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tradition - Page 306

  • La Russie protège ses enfants : un exemple à imiter

    Russie : couples gays interdits d’adopter. En Russie, le bon sens et l’intérêt des enfants l’emportent contre les lobbies.

    La Douma russe a voté aujourd’hui en deuxième lecture un projet de loi interdisant l’adoption d’enfants russes par des couples homosexuels ou des célibataires dans les pays ayant légalisé les unions entre personnes de même sexe, un texte visant notamment la France.

    Ce projet de loi a été approuvé par 443 députés de la chambre basse du Parlement russe. Aucun n’a voté contre. Il doit être voté en troisième lecture à la Douma le 21 juin, selon l’agence Ria Novosti. Ensuite, il devra encore être approuvé par la chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération, et signé par le président russe Vladimir Poutine, qui a d’ores et déjà indiqué début juin qu’il signerait un tel texte s’il lui était proposé.

    Selon le texte, l’adoption d’enfants russes est interdite aux "personnes de même sexe dont l’union est reconnue comme un mariage et qui a été enregistrée dans un État où une telle union est autorisée, ainsi qu’aux citoyens de tels États qui ne sont pas mariés". "L’adoption de ce projet de loi élimine de facto tout possibilité que des étrangers ayant, comme on dit, une orientation sexuelle non-traditionnelle, puissent adopter des enfants russes", a estimé Elena Mizoulina, députée du parti Russie Juste et un des auteurs des amendements.

    D’après le texte, les couples mariés hétérosexuels pourraient, eux, encore adopter des enfants russes. Mais les célibataires en seraient privés. "Un enfant doit avoir une mère et un père", a déclaré le député Sergueï Jelezniak, vice-président de la Douma.

    "Si un enfant se retrouve avec un couple homosexuel, cela pourrait bien sûr provoquer d’important dégâts et l’enfant pourrait avoir une vison déformée de la réalité", a-t-il ajouté.

    Les mariages entre personnes de même sexe sont autorisés actuellement dans 14 pays, dont le Canada, la Belgique, l’Espagne, et récemment la France.

    Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net

  • Loi Taubira : comment les maires pourront refuser de marier des couples homosexuels ?

    Polémia - Rediffusion
    « On ne lâche rien » et la manifestation prévue le dimanche 26 mai 2013 sera sûrement massive.
    Mais sauf énorme surprise un pouvoir autiste promulguera la loi Taubira. Les maires seront alors en première ligne. Ils pourront, certes, refuser de prononcer ces parodies de mariage mais s’exposeront à des poursuites pénales pour discrimination « homophobe ». Un collectif d’avocats a trouvé la parade juridique : que les maires refusent, en tant qu’agents de l’Etat, d’accomplir aucun acte d’état civil. Dans ce cas le Code des communes est précis : il ne prévoit aucune poursuite pénale contre les maires (et ne les prive d’aucun pouvoir comme agents de la commune) mais contraint l’Etat à se substituer à eux dans l’exercice des tâches administratives d’Etat. Voici donc une solution élégante qui permet aux maires (et à leurs adjoints) d’être en règle avec leur liberté de conscience, sans courir des risques pénaux et en transférant des tâches aux préfets nommés par Manuel Valls. Voici le texte qu’un collectif d’avocats a adressé à Polémia. Un modèle de lettre à adresser au préfet de leur département pour permettre aux maires d’entrer en résistance citoyenne.
    Polémia

    « Suite à une demande émanant d’élus entendant invoquer leur liberté de conscience pour ne pas célébrer de mariage homosexuel, un collectif d’avocats et de juristes a étudié les risques encourus, notamment au plan pénal, du fait des textes réprimant la discrimination, et a suggéré une solution sous la forme des projets de lettre que vous trouverez ci-après… »

    Monsieur le Préfet,
    En qualité de maire, j’exerce à la fois des attributions au nom de la commune, par délégation du conseil municipal, et au nom de l’Etat, par l’effet de la loi.
    Parmi ces dernières, celles d’officier d’état civil, prévues par l’article L 2122-32 du Code général des collectivités territoriales.
    Le vote de la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe dénature cette institution et emporte de graves conséquences sur la filiation et l’adoption. Elle impose à l’officier d’état civil que je suis un acte contraire à toutes mes convictions.
    Le président de la République, François Hollande, lors du Congrès des maires de France du 20 novembre 2012, déclarait à l’époque au sujet de ce projet :
    « Je connais les débats qu’il suscite, ils sont légitimes dans une société comme la nôtre. Les maires sont des représentants de l’Etat. Ils auront, si la loi est votée, à la faire appliquer. Mais je le dis aussi, vous entendant : des possibilités de délégation existent. Elles peuvent être élargies et il y a toujours la liberté de conscience. La conception de la République vaut pour tous les domaines et, d’une certaine façon, c’est la laïcité, c’est l’égalité : c’est-à-dire que la loi s’applique pour tous, dans le respect, néanmoins, de la liberté de conscience. »
    J’entends me prévaloir de cette liberté de conscience, mais je ne ferai pas supporter à l’un ou l’autre de mes adjoints une obligation que je refuse d’assumer moi-même.
    Il appartient à l’Etat et à ses fonctionnaires de remplir ce rôle.
    Aussi, je vous prie de prendre acte que je n’accomplirai plus aucun acte d’état civil à effet de la date de promulgation de la loi.
    Je vous rappelle à cet égard l’article L 2122-34 du Code général des collectivités territoriales qui dispose : « Dans le cas où le maire, en tant qu’agent de l’Etat, refuserait ou négligerait de faire un des actes qui lui sont prescrits par la loi, le représentant de l’Etat dans le département peut, après l’en avoir requis, y procéder d’office par lui-même ou par un délégué spécial. »
    Je vous laisse dès lors le soin de prendre les dispositions de substitution nécessaires.
    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma considération distinguée.

    http://www.polemia.com 8/05/2013
    * Cet article a été initialement publié le 08/05/13

  • Évolution de la société ou complot contre la société ?

    Philippe Ploncard d'Assac - Évolution de la société ou complot contre la société ?
    Conférence du 26 janvier 2013 à Paris.

  • Actualité et politique par Philippe Ploncard d’Assac et Florian Rouanet – VIDEO

  • La queue de Léviathan (Lettre à un jeune résistant, 2ème partie)

    Quitte ce qu’on te fait croire

    Tu as choisi d’entrer en résistance, de prendre la place que nos pères ont laissé à l’abandon. Je te vois grandir, devenir plus fort à chaque coup que tu reçois. Tu aspires à la paix, mais comme moi tu sais que la paix ne sera pas véritable si tu ne mets pas à terre le monstre qui souhaite s’emparer de l’humanité et l’asservir. Cette place je la choisis aussi, avec dans le même temps une grande crainte et une grande sérénité.

    Je suis sûr de mon étendard et je sais avoir les plus belles armes, mais je sais que mon ennemi est rude. Pour le vaincre, pour bâtir une France et un monde équilibrés et justes, je rêve de voir comme toi mes compatriotes se lever et abandonner leur confort. La tache est immense, mais plus grande encore la récompense.

    Pour elle, quitte ce qu’on te fait croire. Quitte tes aspirations mondaines. Quitte la léthargie qui t’est proposée. Ne crois plus aux chimères illusoires. N’écoute pas les sirènes d’Ulysse. Entends le cri de ton cœur et de ton honneur.

    Ne tire aucun profit de ton combat. Enrichis toi de ta seule quête et ne trouve ton réconfort que dans la terre de tes pères. Enracine-toi dans le maquis de ceux qui ont crus. Entoure-toi d’amis sûrs. Et aimes ! Tu deviens résistant.

    Il est venu le temps de la défiance et des combats de longue haleine. Comme moi, peut-être chantes-tu ces quelques mots « pourra-t-elle me pardonner d’avoir préféré ma terre à l’amour qu’elle me donnait ? ». N’oublies pas jeune homme que ce sont les femmes qui nous portent, et jeune femme, n’oublies pas d’encourager les hommes dans ce qu’ils entreprennent et de les rendre plus forts par ton regard confiant.

    Nous ne sommes que des fourmis face au dragon, mais notre nombre et notre détermination le mettront à bas. C’est là notre force.Cette force réside dans notre abnégation. Nous n’avons aucune satisfaction à tirer de notre engagement. Seuls nos enfants jugeront nos actes, alors que nous ne serons plus. Nous ne sommes qu’un essaim de passage pour que le monde d’après puisse être pensé.

    Noverim te http://www.printempsfrancais.fr

  • Béatrice Bourges : « Vers une recomposition du paysage politique en fonction de l'adhésion à des valeurs de civilisation »

    Porte-parole du Collectif pour l'enfant et du Printemps français, Béatrice Bourges est aujourd'hui l'une des principales figures de l'opposition à la loi Taubira dénaturant l'institution du mariage. Elle répond à l'enquête de Monde et Vie sur la droite.

    Monde et Vie : À votre avis, les notions de droite et de gauche ont-elles encore une signification aujourd'hui ?
    Béatrice Bourges : Non, elles n'en ont plus, car la recomposition du paysage politique est en train de se faire autour de notions qui dépassent les clivages et les partis politiques actuels. Je pense que nous allons assister à une décomposition du paysage politique actuel, puis à une recomposition en fonction de l'adhésion - ou pas - à des valeurs de civilisation, des valeurs de vie construites sur le réel, opposées à des « valeurs » construites sur des fictions, comme le mariage homo, la PMA, la GPA, etc. Ces valeurs de civilisation défendront l'homme, dans tous les domaines, en dépassant largement les seules questions éthiques et bio-éthiques : quelle est la place de l'homme par rapport à la finance et à l'économie, considère-t-on que c'est lui qui est au service de l'économie ou l'inverse, etc.
    Cette reconstruction autour du bien commun résulte d'un équilibre très subtil entre l'intérêt général et le respect des personnes : quand on arrive à concilier l'un et l'autre, on se trouve dans le bien commun. C'est autour de cette notion que le paysage politique va se recomposer ; or elle transcende les partis politiques, comme le montrent bien les sujets de controverse actuels : le « mariage homosexuel » n'est pas une question de gauche ou de droite, mais de civilisation.

    N'est-ce pas la définition de ce que Benoît XVI appelle l'écologie humaine ?
    Oui. Il s'agit d'une écologie humaine et environnementale, qui s'intéresse à la place de l'homme. Trop souvent, ceux qui parlent d'écologie environnementale séparent l'homme de la nature, en se préoccupant de la nature sans se soucier de l'homme, voire en affirmant qu'il représente pour elle une menace. Nous disons, nous, que l'homme est partie intégrante de la nature, et que si l'on respecte la nature - ce qui est souhaitable -, on doit évidemment respecter l'homme.

    De nombreux opposants à la loi Taubira ont aujourd'hui le sentiment de se heurter à un totalitarisme. Le mouvement d'opposition à la légalisation du « mariage homosexuel » est-il appelé à se dresser aujourd'hui en champion de la liberté ? Peut-on parler d'une résistance au totalitarisme qui se dessine ?
    Mille fois oui. On veut nous empêcher de nous exprimer, voire de réfléchir ; et pour nous empêcher de réfléchir, on s'attaque aux enfants, ce qui relève de la dictature. Ainsi, Najat Vallaud-Belkacem déclare qu'il faut que les enfants soient retirés de leur environnement familial avant l'âge de trois ans. C'est le même type d'idéologie qui existait naguère en Union soviétique.

    Ce souci apparaît déjà pendant la Révolution française, notamment dans les discours de Lepeletier de Saint-Fargeau ou de Saint-Just...
    Il se retrouve en effet dans tous les systèmes totalitaires. Le ministre de l'Education nation; Vincent Peillon, ne se cache d'ailleurs pas vouloir changer les mentalités grâce aux enfants en les éduquant à cet effet. Nous nous trouvons donc face à une dictature en germe. Je dis « germe », parce qu'il n'existe pas encore de camps dans notre pays ; mais quand on voit que des personnes sont arrêtées et embarquées, dans la rue ou en sortant du métro, simplement pour avoir exprimé leur opposition à la légalisation du « mariage homosexuel » en revêtant des vêtements frappés d'un logo, il est permis de se demander si nous avons encore la liberté de circuler. Je n'en suis pas sûre ! Circuler habillé de façon indécente ne pose pas de problème, mais il est interdit de porter un sweat-shirt orné d’un logo défendant les valeurs familiales. C'est quand même gênant...

    Permettez-moi de revenir aux notions de droite et de gauche héritées de la Révolution française. La volonté de créer l'homme nouveau, qui sous-tend le projet de Vincent Peillon, n’est-elle pas une constante de l'idéologie de gauche, qui est à la base de tous les totalitarismes modernes, de l’hitlérisme au communisme et au matérialisme actuel ?
    Oui, c'est la création de l'homme par l'homme. On tue Dieu afin que l'homme crée l'homme, mais il le crée hors de la réalité : hors de la réalité des corps, de la nature, de la biologie… C'est le mythe de l'homme nouveau, de la naissance d'un homme parfait, sans défaut, que l'on trouvait en effet chez Hitler. Il porte aussi une aspiration à la toute-puissance : l'homme n’a besoin de personne d'autre que lui-même.
    Propos recueillis par Eric Letty monde&vie due juin 2013
    www.collectifpourlenfant.fr
    www.printempsfrancais.fr

  • Il était dans la manif samedi soir

    Il a lu ce post et nous a envoyé le lien vers sa vidéo

    "Je me permet de vous contacter suite à votre article intitulé "Messieurs Hollande et Valls, vous venez en un quart d’heure de perdre une centaine d’électeurs". 
    Je faisais parti des manifestants ce samedi 15 juin et avec ma caméra, j'ai pu filmer toute la soirée et en particulier ce que vous dénoncez, c'est à dire : policiers violents roulant à toute vitesse pour nous interpeller etc...

    Sur la centaine de manifestants que nous étions, environ une vingtaine se sont fait arrêtés. Moi-même comme vous pouvez le voir à la fin de la vidéo ai eu beaucoup de chance (grâce à Dieu) de passer entre les mailles du filet policier !"

    . Quand les images corroborent les récits :

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La résistance de salon, c’est terminé

    La résistance de salon, c’est terminé

    Interrogé sur Radio Notre-Dame, un Hommen déclare :

    "Rétrospectivement, était-ce une bonne idée d’intervenir pendant la finale de Roland-Garros ?

    Aujourd’hui nous sommes dans une situation où le gouvernement empêche le peuple opposé majoritairement à la loi de s’exprimer. Il camoufle les manifestations, et les médias n’ont que peu d’accès aux vraies informations. Il est indispensable de libérer la presse, en particulier à l’international, comme cela s’est vu lors de Roland-Garros. Rétrospectivement, certaines personnes n’étaient évidemment pas certaines du bien fondé de cette action. Mais cette grogne n’a duré qu’une heure environ sur les réseaux sociaux et puis ils ont compris. Ils ont compris que la résistance de salon, c’est terminé.

    Aviez-vous envisagé d’être interpellé après cet acte ?

    Oui évidemment. On sait le deux poids deux mesures sur ce sujet en France.  Même si juridiquement on ne risquait pas grand chose. C’était sans compter les mensonges du gouvernement et de la justice. En Tunisie, là où 4 Femen étaient en attente de jugement, elles risquaient 6 mois de prison ferme au maximum. En France, les Hommen sous contrôle judiciaire risquent au maximum 7 ans de prison.

    Pensiez-vous que les suites judiciaires de cette affaire seraient si importantes ?

    L’action des Hommen à Roland-Garros a été volontairement manipulée par le gouvernement. Le fumigène dans une main s’est transformé en « violence avec arme par destination ». Le problème c’est que le monde entier a vu les images. On a voulu nous faire peur. Le pouvoir a chargé les chefs d’accusation au maximum. Mais cela ne devrait pas tenir devant un tribunal. La réponse le 18 juillet prochain [Date à laquelle les 4 Hommen placés sous contrôle judiciaire seront jugés NDLR]. [...]

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La Famille en danger : Hilaire de Crémiers à Bordeaux le 20 juin

     

    Conférence-débat
    20 juin 2013
    Avec Hilaire de Crémiers
    La crise, Déclin ou Printemps Français.
    À l'Athénée Municipal,
    Place Christoly à 20H30 à Bordeaux
    Entrée libre.
     
    Invité par les Rencontres d'Amitiés Françaises, Hilaire de Crémiers est journaliste, directeur de la publication de « Politique Magazine » et délégué général de la Restauration Nationale.
    Dans ses articles d'analyse politique comme dans ses conférences, Hilaire de Crémiers annonce depuis plusieurs années déjà la crise telle qu'elle se présente, crise de l'Europe, crise des dettes souveraines, crise économique et sociale, crise du système, en particulier du régime institutionnel français. Ses analyses politiques sont aussi originales que percutantes. C'est que ses analyses vont au fond des débats réels qui ne sont jamais abordés ailleurs : elles n'hésitent pas à poser la question des institutions et les questions de civilisation. Hilaire de Crémiers a donné également des études et des conférences sur Louis XVII, l'enfant martyr du Temple.
  • Affaire Méric : Autopsie d’une manipulation

    Tribune libre de Paysan Savoyard

    Le régime en place, organisé au plan politique par le consortium UMP et PS, s’efforce de façon permanente de manipuler l’opinion. On peut dire même que la manipulation constitue pour lui un principe de fonctionnement.

    La manipulation peut poursuivre des objectifs différents. Il s’agit tantôt de conduire l’opinion à partager les positions et les analyses de l’oligarchie. Tantôt de dissimuler les faits et gestes du régime, les mauvais résultats obtenus ou les conséquences catastrophiques des décisions prises. Tantôt encore de discréditer l’opposition. Tantôt enfin de créer un climat de menace et de tension destiné à dissuader le peuple de manifester son mécontentement ou son désaccord avec les orientations suivies.

    Pour manipuler l’opinion, le régime dispose de tous les relais et vecteurs qui exercent une influence sur les différents secteurs de la société : les politiciens bien sûr, mais aussi les médias, le cinéma, le monde artistique, la publicité, les intellectuels organiques, l’université, les écoles, les groupes de pressions, les associations subventionnées…

    Dans le cadre de l’affaire Méric, plusieurs de ces vecteurs ont été mobilisés.
    Nous avons déjà eu l’occasion de mettre en évidence certaines des manipulations mises en œuvre par le régime (voir notamment la tribune libre précédente). L’affaire Méric constitue une illustration supplémentaire et significative, qui mérite que l’on s’y arrête.

    • Le régime a d’emblée matraqué à grande échelle  la version officielle

    Le régime a d’emblée diffusé dans tous les médias cette version : « un militant anti fasciste  a été sauvagement assassiné par des skins d’extrême droite ».

    Tout le Système s’y est mis, sans procéder à des vérifications préalables. Prenons l’exemple du Monde, le journal de référence de l’oligarchie. Sur son site internet, le journal fait défiler les Une suivantes : « Un jeune frappé à mort à Paris : la marque de l’extrême droite » (6 juin 10 h 54) ; « L’agression de Clément Méric ravive les tensions que le mariage pour tous a suscité » (6 juin 13 h 16) ; « Le militant antifasciste Clément Méric est mort » (6 juin 17 h 34) ; « Clément Méric, élève modèle, tué pour ses idées » (6 juin 18 h 00).

    Les politiciens de tout bord (le FN excepté) ont été dans le même sens. Par exemple M. Delanoë a dénoncé « l’agression mortelle perpétrée par des militants d’extrême droite ». M. Désir : « c’est toute la république qui est meurtrie lorsqu’un jeune homme est lynché par des individus aux méthodes fascisantes ». M. Copé a condamné « avec la plus grande force l’agression barbare dont a été victime un jeune homme de 18 ans en plein Paris ». M. Valls a déclaré que l’agression de Clément Méric « porte la marque de l’extrême droite ». M. Ayrault Premier ministre a annoncé son intention de « tailler en pièces… ces mouvements d’inspiration fasciste et nazie ». Un élu UDI en est même venu à éclater en sanglots à la télévision.

    Divers témoignages sont venus compléter le tableau : « Les agresseurs avaient des poings américains ; leurs tatouages étaient des croix gammées ; certains skins portaient un tee-shirt du Front national… ». 

    • La version officielle est pourtant éloignée de la réalité

    Moins de vingt quatre heures après la mort de Clément Méric (annoncée le 6 juin, au lendemain de la bagarre à Paris rue Caumartin), les éléments recueillis par les enquêteurs, tels que la presse elle-même a dû les signaler, ont montré que la thèse officielle était éloignée de la réalité des faits :

    - Il paraît ainsi établi que la rencontre entre les deux groupes, les « skins » et les « antifas », était fortuite.

    - Les skins prétendent avoir été provoqués d’abord verbalement et attaqués ensuite. Il semble qu’un témoignage important (celui du vigile du magasin) tende à confirmer la thèse des skins.

    - Les skins nient avoir utilisé un poing américain.

    - L’auteur des coups (1 m 80 pour 66 kg) n’est pas le colosse évoqué initialement par les médias.

    - Il est établi que la victime faisait elle-même partie d’un groupe violent, qui cherchait le contact avec les skins. Ce groupe avait notamment  provoqué un début de bagarre dans un cortège de « la manif pour tous » (Clément Méric était alors présent)

    - Affirmant avoir été agressés, les membres du groupe antifa n’ont pourtant pas, au vu des informations disponibles à ce stade, porté plainte contre leurs agresseurs.

    - Le juge a mis en examen le responsable présumé de la mort de Clément Méric pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Il a écarté ce faisant la qualification  d’« homicide volontaire » que le procureur réclamait.

    L’enquête établira ce qu’ont été les faits. Les skins nient avoir été les agresseurs et affirment avoir au contraire été attaqués. Si la version des skins est exacte, s’il apparaît en outre qu’ils se sont battus à main nue et qu’ils ne se sont pas acharnés sur la victime, il faudra alors en conclure que les skins étaient en état de légitime défense et qu’ils n’ont rien à se reprocher.

    Il semble en tout cas d’ores et déjà certain, en l’état actuel des informations diffusées, que la thèse officielle matraquée pendant deux jours par le régime ne correspond pas à la réalité au moins sur trois points essentiels :

    - La victime n’a pas été assassinée ni même tuée intentionnellement (juridiquement le meurtre est un homicide volontaire ; l’assassinat est un homicide volontaire avec préméditation) : elle a été victime de coups échangés dans une bagarre ;

    - La victime n’a pas été pourchassée par une horde fasciste : la bagarre résulte d’une rencontre fortuite.

    - La victime n’est pas un agneau innocent : elle était un membre actif d’un groupe violent qui recherchait le contact avec ses adversaires.

    • La manipulation comme moyen de gouvernement

    Cette affaire fait apparaître sous plusieurs angles la malhonnêteté du régime et ses entreprises de manipulation de l’opinion.

    Premier élément. Lorsque les témoignages incontestables (celui du vigile du magasin en particulier) ont fait apparaître au bout de vingt-quatre heures que la thèse officielle ne correspondait pas à la réalité, le régime a dû baisser d’un ton et interrompre le matraquage : l’affaire Méric a alors été brusquement reléguée au deuxième ou troisième rang.

    Le régime n’a pas renoncé pour autant à la manipulation et a continué à distiller, mezza voce, des affirmations mensongères ou douteuses :

    - Les médias continuent à parler de meurtre et d’assassinat. Par exemple le présentateur de France-culture parle lundi matin 10 juin, puis de nouveau mardi matin 11 juin, tantôt du « meurtre » tantôt de « l’assassinat » de Clément Méric.

    -Le régime évoque sans discontinuer la nécessité de procéder à la dissolution des groupuscules d’extrême droite (voir notamment les déclarations du premier ministre). La décision de dissoudre le groupe JNR, dont les skins impliqués étaient proches, est semble-t-il acquise. La dissolution du groupe violent d’extrême gauche antifa n’est pas envisagée. Elle n’est même pas évoquée (voir notamment ce  tweet de Mme Touraine ministre du gouvernement de M. Hollande).

    Deuxième élément. Dans le traitement judiciaire de l’affaire, le régime a fait preuve jusqu’ici d’une partialité nette :

    - Les activistes de gauche, qui sont accusés d’être à l’origine, n’ont été ni interpellés ni gardés à vue. La presse n’a pas fait état de ce qu’ils aient même pour l’instant été interrogés.

    - Le procureur, qui applique les ordres du gouvernement, a requis une mise en examen pour « homicide volontaire », en contradiction avec les faits d’ores et déjà établis (il n’a d’ailleurs pas été suivi par le juge, qui, lui, est statutairement un magistrat indépendant du gouvernement).

    Enfin troisième élément qui atteste la malhonnêteté du régime. Dans les heures mêmes où se déroulaient les faits conduisant à la mort de Clément Méric, deux autres tragédies similaires se sont produites.

    A Châlons-en-Champagne, un jeune de 22 ans, élève ingénieur des arts et métiers, est mort le 4 juin après plusieurs jours de coma. François avait été frappé au visage, en marge d’une fête étudiante. Le parquet a évoqué d’abord « un différend amoureux » puis « une affaire de cigarette ». L’auteur des coups a été appréhendé : c’est un individu de type nord africain, sans emploi, connu des services de police, qui s’était incrusté dans la fête étudiante.

    A Rennes un jeune de 25 ans est mort le 7 juin après plusieurs jours de coma là encore. Kylian, très connu dans le milieu des festivals culturels, avait été frappé au visage après avoir « demandé des explications » à celui qui, semble-t-il, venait de le bousculer. L’auteur des coups, qui a peut être employé un poing américain, est en fuite.

    Le gouvernement, les politiques et les médias n’ont pas dit un mot de ces deux décès.

    Ils présentent pourtant l’un et l’autre des similitudes fortes avec l’affaire Méric : dans les trois cas un décès, survenu aux mêmes dates, à la suite de coups au visage, après une période de coma. Certes les affaires de Châlons et de Rennes n’impliquent pas des militants politiques. Elles sont pourtant significatives parce qu’elles attestent d’une situation d’insécurité élevée. Elles illustrent également, au moins dans le cas de Châlons, le lien étroit qui existe entre immigration et délinquance.

    Personne n’en a dit un mot. L’opinion a été chauffée à blanc à propos de l’affaire Méric : elle a été laissée dans l’ignorance concernant les morts de Châlons et Rennes. Nous sommes bien en présence d’une manipulation de l’opinion.

    • L’objectif majeur de la manipulation est d’atteindre le Front national

    Il faut maintenant en venir à l’objectif majeur de la manipulation en cours à propos de l’affaire Méric. La manipulation a un objectif essentiel : atteindre le courant « d’extrême droite » et le parti qui le représente, le Front national.

    Ce ne sont pas en effet les groupuscules qui sont en eux-mêmes les cibles du régime. Comptant quelques dizaines de membres et ne se livrant pas à des actes terroristes, ils ne constituent pas un danger. Le Front national, qui a réuni, il y a un an, 6 millions et demi d’électeurs, constitue en revanche une menace majeure pour l’oligarchie.

    Le régime a utilisé l’affaire Méric, instantanément et avec l’intensité maximale, pour diffuser dans l’opinion les messages suivants :

    - L’extrême droite est violente et dangereuse. Elle peut en outre s’attaquer à n’importe qui. L’étudiant tué était un jeune garçon au visage enfantin : tous les parents peuvent craindre que l’extrême droite ne s’attaque à leurs enfants.

    - Second message. Il y a en France des fascistes et la France court un risque fasciste. Pour preuve le jeune était un anti fasciste et il en est mort. L’extrême droite menace la république : il est donc légitime d’interdire les groupes qui appartiennent à cette mouvance.

    - Dernier message. Le Front national a une responsabilité dans la mort de Clément. D’abord parce qu’il a des liens avec les groupuscules. Ensuite parce que les idées  dangereuses des skinheads sont partagées par toute l’extrême droite, des groupes activistes au Front national, en passant par les tenants de la manif pour tous (c’est ainsi qu’un ministre du gouvernement, Kader Arif, a déclaré qu’il craignait qu’il n’y ait un lien entre l’agression de Clément et la manif pour tous. De même M. Ayrault a estimé que le décès de Clément Méric rendait nécessaire la lutte contre « les mouvements racistes, antisémites et homophobes » ).

    Pour faire bonne mesure, les médias ont diffusé pendant les premières heures un témoignage selon lequel l’un des agresseurs skin portait un tee-shirt du FN (ce témoignage est manifestement sans fondement ; pour autant il n’est pas envisagé semble-t-il de poursuivre son auteur). Dans le même registre le journal Charlie Hebdo vient de lancer une pétition pour la dissolution du Front national.

    Le régime a sauté sur l’affaire Méric pour s’efforcer de ruiner l’entreprise de dédiabolisation initiée par Marine Le Pen. Il s’agit d’obtenir que l’opinion associe Front national et violence et qu’elle intériorise le message suivant : « Si vous votez Front national et que ce parti arrive au pouvoir, vous aurez la violence, les bandes fascistes et la peur s’installera pour tout le monde ».

    Le régime constate en effet qu’il parvient difficilement à contrer le discours du Front national sur les sujets majeurs : immigration insécurité, mondialisation, les faits validant les analyses de « l’extrême droite ». Il reste à l’oligarchie la possibilité d’agiter la menace et la peur, peur du fascisme, peur de la violence, peur du chaos : « Attention ce n’est pas parce que les faits paraissent donner raison au Front national qu’il faut voter pour lui : avec le FN vous aurez une violence accrue et la situation sera pire encore ».

    Marine Le Pen a beau déclarer qu’elle « s’associe à la peine de ceux qui ont milité avec (Clément Méric) » , qu’elle condamne la violence, que les groupuscules n’ont pas de lien avec le Front national, que les violents en ont été exclus, que le Front national a toujours participé aux élections, qu’il souhaite un recours accru au référendum, procédé démocratique par excellence, rien n’y fait : les attaques contre ce parti, accusé d’être potentiellement violent et fascisant, restent efficaces.

    • Un régime d’essence totalitaire, sans doute prêt à tout pour faire prévaloir ses Valeurs

    Le régime utilise la mort malheureuse de ce jeune militant Clément Méric pour manipuler l’opinion : il a diffusé délibérément des informations mensongères ; il persiste, alors même que leur caractère fallacieux est établi. Ces méthodes illustrent deux réalités.

    D’abord elles indiquent la ferme volonté de l’oligarchie UMP et PS de conserver le pouvoir, par tout moyen. Mais on peut aller au-delà de ce constat banal et poser ce diagnostic : cette volonté de se servir du mensonge, en méprisant les faits, pour manipuler l’opinion est la marque des régimes totalitaires. Le régime en place, qui se réclame et se gargarise des « valeurs républicaines », est un régime à tendance totalitaire.

    Il pense incarner le camp du Bien, être en charge des Valeurs supérieures, être l’acteur de la marche du Progrès. Confronté aux forces du mal que sont les idées réactionnaires, il s’estime moralement autorisé à utiliser tous les moyens pour éradiquer « la bête immonde ». Dans cet esprit, il lui est licite de recourir au mensonge et à la manipulation. Les « idées d’extrême droite » doivent être expulsées du débat public.

    Dans le cas de l’affaire Méric, l’enquête montrera peut être que les antifas n’ont pas été agressés mais qu’ils étaient au contraire les agresseurs. Cela ne changera rien pour autant aux analyses du régime : même agresseurs, les antifas n’en seraient pas moins fondamentalement dans leur bon droit ; même agressés les skins resteraient dans leur tort et doivent être pourchassés.

    Pourquoi ? Parce que les idées de « l’extrême droite », sans doute partagées par les skins, sont en soi illégitimes. Elles incarnent le mal. Elles sont les ennemis de la liberté et du vivre-ensemble. Dès lors il est justifié d’agresser des « fascistes ». On peut d’ailleurs penser que si un skinhead avait été tué dans la bagarre, non seulement on ne lui aurait pas rendu hommage, mais on l’aurait condamné, ses idées nauséabondes le rendant par nature coupable de la violence qu’elles engendrent.

    On peut dans la même perspective souligner ce dernier point. On l’a vu, la mort des deux jeunes décédés en province à la suite de coups au même moment que Clément Méric a été passée sous silence. Faut-il en conclure que, dans l’esprit des oligarques, les vies de François et Kylian avaient moins d’importance que celle de Clément ? La question ne se présente pas de cette façon. La vraie dimension de l’affaire Méric est en effet la suivante.

    Ce n’est pas Clément lui-même qui a fait l’objet de l’hommage unanime rendu par les politiciens et les médias. Ce devant quoi les oligarques et les serviteurs médiatiques du système se sont inclinés, ce n’est pas la personne de Clément mais l’idéologie qu’il défendait.

    Si les coups portés à Méric révulsent les maîtres du régime en place, c’est avant tout parce que les skinheads ont attaqué des Idées, des Valeurs, les valeurs de la République et celles du Vivre ensemble. La quasi-totalité des politiciens qui ont condamné l’agression de Clément l’ont affirmé : « C’est la République qui est attaquée ». C’est la raison pour laquelle les morts de François et Kylian ne revêtent pas le même intérêt et ne méritent pas qu’on s’y arrête.

    Dans leur cas, il s’est agit de morts ordinaires, malheureuses mais banales.  Dans celui de Clément tout au contraire, les valeurs autour desquelles le régime s’est construit étaient en cause. C’est pourquoi François et Kylian resteront confinés au registre de la PQR, dans la rubrique des faits divers : Clément lui, tel un nouveau Guy Môquet, a accédé sans détour au Panthéon des militants de l’antifascisme et des héros de la république.

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    Cette affaire illustre les méthodes et les principes d’action que mettent en œuvre depuis deux cents ans les tenants des conceptions « modernes », qu’elles soient républicaines ou communistes. La Fin comme justification des moyens employés. Les faits qu’il convient d’écarter s’ils s’opposent au sens de l’Histoire. Le primat des Idées, qui relèguent à l’arrière plan la vie des personnes concrètes. Le refus de la liberté pour les adversaires des Valeurs, désignés comme « ennemis de la liberté »…

    Selon des témoignages, Clément Méric aurait en substance déclaré quelques minutes avant la rixe fatale que « les skins ne devraient pas avoir le droit de vivre »…

    L’affaire Méric, nouvel épisode de la guerre civile française.

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