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tradition - Page 275

  • Le "Non !" des tradis à la républaïque (arch 2005)

     

    Douze cents auditeurs enthousiastes applaudissant debout la conférence de Michel de Jaeghere consacrée à La Christianophobie contemporaine puis l’analyse de La Loi de 1905 par l’abbé de Tanoüarn, quinze cents curieux se bousculant joyeusement entre les stands de toutes les tendances de la tradition catholique, du "choeur Montjoie Saint Denis" au "Forum Catholique" en passant par "Sensus Fidei", "Duquesne Diffusion", "SOS Tout-petits", la "bibliothèque Jeanne d’Arc" et dix autres. Les deux images donnent la mesure du succès emporté par le Congrès sur la Laïcité qu’à l’appel de S.A.R. le Prince Sixte Henri de Bourbon Parme, les Cercles de Tradition de Paris(1) avaient reuni à la Mutualité le 6 février dernier.

    L’objectif était de répondre fermement aux fines allusions maçonniques d’un Chirac évoquant la "colonne du temple républicain" que serait la laïcité en secouant, cent ans après la funeste loi de 1905, le joug de plus en plus pesant de la cathophobie politique et en rendant la parole à tous les catholiques qui ne se résignent pas aux silences de l’Eglise conciliaire mais aussi parfois, tradi.

    Balayant par un clair courant de bonne humeur les réticences bécassonnes de certains, cette manifestation a rappelé par sa tenue, sa profondeur, sa parfaite organisation mais aussi sa souriante simplicité les journées fameuses des universités d’été de Renaissance catholique(2).

    On reconnaissait d’ailleurs dans la foule, parmi les visages avenants des habitués autour des stands de la presse amie (Présent joliment représenté par sa directrice Jeanne Smits en famille, Certitudes, Minute, Monde et Vie, l’AF et bien entendu Le Libre Journal et sa directrice Danièle de Beketch), l’abbé Laguerie, l’abbé Aulagnier qui signait son livre "la Tradition sans peur", Anne Brassié, Alain Sanders, François Foucart.

    Tout ce monde était venu, à l’invitation de l’historien Christophe Mahieu, écouter les orateurs rappeler les origines et dévoiler les ressorts cachés de la Loi de 1905 dont la république citoyenne et grand-orientale va célébrer le centenaire.

    Après une ouverture en fanfare assurée par un très beau film consacré à sainte Jeanne d’Arc et par un exposé du brillant écrivain qu’est Yves Amiot sur La Loi de 1905, point d’orgue de l’anticléricalisme républicain, Maxence hecquart (qui, l’après-midi, devait donner une très belle conférence) avait réuni l’abbé Claude Barthe, mesuré à son habitude, le très... passionné Daniel Hamiche de Radio Courtoisie, le magistral Olivier Pichon, historien et directeur de Monde et Vie, le directeur de la rédaction du Libre Journal et l’abbé Prieur qui dans un bref mais magnifique exposé apporta la réponse aux menées des ayatollahs du laïcisme : la royauté de Notre Seigneur.

    Puis Michel de Jaeghere livra, en avant-première, les conclusions de son Enquête sur la christianophobie contemporaine, travail remarquable d’intelligence de finesse et de passion qui valut à son auteur ce que l’on appelle en d’autres lieux une "standing ovation". Rassurons les amateurs pressés qui en cherchaient fébrilement le texte de stand en stand : cette enquête sera publiée prochainement par Renaissance Catholique.

    L’après midi, Philippe Pichot-Bravard, historien, rappela La première Séparation de l’Eglise et de l’Etat : 1795, Aymeric Chauprade, géopoliticien, et Philippe Conrad, historien confrontèrent leurs réponses à la grande question de ce début de millénaire : Le choc des civilisations est-il inévitable ? John Laughland et Christophe Reveillard livrèrent leur point de vue sur l’affaire de L’Euro-club chrétien qui conduisit récemment la Commission de Bruxelles à exclure le pourtant bien falot Rocco Buttiglione, jugé trop catholique.

    Puis l’abbé Guillaume de Tanoüarn, toute verve déployée, livra Les Significations de la Loi de 1905 et l’organisateur de cette journée parfaitement réussie, le jeune mais talentueux Christophe Mahieu, résuma le triple non de la France catholique au mondialisme cathophobe :

    Non, M. Chirac, la laïcité n’est pas l’une des « colonnes du Temple » de notre République !

    Non, M. Sarkozy, la « laïcité positive » ne doit pas mener l’Etat français à subventionner les mosquées et à fermer les églises.

    Non, M. Barroso, l’Europe ne sera pas un club antichrétien.

    (1) Cercles de Tradition - 24, rue Saint-Paul - 75004 Paris. Tél : 01.48.28.33.62.
    (2) Renaissance catholique - 89, rue Pierre-Brossolette - 92130 Issy-Les-Moulineaux. Tél : 01.46.62.97.04.
  • La bibliothèque d'Henry Coston (arch 1987)

    Journaliste, écrivain, éditeur, Henry Coston est né à Paris, en 1910, de parents originaires d'Auvergne. Il fit ses études au collège de Villeneuve-sur-Lot, où il était le condisciple de Paul Guth, l'auteur du Naïf, de Georges Bordeneuve, qui devint sénateur, et de Guy Fontès, l'un des militants les plus actifs de la France aux Français.
    Il débuta dans le journalisme à 16 ans, d'abord au Paysan du Sud-Ouest, hebdomadaire nationaliste du Lot-et-Garonne, puis à L'Express du Midi (future Garonne), quotidien de la droite catholique de Toulouse. Il donna, par la suite, une collaboration régulière à divers quotidiens (Petit Oranais, Paris-Soir, Cri du Peuple, etc.) et périodiques (La Libre Parole, La Défense de Seine-et-Oise, Le Porc-Epic. L'Echo de la Presse) et créa en 1957 Lectures Françaises, revue de documentation politique, dont il fut pendant vingt-cinq ans le directeur.
    Il a, en outre, fait paraître une trentaine de livres, dont Les Mystères de la Franc-Maçonnerie, Le Journalisme en 30 leçons (écrit avec son épouse), qui eut 4 éditions, Ce qu'il faut savoir quand on publie un livre, Les Financiers qui mènent le monde (17 éditions successives en trente ans), Le veau d'or est toujours debout et, surtout, son monumental Dictionnaire de la Politique Française, qui lui a valu le titre de « mémoire de la Droite », décerné par son ami François Brigneau.
    Avant de vous dire, ainsi que m'y invite la rédaction de National Hebdo, quels livres doivent lire les militants nationaux, permettez-moi de faire cette déclaration préliminaire :
    Contrairement à ce que trop de politiciens. « de droite » ou « de gauche », veulent nous faire croire, la France n'est pas seulement une expression géographique ; c'est un pays européen, façonné par le christianisme, fécondé, habité, possédé par des générations de Français. Nos ancêtres nous l'ont transmis comme un dépôt que nous devons transmettre, à notre tour, à nos enfants. Il n'est pas notre propriété personnelle, mais la propriété inaliénable des Français, de tous les Français, mais des seuls Français. Ceux d'entre nous qui consentent à partager la France avec qui que ce soit, puissances étrangères, banquiers cosmopolites, trusts internationaux ou ressortissants d'autres nations, violent un fidéi-commis, abandonnent un dépôt sacré ; ils participent à une véritable trahison.
    J'ai consacré plusieurs livres à cette colonisation insidieuse, à cette invasion silencieuse de notre économie par la Haute Banque. (Les Financiers qui mènent le monde, La France à l'encan). Plus récemment, dans Les 200 Familles au pouvoir et La Fortune anonyme et vagabonde, j'ai confirmé ces premières révélations par une description souvent minutieuse d'une colonisation d'un nouveau genre.
    Depuis la disparition d'Emmanuel Beau de Loménie, dont Les Responsabilités des Dynasties bourgeoises (1) nous éclairent sur les origines et les développements des oligarchies en France, rares sont les écrivains qui dénoncent les méfaits du « Gros Argent ». Ils étaient, hier, nombreux : il y avait, bien entendu, La Tour du Pin (2) et Edouard Drumont, à qui Aramis, ici même, a rendu hommage (3) en évoquant La Grande Peur des bien-pensants de Georges Bernanos (4) ; ils étaient classés à droite et, de l'autre côté de la barricade, ouvertement de gauche, Augustin Hamon et Francis Delaisi faisaient un travail analogue.
    Aujourd'hui, spécialisés dans la recherche ou la démonstration, nous ne sommes plus que quelques-uns, dont les livres, boycottés par le monde de l'édition et les médias, restent ignorés du grand public. Chercheur infatigable, Yann Moncomble apporte, dans ce domaine, un concours inappréciable ; nul mieux que lui n'a démasqué les puissances financières qui, dans l'ombre d'assemblées internationales discrètes, tirent les ficelles des gouvernements. Une demi-douzaine de ses livres, notamment « La Trilatérale et les secrets du mondialisme » (5), sont des armes redoutables entre les mains de militants avertis. Tout comme Robert Camman, dans ses « Véritables maîtres du monde » (6), il cloue au pilori des centaines d'affiliés secrets de ces mystérieuses et puissantes sociétés qui ont pour nom Bilderberg et Trilatérale.
    À la lecture de ces documents, le Français moyen est abasourdi :
    - Mon quotidien, ma radio, ma télé ne me parlent jamais de ces gens !... 
    Bien sûr, et là encore, Yann Moncomble nous éclaire : dans son livre « Quand la presse est aux ordres de la finance » (7), il explique pourquoi.
    Comment résister à ces forces occultes ? François Brigneau nous le dit dans ses écrits : un corps sain affronte sans peine la maladie. Pour guérir les Français, son œuvre de débourrage de crâne est le meilleur des remèdes. Dans Jules l'imposteur (8), il bouscule allègrement les faux frères qui ont créé l'école laïque, et l'ont voulue gratuite et obligatoire, non pour éduquer le peuple, mais pour mieux assurer leur pouvoir sur les masses. François Brigneau est un des rares qui, de nos jours, osent affronter la toute-puissance des loges maçonniques. À lire et à faire lire.
    Lisez aussi Une main cachée dirige, le meilleur livre de Jacques Bordiot, qui fait le procès des sociétés politico-financières, responsables des derniers conflits, et Ni trusts, ni Soviets, réquisitoire accablant de Jean-Gilles Malliarakis contre les forces qui menacent notre indépendance (9).
    Je vous recommande également les livres d'André Figueras, en particulier Ce Canaille de D... (10). Documents à l'appui, l'auteur démontre que l'affaire Dreyfus, qui a si profondément divisé les Français, n'est pas ce que les officiels nous disent. Il démolit un tabou.
    Au plan de la doctrine, rares sont les auteurs dont je peux recommander les livres. La raison en est donnée au début de cet article : pour que notre pays reste aux Français, il faut que les défenseurs de la France française aient une notion juste de l'idée de nation. La plupart des ouvrages de nos maîtres, de Barrès à Maurras, ne sont pas réédités. Toutefois - et nous devons en être reconnaissants à de jeunes éditeurs courageux - l'œuvre fondamentale de Charles Maurras : L'Enquête sur la Monarchie (11), qui date de 1900, a été réimprimée cette année.
    Mon vieil ami Jacques Ploncard d'Assac a non seulement vulgarisé la doctrine du maître de l'Action Française et de l'auteur de Scènes et doctrines du nationalisme (paru en 1902), mais il a rajeuni leur enseignement dans ses magistrales Doctrines du Nationalisme (12) : le militant de 1987 qui refuse le socialisme rampant de nos centristes et qui veut résister aux lubies libérales des héritiers du Général, trouvera dans ce livre et dans son complément, Critique nationaliste (13), la justification de son attitude. De même qu'il lira avec profit Éditoriaux et chroniques, de Jean Madiran, l'un des fondateurs et directeurs de Présent, ardent défenseur des traditions chrétiennes de la France (14) .
    À l'heure du grand affrontement de l'élection présidentielle, une connaissance approfondie du personnel politique, des partis et de leurs moyens d'expression me paraît absolument indispensable. Pas seulement des hommes, des groupes et des journaux d'aujourd'hui, mais aussi de ceux qui ont participé au bourrage de crâne des Français depuis cent ans. En premier lieu, bien sûr, la remarquable Histoire secrète du Parti communiste français (15) de Roland Gaucher, qui a su démontrer, avec la minutie d'un horloger, l'appareil compliqué d'une monstrueuse machine. Ensuite, Les Droites dans la rue (16), de Francis Bergeron et Philippe Vilgier, magnifique album qui fait revivre les moments, souvent dramatiques, vécus par les militants nationaux d'hier. Enfin, Partis, journaux et hommes politiques (17), un dossier de 620 pages de précisions historiques et doctrinales, constitué sous ma direction par une douzaine de chercheurs et de journalistes ; ce volume comporte un index de 10 000 noms cités : du mouvement anarchiste aux groupements royalistes en passant par les formations communistes, socialistes, radicales, centristes, modérées, libérales, gaullistes, collaborationnistes, pétainistes, résistantes, etc. de nos trois républiques et de l'État français (Vichy), tout y est.
    Pour combattre efficacement un adversaire, il faut le bien connaître : comment répondre à un contradicteur de bonne foi si l'on ignore le comportement, l'action et les idées de ceux qui animent les groupements politiques et leurs moyens d'expression ? J'attache une telle importance à la formation politique de nos amis que j'ai moi-même, participé à la rédaction d'un ouvrage de documentation : le Dictionnaire de la Politique Française, dont quatre volumes ont paru (18). Il est difficile de parler de ses propres œuvres et je ne le fais ici que pour répondre au désir exprimé par la rédaction de National Hebdo. François Brigneau et Roland Gaucher ont été parmi les tout premiers à recommander la lecture de ce gros ouvrage aux lecteurs et aux militants qui leur font confiance. La raison ? Tout simplement parce qu'il s'agit là d'un utile pense-bête.
    Jean Mabire National Hebdo du 5 au 11 novembre 1987
    Notes
    - (1) Librairie Française, 27. rue de l'Abbé Grégoire, 75006 Paris.
    - (2) Idem.
    - (3) Plusieurs ouvrages de Drumont viennent d'être réédités par La Librairie Française.
    - (4) Paru dans le Livre de Poche.
    - (5) Chez l'auteur, B.P. 24, 27330 La Neuve-Lyre, et à D.P.F. à Chiré-en-Montreuil, 86190 Vouillé.
    - (6) Idem.
    - (7) Idem.
    - (8) Idem.
    - (9) Ces deux livres à La Librairie Française.
    - (10) Chez l'auteur et à D.P.F.
    - (11) Editions du Porte-Glaive.
    - (12) D.P.F.
    - (13) Réédité récemment par La Librairie Française.
    - (14) Dominique Martin Morin.
    - (15) Albin Michel.
    - (16) Dominique Martin Morin.
    - (17) Publications Henry Coston, B.P. 92-18. 75862 Paris Cedex 18.
    - (18) Idem.

  • Grenoble : 28 septembre 2013 Grande réunion nationaliste à l’appel du CLAN

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  • Veut-on devenir des révolutionnaires de salon ou bien de véritables veilleurs ?

    Philippe Arino est plutôt déçu de la veillée de samedi soir :

    "Veut-on devenir des révolutionnaires de salon ou bien de véritables veilleurs ? À un moment donné, il va falloir choisir, agir, arrêter de devenir une parodie de nous-mêmes (les « Choristes bis » qui font un spectacle de fin d’année et qui invitent des « personnalités »).

    Notre soirée de clôture à la Concorde n’avait rien d’une veillée des Veilleurs. Et je ne dis pas ça parce que je serais vexé de ne pas avoir pu parler : au contraire : je devais parler, c’était prévu ; j’avais envie de rappeler le Réel, les raisons concrètes de notre présence, le « pour quoi nous sommes là ? ». Pour dire que les pro-mariage-pour-tous avaient des gros problèmes avec la mémoire (je m’apprêtais à faire mention de la place de l’amnésie et de l’oubli dans les œuvres de fiction qui parlent d’homosexualité). Puis devant tant d’amnésie de la part des Veilleurs eux-mêmes ce soir (c’est quand même dingue que, pour une soirée dédiée à la Mémoire, on n’ait pas entendu une seule fois les mots « mariage pour tous » et « Loi Taubira » : enterrées ! Il fallait le faire ! Génial pour clôturer l’année de combat et fuir en avant avec le « Gender » !), je me suis barré avant. Je ne veux pas que les Veilleurs se transforment en gala, avec robe de soirée, célébrités, petits fours, petits CRS et musique de salon ! Je ne suis pas là pour ça. Notre résistance ne doit pas se figer en posture esthétique. C’est ridicule. Nous devons demander l’abrogation de la loi Taubira, encore et toujours. Nous devons parler du mariage pour tous, sans s’égarer vers les lois qui en découlent. Et oui, plus que jamais, je crois que les veilleurs doivent être des lieux de FORMATION, car nous sommes loin d’être formés ! Le Gender découle de notre non-dénonciation de l’hétérosexualité.

    Pas un intervenant pendant dans la Veillée de ce soir pour nous expliquer les raisons de nos Veillées, les raisons de notre présence (Si quelqu’un débarquait, jamais il n’aurait pu deviner que nous étions opposés au « mariage pour tous »). Nous n’avons entendu que des beaux couplets sur l’importance de l’engagement (ouais, cool : si on ne dit pas pour quoi, nous sommes bien avancés…), sur la beauté de notre mobilisation (mais pour quoi sommes-nous mobilisés au juste?), sur les vertus de la liberté et du combat pour ses idées (oui, mais lesquelles ?). Désolé, mais moi, je ne suis pas venu « parce qu’il faut s’engager et que c’est important ». On peut philosopher longtemps sur la beauté de la combativité, sur la grandeur du volontarisme et de la résistance. Mais merde, pour quoi c’est beau ? Ce n’est pas beau en soi. Ça dépend du combat ! On n’est pas présent juste pour brasser des concepts et redire des définitions encyclopédiques. Nous sommes là pour nous battre concrètement contre des lois injustes car elles banalisent la différence des sexes qui, quand elle est vraiment accueillie, est le meilleur pour exister, aimer et transmettre la vie ! Si nous n’expliquons pas pour quoi nous sommes là et pourquoi nous continuons de nous opposer à ces lois-là, nous ne serons jamais compris des journalistes et nous dériverons vers l’abstraction poétique. Quel ennui ! et surtout, de quoi a-t-on l’air ? [...]

    Une remontrance n’est ni une remise en cause ni un constat d’échec. J’aime les Veilleurs, et ça reste les MEILLEURS. La soirée d’hier a été un beau travail et une réussite puisque nous étions 5000, et c’est déjà génial. Je renouvelle mon admiration pour ceux qui en sont les instigateurs. Maintenant, pour l’avenir, préparons des veillées dignes de ce nom, qui dépotent vraiment, et ne nous reposons pas sur nos acquis."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Récit de veilleurs

    Des Français attachés à leur pays et à ses valeurs racontent la veillée de cette nuit à Paris (lire aussi le récit du Figaro) :

    "Nous voulions nous joindre à la veillée clôturant la dernière étape de la marche des veilleurs, veillée qui se tenait sur la place de la concorde. Afin de nous rendre à Paris, nous avions décidé de prendre le train. Hélas, de nos jours, en France, se rendre à une manifestation contre le mariage gay devient de plus en plus compliqué. Par un mystérieux hasard que nous ne qualifierons pas de coïncidence, de nombreux trains depuis Versailles à destination de Paris étaient supprimés.

    Nous sommes finalement parvenus jusqu’à la place de la Concorde, où nous avons assisté à un spectacle hallucinant. La place fourmillait de fourgons et de voiture de CRS. Certes, nous avons participé à de nombreux rassemblements afin de montrer notre attachement au modèle familial traditionnel. Certes nous connaissions la paranoïa du gouvernement vis-à-vis des opposants au mariage gay. Mais nous n’imaginions cependant pas qu’un tel dispositif serait déployé pour surveiller le rassemblement d’un mouvement qui n’a jamais causé de violence ou de casse. Après avoir pris des photos pour garder une preuve du ridicule de la situation nous avons tenté de rentrer dans le périmètre de la place dans lequel se trouvaient les veilleurs. Mais un barrage de CRS nous en a interdit l’accès. Il nous fallut faire le tour pour qu’un autre barrage de CRS nous indique la marche à suivre afin de rentrer dans le groupe. En nous indiquant le chemin à prendre les CRS ne faisaient que sélectionner l’endroit le plus propice pour nous encercler. En effet, brusquement les CRS se mirent à encercler le rassemblement, empêchant quiconque de sortir.

    Au bout de quelques temps, nous avons cherché à quitter la veillée car nous devions nous rendre place de l’Etoile. Nous étions parfaitement conscients que nous aurions du mal à quitter la veillée mais nous ignorions les proportions que cela allait prendre. Le cordon de CRS, extrêmement resserré nous barre la route. Nous parlementons avec eux, nous manifestons notre étonnement. Ils opposent à cela leur seul argument qu’ils répètent machinalement : « on a des ordres ». Un groupe de touriste réussit à s’extraire hors du cordon, nous protestons, nous sommes pressés. Rien n’y fait. Nous affirmons alors être nous aussi des touristes. Ils nous suggèrent d’aller voir la commissaire dont ils dressent un portrait peu flatteur. La redoutable organisation de leurs unités ne leur permet pas de nous indiquer où se trouve cette commissaire. Nous tentons notre chance avec d’autres CRS. Parlementations. Refus. Nous sommes éconduits et renvoyés vers les CRS avec qui nous avons discuté premièrement. Ils ne savent plus quoi dire et semblent embêtés de dispenser pareilles consignes. Ils nous proposent à nouveau d’aller voir la commissaire dont ils nous indiquent cette fois-ci l’emplacement. Peu confiants quant à la réaction de la commissaire, nous décidons de tenter une dernière fois notre chance auprès d’un grand CRS, qui nous laisse passer, croyant que nous étions des touristes.

    Nous dressons alors un bilan hâtif de cette soirée : beaucoup de policiers, beaucoup de négociations, peu de libertés et peu de médias. Certes, ces manœuvres policières ne constituaient que de l’intimidation, mais ces procédés sont révélateurs d’un esprit. Nous ne nous révoltons pas contre notre pays, mais contre ce gouvernement qui déshonore la France. Alors même que la garde des Sceaux présente un projet de réforme pénale ultra laxiste, la préfecture de police, sur ordre du gouvernement, surveille étroitement quelques milliers de manifestants silencieux, en essayant tout pour les décourager, les intimider, tandis que les braquages et les règlements de compte deviennent monnaie courante dans le sud de la France. Notre président, qui prétend être l’héritier de la révolution française n’a fait que perpétuer les arrestations arbitraires qui s’effectuaient à cette époque, tout en omettant d’instaurer la liberté l’égalité et la fraternité dont le peuple a besoin."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • CMRDS 2013 et manifestation du Printemps français à Lyon : les premières photos

    Il est tard et après un semaine de formation et de préparation à l’action militante au château d’Ailly dans le pays Roannais et la participation de l’Action Française à la manifestation publique du Printemps Français Place Carnot à Lyon ce samedi 31 août, voici quelques photos, en attendant un reportage plus complet.

    Une partie des campeurs durant une conférence...

    Maître Pichon, fondateur du Collectif des Avocats Contre la Répression Policière (CARP), à la veillée du vendredi 30 août au CMRDS

    LE LENDEMAIN,...

    L’ancien député, Christian Vanneste, président du RPF, ouvre le meeting en appelant à la mobilisation contre Hollande et la fausse droite.

    Maître Pichon évoque la répression policière et salue Nicolas Bernard-Busse en invitant l’assemblée à se lever contre l’arbitraire et un système nihiliste qui préfère nous faire courir le risque d’une guerre au services du Qatar que d’assurer l’avenir de la société française.

    Isabelle Fradot des Enfants des Terreaux invite à des actions militantes décalées et efficaces

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française, conclut le rassemblement en déclarant qu’ IL EST TEMPS, DÉSORMAIS, DE RENVERSER LE SYSTÈME !

    ET SALUONS LES VEILLEURS PARISIENS DE LA CONCORDE HARCELÉS PAR VALLS ET SES SBIRES.

    ONLR !

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?CMRDS-2013-et-manifestation-du

  • État traditionnel et État totalitaire

    « Le principe d’une autorité centrale inattaquable se « sclérose » et dégénère lorsqu’il est affirmé à travers un système qui contrôle tout, qui enrégimente tout et qui intervient partout selon la fameuse formule « Tout dans l’État, rien hors de l’État, rien contre l’État ». Si l’on ne précise pas en quels termes on doit concevoir cette inclusion, une formule de ce genre ne peut valoir que dans le cadre d’un étatisme de type soviétique, étant donné les prémisses matérialistes, collectivistes et mécanicistes de celui-ci : non pour un système de type traditionnel reposant sur des valeurs spirituelles, sur la reconnaissance du sens de la personnalité et sur le principe hiérarchique. C’est pourquoi, dans la polémique politique, on a pu concevoir un commun dénominateur en parlant d’un totalitarisme de Droite et d’un totalitarisme de gauche : ce qui est une véritable absurdité.

    L’État traditionnel est organique, mais non totalitaire. Il est différencié et articulé, il admet des zones d’autonomie partielle. Il coordonne et fait participer à une unité supérieure des forces dont il reconnaît cependant la liberté. Précisément parce qu’il est fort, il n’a pas besoin de recourir à une centralisation mécanique : celle-ci n’est réclamée que lorsqu’il faut contrôler une masse informe et atomique d’individus et de volontés, ce qui fait, d’ailleurs, que le désordre ne pourra jamais être vraiment éliminé, mais seulement contenu provisoirement. Pour reprendre une heureuse expression de Walter Heinrich, l’État authentique est omnia potens, non omnia facens, c’est-à-dire qu’il détient au centre un pouvoir absolu qu’il peut et doit faire valoir sans entraves en cas de nécessité ou dans les décisions ultimes, au-delà du fétichisme de l’ « État de droit » ; mais il n’intervient pas partout, il ne se substitue pas à tout, il ne vise pas à imposer une vie de caserne (au sens négatif), ni un conformisme niveleur, au lieu de la reconnaissance libre et du loyalisme ; il ne procède pas à des interventions impertinentes et imbéciles du domaine public et de l’ « étatique » dans le domaine privé. L’image traditionnelle, c’est celle d’une gravitation naturelle de secteurs et d’unités partielles autour d’un centre qui commande sans contraindre, agit par son prestige, par une autorité qui, certes, peut avoir recours à la force, mais qui s’en abstient le plus possible. La preuve de la force effective d’un État est donnée par la mesure de la marge qu’il peut concéder à une décentralisation partielle et rationnelle. L’ingérence systématique de l’État ne peut être un principe que dans le socialisme d’État technocratique et matérialiste.

    Par contraste, la tâche essentielle de l’État authentique est de créer un certain climat général, immatériel en un certain sens, selon ce qui fut propre à tous les régimes de l’époque précédente. Telle est la condition nécessaire afin qu’un système où la liberté est toujours le facteur fondamental prenne forme de manière pratiquement spontanée et fonctionne de façon juste, avec un minimum d’interventions rectificatrices. »

    Julius Evola, « Le fascisme vu de Droite ».

    http://dhdc2917.eu/page/4/

  • Entretien avec Jacques Marlaud (le renouveau païen).

    Entretien avec Jacques Marlaud (le renouveau païen).
    Entretien avec Jacques Marlaud, auteur du Renouveau païen dans la pensée française (préface Jean Cau) (éditions L’Æncre)
    (propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

    Pourquoi aborder un sujet à la fois aussi vaste et aussi controversable ?
    Le paganisme comme objet d’étude historique, littéraire et esthétique est aujourd’hui moins controversable qu’il l’était autrefois, même si, comme le constatait déjà Jean Cau dans la préface qu’il m’a accordé, jamais les « valeurs » chrétiennes laïcisées ne se sont autant épanouies à travers la novlangue humaniste, les grand-messes de la « Démocratie » hypostasiée. « Rouges, noirs ou roses, mais tous se proclamant frères en Humanité, jamais les prêtres ne furent aussi nombreux. Christianisme pas mort, Humanité et Humanitarisme suivent. Chasse au Grand Pan toujours ouverte. Tirer à vue ! » Le phénomène de laïcisation est ancien et les « prêtres », les vecteurs de morale humanistoïde contre lesquels s’insurgent mes sujets d’étude (Montherlant, Louis Pauwels, Jean Cau et Pierre Gripari principalement) officiaient depuis longtemps dans les amphithéâtres d’université et dans les médias plutôt que dans les églises où, au contraire, se sont maintenus parfois certains rites pagano-chrétiens, par exemple à travers le culte des Saints, hérité de celui des dieux et des héros qui prévalait dans l’univers païen antique.
    Le paganisme que vous préconisez n’a pourtant rien à voir avec une quelconque pratique religieuse telle qu’on la trouve chez certains druides ou odinistes contemporains…
    D’abord, je ne préconise rien. Je recherche, comme un fil conducteur, un certain état d’esprit qui caractérise ce qu’on peut appeler la philosophie et la littérature « païennes » mais aussi la musique, la sculpture, la peinture et les beaux-arts en général, voire la politique ou « métapolitique ». Or, un survol « païen » de la littérature, comme celui qui compose la dernière partie de mon ouvrage montre que celle-ci, tout comme les autres domaines artistiques, est essentiellement païenne et seulement marginalement chrétienne. Ce constat peut d’ailleurs s’appliquer à bien des auteurs d’obédience chrétienne comme un Péguy, un Claudel ou un Bernanos qui, sous le vernis de leur croyance, révèlent d’authentiques instincts païens.
    Quant aux néo-païens, sans vouloir les mettre tous dans le même sac, je souscris à l’analyse d’Oswald Spengler qui voit en eux les pratiquants d’une religiosité seconde : ils se marginalisent eux-mêmes en prétendant revivre une religion morte dont nous connaissons très peu de choses et dont ils ne peuvent reprendre que les aspects superficiels, extérieurs. Rien à voir avec la recherche d’une philosophie païenne qui imprègne tout un pan de notre pensée européenne à condition d’oser ouvrir grands nos yeux et oreilles.
    Quel usage peut-on faire du paganisme aujourd’hui s’il ne peut, comme vous dites, être vécu religieusement ?
    Individuellement ou en petits cercles, la conception païenne de la vie peut nous donner une très grande force grâce à la poésie de la contemplation et de l’affirmation du monde au lieu de sa négation nihiliste actuelle (dont le misérable art contemporain est l’expression la plus visible). Mais au-delà de cette initiation salutaire, la vision polythéiste du monde nous sera d’un grand secours pour sortir de la vision binaire, du véritable manichéisme états-unien et atlanto-européen qui oppose le Bien au Mal, l’Occident aux barbares, les démocraties au terrorisme, etc. Dans un récent ouvrage qui porte ce titre, l’ancien ministre chrétien libanais Georges Corm se fait l’avocat d’une lecture profane des conflits qui cesserait de privilégier leur dimension religieuse ou ethnique pour prendre en compte « les facteurs démographiques, économiques, géographiques, sociaux, politiques, historiques, mais aussi l’ambition des dirigeants, les structures néo-impériales du monde et les volontés de reconnaissance de l’influence de puissances régionales » (cf. Le Monde Diplomatique, février 2013).
    Une telle approche multifactorielle et multipolaire du champ de forces internationales est éminemment politique, au sens de Carl Schmitt, et païenne en ce qu’elle donne toute sa place à la pluralité des valeurs, des peuples, des intérêts et des ambitions qui s’affrontent (au Mali, comme en Syrie, en Palestine ou en Asie centrale…). Le raccourci, de la littérature aux affaires internationales, peut paraître fulgurant, et pourtant, une bonne dose de païennie littéraire pourrait aider nos décideurs à cesser de voir le vaste monde à travers la lorgnette dé(sin)formante de l’Occident américanocentré.
    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFZZZZEZZlVoanGZju.shtml
    Le renouveau païen dans la pensée française de Jacques Marlaud, Préface de Jean Cau, 283 pages, 27 euros, éditions L’Æncre, collection « Patrimoine des religions », dirigée par Philippe Randa.

  • Ils nous croyaient effacés (mai 3013)

    Ils sont en mode panique.

    Nous ne devions plus exister. Nous étions présumés enfouis, tous, et volontairement enfouis, la tête couverte de cendres à l’idée d’être les derniers représentants de cette France qu’ils veulent réactionnaire, d’arrière-garde, dépassée, conservatrice, ringarde. Nous ne pouvions être qu’en voie de disparition, derniers témoins d’une culture en phase terminale, qui n’intéresserait bientôt plus que l’Histoire. Ils avaient gagné la bataille des idées, dans laquelle ils ont jeté toutes leurs forces, politiques, médiatiques et artistiques.

    La gauche était l’avenir, le progrès, la jeunesse. Et puis aussi le Bien.

    Mais stupeur : ils sont là. Des jeunes. Plein de jeunes. Des jeunes partout. Des jeunes en première ligne, des jeunes aux manettes. Et ils ont même le front d’y être paisiblement et avec le sourire. Ca n’était pas prévu. Surtout pas sur ce débat, qui contenait tous les éléments pour les réduire au silence et au premier chef l’imputation d’homophobie.

    Alors la gauche enquête.

    Le 2 mai dernier, j’étais invité dans l’émission Service Public, de France Inter, pour une exploration de la France conservatrice. De notre côté, nous avons exploré la radio publique de gauche. Et rien que la composition du plateau était édifiante : face aux invités (le député Jean-Marc Nesmes, Béatrice Bourges, du Printemps Français, et moi), un chercheur était là, pour apporter les gages de la science et éclairer l’auditeur sur ce que nous étions vraiment, au-delà ou malgré ce que nous disions.

    Ce chercheur, Emmanuel Terray, est anthropologue. Il aurait pu s’agir d’un politologue ou d’un sociologue mais, en l’occurrence, c’est un anthropologue. Presqu’un ethnologue. Il explore cette tribu étrangère comme il s’est penché sur d’autres peuplades. Etrangère, car Emmanuel Terray est un anthropologue mélenchonniste, pour lequel François Hollande est déjà de droite et même Staline a un « tempérament de droite ». C’est incontournable puisque le Bien est à gauche : le massacreur ne peut qu’être de droite. De fait, à le lire ou l’entendre, la droite ne propose pas la moindre valeur positive, ni même humanisme. Tout y est désincarné, déshumanisé, froid. Ignorant totalement l’inspiration chrétienne d’une partie d’entre elle, et éclairée uniquement par sa gauche, la pensée de droite ne peut que rester à moitié dans l’ombre. L’émission, non dénuée d’intention de comprendre, n’échappera pas aux clichés, avant de s’y répandre sans nuance avec l’incontournable chroniqueuse sexe qui explique que ces gens-là « n’aiment pas le sexe », ils ne savent pas se servir de leurs corps. Parce que voilà, dans leurs petites cases, la gauche ne se contente pas de détenir le Bien, mieux encore, à gauche, on fait même mieux l’amour qu’ « eux ». Leur idéologie jusque dans nos draps.

    Le même jour, le Nouvel Observateur sort en kiosque. Il compte un article, de Marie Lemonnier, revêtu du label « L’enquête de l’Obs ». Une enquête… Mais Marie Lemonnier est visiblement l’un de ces journalistes nombrilaires : l’essentiel dans son article est manifestement l’on perçoive sa réprobation. Cela la conduit à ne quitter temporairement le domaine du cliché le plus éculé que pour étaler sa condescendance et finir – c’était inéluctable, avec un tel esprit – par aligner les erreurs factuelles les plus criantes.

    Déconstruire l’ensemble des clichés et insinuations fallacieuses de cet article ferait l’objet d’un billet à lui seul. Contentons-nous d’un mot sur cette morgue journalistique – bien secondée en cela par Christine Pedotti – et de la collection d’erreurs de son article.

    Le ton est donné dès le chapeau : cette jeunesse qu’elle méprise n’a pu que trouver les manifestations « plus excitantes que les rituelles JMJ ». N’allons surtout pas y voir l’expression de convictions fondamentales, il ne peut s’agir que de s’encanailler. Et puis, dès la troisième ligne de l’article, notre journaliste décrit « une grappe de caqueteuses » qui s’approche de l’entrée de l’église de Saint Germain des Près. Une « grappe de caqueteuses »… Comment mieux signifier un mépris arrogant que par une telle expression ?

    Par la suite, Marie Lemonnier n’a qu’un objectif : décrire une action occulte de ces catholiques. Alors, au Nouvel Obs, on saupoudre une absence d’enquête de « secret » à chaque paragraphe, contre toute évidence. Pour ne prendre que les trois paragraphes qui me concernent, ses développements sur le web catholique sont une accumulation d’erreurs. C’est que le mépris pour son sujet doit rarement conduire à un travail journalistique de qualité.

    N’allons pas lui rappeler que la crise de la pédophilie, c’est 2010 et non 2009, c’est une broutille. Mais lisons.

    Elle nous dit que la blogosphère catholique…

    « est aujourd’hui en pleine effervescence avec les débats sur le mariage pour tous.

    Au « top ten » des blogs les plus consultés, on peut citer Koztoujours, de l’avocat d’affaires Erwan Le Morhedec, 35 ans ; Edmond Prochain, créé par le tout jeune journaliste (…) également coauteur de la première minisérie de catéchisme humoristique, « le Cathologue » ; le quotidien d’actualités le Salon beige ; ou encore le collectif les Sacristains, le « site qui sonne les cloches ».

    Sous l’égide de Mgr Giraud, chargé des communications sociales, un collectif tout à fait confidentiel, sans site ni page internet, baptisé la Fraternité des Amis de Saint Médard, se réunit tous les deux mois pour faire le point sur les initiatives. Fer de lance de la communication web de l’Eglise, il rassemble les 100 twittos et blogueurs cathos les plus suivis. »

    Passons aussi sur le fait que je ne peux pas avoir 35 ans tous les ans et que, tout catholique que je sois, je vieillis aussi.

    Et reprenons, avec un grand jeu : révèle le #PlanSecret en cliquant sur les « + » !

    Au top ten des blogs les plus consultés, on peut citer (...) Edmond Prochain
    Au top ten des blogs les plus consultés, on peut citer (...) les Sacristains

    Le deuxième paragraphe témoigne plus encore de l’absence de la moindre enquête, même de la plus simple, celle qu’on réalise assis sur sa chaise de bureau, devant son ordinateur.

    La FASM, un collectif tout à fait confidentiel, sans site ni page internet, qui fait le point sur les initiatives
    Fer de lance de la communication web de l'Eglise, il rassemble les 100 twittos et blogueurs cathos les plus suivis
    Sous l'égide de Mgr Giraud

    S’il y a quelques éléments réels dans cette « enquête », l’accumulation rare d’erreurs en un si petit nombre de lignes dès que l’on approche le factuel devrait donner une assez bonne idée de la qualité de cette « enquête ».

    *

    Cet intérêt soudain des medias de gauche, cet empressement à convoquer les préjugés, est toutefois une bonne nouvelle.

    Tout d’abord, parce que lorsqu’ils veulent « plonger dans la galaxie catho-réac-décomplexée », ils ne rencontrent que des jeunes, signe d’une vitalité nouvelle.

    C’est également une bonne nouvelle, parce que c’est le témoignage d’une première victoire : ils s’inquiètent.

    Et elle est tellement manifeste, cette inquiétude, chez Marie Lemonnier ! Elle perce dans cette formule :

    « On les croyait effacés, et de fait ils nous étaient devenus invisibles »

    Quel double sens ! On les croyait « effacés ». On les croyait discrets, enfouis, disparus. Mais aussi : ils nous croyaient définitivement effacés. Rayés du paysage. Et de fait, non : « depuis six mois, on les découvre par centaines de milliers ».

    Alors la guerre idéologique doit reprendre, il faut se ressaisir : les catholiques sont aux portes ! On reconvoque les poncifs, la morgue et le mépris. Mais ce sont de vieux outils aujourd’hui inutiles. Nous avons acté que nous sommes minoritaires (à tout le moins pour les pratiquants) et c’est dos au mur que nous nous engageons. Aujourd’hui, cette morgue et ce mépris ne nous surprennent plus : nous sommes nés avec et, si nous continuons d’espérer mieux, nous n’attendons pas autre chose. Cela ne nous a pas empêchés de devenir ce que nous sommes aujourd’hui, car nous nous sommes construits ailleurs que dans les lieux où ils officient. Cela ne nous a pas dissuadés d’affirmer nos convictions, sans illusions sur l’accueil que nous recevrions, et cela ne nous empêchera pas de le faire demain.

    Oui, nous croyons en un autre monde. Un monde, par exemple, dans lequel la conclusion n’est pas si significativement laissée à la chroniqueuse sexe. Un autre monde que celui dans lequel la sexualité s’exhibe pour tenter de compenser sa vacuité intellectuelle et sa désespérance. Un monde du « développement intégral de l’Homme », dans sa nature, sa culture, ses aspirations profondes. C’est, selon la formule consacrée, le développement de chaque Homme, et le développement de tout l’Homme, c’est-à-dire de l’Humanité toute ensemble, solidaire et collective, posant une « option préférentielle pour les pauvres » de toutes les pauvretés, toutes les fragilités.

    Ces aspirations, nos enquêteurs de gauche les ignorent, aveuglés par leurs a priori et trop pressés de porter le discrédit. C’est pourtant cette vision globale, sereine et aimante que nous portons au cœur et dans les tripes. C’est cette cohérence qui donne une force paisible et déterminée à cette jeunesse porteuse d’espérance.

    Et qui n’a pas fini d’avoir l’audace d’exister.

    http://www.koztoujours.fr/ils-nous-croyaient-effaces