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tradition - Page 272

  • Pétition contre la suppression de fêtes chrétiennes

    Monsieur le Premier ministre,

     

    Mme Dounia Bouzar, que vous venez de nommer à l'Observatoire de la laïcité, vient de "proposer" de remplacer deux fêtes chrétiennes par la fête juive de Yom Kippour et la fête musulmane de l'Aïd.

     

    Nous notons d'abord que les instances représentant la communauté juive n'ont jamais posé une telle revendication, ce qui laisse à penser que la communauté juive pourrait être instrumentalisée dans cette affaire par Mme Bouzar.

     

    Mais, surtout, nous constatons, comme toutes les personnes connaissant un tant soit peu l'histoire de notre pays, que, selon le mot fameux du Général de Gaulle, si l'Etat est laïc, la France est chrétienne.
    Violer la société pour en faire un espace religieusement neutre est parfaitement absurde. A moins que vous n'ayez aussi pour projet de raser toutes les églises de village qui offensent sans doute la laïcité, selon les canons de Mme Bouzar.

     

    Nous pouvons certes comprendre que l'Etat souhaite proposer des jours fériés aux différentes religions existant dans notre société. Mais, dans ce cas, pourquoi discriminer les bouddhistes, les hindouistes, et les fidèles de toutes les autres religions?

     

    D'ailleurs, il existe bien des jours fériés religieusement neutres. La France compte 11 jours fériés, dont 6 seulement ont un rapport avec la religion chrétienne - encore que le lundi de Pentecôte ne soit plus qu'un "demi jour férié", puisqu'une importante partie de la population active travaille ce jour-là. Le 1er janvier, le 1er mai, le 8 mai, le 14 juillet et le 11 novembre n'ont aucune connotation religieuse. Si votre gouvernement souhaite remplacer des jours fériés par les fêtes de Yom Kippour et de l'Aïd, il peut fort bien utiliser ces jours religieusement neutres. Mais comment ne pas voir dans la proposition de Mme Bouzar un nouvel acte d'agression antichrétienne?

     

    Nous tenons donc à vous dire solennellement que, pour nous, chrétiens de France, une telle réforme serait une déclaration de guerre, non pas seulement au christianisme, mais aussi à l'être historique de la France. Pourtant, les Français qui ont voté pour votre majorité n'ont certainement pas voté pour que vous rallumiez la trop fameuse "guerre des deux France".

     

    Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir dissiper au plus vite nos inquiétudes.

     

    Dans cette attente, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Premier ministre, l'expression de notre très haute considération et de notre vigilante attention. 

     

    Cette pétition est lancée par l'Observatoire de la Christianophobie, Riposte catholique, Nouvelles de France et Le Salon Beige.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

     

  • La France tranquille ne se taira plus

    De Charles Beigbeder :

    "[...] Après huit mois d’une intense bataille politique et au terme d’une mobilisation historique qui a vu à trois reprises plus d’un million de Français battre le pavé parisien, il est temps de se livrer à l’exercice « bilan et perspectives ».

    La première surprise, c’est l’irruption sur la scène publique d’une France « bien élevée », selon l’expression de Gabrielle Cluzel. Souvent bourgeoise et provinciale, formée de familles parfois nombreuses, elle n’a pas la culture de la rue des professionnels de la contestation. Cette France silencieuse, qui paye des impôts et dont les démêlés avec la police se réduisaient jusqu’alors à des amendes pour stationnement interdit, n’a guère l’habitude de défiler. Et pourtant, elle a sacrifié ses dimanches, bravant la pluie, surmontant la fatigue, pour dire calmement son mécontentement. Pour la réveiller, il aura fallu la pousser à bout.

    Cette « France tranquille », comme l’a nommée Valeurs actuelles, ne se taira plus. Car elle a désormais acquis une conscience politique et une culture de la résistance qui étaient jusque-là l’apanage de la gauche. Face à un État qui orchestre l’inversion des valeurs, des gens sans histoire qui étaient traditionnellement les piliers de l’ordre établi sont devenus des révolutionnaires maniant tous les moyens légaux et pacifiques d’une démocratie pour combattre l’idéologie dominante. Désormais, les conservateurs s’appellent Manuel Valls, Caroline Fourest et Christiane Taubira tandis que les révolutionnaires se nomment Frigide Barjot, Ludovine de La Rochère ou Béatrice Bourges.

    Cette France s’est dressée parce qu’elle a pris conscience de la gravité de la situation. Ce faisant, elle a découvert qu’elle pouvait peser sur le cours de l’Histoire, que rien n’était écrit d’avance.

    Il faut souligner que ce fut une mobilisation politique, au sens noble du terme, en cela qu’elle défendait le Bien commun, et pas des intérêts catégoriels ou corporatistes. Les manifestants ne réclamaient aucun avantage, aucun bénéfice. La noblesse d’un engagement se mesure à la part de désintéressement qu’il comporte.

    Un mouvement est né. Venu de la société civile, il échappe aux clivages traditionnels. Enfermés dans leurs querelles internes ou prisonniers de leurs intérêts de boutiques, les partis politiques sont à la traîne. Tant mieux : cela évite toute récupération. Au-delà des divergences de stratégies et de sensibilités, l’unité de ce mouvement réside dans la volonté partagée de défendre les fondements de la civilisation, quelque chose de plus important encore que les batailles électorales.

    Cependant, ce courant issu des profondeurs de l’enracinement français va durablement s’installer dans le paysage politique. Il restera en dehors des partis, mais les partis devront composer avec lui. Il sera juge et arbitre, en particulier dans les urnes, de la sincérité et de la vérité des convictions politiques. On le verra dès les élections municipales en mars 2014.

    Cette mobilisation est née de la prise de conscience de l’impérieuse nécessité de conserver notre identité de civilisation, menacée au premier chef par les nombreuses inventions du libertarisme hédoniste, une idéologie qui, sous couvert de liberté, veut organiser la déconstruction par l’État de tous les liens qui attachent l’homme à sa nature, sa famille, sa filiation, son travail, son histoire, sa religion, sa province et sa nation, afin qu’il ne soit plus qu’un consommateur individualiste et déraciné. En toile de fond, on ne peut être insensible au « grand remplacement » théorisé par Renaud Camus, qui voit la culture occidentale s’effacer au profit des « cultures d’origine » des populations allogènes.

    La Manif pour tous est un véritable « Mai-68 à l’envers », une contre-révolution au sens étymologique du terme. Elle montre un cap idéologique qui est l’exact inverse de celui que fixait jusque-là le monde occidental. Ce débat, qui a pour enjeu l’avenir de notre civilisation, doit impérativement échapper aux contingences politiques pour s’adresser aux profondeurs du cœur humain ; car, comme le souligne Péguy, « tout commence en mystique et finit en politique »."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/09/la-france-tranquille-ne-se-taira-plus.html

  • Les Veilleurs en nombre hier soir à Montpellier

    Ils étaient plus de 75 Veilleurs hier soir à Montpellier, place de la Préfecture, sous la vigilance de deux camions de CRS et sans aucun Antifa pourtant coutumier des réactions haineuses contre les Veilleurs.

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    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Russie : Le forum Valdaï et la question de l’identité nationale

    Par Alexandre Latsa

    La semaine dernière j’ai eu le plaisir de participer à un débat télévisé, c’était une table ronde sur la question de l’image de la Russie à l’étranger. La question était de savoir si les russes méritaient leur mauvaise image à l’étranger ou s’ils étaient victimes d’une image négative fabriquée et véhiculée par les médias notamment.

    Ruben Safronov – “Monastère dans les collines de Valdaï” (1993)

    Le débat a très rapidement dévié sur le fait de savoir s’il fallait ou non se préoccuper de l’image de la Russie et des Russes à l’étranger et surtout sur ce que sont les russes et la Russie. La question de l’identité nationale reste, dans la Russie de 2013, une question essentielle et les nombreuses discussions du club Valdaï à ce sujet viennent de le prouver.

    La Russie est un pays dans lequel se côtoient énormément de peuples et de religions et des cultures totalement différentes. La Russie est européenne, slave et orthodoxe mais également asiatique, touranienne et musulmane. Elle est un pays tout à la fois nordique et méridional, et de l’Ouest comme de l’Est de l’Eurasie.

    A cette immense variété culturelle et géographique, il faut ajouter qu’en Russie se côtoient tant le XIXième, que le XXième ou le XXIième siècle. Il est donc bien difficile de définir ce qu’est aujourd’hui un russe moyen et le regard que l’étranger porte sur un Russe ou un Russien, ou peut être sur les Russes et les Russiens.

    La Russie sort de trois épreuves historiques fort différentes n’ayant en commun que leur violence et la destruction de la morale et de l’identité qu’elles ont généré: la période monarchiste autoritaire (le tsarisme qui toléra l’esclavage jusqu’au début du siècle dernier), la période soviétique qui contribua a la création d’un homme nouveau (l’homo soviéticus) au prix de la destruction de l’identité religieuse et nationale et enfin la période post-soviétique et libérale, qui en une grosse décennie seulement, est arrivée à  détruire la Russie sur le plan moral, sanitaire et démographique.

    Le réveil russe auquel nous assistons depuis 2000 sur le plan économique et politique pose deux questions essentielles: qu’est-ce qu’être Russe aujourd’hui, et comment fonder une identité russe saine pour le siècle. La Russie Tsariste ne différenciait les citoyens que selon leurs rangs, pendant que l’Union Soviétique jouait la carte transnationale et citoyenne.

    Dans les années 90, la Russie faisait face à une situation complexe: assurer une pacifique transition du modèle politique (de l’URSS à la fédération de Russie) tout en évitant que l’éclatement territorial ne crée des conflits sur des bases territoriales, ethniques, religieuses ou simplement identitaires.

    Les stratèges de l’époque ont alors conçu un terme lexical pour définir les habitants de la Russie: le terme Rossianin, que l’on pourrait traduire par Russien en français. Utilisé par Boris Eltsine lorsqu’il s’adressait au peuple, ce terme était censé regrouper et mettre sur un pied d’égalité tous sous ensembles de la fédération de Russie. Mais en réalité, il contribua à créer une différence fondamentale entre les Russes ethniques, les Russkie, et les autres.

    Une décennie plus tard, le retour en force de l’identité religieuse au sein de tous les peuples de la fédération se retrouve sans doute troublé par cette distinction de fait et qui dans l’inconscient collectif est la suivante: le russe est orthodoxe pendant que le rossianin serait autre et plutôt musulman ou bouddhiste.

    Cette distinction s’accentue dans un climat ou la tendance profonde en Russie est une tendance au renforcement des identités, puisque le très sérieux Kommersant constatait il y a quelques jours que “La Russie connaît une montée de sentiments nationalistes, tandis que certaines républiques du pays peuvent déjà être qualifiées d’islamiques (…) Pour certains experts la Russie se trouve au seuil d’une grave crise nationale“.

    Cette crise potentielle pourrait menacer la stabilité voire l’intégrité territoriale du pays et le président russe s’est montré très offensif à ce sujet lors du discours de clôture du forum Valdaï qui s’est tenu comme chaque année. Le chef de l’État russe a en effet appelé à ouvrir un débat sur la question de l’identité nationale et à la définition d’une identité culturelle et spirituelle. Pour lui, les frontières à ne pas franchir pendant ce débat sont tout ce qui pourrait porter atteinte à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité du pays.

    Le président russe a rappelé que “l’idée nationale ne pouvait apparaître par des règles mondiales et communes et qu’était révolu le temps ou l’on pouvait copier et appliquer une identité dans un pays comme on installe un logiciel dans un ordinateur“. Il a martelé que la Russie était un: “État-civilisation fondé sur la langue russe, la culture russe, l’Église orthodoxe russe et les autres religions traditionnelles de la Russie” ou encore que: “ce modèle avait toujours fait preuve d’une certaine flexibilité face aux spécificités locales, permettant l’unité dans la diversité“.

    En 2007 à Munich, lors d’un discours qui a fait date (en version française ici), Vladimir Poutine avait clairement prévenu que la Russie ne tolérerait plus le modèle mondial unipolaire qui était en fin de cycle et que la Russie allait affirmer sa condition d’état souverain et de puissance avec laquelle il allait falloir compter. Les cinq années qui suivirent lui donnèrent raison. L’épisode de la guerre en Géorgie en 2008 puis celui de la situation actuelle en Syrie prouvent que la Russie est inexorablement passée du statut de puissance régionale à celui de puissance mondiale.

    A la différence du discours de Munich en 2007, ou le président russe avait fait clairement apparaître la volonté russe d’activement participer à l’élaboration d’un monde multipolaire, le discours de Valdaï 2013 est apparu comme une critique beaucoup plus précise et affirmée des modèles de développements “euro-occidentaux” au sens large. Le président russe a par exemple vanté le traditionalisme comme étant le cœur de l’identité de la Russie, tout en déplorant les menaces telles que la “mondialisation, le multiculturalisme et l’érosion des valeurs chrétiennes – via notamment une focalisation exagérée sur les droits des minorités sexuelles“.

    Ce faisant il a clairement opposé le modèle russe en gestation fondé sur la tradition au modèle euro-atlantique incapable d’influer sur la Russie et en perdition selon lui notamment car, par exemple, “il rejette les identités et met sur un pied d’égalité les familles traditionnelles avec beaucoup d’enfants et les familles de même sexe (homoparentales), soit la foi en dieu ou en Satan“. Vladimir Poutine a énormément insisté sur le point démographique et la disparition en cours des peuples européens du continent.

    La Russie semble avoir clairement décidé de ne pas sacrifier son modèle civilisationnel pour rejoindre la communauté-atlantique, affirmant au contraire désormais que c’est “l’Europe qui n’avait pas d’avenir sans la Russie” mais rappelant qu’elle était bien évidemment prête à collaborer avec tout pays européen ne souhaitant pas imposer ses valeurs a la Russie.

    Comme les lecteurs de RIA-Novosti le savent, le dialogue entre Russie et Occident bute en effet sur un malentendu profond qui est celui de la morale et des valeurs et il semble que sur ce point on s’approche d’un nouveau rideau de fer.

    Le président russe a aussi réaffirmé que l’objectif prioritaire de la Russie était l’intégration avec ses voisins proches et le développement de l’Union Eurasiatique pour permettre à la Russie d’occuper une place stratégique centrale et ne pas se retrouver en périphérie de blocs européens ou asiatiques.

    Cette nette réorientation stratégique et eurasiatique de la Russie ne concerne pas que la politique extérieure mais visiblement aussi et bien plus largement l’esprit des réformes en cours et du devenir de la Russie. Vladimir Poutine a dans cet esprit redéfini l’Union Eurasiatique non comme une simple coopération entre pays mais comme le seul “projet viable de préservation de l’identité et la diversité des peuples de l’espace eurasiatique dans le nouveau siècle et le nouveau monde“.

    Parlant de la nature de l’État civilisation russe, Vladimir Poutine l’a qualifié de “complexité florissante” (цветущая сложность), une expression particulière créée par l’un des pères de l’Eurasisme politique et philosophique, Constantin Leontiev.

    Constantin Leontiev avait en effet déjà développé ces conceptions eurasiatiques qui définissaient l’Eurasisme comme la “multiplicité florissante du monde”, et comme l’essence du monde multiple et multipolaire face à l’unilatéralisme occidental et ce… Au milieu du XIXième siècle.

    http://fortune.fdesouche.com/324657-russie-le-forum-valdai-et-la-question-de-lidentite-nationale#more-324657

  • Le CSA met en demeure Radio Courtoisie

    Le CSA met en demeure Radio Courtoisie

    Qui a dit que le Conseil supérieur de l’audiovisuel ne servait à rien ?

    Il est vrai qu’au regard de la vulgarité et de la bêtise des émissions de téléréalité, du développement exponentiel des programmes pornographiques et para-pornographiques, de la partialité permanente de l’information et des disproportions de temps de parole accordé aux différents courants politiques, on pouvait légitimement s’interroger sur l’efficience du contrôle effectué par cette institution dirigée par Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin.


    On est aujourd’hui rassuré, en apprenant qu’à la suite de son Assemblée plénière du 24 juillet dernier, le CSA a, le 11 septembre, mis en demeure Radio Courtoisie pour « manquement aux obligations déontologiques » et encouragement à des « comportements discriminatoires à l’égard de personnes à raison de leur appartenance ou non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».

    La raison de cette procédure ? Les propos jugés excessifs tenus sur le mariage gay et l’islam au cours de l’émission Le Libre Journal d’Henry de Lesquen diffusée par Radio Courtoisie le 27 mai 2013, « sans qu’aucun des invités en plateau n’exprime d’opinion contraire ou nuancée », comme l’indique le CSA. Dans cette émission, le directeur d’antenne et président de Radio Courtoisie avait notamment qualifié le mariage homosexuel « d’abject et contre-nature » et comparé l’islam à une « menace pour l’identité nationale française ».

    Ce noble souci de mesure et d’impartialité exprimé par le CSA surprendra toutefois ceux des auditeurs et téléspectateurs des grands médias nationaux qui ont eu l’impression d’assister durant plusieurs mois à une intense propagande en faveur de l’union des couples du même sexe.

    Radio Courtoisie, le seul média hertzien à avoir fait entendre une voix clairement discordante dans ce concert médiatique, se voit donc reprocher sa position dissidente et est mise en demeure de la corriger.

    Un « deux poids/deux mesures » de la part du CSA qui a immédiatement déclenché l’ire de nombreux internautes, notamment ceux issus de la mouvance de la Manif pour tous, voyant là une nouvelle expression de la « dictature socialiste » et de sa volonté de faire taire les opinions divergentes.

    Une page Facebook a ainsi rapidement été mise en place pour défendre « la radio du pays réel et de la francophonie » contre ce qui est considéré comme une tentative d’intimidation et de censure.

    La mise en demeure du CSA est une procédure qui peut être suivie de sanctions telles que des amendes, voire une suspension de diffusion.

    Source : Observatoire des journalistes et de l’information médiatique, via Polémia.

    Crédit image : Radio Courtoisie, DR.

    http://fr.novopress.info/141606/le-csa-met-en-demeure-radio-courtoisie/#more-141606

  • Eglises en danger : la fin de la France des clochers ?

    Quand le patrimoine religieux sombre dans l’indifférence et l’oubli

    Cette année encore, le succès des Journées du Patrimoine ne s’est pas démenti. Il marque le profond attachement des Français pour leurs monuments historiques. Ressaisir ses racines est une démarche qui attire de plus en plus.

    Grâce à la richesse de son héritage, la France est la destination privilégiée des touristes ; on pourrait penser que tout est fait pour le préserver. Il n’en est rien. Alors que le budget du ministère de la Culture est en léger recul pour l’année 2013, les économies ont été principalement faites sur les fonds alloués à la restauration du patrimoine. Ceux-ci ont diminué de 10%. De fait, le patrimoine religieux se révèle être le parent pauvre des programmes de réhabilitation. Depuis plusieurs années, l’Observatoire du Patrimoine Religieux tire la sonnette d’alarme. Les projets de destruction d’église se multiplient dans les petites communes. Sous prétexte de ne pouvoir financer les rénovations, certains maires laissent se délabrer des églises parfois classées au monument historique. In fine, il s’agit de n’avoir d’autres choix que de les détruire pour construire places de parkings, hôtels ou restaurants. Même si pour l’année 2013, les églises détruites s’élèvent à cinq, ce mouvement d’ensemble ne laisse pas d’interroger.

    Il suffit de parcourir la presse régionale pour se rendre compte de cette évolution. Pour preuve, il y a quelques années aurait-on demandé aux habitants de Plouagat dans les Côtes-d’Armor s’ils voulaient conserver leur église ? En répondant massivement oui, ils ont montré qu’au-delà de la pratique religieuse, l’église sur la place du village est un édifice familier auquel on reste attaché. Même si, en France, les catholiques ne sont plus pratiquants et ne se retrouvent plus que lors de Noël et de Pâques, les citoyens croyants ou non ne veulent pas que l’on défigure leur village. Un village français sans son clocher n’est plus vraiment un village français. [...]

    Lydie Marion - La suite sur Causeur

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Eglises-en-danger-la-fin-de-la

  • Osons aller à contre-courant de la pensée unique et totalitaire

    Communiqué d'En Marche pour la vie :

    "Depuis plusieurs mois, le gouvernement s’acharne à détruire les fondements mêmes de notre société en s’attaquant toujours plus à la Vie, à la famille et, chaque fois, à l’enfant.

    Ainsi, après avoir volontairement prévu d’empêcher certains enfants de grandir dans une famille composée d’un père et d’une mère le gouvernement a profité de la période estivale pour porter atteinte à l’embryon en substituant au principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon, celui de l’autorisation sous conditions.

    L’enfant « différent » parce qu’atteint d’un handicap, même léger, est l’objet de tous les dépistages en vue de son élimination in-utero.

    Depuis un an le gouvernement a pu mesurer la détermination de plus d’un million de manifestants qui refusaient l’adoption de lois qu’ils considéraient comme illégitimes et injustes.

    Malgré l’adoption de ces lois le combat continue car une loi injuste n’est pas une loi et n’oblige pas en conscience !

    Face à ces attaques incessantes contre l’enfant et tout particulièrement le plus fragile : l’enfant à naître, il est urgent et impérieux de faire entendre la voix des sans voix. Il s’agit de rétablir la vérité face aux mensonges qui entourent l’avortement, la recherche sur l’embryon, les manipulations génétiques, la fin de vie...Toutes lois ou projets de loi qui portent atteinte à la vie et à la dignité humaine. Osons aller à contre-courant de la pensée unique et totalitaire qui ne voit dans l’être humain qu’un élément de la société marchande, uniquement préoccupé de satisfaire ses désirs égoïstes.

    Soyons nombreux le dimanche 19 janvier 2014à Paris pour la grande Marche nationale pour la Vie."
  • Conférence de Philippe Ploncard d’Assac "Faut-il voter pour le Front National ?"

    Conférence de Philippe Ploncard d’Assac "Faut-il voter pour le Front National ?"
    Paris, 5 octobre 2013, 15 heures, 78A rues de Sèvres, Métro Duroc (lignes 10 &13). PAF - 10 € ; Étudiants et chômeurs - 5 €
    .

    Source : http://ploncard-dassac.over-blog.fr/annonce-de-conf%C3%A9rence-de-philippe-ploncard-d%E2%80%99assac

  • De l’essence de la guerre

    Ex: http://www.gfaye.com

    On a lu tous les commentaires sur les frappes punitives contre le régime du Syrien Assad (au jour où j’écris, rien ne s’est encore produit) avec tous les arguments pour ou contre. Avec des pacifistes (les Verts français) qui deviennent bellicistes ; des anti-atlantistes qui s’alignent sur Washington (le PS français) ; des atlantistes qui s’en démarquent (The British Parliament) et autres étranges positions croisées. Voilà qui donne l’occasion de réfléchir. Qu’est-ce la guerre ?

    La guerre, c’est-à-dire le recours à la force armée entre unités politiques souveraines – à distinguer de la violence privée – (1) a toujours eu des motifs assez troubles dans l’esprit même de ses protagonistes. Par exemple, l’essai récent sur le déclenchement de la Première guerre mondiale (1914-1918), catastrophe absolue pour l’Europe, Le dernier été de l’Europe. Qui a provoqué la première guerre mondiale ? (Pluriel) par l’historien David Fromkin, professeur à l’Université de Boston, démontre que cette course à l’abîme s’est produite hors de toute logique d’État rationnelle, et contre l’intérêt des belligérants, par une sorte de mécanisme autonome emballé, qu’on peut appeler le  ”bellicisme”. Un mécanisme tautologique, irrationnel,  “fou”, dira-t-on. Aucun acteur ne veut réellement ”attaquer l’autre”, mais tous veulent plus ou moins se battre à des degrés divers, sans que les buts de l’affrontement soient clairs et partagés. Fromkin démontre que, bien avant l’enchaînement tragique de ce dernier été de l’Europe heureuse, des forces disparates voulaient la guerre, avec des motivations polysémiques. Et ce, chez tous les futurs belligérants.  

    Plongeons dans le temps. Les meilleurs historiens spécialistes de l’Empire Romain (2) notent que ses guerres de conquête dans la période pré-impériale n’obéissaient ni à une volonté d’hégémonie économique (celle-ci existait déjà) ni à une volonté défensive contre des Barbares alors calmes, ni à un impérialisme politico-culturel romain (qui, lui aussi, s’installait par la soft power, sans les légions). L’historien de la Gaule Jean-Louis Brunaux (3) note que César lui-même, dans ses célèbres Commentaires, n’a jamais expliqué logiquement les raisons de son engagement, notamment contre les Belges, Gaulois du nord (Celto-germains), qui ne menaçaient en rien Rome et a nécessité des opérations meurtrières, réprouvées par le Sénat pour leur inutilité stratégique. Pas plus qu’Auguste n’a pu justifier, trois générations plus tard, la perte des trois légions de Varus imprudemment engagés dans la Germanie ultérieure face au « traître » Hermann (Arminius) (4).  L’histoire offre d’innombrables exemples semblables. Des guerres ou des opérations militaires qui n’obéissent pas à une logique rationnelle ; et dont les buts auraient pu être atteints par d’autres moyens au fond plus faciles.

    L’école marxiste (la guerre = impérialisme économique) ou l’école géopolitique (la guerre = contrôle sécuritaire de l’espace) ou encore l’école nationaliste (la guerre = défense du germen national) n’ont pas tort mais ne répondent pas à la question : pourquoi la guerre ? Car, selon le raisonnement aristotélicien logique, « pourquoi parvenir à un but par un moyen difficile alors qu’on le pourrait par un moyen plus facile ? »  Talleyrand pensait, à ce propos, que la France aurait pu dominer l’Europe aisément par sa diplomatie, son rayonnement  économique et culturel, sa démographie sans (et bien plus sûrement que par) les sanglantes guerres napoléoniennes, qui ont propulsé Anglais et Allemands au sommet. Au total, les guerres intra-européennes n’ont rien amené à aucun protagoniste mais ont affaibli l’ensemble du Continent.

    Qu’est-ce que la guerre, donc ? La réponse à cette question ne se trouve pas dans les sciences politiques mais dans l’éthologie humaine. Robert Ardrey, Konrad Lorenz et bien d’autres ont vu que la branche des primates nommée homo sapiens était l’espèce la plus agressive, notamment en matière intraspécifique. La violence, sous toutes ses formes, est au centre des pulsions génétiques de l’espèce humaine. Impossible d’y échapper. Les religions et les morales “anti-violence“ ne font que confirmer, en creux, cette disposition. La guerre serait donc, pour reprendre l’expression de Martin Heidegger à propos de la technique, un « processus sans sujet ». C’est-à-dire un comportement qui A) échappe à la volition rationnelle et causale au sens d’Aristote et de Descartes ; B) ignore ses conséquences factuelles. L’essence de la guerre ne se situe donc pas dans le registre de la réflexion logique (p.ex. : devons-nous investir ou pas dans telle ou telle source d’énergie ?) mais dans l’illogique, aux frontières du paléo-cortex et du néo-cortex.

    L’essence de la guerre c’est qu’elle est endogène, qu’elle recèle en elle-même sa propre justification. Je fais la guerre parce que c’est la guerre et qu’il faut faire la guerre. Il faut montrer sa force. Quand les Américains – et à une plus faible échelle les gouvernements français–  s’engagent dans des expéditions militaires, il s’agit moins d’un calcul (le même but serait atteint à moindre coût et, pire, le résultat contredit l’objectif) que d’une pulsion. Un besoin (non pas animal ! mais très humain) d’exercer la force, pour se prouver à soi-même qu’on existe. Vilfredo Pareto avait très bien vu, dans les comportements humains, ces deux niveaux : les actes et leurs justifications ; avec une déconnection  entre les deux. 

     Donc l’essence de la guerre, c’est elle-même. Ce qui n’est pas le cas d’autres activités humaines comme l’agriculture, l’industrie, l’élevage, la botanique, l’informatique, la recherche technologique, l’architecture, l’art, la médecine et la chirurgie, l’astronomie, etc. qui, pour reprendre les catégories aristotéliciennes, « ont des causes et des buts indépendants  de leur essence propre ». (5)  Et qu’est-ce qui ressemble le plus à la guerre, comme activité humaine auto-suffisante ? C’est la religion, évidemment.

    La guerre, comme la religion, à laquelle elle est souvent associée (que la religion soit théologique ou idéologique), produit sa propre ambiance, autosuffisante. Il émane d’elle une gratuité. Elle exalte et stimule autant qu’elle détruit. Elle est un facteur conjoint de création et de dévastation. Elle ressortit du besoin humain d’avoir des ennemis à tout prix, même sans raison objective. C’est pourquoi les religions et les idéologies prônant la paix et la concorde n’ont jamais réussi à imposer leurs vues et ont, elles-mêmes, été la source de guerres. C’est que les idées émises par l’homme ne correspondent pas forcément à sa nature, et c’est cette dernière qui s’impose au final. (6)  La nature humaine n’est pas corrélée à la culture et aux idées humaines : elle est l’ infrastructure dominante. 

    Faut-il pour autant verser dans le pacifisme ? L’Histoire, certes, ne se résume pas à la guerre, mais la guerre est le carburant de l’Histoire. La guerre inspire les artistes, les cinéastes comme les romanciers. Sans elle, que raconteraient les historiens ? Même les tenants de la ”fin de l’Histoire” peuvent se montrer bellicistes. On la déplore mais on l’adore. Des intellectuels féministes ont écrit que si les sociétés n’étaient pas machistes et dominées par les mâles belliqueux, il n’y aurait plus de guerre mais uniquement des négociations. Erreur génétique : chez les vertébrés supérieurs, les femelles sont aussi belliqueuses, voire plus, que les mâles.

    Le paradoxe de la guerre, c’est qu’elle peut avoir un aspect de destruction créatrice (pour reprendre la fameuse catégorie de Schumpeter), notamment en matière économique . De plus, dans l’histoire techno-économique, depuis la plus haute Antiquité jusqu’à nos jours, la technique militaire a toujours été une cause majeure des innovations civiles. 

    En réalité, de même que le conflit et la présence de l’ennemi crée un état de bonheur et de désir dans la sphère privée (parce que cela donne un sens à la vie), de même, dans la sphère publique étatique, la guerre initie un bonheur collectif, une mobilisation, une rupture de la grisaille du quotidien, un événement fascinant. Pour le meilleur ou pour le pire. Alors que faire ? Il ne faut pas abolir le fait de guerre. Il est dans notre génome comme la pulsion libidinale. La guerre fait partie du principe de plaisir. Elle est savoureuse, attirante, cruelle, dangereuse et créatrice. Il faut simplement la normer, l’orienter, essayer tant bien que mal de la dominer sans l’écarter.

    La pire des choses est soit de refuser à tout prix la guerre, soit de la rechercher à tout prix. Ceux qui, face au djihad islamique, refusent une contre-guerre, seront balayés. Comme ceux qui se trompent d’ennemi – par exemple les partisans des frappes contre le régime syrien. Tout se tient dans le mésotès d’Aristote, le ”juste milieu”, qui se tient entre la lâcheté et la témérité, entre la peur et l’imprudence, dans le courage. C’est pourquoi toute nation qui désarme et renonce à la puissance guerrière est aussi inconstante que celles qui en abusent. La guerre est comme tous les plaisirs, elle doit être disciplinée. 
    Guillaume Faye http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/09/17/temp-1bb72852ce7fad4dd9c62a735b06e571-5170934.html

    Notes:

    (1) La guerre civile est de même nature : lutte de factions pour acquérir le monopole de la souveraineté d’une unité politique.

    (2) Cf  notamment Lucien Jerphagnon, Histoire de la Rome antique, les armes et les mots, Tallandier.

    (3) Jean-Louis Brunaux,  Alésia, la fin de l’ancienne Gaule, Gallimard

    (4)  Cf.  Luc Mary, Rends-moi mes légions ! Le plus grand désastre de l’armée romaine. Larousse.

    (5) En ce sens le terme de « guerre économique » pour qualifier la concurrence est très malvenu.  Non seulement parce qu’il n’y a pas de morts mais parce que les compétiteurs économiques font tout pour éviter l’affrontement ou le limiter (ententes, trusts, oligopoles, OPA, etc.), et parce que le but de la compétition n’est pas elle-même mais est extérieur à elle : maximiser les performances de l’entreprise. En revanche, le sport se rapproche davantage de la guerre.

    (6) Par exemple, les théories du genre, d’inspiration féministe, sont en contradiction avec les comportements majoritaires.