont pas exempts de reproches totalement paradoxaux. Comment, en effet, ne pas esquisser un sourire face à un soi-disant soldat du prophète portant des Air max ou sa compagne burquaisée arborant fièrement un sac Guess? Loin de moi de vouloir stigmatiser ou encenser tel ou tel culte mais la dictature du paraitre gangrène même la foi affichée de façon ostentatoire... Transgression des fondamentaux et assimilation de la tradition à l’archaïsme, voilà d'autres épineuses conséquences du projet mondialiste et la liste est loin d'être exhaustive...

    Cela va de pair avec le reste des profanations sociétales également dépeintes: l'homophilie, l’apologie des déviances les plus abjectes, des pratiques sexuelles virtuelles de détraqués au détriment du véritable échange affectif ou charnel, sans parler des affres de la toile propice à l’isolement, à la névrose ou encore à la frustration... L’ingénierie sociale plonge l’humain dans la léthargie dans un début de 3ème millénaire déjà très fin de siècle avec une boite de Pandore ouverte comme il se doit et ce, depuis un certain laps de temps déjà... Aux antipodes de toute résignation, l’émergence d’esprits avisés prompts à renverser le cours de la prophétie est mise en lumière, tel est le sens profond…

    Cendres ne fait pas que dénoncer mais, au contraire, d'un tombereau de lamentations propose une alternative, une profession de foi, une piqûre de rappel.

    Il propose en premier lieu une réflexion pour déterminer qui est notre véritable ennemi (ce que nous appelons sur le CNC "le Système") et ne pas sombrer dans les pièges tendus par celui-ci, ne pas se disperser dans la focalisation disparate face aux différents avatars de l'empire. C'est peut-être complexe, mais pas irréalisable après une concertation et une analyse commune de toutes les entités dissidentes, c'est un bel appel à la remise en question comportementale, à l'armistice des conflits d'ego.

    En conclusion, Cendres est un brulot habilement pondéré mettant chacun face à ses propres responsabilités en tant que militant. Poursuivre des puérilités contreproductives, se complaire dans le pseudo-activisme ou s'autodiscipliner au service de la communauté via "l'ordre", tout ceci est propice au méditatif.

    "Le temps d'une éclipse, d'une convulsion, les hommes de l'ordre seront mis à l'épreuve. Ce sera l'instant révolutionnaire"

    Le Sacristain

    NB: Vincent Vauclin publie son deuxième ouvrage, Putsch, le 7 septembre 2013!
    Pour en savoir plus: La Dissidence Française

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • 14-15 septembre : 1ère Université d’été de La Manif Pour Tous

    La Manif Pour Tous vous invite à la réflexion et à la préparation de la mobilisation 2013-2014 pour l'abrogation de la loi Taubira sur la dénaturation du mariage, en faveur de l’altérité homme/femme, du droit de l’enfant, de la famille et du bien commun. Avec Philippe Ariño, Charles Beigbeder, Jean Clair, Thibauld Collin, Chantal Delsol, Christian Flavigny, le Pr Emmanuel Sapin, Denis Tillinac, et de nombreux autres écrivains, universitaires, magistrats, etc.

    4 thèmes abordés au cours des séances plénières :

    • LMPT, un mouvement sociétal unique
    • Valeurs et enjeux
    • Quelle actualité pour les projets sociétaux, en France et dans le monde ?
    • L’engagement, une attitude pour tous !

    + 6 forums à choisir parmi les nombreux proposés : Le mariage civil comme institution sociale ; La loi : fondements et élaboration ; Décryptage de la loi Taubira : bouleversement du droit de la famille ; Ouverture de la PMA et GPA : approche anthropologique ; Le concept de « genre » et ses conséquences ; L’homophobie aujourd’hui ; L’objection de conscience ; Approche culturelle d’un bouleversement de société ; Le rôle des intellectuels dans le débat sociétal ; S’engager en politique ; Vos attentes et propositions pour LMPT, etc.  

    Samedi 14 septembre de 9h30 à 19h, puis diner et soirée. Dimanche 15 septembre de 10h à 16h30.

    Le site de l'université.

    Le site pour s'inscrire.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • CMRDS 2013 : "Nous sommes une conspiration à ciel ouvert."

    " Nous sommes une conspiration à ciel ouvert ", disait Maurras. Notre objectif, faut-il le rappeler, est de mettre à bas la République – n’en déplaise à Manuel Valls – et d’instaurer la monarchie en France.

    Aussi était-il logique, et même nécessaire, quelques mois après les événements liés à la mobilisation contre le « mariage pour tous », que notre université d’été se penche sur la question de la prise du pouvoir. C’est ce qu’ont fait les 150 participants du CMRDS 2013 réunis du 25 au 31 août au Château d’Ailly près de Roanne.

    Le thème de l’université d’été, Reprendre le pouvoir, qui reprenait le titre de l’ouvrage de Pierre Boutang, était particulièrement adapté au prolongement de cette réflexion puisque au-delà de la prise du pouvoir elle-même, il permettait d’aborder les questions relatives à la légitimité, question largement abordée par Maurras dans son Antigone et particulièrement développée par Boutang à sa suite. Non contents de participer activement à la semaine de formation la plus exigeante du paysage politique étudiant, nos militants ont terminé samedi 31 en encadrant la manifestation du Printemps des Libertés au cours de laquelle Olivier Perceval, Secrétaire Général, a pris la parole au nom de l’Action française.

    Si le déroulement du camp préfigure celui de l’année militante, alors celle-ci fera date. La qualité des interventions et des participants nous permet d’afficher un optimisme et une confiance dont nous aurons besoin tout au long de l’année : « Au nom des résultats acquis, en vue des résultats possibles, l’Action française demande à tous les royalistes, anciens ou nouveaux, un concours ardent, dévoué, incessant. » (Charles Maurras, Si le coup de force est possible)

    L’Action française http://www.actionfrancaise.net/craf/?CMRDS-2013-Nous-sommes-une

  • Mener une guerre culturelle frontale contre la gauche

    Minute raconte l'université d'été des militants du Printemps français, qui s'est déroulée du 25 au 31 août. Extraits :

    M"Visiblement, les adhérents à un parti politique étaient rares. Comme le faisait remarquer sur BFM-TV le politologue Gaël Brustier à propos de ce rassemblement : « Il n’est pas sûr qu’il y ait derrière tout cela un véritable travail électoral. On assiste davantage à un rassemblement de la droite contre-révolutionnaire française, qui veut mener une guerre culturelle frontale contre la gauche pour faire basculer le pays à moyen terme. » Il existe en effet une réelle distance, voire de la défiance, de la part de ces jeunes envers l’UMP, l’UDI ou le FN. [...]

    L’intellectuel organique du mouvement nous est clairement apparu comme étant Gérard Leclerc, l’éditorialiste politique de Radio Notre-Dame et de « France catholique », qui s’est attaché des heures durant à comparer ce mouvement à celui de Mai 1968, non tant pour les opposer sur le plan des idées, mais pour montrer que les deux relevaient de ce que Maurice Clavel appelait des « révoltes de l’esprit », capables de modifier en profondeur la société soit en bien, soit en mal. Selon Gérard Leclerc, le mouvement du printemps 2013 signe le réveil politique de l’Eglise catholique, en ayant balayé définitivement les chimères du progressisme chrétien."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Extension du domaine de la lutte. (1)

    La rentrée est déjà bien entamée sur le plan politique : les universités d’été des partis sont faites ou en cours, le gouvernement a déjà annoncé les principales mesures et futures réformes qui vont rythmer l’année, le président Hollande se fait martial à défaut d’être toujours crédible, les syndicats mobilisent mollement pour contester une nième réforme (ou prétendue telle…) des retraites, etc. Les batailles électorales municipales et européennes du printemps 2014 se préparent dans les états-majors politiques, et je n’y suis pas non plus indifférent, même si je suis, pour l’heure, plus motivé par les campagnes à mener sur les terrains sociaux, fiscaux et environnementaux qu’électoraux.

    Un exemple de "convergence des luttes", au printemps dernier : un exemple à suivre...

    Sur la question des retraites, par exemple, je ne serai pas aux côtés des syndicats qui seront dans la rue le 10 septembre même si je désapprouve l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite pleine et entière, allongement qui n’est qu’un pis-aller et non une solution pérenne et juste, en particulier au regard du chômage des seniors qui, lui, ne cesse d’augmenter et de rendre plus fragiles les catégories de travailleurs du secteur privé, condamnées de ce fait à des pensions de plus en plus réduites…

    Sur la question sociale, je serai aux côtés des ouvriers qui, aujourd’hui encore, sont victimes des délocalisations spéculatives, cette face sombre d’une mondialisation sans bornes ni justice. Protectionniste ? Même si le terme est aujourd’hui défavorablement connoté, je pense le revendiquer à nouveau, au moins dans sa dimension protectrice, en particulier de la qualité du travail et des emplois sur nos territoires. Même chose pour le terme de « colbertiste » qui nécessite néanmoins une explication et une réactualisation pour éviter tout malentendu : là encore, il ne s’agit pas de repli sur soi mais d’initiative nationale, soutenue ou impulsée par l’Etat sans pour autant brider l’inventivité et l’esprit d’entreprise des créateurs et entrepreneurs français.

    Il y aura aussi la bataille contre la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, bataille qui n’est pas encore finie car le gouvernement est renforcé par la perspective des élections à venir : cette affaire est un véritable piège pour les Verts qui ne peuvent prendre le risque de perdre leur alliance avec des socialistes dont ils dépendent très largement pour garder leurs sièges ou leurs strapontins ! Quant aux militants d’extrême-gauche qui s’opposent à « l’ayrault-port », ils risquent eux aussi d’être les dindons de la farce gouvernementale et leur volonté maladroite de monopoliser ce combat environnemental (volonté symbolisée par leur double agression contre des Veilleurs hostiles au mariage homosexuel, en Vendée et à Nantes cette semaine) est déjà battue en brèche par le simple fait que les royalistes du Groupe d’Action Royaliste (GAR), entre autres, mèneront aussi des actions de protestation contre le projet d’aéroport sans être gênés par leurs alliances ou des préjugés politiques… Ce que l’extrême-gauche voulait à tout prix éviter, c’était cette « convergence des luttes » qui la dépasse et qui, en définitive (pour ce qui est des luttes elles-mêmes), la renvoie à ses propres contradictions ! Un autre combat se poursuit cette année aussi, c’est celui qui porte sur les choix de société et, au-delà, de civilisation : mon refus d’une société qui déshumanise et transforme l’être humain en une simple « chose » ou « marchandise » soumise aux désirs de l’individu consommateur… Les revendications de la PMA et de la GPA par quelques minorités communautaristes me semblent devoir être vivement combattues, au nom de la dignité humaine et du respect de ce qui fait que l’être humain n’est pas une « variable d’ajustement » que l’on peut exploiter selon des lois seulement économiques et consuméristes ! Cela rejoint d’ailleurs mon combat pour la défense de la dignité du travail et des travailleurs, mais aussi la lutte contre les pauvretés contraintes et l’exploitation abusive, esclavagiste parfois, des hommes par ceux qui détiennent le pouvoir financier, les multinationales en particulier.

    Être royaliste n’est pas une occupation d’intellectuel enfermé dans ses certitudes mais un combat quotidien pour améliorer les conditions et la qualité de vie de nos concitoyens, mais aussi pour préparer « cet avenir que tout esprit bien-né souhaite à sa patrie » : cette année qui s’ouvre sera l’occasion de préciser un certain nombre de mes positions et de mieux faire connaître ce qui « pourrait être » avec un nouveau régime monarchique qu’il s’agit, plus que jamais, d’instaurer…

    Je n’ai pas écrit que cela serait facile mais je dis que cela est nécessaire…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1094:extension-du-domaine-de-la-lutte-1&catid=47:2013&Itemid=58

  • [Média] Prospectives Royalistes de l’Ouest

    Le numéro n° 35 du nouveau journal royaliste unitaire centré sur la région ouest BRETAGNE-LOIRE ATLANTIQUE-VENDEE vient de sortir.

    Vous pouvez le télécharger ici

  • Le "Non !" des tradis à la républaïque (arch 2005)

     

    Douze cents auditeurs enthousiastes applaudissant debout la conférence de Michel de Jaeghere consacrée à La Christianophobie contemporaine puis l’analyse de La Loi de 1905 par l’abbé de Tanoüarn, quinze cents curieux se bousculant joyeusement entre les stands de toutes les tendances de la tradition catholique, du "choeur Montjoie Saint Denis" au "Forum Catholique" en passant par "Sensus Fidei", "Duquesne Diffusion", "SOS Tout-petits", la "bibliothèque Jeanne d’Arc" et dix autres. Les deux images donnent la mesure du succès emporté par le Congrès sur la Laïcité qu’à l’appel de S.A.R. le Prince Sixte Henri de Bourbon Parme, les Cercles de Tradition de Paris(1) avaient reuni à la Mutualité le 6 février dernier.

    L’objectif était de répondre fermement aux fines allusions maçonniques d’un Chirac évoquant la "colonne du temple républicain" que serait la laïcité en secouant, cent ans après la funeste loi de 1905, le joug de plus en plus pesant de la cathophobie politique et en rendant la parole à tous les catholiques qui ne se résignent pas aux silences de l’Eglise conciliaire mais aussi parfois, tradi.

    Balayant par un clair courant de bonne humeur les réticences bécassonnes de certains, cette manifestation a rappelé par sa tenue, sa profondeur, sa parfaite organisation mais aussi sa souriante simplicité les journées fameuses des universités d’été de Renaissance catholique(2).

    On reconnaissait d’ailleurs dans la foule, parmi les visages avenants des habitués autour des stands de la presse amie (Présent joliment représenté par sa directrice Jeanne Smits en famille, Certitudes, Minute, Monde et Vie, l’AF et bien entendu Le Libre Journal et sa directrice Danièle de Beketch), l’abbé Laguerie, l’abbé Aulagnier qui signait son livre "la Tradition sans peur", Anne Brassié, Alain Sanders, François Foucart.

    Tout ce monde était venu, à l’invitation de l’historien Christophe Mahieu, écouter les orateurs rappeler les origines et dévoiler les ressorts cachés de la Loi de 1905 dont la république citoyenne et grand-orientale va célébrer le centenaire.

    Après une ouverture en fanfare assurée par un très beau film consacré à sainte Jeanne d’Arc et par un exposé du brillant écrivain qu’est Yves Amiot sur La Loi de 1905, point d’orgue de l’anticléricalisme républicain, Maxence hecquart (qui, l’après-midi, devait donner une très belle conférence) avait réuni l’abbé Claude Barthe, mesuré à son habitude, le très... passionné Daniel Hamiche de Radio Courtoisie, le magistral Olivier Pichon, historien et directeur de Monde et Vie, le directeur de la rédaction du Libre Journal et l’abbé Prieur qui dans un bref mais magnifique exposé apporta la réponse aux menées des ayatollahs du laïcisme : la royauté de Notre Seigneur.

    Puis Michel de Jaeghere livra, en avant-première, les conclusions de son Enquête sur la christianophobie contemporaine, travail remarquable d’intelligence de finesse et de passion qui valut à son auteur ce que l’on appelle en d’autres lieux une "standing ovation". Rassurons les amateurs pressés qui en cherchaient fébrilement le texte de stand en stand : cette enquête sera publiée prochainement par Renaissance Catholique.

    L’après midi, Philippe Pichot-Bravard, historien, rappela La première Séparation de l’Eglise et de l’Etat : 1795, Aymeric Chauprade, géopoliticien, et Philippe Conrad, historien confrontèrent leurs réponses à la grande question de ce début de millénaire : Le choc des civilisations est-il inévitable ? John Laughland et Christophe Reveillard livrèrent leur point de vue sur l’affaire de L’Euro-club chrétien qui conduisit récemment la Commission de Bruxelles à exclure le pourtant bien falot Rocco Buttiglione, jugé trop catholique.

    Puis l’abbé Guillaume de Tanoüarn, toute verve déployée, livra Les Significations de la Loi de 1905 et l’organisateur de cette journée parfaitement réussie, le jeune mais talentueux Christophe Mahieu, résuma le triple non de la France catholique au mondialisme cathophobe :

    Non, M. Chirac, la laïcité n’est pas l’une des « colonnes du Temple » de notre République !

    Non, M. Sarkozy, la « laïcité positive » ne doit pas mener l’Etat français à subventionner les mosquées et à fermer les églises.

    Non, M. Barroso, l’Europe ne sera pas un club antichrétien.

    (1) Cercles de Tradition - 24, rue Saint-Paul - 75004 Paris. Tél : 01.48.28.33.62.
    (2) Renaissance catholique - 89, rue Pierre-Brossolette - 92130 Issy-Les-Moulineaux. Tél : 01.46.62.97.04.
  • La bibliothèque d'Henry Coston (arch 1987)

    Journaliste, écrivain, éditeur, Henry Coston est né à Paris, en 1910, de parents originaires d'Auvergne. Il fit ses études au collège de Villeneuve-sur-Lot, où il était le condisciple de Paul Guth, l'auteur du Naïf, de Georges Bordeneuve, qui devint sénateur, et de Guy Fontès, l'un des militants les plus actifs de la France aux Français.
    Il débuta dans le journalisme à 16 ans, d'abord au Paysan du Sud-Ouest, hebdomadaire nationaliste du Lot-et-Garonne, puis à L'Express du Midi (future Garonne), quotidien de la droite catholique de Toulouse. Il donna, par la suite, une collaboration régulière à divers quotidiens (Petit Oranais, Paris-Soir, Cri du Peuple, etc.) et périodiques (La Libre Parole, La Défense de Seine-et-Oise, Le Porc-Epic. L'Echo de la Presse) et créa en 1957 Lectures Françaises, revue de documentation politique, dont il fut pendant vingt-cinq ans le directeur.
    Il a, en outre, fait paraître une trentaine de livres, dont Les Mystères de la Franc-Maçonnerie, Le Journalisme en 30 leçons (écrit avec son épouse), qui eut 4 éditions, Ce qu'il faut savoir quand on publie un livre, Les Financiers qui mènent le monde (17 éditions successives en trente ans), Le veau d'or est toujours debout et, surtout, son monumental Dictionnaire de la Politique Française, qui lui a valu le titre de « mémoire de la Droite », décerné par son ami François Brigneau.
    Avant de vous dire, ainsi que m'y invite la rédaction de National Hebdo, quels livres doivent lire les militants nationaux, permettez-moi de faire cette déclaration préliminaire :
    Contrairement à ce que trop de politiciens. « de droite » ou « de gauche », veulent nous faire croire, la France n'est pas seulement une expression géographique ; c'est un pays européen, façonné par le christianisme, fécondé, habité, possédé par des générations de Français. Nos ancêtres nous l'ont transmis comme un dépôt que nous devons transmettre, à notre tour, à nos enfants. Il n'est pas notre propriété personnelle, mais la propriété inaliénable des Français, de tous les Français, mais des seuls Français. Ceux d'entre nous qui consentent à partager la France avec qui que ce soit, puissances étrangères, banquiers cosmopolites, trusts internationaux ou ressortissants d'autres nations, violent un fidéi-commis, abandonnent un dépôt sacré ; ils participent à une véritable trahison.
    J'ai consacré plusieurs livres à cette colonisation insidieuse, à cette invasion silencieuse de notre économie par la Haute Banque. (Les Financiers qui mènent le monde, La France à l'encan). Plus récemment, dans Les 200 Familles au pouvoir et La Fortune anonyme et vagabonde, j'ai confirmé ces premières révélations par une description souvent minutieuse d'une colonisation d'un nouveau genre.
    Depuis la disparition d'Emmanuel Beau de Loménie, dont Les Responsabilités des Dynasties bourgeoises (1) nous éclairent sur les origines et les développements des oligarchies en France, rares sont les écrivains qui dénoncent les méfaits du « Gros Argent ». Ils étaient, hier, nombreux : il y avait, bien entendu, La Tour du Pin (2) et Edouard Drumont, à qui Aramis, ici même, a rendu hommage (3) en évoquant La Grande Peur des bien-pensants de Georges Bernanos (4) ; ils étaient classés à droite et, de l'autre côté de la barricade, ouvertement de gauche, Augustin Hamon et Francis Delaisi faisaient un travail analogue.
    Aujourd'hui, spécialisés dans la recherche ou la démonstration, nous ne sommes plus que quelques-uns, dont les livres, boycottés par le monde de l'édition et les médias, restent ignorés du grand public. Chercheur infatigable, Yann Moncomble apporte, dans ce domaine, un concours inappréciable ; nul mieux que lui n'a démasqué les puissances financières qui, dans l'ombre d'assemblées internationales discrètes, tirent les ficelles des gouvernements. Une demi-douzaine de ses livres, notamment « La Trilatérale et les secrets du mondialisme » (5), sont des armes redoutables entre les mains de militants avertis. Tout comme Robert Camman, dans ses « Véritables maîtres du monde » (6), il cloue au pilori des centaines d'affiliés secrets de ces mystérieuses et puissantes sociétés qui ont pour nom Bilderberg et Trilatérale.
    À la lecture de ces documents, le Français moyen est abasourdi :
    - Mon quotidien, ma radio, ma télé ne me parlent jamais de ces gens !... 
    Bien sûr, et là encore, Yann Moncomble nous éclaire : dans son livre « Quand la presse est aux ordres de la finance » (7), il explique pourquoi.
    Comment résister à ces forces occultes ? François Brigneau nous le dit dans ses écrits : un corps sain affronte sans peine la maladie. Pour guérir les Français, son œuvre de débourrage de crâne est le meilleur des remèdes. Dans Jules l'imposteur (8), il bouscule allègrement les faux frères qui ont créé l'école laïque, et l'ont voulue gratuite et obligatoire, non pour éduquer le peuple, mais pour mieux assurer leur pouvoir sur les masses. François Brigneau est un des rares qui, de nos jours, osent affronter la toute-puissance des loges maçonniques. À lire et à faire lire.
    Lisez aussi Une main cachée dirige, le meilleur livre de Jacques Bordiot, qui fait le procès des sociétés politico-financières, responsables des derniers conflits, et Ni trusts, ni Soviets, réquisitoire accablant de Jean-Gilles Malliarakis contre les forces qui menacent notre indépendance (9).
    Je vous recommande également les livres d'André Figueras, en particulier Ce Canaille de D... (10). Documents à l'appui, l'auteur démontre que l'affaire Dreyfus, qui a si profondément divisé les Français, n'est pas ce que les officiels nous disent. Il démolit un tabou.
    Au plan de la doctrine, rares sont les auteurs dont je peux recommander les livres. La raison en est donnée au début de cet article : pour que notre pays reste aux Français, il faut que les défenseurs de la France française aient une notion juste de l'idée de nation. La plupart des ouvrages de nos maîtres, de Barrès à Maurras, ne sont pas réédités. Toutefois - et nous devons en être reconnaissants à de jeunes éditeurs courageux - l'œuvre fondamentale de Charles Maurras : L'Enquête sur la Monarchie (11), qui date de 1900, a été réimprimée cette année.
    Mon vieil ami Jacques Ploncard d'Assac a non seulement vulgarisé la doctrine du maître de l'Action Française et de l'auteur de Scènes et doctrines du nationalisme (paru en 1902), mais il a rajeuni leur enseignement dans ses magistrales Doctrines du Nationalisme (12) : le militant de 1987 qui refuse le socialisme rampant de nos centristes et qui veut résister aux lubies libérales des héritiers du Général, trouvera dans ce livre et dans son complément, Critique nationaliste (13), la justification de son attitude. De même qu'il lira avec profit Éditoriaux et chroniques, de Jean Madiran, l'un des fondateurs et directeurs de Présent, ardent défenseur des traditions chrétiennes de la France (14) .
    À l'heure du grand affrontement de l'élection présidentielle, une connaissance approfondie du personnel politique, des partis et de leurs moyens d'expression me paraît absolument indispensable. Pas seulement des hommes, des groupes et des journaux d'aujourd'hui, mais aussi de ceux qui ont participé au bourrage de crâne des Français depuis cent ans. En premier lieu, bien sûr, la remarquable Histoire secrète du Parti communiste français (15) de Roland Gaucher, qui a su démontrer, avec la minutie d'un horloger, l'appareil compliqué d'une monstrueuse machine. Ensuite, Les Droites dans la rue (16), de Francis Bergeron et Philippe Vilgier, magnifique album qui fait revivre les moments, souvent dramatiques, vécus par les militants nationaux d'hier. Enfin, Partis, journaux et hommes politiques (17), un dossier de 620 pages de précisions historiques et doctrinales, constitué sous ma direction par une douzaine de chercheurs et de journalistes ; ce volume comporte un index de 10 000 noms cités : du mouvement anarchiste aux groupements royalistes en passant par les formations communistes, socialistes, radicales, centristes, modérées, libérales, gaullistes, collaborationnistes, pétainistes, résistantes, etc. de nos trois républiques et de l'État français (Vichy), tout y est.
    Pour combattre efficacement un adversaire, il faut le bien connaître : comment répondre à un contradicteur de bonne foi si l'on ignore le comportement, l'action et les idées de ceux qui animent les groupements politiques et leurs moyens d'expression ? J'attache une telle importance à la formation politique de nos amis que j'ai moi-même, participé à la rédaction d'un ouvrage de documentation : le Dictionnaire de la Politique Française, dont quatre volumes ont paru (18). Il est difficile de parler de ses propres œuvres et je ne le fais ici que pour répondre au désir exprimé par la rédaction de National Hebdo. François Brigneau et Roland Gaucher ont été parmi les tout premiers à recommander la lecture de ce gros ouvrage aux lecteurs et aux militants qui leur font confiance. La raison ? Tout simplement parce qu'il s'agit là d'un utile pense-bête.
    Jean Mabire National Hebdo du 5 au 11 novembre 1987
    Notes
    - (1) Librairie Française, 27. rue de l'Abbé Grégoire, 75006 Paris.
    - (2) Idem.
    - (3) Plusieurs ouvrages de Drumont viennent d'être réédités par La Librairie Française.
    - (4) Paru dans le Livre de Poche.
    - (5) Chez l'auteur, B.P. 24, 27330 La Neuve-Lyre, et à D.P.F. à Chiré-en-Montreuil, 86190 Vouillé.
    - (6) Idem.
    - (7) Idem.
    - (8) Idem.
    - (9) Ces deux livres à La Librairie Française.
    - (10) Chez l'auteur et à D.P.F.
    - (11) Editions du Porte-Glaive.
    - (12) D.P.F.
    - (13) Réédité récemment par La Librairie Française.
    - (14) Dominique Martin Morin.
    - (15) Albin Michel.
    - (16) Dominique Martin Morin.
    - (17) Publications Henry Coston, B.P. 92-18. 75862 Paris Cedex 18.
    - (18) Idem.