A l’issue du second tour des élections régionales et départementales, qui s’est tenu dimanche 27 juin, le même constat préoccupant qu’au premier tour domine : les Français ont pratiqué la grève des urnes dans des proportions inédites. Qui plus est, ils l’ont fait en toute connaissance de cause. Comme lors du premier tour, qui s’était déroulé une semaine plus tôt, deux électeurs sur trois ont trouvé d’autres choses à faire plutôt que d’aller déposer un bulletin dans leur bureau de vote. Ils avaient pourtant été, ces derniers jours, morigénés ou appelés au secours par des états-majors unanimement secoués par l’ampleur du retrait démocratique. Des états-majors qui oubliaient malgré tout quelle est leur part de responsabilité dans le divorce qui s’installe au fil des années entre les citoyens et eux-mêmes.
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