Tribune de Louis Tode.
Les médias semblent délaisser l’affaire Clément Méric. Ils ont fait leur travail, mais la manipulation médiatico-politique a-t-elle pris ? Rien n’est moins sûr. Le public s’est-il laissé prendre dans les filets des élucubrations du ministre de l’Intérieur ? A force de s’entendre rabâcher toujours les mêmes rodomontades, il finit par sortir de sa torpeur. De-ci de-là, des réactions se manifestent, surtout sur internet, mais aussi, parfois certes d’une façon timide, dans la grande presse. Polémia a reçu d’un correspondant un historique des dissolutions, armes chéries de la démocratie depuis 1936 (*). En quoi ont-elles empêché la reconstitution des dissolus ? Louis Tode fait part de ses réflexions. (**)
Polémia
Il est actuellement question de la mort d’un militant d’extrême gauche dans une bagarre à Paris. Les circonstance de cette tragique nouvelle semblent pour le moins floues : qui a agressé qui ? Qui a provoqué le premier ? La mort est elle la conséquence d’une chute due à de la légitime défense ? Le gouvernement et les médias ont déjà choisi leur camp : des méchants d’extrême droite ont attaqué des gentils d’extrême gauche… Partant de là, la solution est simple : le méchant est d’extrême droite, donc votons pour la dissolution de groupes dont il serait proche ! Bien pratique finalement cette agression… Et si cette fameuse « dissolution » dont dispose le gouvernement en place (de gauche comme de droite) n’était qu’un instrument dont il se servait régulièrement pour régler ses comptes, de manière légale et sans violence, à des groupes idéologiquement gênants ?
Nous nous souvenons tous de la dissolution des ligues des années 1930, dont la masse, la puissance de feu, l’organisation représentaient réellement un danger pour une république vacillante. Depuis, cette menace de la dissolution a maintes fois été brandie, voire mise à exécution, pour des groupes dont on se demande s’ils peuvent être comparés, par leur nombre, à cette marée humaine mettant en péril un régime en 1934.
En 1968, le gouvernement dissout le mouvement Occident en raison d’affrontements suite à un meeting de ce dernier ; affrontements qui ont été provoqués par l’attaque de l’extrême gauche des participants à ce meeting. Communistes et pouvoir, déjà main dans la main.
Bien plus tard devait suivre une décennie de menace de dissolution à l’encontre des mouvements patriotes : en 2002 Jacques Chirac décide de dissoudre Unité Radicale, dont faisait partie Maxime Brunerie, groupe avec lequel il avait, semble-t-il, déjà pris quelque distance, mais peu importe : oublions la responsabilité individuelle, autant dissoudre tout le groupe. Plus c’est gros, plus ça passe ; si l’homme avait appartenu à une Amicale bouliste, peut être celle-ci aussi y serait passée.
En 2005, le premier ministre Dominique de Villepin menace de dissoudre les Jeunesses Identitaires, pour quelques histoires de bagarres à droite et à gauche, comme il en existe des centaines tous les jours en France. Quelques années plus tard, en 2012, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls soumet à son tour le projet de dissolution de Civitas, mouvement politique catholique manifestant contre le mariage entre personnes de même sexe, en raison de « violence contre les Femen » : rappelons que ces militantes féministes manifestant seins nus avaient attaqué la manifestation de Civitas à coups de bombes lacrymogènes et de slogans insultants. Comme en 1968 avec Occident, l’agressé devient le méchant agresseur, et il faut le dissoudre, comme… en juin 2013, avec cette bagarre opposant nationalistes et gauchistes : ces derniers semblent être les agresseurs (l’enquête le confirmera) mais dans leur rang se trouve une victime : sus à l’extrême droite ! Ce sont eux les méchants, il faut les faire taire ! On voit bien le résultat de leurs propos nauséabonds, racistes, antisémites, homophobes !
Que sont devenues les grandes valeurs démocratiques de tolérance, de démocratie, de respect, d’ouverture, de volonté de ne pas faire d’amalgame ? Car quand bien même le nationaliste serait l’agresseur, est-ce rationnel de faire un amalgame avec tous les nationalistes ? Dissoudre un groupe parce qu’un des sympathisants aurait commis un crime ? Dans quel pays sommes nous ?
La dissolution est une arme politique : ceux qui ne pensent pas comme le régime en place doivent le savoir :
À t on dissout les Verts suite à la tuerie de Nanterre ? A t on dissous l’extrême gauche suite aux crimes d’Action directe ? A t on dissout les mouvements musulmans suite aux actes terroristes et à Mohammed Merah ? A t on dissout le CRIF suite aux débordements de la Ligue de défense juive ? A-t-on dissout le Parti socialiste suite aux agissements de DSK ou de Jérôme Cahuzac ?
Droite et gauche s’accordent pour harceler juridiquement les patriotes, montrant ainsi qui sont les vrais rebelles, car comment expliquer alors que quelques groupes représentant quelques milliers de personnes pourraient faire trembler le régime ?
Il est temps de s’interroger sur la solidité de ce régime, et de se rendre compte que, pendant tout ce temps l’extrême gauche, elle, peut dormir sur ses deux oreilles et ses subventions.
Louis Tode, 12/06/2013 http://www.polemia.com
Notes :
(*) Affaire Clément Méric et la loi de 1936
(**) Après la mort du militant d’extrême gauche Clément Méric, le gouvernement a promis la dissolution des groupuscules d’extrême droite auxquels sont affiliés ses agresseurs. Mais selon un sondage paru vendredi, 67% des Français jugent cette dissolution inefficace. C’est en tout cas ce que révèle un sondage CSA/Atlantico publié vendredi. Ainsi, 29% des sondés considèrent que la dissolution des groupuscules extrémistes n’est pas du tout une mesure efficace pour lutter contre les violences et 38% d’entre eux jugent que la mesure est peu efficace. La mesure semble tout particulièrement inefficace aux sympathisants de droite (78%) et aux sympathisants du Front National (75%). (MY TF1 News – 14/06/2013)
Image : Les jeunesses nationalistes révolutionnaires, groupuscule menacé de dissolution par le premier ministre. – crédit ph LCI
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« Dissolution des groupes d'extrême droite », où la bonne vieille technique gouvernementale pour faire taire des opinions dissidentes
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Alix, 20 ans, à Manuel Valls : « Je me suis décidée à entrer en résistance »
Lettre ouverte à Manuel Valls :
Monsieur le Ministre,
Avec quelques 200 jeunes, et comme plusieurs centaines de personnes depuis quelques mois, j’ai été embarquée, ou plutôt raflée, par vos forces de l’ordre, le soir du 26 mai, près de l’esplanade des Invalides.
Mon crime ? Être restée paisiblement chanter et discuter avec quelques amis avant de vouloir quitter les lieux vers 22 h. Pour ce délit de la pire espèce, 23 h de garde à vue.
Je souhaiterais comprendre, Monsieur le Ministre, pourquoi plus de deux cents jeunes, pour la plupart pacifiques, furent placés cette nuit en garde à vue, alors qu’une vingtaine seulement de hooligans, véritables casseurs provoquant en quelques heures plus d’un million d’euros de préjudice lors du rassemblement le 13 mai au Trocadéro, furent arrêtés.
Quelles vitrines brisées, combien de voitures brûlées, en cette journée du 26 mai alors que des centaines de milliers de manifestants défilaient dans les rues ? [...]
La suite sur NdF http://www.actionfrancaise.net
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L’homme nouveau ou la société contre le peuple, par Robert Redeker.
L’adoption du mariage homosexuel, l’introduction à l’école de la théorie des genres, qui devient une sorte de pensée officielle et obligatoire, le projet d’accorder le droit de vote aux étrangers, la palme d’or accordée par le jury du Festival de Cannes à un film qui, divine surprise, réunit la chance d’avoir été réalisé par un Maghrébin et de raconter une histoire d’amour homosexuelle, ne sont pas des événements disjoints. Solidaires, ils entretiennent entre eux un lien de constellation. Une même conception de l’homme autant qu’une même conception de l’avenir de la société les relie.
Un impératif commun, plus ou moins explicite, dirige ces événements : il faut remplacer l’homme, tel que nous le connaissons depuis la nuit des temps, par autre chose. Comme pour le mariage, le mot sera conservé, mais pas ce qu’il désigne. Ainsi le mariage a changé de sens en devenant le mariage pour tous. Ainsi homme et femme sont des mots qui ne veulent plus dire du tout la même chose postérieurement au triomphe de la théorie des genres qu’antérieurement.
Quant à l’extension du droit de vote aux étrangers, il substitue une entité nouvelle au citoyen et à la nation, même s’il ne modifie pas les mots. Cet homme nouveau, que le gauchisme culturel veut substituer à l’homme tel qu’il existe, c’est l’homme sans héritage. Il n’est pas un héritier. Il est même, pour emprunter un vocable à Renaud Camus, un inhéritier. Non seulement l’accès à l’héritage des siècles - qu’il s’appelle la langue, la culture, la nation - lui est barré, mais il est psychiquement programmé pour refuser cet héritage autant qu’il est éduqué, ou inéduqué, pour pouvoir s’en passer. N’héritant pas du passé, ni n’en recevant le legs en héritage, il ne se sent débiteur d’aucune dette envers lui. Il ne doit rien à la patrie, rien à la nation et à son histoire. Il ne doit rien à de Gaulle, rien à Jeanne d’Arc. On le veut radicalement neuf. Il se croit tel.
Jusqu’ici exista un individualisme spatial et sociologique : l’individu séparé des autres hommes. Voici qu’apparaît un individualisme temporel et historique : l’individu entièrement plongé dans le présent, sans racines dans le passé, séparé de l’histoire. Le type d’homme engendré par cette constellation de réformes sociétales sera un homme qui se vivra, se sentira et se pensera, comme existant par génération spontanée.
Venue d’Aristote, défendue au XIXe siècle par Liebig et combattue par Pasteur, la théorie de la génération spontanée soutenait que des êtres vivants, par exemple des souris, pouvaient naître sans parents, sans pères ni mères, du seul fait de l’animation de la matière par la forme (l’idée). La comparaison avec nos réformes sociétales vaut. L’idée, la forme, c’est bien entendu le genre. C’est aussi la volonté de deux époux d’un même sexe, pardon d’un même genre, d’élever un enfant qui n’aurait ni père ni mère, seulement des parents numérotés un et deux. Le grand combat contre la nature conduit par les propagandistes de la théorie du genre, socle philosophique du mariage pour tous, ramène dans l’actualité une variété de la théorie de la génération spontanée.
Une condition est exigée pour la réussite de ce projet anthropologique et politique : que les hommes ne soient plus des hommes et que les femmes ne soient plus des femmes par nature. À la rupture avec l’histoire doit s’articuler la rupture avec la nature. L’invention de la théorie du genre sera la cheville ouvrière de cette rupture. Ainsi, le mariage pour tous est-il à la fois le mariage déshistoricisé (jamais, en Occident, le mariage homosexuel ne fut institutionnalisé) et dénaturalisé (la différence naturelle des sexes, base historique, symbolique et biologique du mariage, est niée).
Le vote des étrangers (des personnes qui refusent d’adopter la nationalité française) illustre cette double négation. Il occulte le sens du mot patrie : la terre des pères. La patrie est, étymologiquement, un héritage. Il n’y a pas de patrie si les fils et les filles n’héritent pas des pères l’histoire et la terre. La patrie, cette terre des pères, est une mère qui engendra ceux qu’on appelait jadis des sujets et aujourd’hui des citoyens. Pour rendre possible ce vote, il faut masquer la dimension héréditaire qu’implique la notion de patrie. La patrie est le produit de l’histoire, et l’héritage celui de l’engendrement, c’est-à-dire de la nature. Héritage, père et mère, la patrie est à la fois histoire et nature. Exactement ce que la théorie du genre combat. Dessaisir les fils et filles de cet héritage est l’objet du droit de vote aux étrangers.
Le déni de la nature et de l’histoire apparaît encore plus nettement dans l’acharnement à vouloir effacer le mot race de la langue officielle. Deux siècles durant, la gauche affirmait représenter le peuple, la patrie et la nation. Aujourd’hui, sa nouvelle déesse est la société, fabriquée dans les laboratoires des sciences humaines. C’est au nom de la société qu’elle substitue l’inhéritier, l’individualiste nouveau, l’individualiste né par génération spontanée sans patrie et sans nation, sans racines historiques et politiques, au citoyen national. Le sociétal n’est pas seulement l’idéologie qui dresse la société contre le peuple, il est aussi l’idéologie qui détruit le peuple au nom de la société.
Robert Redeker. www.redeker.frLien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, plus ou moins philo, tradition 0 commentaire -
1891 : S.S. Léon XIII et la protection du sanctuaire de la famille
Si les citoyens, si les familles entrant dans la société humaine y trouvaient, au lieu d’un soutien, un obstacle, au lieu d’une protection, une diminution de leurs droits, la société serait plutôt à rejeter qu’à rechercher.
Le 15 mai 1891 Léon XIII publie son encyclique Rerum Novarum. Ce texte merveilleux traite de tous les grands problèmes politiques et sociaux de son temps, demandant à une humanité déjà déboussolée de revenir à ses sources chrétiennes. L’exceptionnelle beauté du style m’a incité à relire tous les encycliques des grands papes du XIXe siècle, et je reste transporté par leur élégance et leur clairvoyance. Notre société arrogante et technocrate n’aurait qu’à y puiser comme dans un puits pour y trouver des réponses et elle ne le fera pas, toute à la joie d’entasser les futurs trans-humains dans ses smart cities.
***Prophétique, le Saint-Père voit venir la liquidation de la famille et de l’être humain, que les lois socialistes et les Google babies vendus sur le web rêvent de remplacer. Je préfère le donner à lire tel quel à mon lecteur - pour lui donner envie de relire ces saints textes et d’oublier un peu le journal du jour ou le best-seller du moment : c’est aussi passionnant que du Tocqueville ou du Chateaubriand, et c’est le Saint-Père (je reparlerai en son temps de Pie X et de ses stupéfiantes intuitions).
« La soif d’innovations qui depuis longtemps s’est emparée des sociétés et les tient dans une agitation fiévreuse devait, tôt ou tard, passer des régions de la politique dans la sphère voisine de l’économie sociale. En effet, l’industrie s’est développée et ses méthodes se sont complètement renouvelées. Les rapports entre patrons et ouvriers se sont modifiés. La richesse a afflué entre les mains d’un petit nombre et la multitude a été laissée dans l’indigence. Les ouvriers ont conçu une opinion plus haute d’eux-mêmes et ont contracté entre eux une union plus intime. Tous ces faits, sans parler de la corruption des moeurs, ont eu pour résultat un redoutable conflit. »
Léon XIII fait ensuite le bilan social du prométhéen siècle écoulé qui a liquidé l’héritage chrétien médiéval sans le remplacer par rien - si, par le bolchévisme comme on verra après. Les conditions de vie de la classe ouvrière ont été une abomination qui n’a pas alors échappé à l’Eglise - qui voyait d’ultérieurs dangers se rapprocher :
« Le dernier siècle a détruit, sans rien leur substituer, les corporations anciennes qui étaient pour eux une protection. Les sentiments religieux du passé ont disparu des lois et des institutions publiques et ainsi, peu à peu, les travailleurs isolés et sans défense se sont vu, avec le temps, livrer à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d’une concurrence effrénée. Une usure dévorante est venue accroître encore le mal. »
Désireux de limiter l’esprit de prédation du capitaliste, qui aujourd’hui n’exploite plus mais délocalise, Léon XIII n’en est pas moins très opposé au socialisme ; et pour cause :
« Mais pareille théorie, loin d’être capable de mettre fin au conflit, ferait tort à la classe ouvrière elle-même, si elle était mise en pratique. D’ailleurs, elle est souverainement injuste en ce qu’elle viole les droits légitimes des propriétaires, qu’elle dénature les fonctions de l’Etat et tend à bouleverser de fond en comble l’édifice social. »
Le pape sent bien que l’on peut discuter avec le patron parce que c’est un homme mais pas avec le socialiste parce que c’est un système. 2013 lui donne raison en France.
Ici il va évoquer la famille, et c’est pourquoi ce long texte nous concerne au premier degré. Les lignes qu’on va lire inspireront Chesterton. :
« Aussi bien que la société civile, la famille, comme Nous l’avons dit plus haut, est une société proprement dite, avec son autorité propre qui est l’autorité paternelle. C’est pourquoi, toujours sans doute dans la sphère que lui détermine sa fin immédiate, elle jouit, pour le choix et l’usage de tout ce qu’exigent sa conservation et l’exercice d’une juste indépendance, de droits au moins égaux à ceux de la société civile. Au moins égaux, disons-Nous, car la société domestique a sur la société civile une priorité logique et une priorité réelle, auxquelles participent nécessairement ses droits et ses devoirs. »
Priorité logique, priorité réelle. Le Saint-Père ajoute alors ces lignes étonnantes qui évoquent de loin en loin le Katholik Park ou les oasis de la foi dont a parlé Benoît XVI il y a quelques années :
« Si les citoyens, si les familles entrant dans la société humaine y trouvaient, au lieu d’un soutien, un obstacle, au lieu d’une protection, une diminution de leurs droits, la société serait plutôt à rejeter qu’à rechercher. »
On peut dire que nous y sommes ! On est bien d’accord et la Sécession est entamée : mais n’oublions pas qu’on emprisonne un peu partout en Europe les parents opposés à certains enseignements maintenant. Avec l’équilibre et l’esprit d’équité qui est toujours la marque subtile du Vatican (même si elle contrarie les esprits des polémistes chrétiens !), Léon XIII limite le champ d’action de l’Etat d’une manière raisonnable - secourir les plus pauvres ou les plus éprouvés :
« C’est une erreur grave et funeste de vouloir que le pouvoir civil pénètre à sa guise jusque dans le sanctuaire de la famille. Assurément, s’il arrive qu’une famille se trouve dans une situation matérielle critique et que, privée de ressources, elle ne puisse d’aucune manière en sortir par elle-même, il est juste que, dans de telles extrémités, le pouvoir public vienne à son secours, car chaque famille est un membre de la société. De même, si un foyer domestique est quelque part le théâtre de graves violations des droits mutuels, il faut que le pouvoir public y rétablisse le droit de chacun. Ce n’est point là empiéter sur les droits des citoyens, mais leur assurer une défense et une protection réclamées par la justice. Là toutefois doivent s’arrêter ceux qui détiennent les pouvoirs publics, la nature leur interdit de dépasser ces limites. »
Mais rien ne saurait se substituer à l’autorité réelle du Père.
« L’autorité paternelle ne saurait être abolie ni absorbée par l’Etat, car elle a sa source là où la vie humaine prend la sienne. "Les fils sont quelque chose de leur père." Ils sont en quelque sorte une extension de sa personne. Pour parler exactement, ce n’est pas immédiatement par eux-mêmes qu’ils s’agrègent et s’incorporent à la société civile, mais par l’intermédiaire de la société familiale dans laquelle ils sont nés. De ce que "les fils sont naturellement quelque chose de leur père, ils doivent rester sous la tutelle des parents jusqu’à ce qu’ils aient acquis l’usage du libre arbitre." »
On a compris que pour nos élites hostiles les fils ne sont plus « naturellement quelque chose de leur père » mais artificiellement quelque chose de la matrice et de la technoscience ; le pape affirme alors la menace antifamiliale des politiques socialistes à venir :
« Ainsi, en substituant à la providence paternelle la providence de l’Etat, les socialistes vont contre la justice naturelle et brisent les liens de la famille. »
Il en découle cette atmosphère de fin du monde à laquelle nous assistons maintenant en France et dans l’ensemble de ce que l’on appelait jadis l’Occident. C’est la haine de tous contre l’Etat, contre la nation et contre son prochain, tout bon disait Muray pour la cage aux phobes. Le socialisme version libéral-libertaire punitive a bien dégainé. C’est la guerre de tous contre tous.
« Mais on ne voit que trop les funestes conséquences de leur système : ce serait la confusion et le bouleversement de toutes les classes de la société, l’asservissement tyrannique et odieux des citoyens. La porte serait grande ouverte à l’envie réciproque, aux manoeuvres diffamatoires, à la discorde. Le talent et l’esprit d’initiative personnels étant privés de leurs stimulants, la richesse, par une conséquence nécessaire, serait tarie dans sa source même. Enfin le mythe tant caressé de l’égalité ne serait pas autre chose, en fait, qu’un nivellement absolu de tous les hommes dans une commune misère et dans une commune médiocrité. »
Pas étonnant, c’est un mythe mathématique au départ. L’idéal de commune médiocrité, nous y sommes avec le mou Barack de l’Elysée. Il évoque aussi bien sûr la vision de Tocqueville (cf. « sa foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme »). Pour le reste le Saint-Père qui a réponse à tout en sincérité et vérité nous recommande de retourner à notre source :
« A qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d’où est née la société. Aussi, s’écarter de la fin, c’est aller à la mort ; y revenir, c’est reprendre vie. »
Devenir les apprentis sourciers du siècle à venir et apprendre à extraire les racines tarées de la modernité athée, socialiste et libérale, telle est notre mission. Il importe de comprendre que ce combat dure depuis des siècles et qu’il durera encore. Nous somme les mutins du Christ contre les moutons du panurgisme matriciel.
« Si les citoyens, si les familles entrant dans la société humaine y trouvaient, au lieu d’un soutien, un obstacle, au lieu d’une protection, une diminution de leurs droits, la société serait plutôt à rejeter qu’à rechercher. »
Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info
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La queue de Léviathan (Lettre à un jeune résistant, 1ère partie)
Je m’adresse à toi jeune résistant. Toi qui viens de te découvrir des ressorts que tu ne soupçonnais pas.
Lorsque pour la première fois tu as discerné, venant à toi, les fantasmes irréels et insupportables de quelque chose dont tu ne soupçonnais pas l’étendue, ta résistance a commencé. Intellectuelle d’abord, elle est devenue morale lorsque tu as rencontré la méchanceté et la bêtise. Alors tu es devenu Veilleur, tu t’es fait Campeur, tu as tapissé les murs de ta ville aux couleurs de ce que tu sais être la Vérité.
Quelques mois plus tard. Tu as laissé surgir du fond de toi la force, celle qui dit « Non », celle qui s’oppose, celle qui affronte et refuse. Insolent, tu as bravé les interdits en secouant des barrières ou enchaîné sur les avenues de la capitale. Jeune et impétueux, tu as parfois laissé ton cœur exprimer sa rage face aux boucliers et aux matraques, n’ayant plus peur de la garde à vue et de ce qui pourrait surgir.
Il est exaltant ton visage rougi par l’enthousiasme, avec ses yeux larmoyants, son front tuméfié et ses lèvres sanguinolentes ! Et pourtant ça n’est pas ce que je souhaite voir.
Jeune résistant, je crains pour toi. Tu viens de marcher sur la queue de Léviathan tout en serrant sa gorge. Je crains pour toi face à ce monstre à sang froid. Je crains que pris par ta fougue tu oublies que pour lui, tu n’es rien. Je crains qu’il ne fasse qu’une bouchée de toi. Il a commencé à montrer ces dents et tu ne les as pas vues, alors que je les sais prêtes à te briser. Léviathan ne se laisse pas abattre si facilement
Tes gardes à vue, le gaz que tu inhales, les coups qui te scandalisent… ne sont que l’application de sa règle. Pour lui, tout cela est normal, Tu n’as vu que la queue de Léviathan. Et ce bout ne te laisse pas imaginer ce qu’il peut y avoir derrière.
Abattre ou dompter Léviathan n’est pas le travail d’un jour. Il faut du temps pour l’affaiblir et le contraindre. Pour enfin lui faire rendre gorge. C’est de cela que je voudrai t’entretenir.
Prends garde à toi. Tu ne sais pas à quoi tu t’attaques. Fixe-toi des objectifs moindres mais réalisables. Amènes à ton combat petit à petits ceux qui vivent sur ton coin de terre. Donne à ton action une portée immense. Ebranle les structures sans en avoir l’air. Et surtout, sors de ton cadre pour aller voir ce qui se passe ailleurs. Engages toi dans des actions sociales. Autant que ton militantisme, elles te porteront et te forgeront. Et enfin, demain, quand le temps sera venu et que nous le saurons, nous porterons tous l’estocade à l’anti-Homme.
En attendant ce jour, je te croiserai avec joie dans les rues de nos villes ou sur les chemins de nos campagnes. Et nos cœurs se reconnaîtront parce que nous avons le même amour de la vérité.
Noverim te http://www.printempsfrancais.fr
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L'homo-hérésie
De Jeanne Smits dans Présent :
"Le pape François, lors d’une conversation à bâtons rompus avec l’équipe dirigeante de la CLAR (Confédération latino-américaine des religieux et religieuses) le 6 juin, a fait quelques déclarations explosives qui ont été consignées de mémoire par les participants et rapportées sur le site progressiste reflexionyliberacion.cl. Au cours de la rencontre, très décontractée – le pape était au milieu de ses visiteurs pour leur parler « comme un simple frère », ont-ils dit – il a évoqué l’existence d’un « lobby gay » au sein de la curie.
« Dans la curie, il y a des gens saints, en vérité, des gens saints. Mais il y a aussi un courant de corruption, il y a cela aussi, c’est vrai… On parle du “lobby gay”, et c’est vrai, il est ici… Il faut voir ce que nous pouvons faire… »
[...] On évoquait l’existence de réseaux gays à propos du rapport remis en février à Benoît XVI après l’enquête menée par trois cardinaux à la retraite, à sa demande : Julian Herranz, Jozef Tomko et Salvatore De Giorgi. Le premier d’entre eux l’aurait évoqué avec le pape en octobre dernier, parlant d’un « réseau transversal uni par l’orientation sexuelle ». [...]
A l’heure où la France découvre le niveau qu’atteint la persécution politique, légale, policière et judiciaire à l’égard de ceux qui ne partagent pas l’« homo-hérésie », on comprend un peu mieux l’insistance de certains cardinaux romains à dire que la défense de la vie et de la morale naturelle pourraient bientôt conduire ses protagonistes vers une forme de martyre, voire au martyre. [...]
Cette forte préoccupation affirmée par certains princes de l’Eglise, et les actes posés par Benoît XVI durant son pontificat dans le cadre du scandale des prêtres pédophiles, donne à tout le moins une idée de la puissance des lobbies de la culture de mort.
Quel rapport ? direz-vous. Un début de réponse est donné par un prêtre polonais qui a enquêté longtemps sur ce qu’il appelle le « lobby gay » dans l’Eglise, et il établit d’emblée le lien entre la présence de clercs homosexuels et l’affaire des prêtres pédophiles, en notant que 80 % des affaires concernent des relations avec des garçons pubères ou adolescents : l’éphébophilie, qui est une variante de l’homosexualité masculine. Et il note que cet aspect du scandale a été largement passé sous silence. C’est lui, le P. Dariusz Oko, qui témoignait dans une interview à la presse italienne traduite et citée par benoit-et-moi.fr, de l’existence de cette « homo-hérésie » soutenue par un important groupe de théologiens « qui rejettent l’enseignement de l’Eglise sur l’homosexualité », n’acceptant pas « que la tendance homosexuelle soit un trouble de la personnalité ». Et d’ajouter que certains théologiens, à l’abri de leur chaire dans des universités catholiques, enseignent sans encombre l’idéologie du genre.
L’animatrice du site benoit-et-moi faisait alors le rapprochement entre cette interview publiée dans la presse italienne le 21 décembre dernier et les vœux de Noël de Benoît XVI qui, peu de jours plus tard, dénonçait « l’attaque, à laquelle nous nous trouvons exposés, contre la forme authentique de la famille composée du père, de la mère et des enfants ». Il visait explicitement l’idéologie du genre, le « “gender” (…) présenté comme une nouvelle philosophie de la sexualité. Le sexe, selon cette philosophie, n’est plus un fait originel de la nature que l’homme doit accepter et remplir personnellement de sens, mais un rôle social que l’on décide de façon autonome », disait Benoît XVI. « A cette occasion, les observateurs les plus attentifs ont souligné que les paroles vibrantes de Benoît XVI étaient adressées aussi à l’intérieur de l’Eglise, à l’intérieur même de la curie », notait benoit-et-moi.
Une longue étude du P. Oko sur l’étendue et la puissance du lobby gay au sein même de l’Eglise a été publiée en polonais l’an dernier et traduite intégralement sur le site anglophone lifesitenews.com en février [...].
Homo-hérésie ? Le mot me semble bien choisi : il s’agit d’une déviance par rapport à un enseignement fondamental de l’Eglise sur la nature humaine et sur la manière dont l’homme fut créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. C’est bien un faux dogme qui s’est installé, assorti d’un blasphème punissable par le « bras séculier » : naguère, c’est l’activité homosexuelle qui était considérée comme déviante et éventuellement passible de sanctions, aujourd’hui « l’homophobie » est l’objet d’un opprobre si possible plus grand encore et elle est devenue à la fois socialement inacceptable et pénalement réprimée dans de nombreux pays.
Le P. Oko répertorie de nombreux prélats qui ont été écartés pour cause de pédophilie ou d’éphébophilie homosexuelle, ainsi que d’autres qui ont « couvert » ces activités de la part du clergé dont ils avaient la responsabilité. Mais plus encore, il pointe les difficultés et les empêchements à l’action qui ont assuré une forte impunité aux coupables d’abus de jeunes dans certains pays et dans certaines congrégations, explicables seulement, selon lui, par l’existence, non seulement d’un lobby mais d’une « homoclique » ou d’une « homomafia ». [...] La décision de Benoît XVI de refuser l’accès à la prêtrise et même aux séminaires aux hommes ayant des tendances homosexuelles montre qu’il a pris la mesure du problème, et la résistance à ses décisions – le P. Oko cite des jésuites américains – montre la force du réseau homosexuel. [...]"
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Le Pape François invite les parlementaires français à abroger les lois mauvaises
Le Pape François avait invité une cinquantaine de parlementaires français au Vatican ce samedi. Voici la teneur de ses propos :
Monsieur le Président, chers Parlementaires,
Faisant suite à votre demande, je suis heureux de vous recevoir ce matin, membres du Sénat et de l’Assemblée nationale de la République française. Au-delà des différentes sensibilités politiques que vous représentez, votre présence manifeste la qualité des relations entre votre pays et le Saint-Siège.Cette rencontre est pour moi l’occasion de souligner les relations de confiance qui existent généralement en France entre les responsables de la vie publique et ceux de l’Église catholique, que ce soit au niveau national ou au niveau régional ou local. Le principe de laïcité qui gouverne les relations entre l’État français et les différentes confessions religieuses ne doit pas signifier en soi une hostilité à la réalité religieuse, ou une exclusion des religions du champ social et des débats qui l’animent. On peut se féliciter que la société française redécouvre des propositions faites par l’Église, entre autres, qui offrent une certaine vision de la personne et de sa dignité en vue du bien commun. L’Église désire ainsi apporter sa contribution spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus complète de la personne et de son destin, de la société et de son destin. Cette contribution ne se situe pas uniquement dans le domaine anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et culturel.En tant qu’élus d’une Nation vers laquelle les yeux du monde se tournent souvent, il est de votre devoir, je crois, de contribuer de manière efficace et continue à l’amélioration de la vie de vos concitoyens que vous connaissez particulièrement à travers les innombrables contacts locaux que vous cultivez et qui vous rendent sensibles à leurs vraies nécessités. Votre tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger. Il vous est aussi nécessaire de leur insuffler un supplément, un esprit, une âme dirais-je, qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine.Je vous formule donc mes encouragements les plus chaleureux pour continuer dans votre noble mission, cherchant toujours le bien de la personne en promouvant la fraternité dans votre beau pays.Dieu vous bénisse" -
Mariage gay : Manuel Valls met la pression sur les maires et les Préfets
Exclusif. Alors que de nombreux élus se demandent comment ils pourront exercer leur « liberté de conscience » pour ne pas célébrer de mariages homosexuels - François Hollande l’avait promis devant l’association des maires de France (AMF) avant de se rétracter sous la pression du lobby LGBT-...
...le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, vient d’envoyer une circulaire aux Préfets, intitulée « conséquences du refus illégal de célébrer un mariage de la part d’un officier d’état civil ». Pour leur indiquer comment faire face à ces refus.
La circulaire, que Valeurs Actuelles a pu consulter, est à la fois étonnante et brutale.
Avant de rappeler que les maires refusant de célébrer un mariage entre deux personnes de même sexe s’exposent à des poursuites pénales (5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende), le ministre écrit que « le juge des référés peut donner injonction au maire de procéder à la célébration sans délai, éventuellement sous astreinte ». Ce n’est plus la « liberté de conscience » qui est cette fois mise en cause dans le paragraphe mais bien la liberté individuelle du maire ou de ses adjoints qui seront obligés, sous la contrainte s’il le faut, de célébrer un mariage entre personnes de même sexe. Comme si ce n’était pas suffisant, le ministre de l’intérieur précise que « le refus de célébrer un mariage par le maire (…) peut constituer (…) une atteinte grave portée à une liberté fondamentale ».
Les préfets, arbitres du mariage gay
Enfin, et ce sont les plus lignes les plus sévères, Manuel Valls évoque la possible révocation par décret en conseil des ministres des élus récalcitrants. Ce qui pose de réelles questions sur le fonctionnement de la démocratie : que se passe-t-il si tout un conseil municipal est révoqué ? Cette situation serait inédite. Le ministre l’indique clairement aux Préfets, il suivra personnellement cette affaire : « je vous demande de me tenir informé, des situations dans lesquelles certains officiers d’état civil refuseraient de célébrer des mariages entre personnes de même sexe ».
Ci-dessous des extraits de la circulaire adressée le 13 juin par Manuel Valls aux Préfets.
Merci à Valeurs Actuelles
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BIENTÔT LE 14 JUILLET, LE TOUR DE FRANCE, … LES INQUIÉTUDES DU POUVOIR…
Le « On ne lâche rien » des défenseurs de la famille commence à inquiéter les tenants de la loi Taubira. Le gouvernement espérait bien qu’une fois la loi sur le mariage homosexuel votée, les familles rentreraient dans leur trois pièces/cuisine de province. Malheureusement, il n’en est rien pour lui. Malgré une répression de plus en plus visible et hargneuse, les opposants ne lâchent rien, ni les ministres en « goguette » sur le territoire, ni la trêve estivale. Au contraire l’été c’est le moment des grands rendez-vous : Roland Garros, défilé du 14 juillet, Tour de France…
Ainsi le site Genteside feint de s’inquiéter de la détermination de ce qu’il appelle « un groupuscule de manifestants » à venir défendre ses idées lors de la Grande Boucle.
Pour les sympathisants du Printemps français, il ne s’agit pas de « saboter » ni de perturber le déroulement de l’épreuve sportive, comme le laisse entendre perfidement le site Genteside, mais de profiter au maximum de la couverture médiatique d’un tel évènement.
Mais ce que redoute par dessus tout le pouvoir socialiste et Manuel Valls, c’est la descente par François Hollande des Champs Élysées, sous les sifflets des d’opposants à la loi Taubira, lors défilé du 14 juillet. Le défilé s’avère être un véritable casse tête pour la préfecture de Police. En effet comment interdire l’accès de l’avenue ou réprimer les « irrévérencieux » placés tout le long du parcours alors que des milliers de touristes étrangers seront présents sur place, avec la presse du monde entier. Si jamais les anti « Mariage pour tous » réussissaient leur coup à cette occasion, le gouvernement perdrait la bataille de l’image. Les « services » (Intérieur, Défense) s’activent donc pour découvrir le nombre et le plan de bataille des manifestants pour ce jour là.
source: Le nouveau NH
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20 juin : conférence sur le gender à Champigné (49)