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  • Place Vendôme : la police fait le vide

    Les Sentinelles de la place Vendôme ne lâchent rien !

    Sentinelles PV juillet 2014 from Chяistophe on Vimeo.

  • Le gouvernement montre son autorité… en abaissant le Parlement !

    La majorité rose-rouge-verte n’en finit pas de se déchirer. Tel un volcan, elle est prise de convulsions éruptives, sans grandes conséquences politiques, sauf à accroître peut-être un peu plus l’isolement de François Hollande. Le 30 juin, le gouvernement a décidé de reporter sine die les votes à l’Assemblée sur les articles et amendements au projet de budget rectificatif de la Sécu pour 2014.

    Une telle décision augure du recours au vote bloqué total ou partiel du texte, ce qui impliquera de ne retenir que les amendements présentés et acceptés par le gouvernement. Le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, a ainsi demandé aux parlementaires, une « réserve des votes » jusqu’« au moment où (le gouvernement) estimera utile et nécessaire de reprendre les votes », en précisant que le recours à l’article 44-3 de la Constitution sur le vote bloqué n’était pas exclusif d’autres procédures prévues.

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  • Compte-rendu de concert: In Memoriam et Bronson (Paris, 28.06.14)

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    Ce Samedi, nous voilà arrivés aux portes du bonheur. Ce soir c'est Le concert que nous attendions tous avec Bronson, espoir de la scène alternative Romaine (pour leur première prestation Parisienne) et le grand retour, après 12 ans d'absence, d' In Memoriam, groupe phare de la scène RIF des années90.

    Malgré une pluie battante, dans la file d'attente qui ne cesse d'augmenter, la chaleur monte et notre enthousiasme aussi. Puis les portes s'ouvrent, dès l'entrée nous sommes mis dans l'ambiance, In Memo fait les ultimes réglages sonores, Bronson se prépare aussi.
    Ça y est, la sono est prête. Les moins chanceux sont encore dehors, d'autres encore plongés dans la cohue du vestiaire alors que Bronson monte sur scène nous offrant leurs premiers riffs punk rock et que les premiers pogos sont lancés dans une salle déjà pleine.

    Bronson nous propose un set impeccable au style maîtrisé qui n' a rien à envier aux plus grands noms de la scène. Les poseurs ricains comme Blink 182, ou Offspring n'ont plus qu'à ranger les guitares!!

    Leurs morceaux les plus entraînants et les plus connus comme "La nostra storia","Lo spirito di Roma", ou encore "Sei solo" sont repris en cœur, le pogo bat son plein et « l'arène » se remplit de plus en plus. Le public est chauffé a blanc, le bonheur se lit sur les visages, Bronson donne le ton de la soirée en envoyant du très gros son.


    A la demande de fans survoltés, nos camarades Italiens reprennent "Come il vento" d'Intolleranza repris en coeur par des centaines de voix, la chaleur est intense, les poings se tendent vers le ciel. L'osmose est profonde entre les musiciens et le public, et c'est sous un tonnerre d'applaudissements, leur nom scandé par les centaines de personnes présentes que Bronson s’apprête à laisser la place à In Memoriam après nous avoir offert une prestation exceptionnelle qui a totalement conquis le public.

    Après une courte pause qui nous semble interminablement longue, la musique résonne enfin de nouveau. Les premiers accords de "Paris Belgrade" retentissent alors que de derrière les fumées s'élevant sur le devant de la scène se dessine l'arrivée du groupe. C'est masque à gaz sur le visage que les chanteurs commencent la chanson. On se croirait presque à Belgrade, le risque de bombe en moins, quoique …. Le Nato go home est scandé avec un immense ferveur, les corps se bousculent dans le pogo, la chanson se finit, le ton de la soirée se confirme. Ce soir ça va être le feu dans la salle !!


    In Memo enchaîne, "Compagnon de Route", "Résiste", tout le monde chante en cœur, personne n'a oublié les paroles. Toutes générations confondues, c'est la même satisfaction qui se lit sur les visages de les découvrir pour les plus jeunes, de les revoir sur scène pour les autres. Alors qu'ils entament "Das Kapital", la musique s'arrête et Xavier au micro nous annonce qu'une alerte à la bombe (anonyme bien sûr c'est tellement plus simple et courageux) oblige à évacuer la salle. Chacun obéit, plus ou moins vite, plus ou moins de bon cœur, quelques slogans fleurissent à l'intention des responsables présumés de cette mauvaise blague et nous voilà, plus de 800 personnes dans la rue.

    L'attente est longue, les visages se crispent et l'importante présence policière aux abords ne contribue pas à calmer la tension, bien au contraire. L'abus de boisson pour certains, la bêtise congénitale pour d'autres, les éternelles disputes inutiles vont créer l'incident … Une bagarre partie de rien prend de l'ampleur. Malgré les appels au calme, la non intervention de beaucoup, les difficiles tentatives de séparation d'autres, certains se sentent pousser des ailes et c'est bien difficilement et très progressivement que la situation se calmera. Heureusement, l'alerte est levée et tout le monde est chaleureusement invité à rentrer dans la salle. Le concert peut reprendre à la satisfaction générale. La soirée est loin d'être finie !

    In Memoriam reprend les premiers morceaux joués, tout le monde chante, les esprits se calment et l'ambiance revient. Les titres se succèdent anciens ou nouveaux, "l'Armée des Ombres" remporte un franc succès, la ferveur augmente, la salle résonne, le plancher tremble sous les pogos endiablés. Quelques titres chantés en acoustique dont le nouveau "20 ans" permettent aux chanteurs, aux musiciens et à nous aussi de souffler un peu. La transition avec la suite du concert est faite par le lancement de "Michael Collins" immédiatement repris en cœur.

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    En pleine forme, In Memoriam nous offre le meilleur et prouve à ceux qui en doutaient qu'après une longue absence ils n'ont rien perdu de leur talent. La musique est quasi parfaite et la présence sur scène exceptionnelle ! La fatigue, le quotidien, le monde gris qui nous entoure, tout est oublié ! Le groupe et son public sont dans un seul et même élan d’enthousiasme total et profondément sincère. Le temps passe, trop vite, et malheureusement vient le moment de la fin du concert. La première tentative est ratée, mais en est ce vraiment une ? Le concert reprend et le public hurle son désir d'entendre "A jamais Idéaliste". C'est bientôt chose faite, c'est la fête, les paroles chantées à pleins poumons sont un défi à notre époque triste et terne. La meilleur preuve que rien n'est perdu, qu'au contraire tout est à gagner et que tout reste à construire !

    Mais les meilleures choses ont une fin, deuxième tentative, la musique s'arrête, nous scandons en coeur et en alternance le nom d'In Memoriam et celui de Sébastien, tout le monde espère la reprise avec cette chanson si lourde de sens … Pari gagné, et c'est dans une totale communion entre le groupe et son public que cet hommage à notre camarade vient clore cette exceptionnelle prestation. Bronson et In Memoriam ont mis le feu, ravi les présents, donné le meilleur d'eux-mêmes et offert à tous un concert d'anthologie qui restera à jamais gravé dans nos mémoires et nos cœurs !!!

    Frey et Adrien / C.N.C

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Le Royaume-Uni pourrait quitter l’Union européenne

    Thomas Flichy de La Neuville, professeur à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, écrit dans L'Homme Nouveau :

    "Depuis maintenant quatre décennies, Londres rappelle au reste des Européens ses spécificités afin de négocier un régime plus favorable au sein de l’Union européenne. Heureuse d’adhérer à la Communauté économique européenne en 1973, en raison de l’ouverture commerciale que celle-ci lui procure, le Royaume-Uni n’a cessé de vouloir limiter son intégration à l’Europe et souhaite aujourd’hui sortir d’un système qu’elle juge globalement défavorable à son économie. Ce départ annoncé soulève l’incompréhension française. Comment l’expliquer ? [Lire la suite]"

    Michel Janva

  • Suppression de la licence de lettres classiques

    Le saviez-vous ? A partir de la rentrée universitaire 2015, la licence de « lettres classiques » est supprimée, remplacée par une licence en « humanités ». Un pan de l’Université qui tombe et qui ne sera pas le seul !... 

    ...car toute l’Université publique est en voie d’écroulement sous le dernier coup de boutoir de la « refondation » de l’école pour nos enfants à l’exception de celle pour les enfants des banlieues pour lesquels un système éducatif parallèle et performant fait une inexorable montée en puissance depuis plusieurs années. Par ailleurs, la licence en « humanités » ne va devenir au fil des ans qu’une bouillie de pédago-gogisme instillée par les IUFM alias « écoles supérieures du professorat et de l’éducation » qui sont appelées à devenir à court terme, maîtres de l’Université. Deux questions de posent : – Pourquoi cette suppression ? – Pourquoi la métamorphose en « humanités » ?

    Pourquoi cette suppression ?

    Quid ? La raison invoquée par les autorités administratives est le manque d’étudiants dans cette discipline. Certes il y en a peu, mais à qui la faute ? Pourquoi les étudiants optent-ils peu pour les études littéraires alors que jusqu’au début des années 70, il y avait pléthore de jeunes licenciés en littérature et postulants à la fonction de professeurs ?

    La source empoisonnée [...]

    La suite sur Medias presse info

  • Algériens en France : bombe à retardement

    « La guerre commence toujours sur d’insignifiantes pattes de mouche et se termine entre les griffes du tigre. »

    Les émeutes provoquées par les supporters algériens au cours du Mondial de foot ont des implications stratégiques et géopolitiques dont bien peu ont conscience. Un processus de guérilla est enclenché. Explications.

    Toute la nuit du 27 au 28 juin, Alger a dansé et chanté pour fêter la victoire en 8e de finale des Fennecs (équipe de foot nationale) contre l’équipe de Russie. Aucun incident n’a été à déplorer. Sinon,  les fauteurs de trouble  auraient passé un sale quart d’heure entre les mains des unités spéciales de l’armée. Rien de tel dans les villes françaises où les jeunes Algériens (naturalisés ou non) ont «fait la fête » en saccageant tout sur leur passage, dans une impunité quasi totale. (1)

    De manière croissante, au terme de chaque match que joue l’équipe algérienne, et quel qu’en soit le résultat, le même scénario se reproduit : l’émeute insurrectionnelle au sens propre, avec incendies de véhicules, destructions, pillages de commerces, agressions des forces de police et des pompiers, tentatives d’incendier des habitations, etc. La région parisienne et une dizaine d’autres agglomérations sont touchées.  Et ça va continuer avec la poursuite des matches du Mondial. Lors du Mondial 2010, déjà, les Algériens avaient créé des troubles très violents, notamment à Roubaix. En 2009, au terme d’un match Égypte–Algérie, des bateaux avaient été incendiés et coulés dans le Vieux-Port de Marseille. Mais le phénomène monte en puissance.

    Sur ordre, les forces de police ont procédé à peu d’interpellations (74 seulement dans toute la France). Il s’agit de ménager les émeutiers maghrébins, de ne pas «stigmatiser» leur communauté. Bien que Manuel Valls ait qualifié ces événements d’ « insupportables », il les a prudemment minimisés, en rejetant la responsabilité sur une « minorité ». Sauf que cette minorité d’émeutiers est largement soutenue par des milliers de sympathisants et de coreligionnaires. Marine Le Pen, qui a osé s’indigner de ces émeutes et critiqué l’attribution préférentielle de la double nationalité aux Algériens, a été violemment prise à partie par l’oligarchie politico-médiatique et par SOS Racisme, l’officine subventionnée de défense des «potes», auxquels personne n’ose toucher mais qui, eux, ne se gênent pas pour toucher à tout.

    Ivan Rioufol (entretien en ligne sur le site du Figaro) remarque que  «le patriotisme algérien en France révèle l’échec de l’assimilation». C’est le moins qu’on puisse dire ! Il s’agit en réalité, bien plus que de l’échec de l’intégration (le fait de ne pas se sentir français), d’une manifestation de haine envers la France ; d’une volonté de lui faire la guerre «par le bas», en commençant par une guerre civile de harcèlement de basse intensité.

    La preuve : on n’observe pas seulement des manifestations de «révoltes» contre une société jugée oppressive, à l’occasion de tel ou tel événement impliquant la police aux prise avec des voyous d’origine immigrée ; on remarque que sous n’importe quel prétexte, à n’importe quelle occasion, du 14 juillet au Nouvel An,  en passant bien entendu par les matches de foot impliquant l’Algérie, les émeutes provocatrices éclatent. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une guérilla en sourdine qui commence. Sa signification échappe à nos politiciens et à nos brillants intellectuels. Ça n’échappe pas aux intéressés.

    En gros, il y a deux types d’échecs de l’ «intégration» des immigrés. Ceux qui sont indifférents à la France et ne sont là que pour profiter d’un système social. Et ceux qui, comme les Algériens, fer de lance des autres arabo-musulmans, ajoutent à cette motivation la volonté d’en découdre, de créer des troubles, d’entamer un processus belliqueux. Sans oublier l’Islam, de plus en plus radical, qui joue comme un accélérateur de cette hostilité fondamentale, assise sur un désir de revanche envers le Français, l’Européen. De revanche, mais aussi de conquête «par le bas» et de l’intérieur.

    En ce sens, les émeutes du Mondial doivent s’inscrire dans un processus beaucoup plus large, qui n’a rien de sociologique mais qui est ethno-politique et géopolitique. On aurait dû être alerté dès 2001, lors du match France-Algérie, interrompu à la 76e minute après l’invasion de la pelouse par les supporters algériens qui avaient sifflé La Marseillaise. Tout se tient : la monstration des femmes voilées dans l’espace public participe du même processus de provocation et d’intimidation. Tous les clignotants s’allument, mais les pilotes de l’avion font semblant de ne rien voir.

    Les émeutes de 2005 furent un avant-goût de ce qui nous attend. Le processus entamé est d’autant plus dangereux que l’immigration incontrôlée continue (2) et que le différentiel démographique (naissances) s’accroît. Un problème numérique commence donc à se poser, avec une masse insurrectionnelle potentielle de plus en plus importante. Nous ne sommes pas du tout en face d’une simple question de «maintien de l’ordre» mais nous vivons des prémisses d’une situation de conquête intérieure, avec un volet insurrectionnel et éventuellement terroriste, incluant la radicalisation islamique identitaire qui se propage dans les jeunes générations. Sa nature est ethno-politique et non pas religieuse.  Nous sommes assis sur un tonneau de poudre.

    Ne doutons pas que les différents Etats arabo-musulmans, de l’Algérie au Qatar, observent la situation des banlieues françaises avec grand intérêt et beaucoup d’arrière pensées. Les Algériens bénéficient en France de nombreux privilèges, dont celui de la double nationalité, avec plus de 800.000 inscrits sur les listes électorales algériennes. Et l’Algérie elle-même, depuis son indépendance, bénéficie dans ses rapports avec la France, dans les différents traités, de statut de la «nation la plus favorisée», à cause de la mauvaise conscience masochiste française.

    Paradoxe incroyable : la totalité de ces «nationalistes» algériens qui manifestent leur animosité envers la France ne songent pas une seconde à aller vivre dans leur chère patrie qui, depuis l’indépendance, est devenu un pays où il ne fait pas bon vivre, un vrai repoussoir, dirigé par des satrapes. D’autre part, on nous rabâche pour nous rassurer que la majorité des Arabo-musulmans présents en France désapprouve toutes ces violences de même que l’islamisme radical. C’est vrai pour les anciennes générations et pour des intellectuell(e)s minoritaires. Concernant les jeunes générations d’origine immigrée, cette analyse n’est pas forcément pertinente. Elles forment une masse de manœuvre, arrière-cour des activistes.

    Ensuite, voici une remarque qui pourra en choquer beaucoup. Finalement, en termes polémologiques, et si l’échec de l’intégration et de l’assimilation était une bonne chose ? En effet, ces manifestations d’hostilité et de provocation envers la France et la civilisation européenne en général remettent les pendules à l’heure. Elles démontrent que l’intégration et l’assimilation sont des utopies cosmopolites. Elles clarifient les camps, c’est-à-dire la césure entre l’ami et l’ennemi. Elles ruinent les ruses de tous ceux (comme MM. Boubakeur et Tarik Ramadan) qui endorment notre vigilance en faisant croire à leurs bons sentiments, par dissimulation. Finalement, les émeutiers algériens (et assimilés)  dans leur stupidité, rendent service.

    La guerre commence toujours sur d’insignifiantes pattes de mouche et se termine entre les griffes du tigre. Des événements apparemment mineurs et gérables, comme ces émeutes urbaines de basse intensité à l’occasion de matches de foot ou de n’importe quoi d’autre, additionnés à de nombreux autres intersignes, doivent nous faire comprendre qu’un très grand conflit vient de commencer et qui aura l’Europe occidentale et la France comme champ de bataille principal. Il va y avoir du sport.

    Dans le prochain article de ce blog, je ferai quelques pronostics sur la Troisième guerre mondiale qui aura inéluctablement lieu avant le milieu de ce siècle et dont les lignes de force seront plus compliquées et sans doute plus tragiques que celles des deux premières. Je vous réserve mes prédictions. A très bientôt.

     Guillaume Faye, 30/06/2014

    Notes :

    (1) Avec les lois Taubira, aggravées par le Sénat, qui organisent l’impunité pratique des délinquants, les émeutiers vont être évidemment encouragés.

    (2) La pression migratoire en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient, faute de volonté de la stopper, ne pourra que s’accélérer avec les désordres qui agitent toutes ces régions.

    http://www.polemia.com/algeriens-en-france-bombe-a-retardement/

  • Jean-Claude Juncker. Quel message pour les Européens ?

    « Bref, rien ne changera vraiment dans les perspectives offertes par l’Union européenne. »

    La désignation de Jean-Claude Juncker comme président de la Commission européenne devra être ratifiée par le Parlement européen, mais elle paraît désormais acquise. Elle a résulté d’un vote au Conseil européen (représentant les chefs d’Etat et de gouvernement) à la quasi-unanimité, sauf ceux de la Grande-Bretagne et de la Hongrie.

    Dans un premier temps, ceux qui espèrent encore en l’avenir de l’Union européenne se sont réjouis. David Cameron qui s’était battu jusqu’au dernier moment contre cette nomination a dû céder devant l’obstination d’Angela Merkel, mollement soutenue par François Hollande. Cameron laisse planer désormais la menace d’un retrait de l’Union européenne. Quand on connaît le rôle qu’elle y joue en tant qu’ennemie de l’intérieur, au service constant des USA, nul ne regrettera la Grande-Bretagne. Restera à s’assurer que les nombreux fonctionnaires européens de nationalité britannique placés depuis les origines dans les institutions et y jouant le rôle d‘insiders, seront remplacés… Ceci paraît fort improbable.

    En dehors de cela, si Juncker est apparu comme le meilleur choix pour la Commission européenne, c’est bien parce qu’il n’existait pas d’autres candidats présentables aux yeux des conservateurs du parti démocrate européen (PDE) ayant acquis la majorité au Parlement. Sa désignation est le résultat d’arbitrages compliqués entre Conseil et Parlement : des socialistes soutenant un conservateur, et vice-versa. De ces marchandages devrait résulter le choix par le Parlement du socialiste Martin Schultz comme président. Le «socialisme» de celui-ci est très pâle, et difficile à distinguer, mis à part quelques questions relatives aux investissements publics, de celui des conservateurs.

    Quant à Jean-Claude Juncker, s’il est doté d’une forte personnalité (au contraire de son prédécesseur le caricatural Barroso), on oubliera difficilement qu’il a constamment encouragé la création au cœur de l’Europe d’un des plus grands paradis fiscaux au monde, le Luxembourg. Ceci pendant six ans comme ministre des Finances (1989-1995), puis dix-huit ans comme premier ministre et ministre des Finances (1995-2013). Il est de ceux qui par ailleurs ont le plus contribué à la dérégulation financière de l’espace européen et à la mise en place de politiques d’austérité dont tous les Etats européens souffrent encore, sauf l’Allemagne.

    Par ailleurs pendant huit ans président de l’Eurogroupe (2005-2013), il n’a en rien joué un rôle analogue à celui du président de la Banque fédérale de réserve aux Etats-Unis pour soutenir les politiques du gouvernement américain.

    Sous son égide, le Luxembourg, qui dispose en tant que membre du Conseil européen d’un droit de veto sur toutes les décisions relatives à la fiscalité et à la réglementation financière et bancaire européennes, n’a jamais rien fait pour s’opposer aux véritables diktats imposés à l’Europe par les intérêts financiers internationaux régnant à Wall Street et à la Cité de Londres.

    N’ayant jamais combattu en quoi que ce soit l’emprise de ces intérêts financiers, reprise et amplifiée par Washington, il y a tout lieu de croire qu’il ne s’opposera pas plus à eux que ne faisait son prédécesseur Barroso, ceci notamment à l’occasion des négociations sur le TTIP et sur le futur TISA dont on sait que la Commission s’obstine, sur les injonctions de Washington, à écarter les Etats européens (voir notre article http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1403&r_id=). Il ne fera rien non plus pour associer l’Europe ou l’euro à une éventuelle dédollarisation du monde que pourraient prochainement s’efforcer d’entreprendre les pays du BRICS.

    Bref, rien ne changera vraiment dans les perspectives offertes par l’Union européenne. Si encore la France avait en François Hollande (*) un chef d’Etat de la trempe de l’Italien Matteo Renzi, à eux deux, ils pourraient peut-être faire quelque peu évoluer le poids du socialisme en Europe. Mais il ne faut pas y compter.

    Jean-Paul Baquiast

    historien et homme politique français.

    28/06/2014

    Pour une Europe intelligente

    Europe solidaire.eu

    Note de la rédaction :

    (*) Selon Le Monde des 29 et 30/06/2014, Jean-Claude Juncker était à peine désigné pour la présidence de la Commission, quand François Hollande a réclamé, vendredi 27 juin, «une responsabilité importante» pour le commissaire français sous la forme d’une vice-présidence. Il a pour ce faire quatre poulains : l’ancien ministre des Finances Pierre Moscovici, l’ancien directeur général de l’OMS Pascal Lamy, l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault et l’ancienne ministre Elisabeth Guigou.

    http://www.polemia.com/jean-claude-juncker-quel-message-pour-les-europeens/