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  • Quels talents pour faire réussir les actions des autres ?

    La mobilisation LMPT peut-elle se maintenir ? Quels sont les éléments indispensables à développer pour les animateurs et agents de liaison  d’une action globale dans la durée ?

    Jean Ousset dans son livre l’Action au chapitre V de la cinquième partie, «Notes pour qui se donne plus spécialement au « style d’action » envisagé » (p. 271 à 278), propose 9 notes à relire avant la Manif du 5 et qui donnent l’esprit du Colloque Catholiques en Action le 12 octobre à Paris par IchtusProgramme. S'inscrire. Extraits des notes 48 à 51 : 

    48. Un minimum d’hommes et d’organisation  

    Pour désintéressée que se veuille la forme d’action dont nous venons de parler, elle ne saurait ni exister, ni se développer sans un minimum d’organisation propre.

    « Oeuvre centrifuge et non centripète », disons-nous parfois pour présenter ce style d’action…

    Oeuvre « centrifuge » ? Autant dire :qui ne cherche pas à embrigader, à retenir ses membres. Reste que pour être centrifuge, il n’en faut pas moins ETRE tout court. Or cette action ne se développera que si un certain nombre d’amis s’y consacre spécialement.

    Pour faire rendre aux actions des premier et deuxième degrés(action individuelle et action organique)leur plus sûre efficacité,il faut des hommes qui aient un souci strict de ce style d’activité. Et qui s’y donnent plus consciemment.

    D’où l’entraînement... et la concertation souhaitables d’un certain nombre de volontairesqui seront moins les hommes d’un groupe, d’une association, d’un parti que lesmainteneurs d’un certain style d’action, d’un certain mode de travail, d’un certain rôle à jouer dans la Cité... Quelle que puisse être leur adhésion à tel groupe, telle association, tel parti, tel combat politique et social particuliers.

    49. L’animateur...

    Mission dont il serait vain de sous-estimer les difficultés. La première tenant à sa dualité. Carsi, comme membre d’une association,l’homme dont nous parlons est et peut se sentir « encadré », il n’en est pas moins condamné à une certaine solitude en tant quesoucieux d’une synchronisation plus haute.

    C’est à ce titre qu’il mérité le titre d’animateur. Parce que, seul ou presque, il est capable de travailler et faire travailler.Homme qui se charge de créer le « consensus », de susciter la meilleure action, il est « animateur » parce qu’il donne vie au milieu qui l’entoure en lui révélant son « âme ».Véritable centre nerveux de la bataille au plan civique, il dirige... ; il se doit de chercher, animer, orienter, influencer, « secouer » en permanence tout un secteur d’actions, parfois très diverses.

    Sans se laisser obnubiler par aucune.

    50. Agent de liaison

    Soucieux d’aider ceux qui l’entourent, il doit se défendre, contre ce qui l’accaparerait au point de l’empêcher de remplirsa mission, irremplaçable, de synchronisateur, d’agent de liaison, de faiseur d’amitié.

    Il importe donc qu’il sache fixer la nature et les limites de sa participation aux activités particulières où il s’engage. Non par manque de générosité, mais pour se consacrer plus intensément à ce qu’il peut apporter de plus précieux.

    Ce qui ne l’empêchera pas de rendre maints services. A condition de n’en jamais devenir l’esclave et de rester libre pour l’essentiel.

    Soit l’image d’un médecin, voisin de palier. Il peut, certes, à l’occasion, aider à déplacer une armoire normande. Il ne serait pas moins stérile et abusif de le prendre pour un déménageur.

    Peu importe donc le lieu et l’organisme où peut s’engager l’animateur. L’essentiel est que... où qu’il soit, où qu’il aille, il reste fidèle à sa mission. Car c’est par là qu’il peut être plus utile et plus fécond.

    51. Trois éléments indispensables 

    Toutes ces réflexions montrent combien sont nécessaires une formation sérieuse, un sens aigu de la diversité des besoins, une intelligence harmonieuses de la variété des ressources et des talents.

    L’homme d’un seul discours, d’une seule thèse, d’une seule recette, d’un seul tour d’esprit sera pitoyable ou désastreux.

    Loin d’offrir la matière d’une action distincte, autonome, l’étude particulière de ce 3e degré est inséparable de ce qui a été dit au cours des deux chapitres précédents.

    Cette distinction de trois degrés ne prétend pas désigner trois formes d’action différentes, entre lesquelles on pourrait opter. Elle indique seulement la progression possible d’une même action.

    Trois éléments sont indispensables à son plus sûr et plus grand rendement :

    1. Une formation générale suffisante.
    2. Des possibilités de rayonnement convenables.
    3. Une volonté d’agir, une persévérance inlassable. 

    1er élément : Une formation générale suffisante

    Par là nous voulons désigner

    • non seulement laformation doctrinale, culturelleproprement dite,
    • mais encoreune bonne expérience stratégique sinon tactique.

    Sans cette formation générale, point d’action à long terme et d’ampleur assez large. Seules les opérations à court terme sont possibles. Actions réduites à l’exploitation de l’événement journalier. Action à re-animer, à faire re-démarrer sans cesse. Action déprimante et cahotique par là-même. 

    2e élément : Des possibilités de rayonnement convenables.

    Ou les avantages que, dans l’action, peuvent offrir situation familiale ou professionnelle, relations, notoriété, compétence, diplômes, titres, appartenance à tel groupe, etc. Car il est évident que la plus sûre formation générale risque d’être psychologiquement et socialement inefficace si celui qui la possède n’a aucune possibilité d’embrayages sociaux.

    « Clochard » de la doctrine passant aux yeux de tous pour un brasseur d’idées, sans compétences sérieuses en quoi que ce soit. « Professeur Nimbus » accusé de n’avoir aucun sens des réalités.

    3e élement : Une volonté d’agir, une persévérance inlassable.

    Carsans elles les deux premiers éléments(formation générale suffisante, possibilités convenables de rayonnement)demeureront stériles.

    Illustrations

    La plus grande efficacité exige que ces trois éléments soient réunis :formation générale + possibilités de rayonnement convenables + volonté persévérante.Que l’un ou l’autre fasse défaut, la perte est immédiate.

    • Tel est le cas de celui qui, riche d’une bonne formation générale (1er élément) est volontaire et persévérant (3e élément) mais sans compétences plus concrètes, sans situation, sans relations, etc. (2e élément)... « Clochard » de la doctrine, venons-nous de dire. Emouvant, certes ! Son zèle s’épuisera en contacts qui auront tôt fait de lasser par leur caractère exclusivement idéal (idéel). Car, parlant de tout sous l’angle le plus général, théoricien pur et rabâcheur de principes, sa « polyvalence » prétendue ne tardera pas à passer pour une « nullivalence ».
    • Quant à celui que ses compétences, sa situation dotent de possibilités de rayonnement convenables (2e élément) et qui a par surcroît volonté, persévérance dans l’action (3e élément) s’il manque d’une formation générale suffisante (1er élément) on peut s’attendre à le voir s’épuiser en actions superficielles. « A la petite semaine ». Prenant chaque matin le fait du jour pour l’événement décisif. Activiste par là-même. Spécialiste d’une action par saccades ou dents de scie - action qu’il faut reconsidérer, relancer chaque mois - il ne tarde pas à sombrer dans le découragement la lassitude. Non point certes qu’il ait tort en prenant souci de l’événement quotidien. …
    • Reste le cas de ceux qui, ayant une bonne formation générale (1er élément) et des « possibilités de rayonnement convenables » (2e élément) n’ont aucune volonté, aucune persévérance dans l’action (3e élément). Beaucoup plus nombreux qu’on ne croit, « embougeoisés » indécrottables, ils sont la stérilité, l’inaction même. Le mieux est deperdre le moins de temps possible avec eux, quels que soient l’intérêt de leurs velléités et l’agrément de leurs rapports.

    A suivre …la semaine prochaine…

    Lire et télécharger dans son intégralité l’Action au chapitre V de la cinquième partie, «Notes pour qui se donne plus spécialement au « style d’action » envisagé » dans l’Action de Jean Ousset. Pour rejoindre une initiative qui corresponde à vos « talents » contacter le service d’information d’IchtusPour se concerter et rencontrer de multiples initiatives, participez au ColloqueCatholiques en Action le 12 octobre à ParisS'inscrire. Programme.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/quels-talents-pour-faire-r%C3%A9ussir-les-actions-des-autres-.html

  • La djihadiste Souad Merah touchait 2.500 euros de prestations sociales par mois

    La France est généreuse, surtout avec les djihadistes qu’elle abrite en son sein… On apprend ainsi par nos confrères de La Dépêche du Midique Souad Merah, la soeur de Mohammed Merah, elle-même djihadiste et se réjouissant des actes de son frère (l’assassinat de soldats et d’enfants en 2012), touchait mensuellement 2.500€ de prestations sociales : mère isolée, quatre enfants.

    Au printemps dernier, Souad Merah avait défrayé la chronique. En effet, on apprenait que, selon nos confrères de La Dépêche :

    Le 20 mai, une école toulousaine signale l’absence anormale et répétée d’un des enfants de Souad. Les enquêteurs se rendent au domicile de la mère, quartier du Mirail, à Toulouse. L’appartement est vide et les enfants ont disparu. Les investigations menées permettent d’établir le parcours de Souad Merah. La mère de famille,sans emploi qui touchait mensuellement 2500€ de prestations sociales (mère isolée, quatre enfants), a embarqué depuis Barcelone le 9 mai à 12 h 25 sur un vol de la Turkish Airlines pour Istanbul. Elle aurait ensuite atterri en fin d’après-midi avec ses quatre enfants, âgés de 9 mois, 3 ans, 10 ans et 14 ans. Le soir même, la famille se serait envolée pour Gaziantep, une ville proche de la frontière syrienne. A cette époque, son second mari, Abdelouahed El Baghdadi et père des deux derniers enfants de Souad, avait déjà rejoint la Syrie avec Imad Djebali et Gaël Maurize, tous les trois interpellés et transférés, depuis mercredi soir, dans les locaux de la DGSI, à Levallois-Perret.

    Et surtout ces jours deniers :

    Assiste-t-on, peu à peu, au retour des exilés du clan Merah ? Après l’arrivée, mardi, dans des conditions rocambolesques, à Marseille, du second mari de Souad Merah, Abdelouahed El Baghdadi, deux des enfants de la sœur aînée de Mohammed Merah, Souad, sont eux aussi de retour à Toulouse. Agés de 10 et 14 ans, ces deux garçons sont arrivés à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, en provenance d’Algérie, mardi, accompagnés de leur père. Un retour qui devrait leur permettre de reprendre le fil de leur scolarité. La mère des enfants, Souad Merah, se trouverait toujours près d’Alger avec ses deux autres fils de 9 mois et 3 ans.

    Pour lire l’article dans son intégralité

    http://fr.novopress.info/175924/la-djihadiste-souad-merah-touchait-2-500-euros-de-prestations-sociales-par-mois/

  • Les ripostes de Moscou

    La député européenne allemande Rebecca Harms, coprésidente du groupe des Verts au Parlement européen, a été interdite d’entrée en Russie, où elle venait assister au procès de la pilote ukrainienne Nadejda Savtcheko, soupçonnée d’espionnage.

    Le ministère allemand des Affaires étrangères a qualifié cette mesure d' »inacceptable » tout en protestant auprès de l’ambassade russe à Berlin, tandis que de son côté l’ambassade d’Allemagne à Moscou, a protesté auprès du ministère russe des Affaires étrangères.

    Ce à quoi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexeï Mechkov, a répondu que Moscou avait sa « liste noire » : « Cet incident est directement lié à la liste évoquée [des personnalités russes interdites en UE, NDLR]. Ceux qui ont décrété des sanctions contre des représentants russes, y compris contre la direction de notre parlement, devaient bien se rendre compte que la Russie y réagirait de façon adéquate », a indiqué le diplomate à Ria Novosti.

    Selon M. Mechkov, la liste en question est « comparable à celle de l’Union européenne ». « On doit comprendre que les personnes qui figurent sur cette liste n’y ont pas été portées par hasard. »

    Qui est Nadejda Savtcheko qui doit être jugée et qui suscitait l’intérêt de Rebecca Harms refoulée à la frontière russe ?

    Ce pilote ukrainien doit répondre de l’accusation du meurtre de deux correspondants de la chaîne de télévision russe VGTRK, Igor Korneliouk et Anton Volochine, tués par un tir de mortier le 17 juin dernier près de Lougansk, en Ukraine.  Mme Savtcheko, pilote d’hélicoptère a servi pendant 10 ans dans les rangs de l’armée ukrainienne, elle a été arrêtée le 19 juin par les forces d’autodéfense populaire. Toutefois, le Comité d’enquête de Russie déclare que la militaire ukrainienne a été arrêtée sur le sol russe, alors qu’elle tentait de se faire passer pour réfugiée. 

    Paris avait « déploré le décès de deux journalistes russes, Igor Korneliouk et Anton Volochine, survenu le 17 juin lors de combats dans l’est de l’Ukraine. Toute la lumière devra être faite sur les circonstances de la mort de ces deux journalistes », « La France rend hommage au courage des journalistes qui continuent d’exercer leur mission partout dans le monde en dépit des dangers et des menaces. Elle continuera de faire de la défense de la liberté d’informer et d’être informé une priorité de sa diplomatie », avait déclaré un communiqué du Quai d’Orsay.

    Enfin Nadejda Savtcheko, la pilote accusée du meurtre des deux journalistes se trouve en tête de la liste du parti « Patrie »de Ioulia Timochenko. Les deux femmes sont ainsi parfaitement assorties puisque Julia Timochenko désirait lancer une bombe sur le Donbass. La liste « Patrie » est aujourd’hui créditée de 8% dans les sondages ukrainiens pour les prochaines élections législatives du 26 octobre.

    Ce procès s’est tenu alors que plus de 400 corps ont été découverts dans des fosses communes près de Donetsk, dans des zones occupées par les troupes de Kiev, selon Moscou.Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse à Moscou ce mercredi a déclaré:

    « Nous espérons que l’Occident et les organisations internationales ne resteront pas silencieuses sur ces faits, et que les médias occidentaux couvriront de façon objective cet événement. Alors qu’ il est évidement qu’ils essaient de le passer sous silence », a noté M. Lavrov, ajoutant que « L’OSCE effectue déjà son travail dans la zone. Nous allons chercher à établir la vérité et punir les coupables».

    E Defresne

    http://medias-presse.info/les-ripostes-de-moscou/15851

  • Où est donc l’ultra-libéralisme français ?

    Lu dans Les 4 vérités

    "Ou est donc l’ultra-libéralisme français ?

    • Avec 25 % d’emplois étatiques, coûteux et peu productifs…
    • Avec 48 % de prélèvements obligatoires…
    • Avec 58 % de dépense publique (n° 1 mondial)…
    • Avec 4 ou 5 % d’augmentation annuelle de la dette publique…
    • Avec 200 milliards de charges de plus que l’Allemagne…
    • Avec au moins 7 niveaux d’administrations, sources de gaspillages et de fromages républicains…
    • Avec des déficits permanents de l’État, de la Sécu, des Assedic, du commerce extérieur, des retraites…
    • Avec un code du travail de 1 200 pages et une multitude de réglementations qui paralysent notre économie et brident nos libertés…
    • Avec des impôts et des taxes en folie…

    Notre bien-pensance médiatique diffuse un socialisme rampant qui donne un pouvoir quasi absolu aux fonctionnaires et à l’État-providence. Ce qui engendre une politique définie par des élus fonctionnaires, pour des fonctionnaires, mise en musique par des fonctionnaires. Avec, pour résultat, une sphère étatique qui ne cesse de gonfler ses troupes aux dépens du privé contraint à dégraisser, à délocaliser ou à déposer le bilan ! Les caisses sont vides. Les structures sont irréformables et coûteuses. Les cercles alter-mondialistes et gauchistes, bien que très minoritaires, influencent nos politiques. Démagogie et manque de courage sont devenus la règle commune de la droite comme de la gauche, ce qui explique le retard français à adopter des réformes de structure indispensables. Nos fameux « acquis sociaux », responsables de nos dettes abyssales et cadeaux empoisonnés de nos égoïsmes pour les générations futures, sont désormais en péril. Malgré notre exception française (que, bizarrement, personne ne copie !), le mouvement libéral est, selon moi, irréversible, car il trouve ses racines dans la nature profonde de l’homme. Avec des règles sociales justes, responsables et raisonnables, il permettrait enfin la naissance d’une économie libérée, stimulée par une concurrence loyale, source de progrès, de solidarité, dans une égalité réelle entre tous les citoyens."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Aymeric Chauprade : « Face à la barbarie de l’EI, il faut rappeler la hiérarchie des civilisations »

    Aymeric Chauprade, géopoliticien français reconnu et auteur notamment de Géopolitique : Tendances et changements dans l’Histoire, a récemment publié une tribune sur la place de la France face à la question islamique, qu’il définissait comme une priorité. Récemment engagé aux côtés du Front National, avec lequel il a été élu au parlement européen, M. Chauprade a répondu à nos questions suite au débat qui a suivi sa prise de position radicale contre l’État islamique et, secondairement, en faveur d’Israël face au Hamas.

    LBDP : Est-ce la mort de Dominique Venner qui dicte votre engagement politique aujourd’hui ?

    A. Chauprade : Ce qui dicte mon engagement politique aujourd’hui c’est d’abord une réalité charnelle et sentimentale : une famille, des enfants auxquels je veux laisser un avenir français et européen. Mais il y a aussi trois écrivains qui, à la fois sur le plan intellectuel et amical, ont beaucoup compté pour moi, trois hommes radicalement différents.

    Charles Saint-Prot, le maurrassien, pro-arabe, fervent défenseur de la Francophonie, soutien du baasisme irakien devenu islamophile (il a suivi l’évolution du monde musulman au fond), Dominique Venner qui m’a consolidé dans mon combat pour l’identité de notre civilisation. Et François Thual, un homme du Grand Siècle français (raison et classicisme), juif d’origine et orphelin, converti au christianisme orthodoxe, franc-maçon, un conservateur d’une intelligence fulgurante et qui m’a appris à dépasser le déterminisme scientifique et à me passionner pour la philosophie de l’Histoire.

    Je les considère tous les trois comme des maîtres qui ont compté dans ma formation intellectuelle et je les tiens en grande estime mais je sais que chacun des trois aurait aujourd’hui quelques motifs de désaccord avec moi. C’est normal, chacun suit son chemin en homme libre.

    Y a-t-il une différence de ligne entre le Chauprade géopoliticien indépendant et le Chauprade candidat du Front National ?

    Une différence de ligne certainement pas. Je me suis engagé pour faire gagner mes idées et non pour en changer. Une différence d’approche et de traitement des idées oui et c’est normal. Le champ libre de la politique est plus réduit que le champ libre de l’écriture. Il y a des contraintes de formulations évidentes. L’autre différence c’est que l’écriture est tendue vers l’explication tandis que la politique est tendue vers la solution.

    Je n’ai pas dit la solution idéale laquelle n’existe pas puisqu’on ne refera pas le monde, mais la solution crédible. Moi je suis entré en politique avec un objectif simple : aider Marine Le Pen à arriver au pouvoir pour que celle-ci stoppe le changement de population qui est en train de nous vider de notre substance, de notre civilisation. Je suis comme le militaire, je commence par définir l’EFR (l’effet final recherché) et je bâtis ensuite une stratégie politique en fonction de cet objectif.

    La suite sur Le Bréviaire des Patriotes

  • La "GPA éthique", absurde comme un oxymore

    Intéressante prise de position de Jean-Pierre Winter, psychanalyste, dans le Point de la semaine dernière, notamment sur les conséquences d'une GPA pour l'enfant. L'article n'étant pas accessible en ligne, on se contentera de deux formules qui font mouche :

    "Pour essayer de se représenter ce qui, peut-être, adviendra,pensons au déni de grossesse. Si ce déni est généralement inconscient, dans le cas de la GPA nous aurions affaire à un déni qui serait non seulement conscient, mais éventuellement cautionné et légalisé par la société."

    "Le cas de Gammy, du nom de cet enfant trisomique dont les parents d'"intention" australiens ne voulaient plus (...) en dit long sur la possibilité d'une GPA éthique, impossible à mettre en place et aussi farfelue qu'un esclavage déclaré éthique parce qu'il admettrait certaines règles."

    Louise Tudy

  • Des droits contre l'homme

    On trouve dans les déclarations de 1789 et de 1948 des articles qui sont l'aboutissement d'une tradition de jurisprudence. Ce que nous condamnons, c'est la fausse conception de l'homme dans laquelle ces articles se trouvent insérés et qui a inspiré quelques autres articles réellement condamnables.

    L'exemple d'une déclaration des droits avait été donné dès 1778 par les auteurs de la Déclaration d'indépendance des États-Unis, mais au moins désignaient-ils Dieu comme l'auteur des droits inaliénables. Les Constituants français de 1789, eux, se sont contentés dans le préambule de placer leur déclaration « en présence et sous les auspices de l'Être suprême », ce qui ne les engageait à rien...

    Libres et égaux...

    L'article 1er est sot : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » Maurras l'a fait remarquer : l'homme laissé libre, donc seul, en venant au monde n'aurait aucune chance de vivre. La naissance est un beau spectacle d'autorité nécessaire et d'inégalité protectrice. D'ailleurs, liberté et égalité sont un couple impossible : là où la liberté est illimitée, les forts écrasent les faibles ; là où l'égalité règne, il faut obliger tout le monde à passer sous la même toise...

    La déclaration de 1948 corrige très légèrement cette conception abstraite de l'individu. Elle remplace « hommes » par « êtres humains » (art. 1). Ils ont donc un être et ne sont plus de simples atomes, ils ont une « dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine » (préambule). Mais leurs « droits égaux et inaliénables » sont, dans l'énoncé, juxtaposés à cette dignité ; ils ne sont pas explicitement fondés en elle. Donc on est toujours dans l'individualisme comme en 1789.

    Le conflit institutionnalisé

    L'article 2 de 1789 est un brûlot : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. » C'est du pur Rousseau : chacun est sur terre pour y chercher sa satisfaction personnelle, il ne doit obéir qu'à lui-même, donc ne se lier à la société que dans la mesure où il y trouve son intérêt, selon les termes d'un "contrat social".

    Les droits dits « de l'homme et du citoyen » doivent être compris comme ceux du citoyen en tant qu'homme, non ceux de l'homme en tant que citoyen. Car "l'Homme", dans la nation, n'est plus héritier (débiteur), mais créancier (sujet de droits).

    Le rôle de l'État devient alors de conserver à tous cette possibilité pour chacun de ne vivre que pour et selon soi. Il sort ainsi de sa mission traditionnelle qui est de gérer le bien commun par-dessus les biens particuliers, et toute question politique ou sociale se trouve posée en termes de droits, donc dans un climat conflictuel. Résultat : des lobbies peuvent s'organiser pour paralyser l'État. Sans compter qu'une société où tout est droits voit se multiplier les déprimés, les aigris, les névrosés, ceux pour qui toute malchance est une injustice. Allons plus loin : comment une société fondée sur le droit de vivre chacun pour soi peut-elle faire comprendre aux immigrés que s'intégrer à une nation, cela se mérite ?

    Vient ensuite (toujours en 1789) la liste des « droits ». D'abord la liberté, posée sans complément, donc comme un absolu. C'est oublier que la liberté ne vaut que par l'usage que l'on en fait. De cet oubli découle la mise sur le même plan de « toutes les opinions ». (« Mêmes religieuses », précise l'article 10, comme si la religion n'était rien de plus qu'une opinion !... La Terreur n'était pas loin.)

    Suivent, entre autres droits, la liberté de parler et d'imprimer, puis la propriété, tous droits mieux garantis par le Décalogue (Tu ne mentiras pas, tu ne voleras pas...) que par une déclaration qui en est la caricature. Déclarer la propriété comme un droit absolu, et non par rapport au bien commun, donc sans responsabilités sociales, est source de graves conflits.

    La liberté selon la déclaration de 1948 est apparemment plus réaliste. Elle parle des droits de la famille (art. 16), du droit des parents de choisir le genre d'éducation pour leurs enfants (art. 26), mais ce même article dit que l'éducation doit former au respect des Droits de l'Homme, ce qui n'est pas une garantie contre une école étatique imposant son idéologie.

    Quant à la liberté de religion et de culte, fondée sur le droit individuel, elle est plus celle de « changer de religion » (art. 18) que celle de rester ferme dans sa foi envers et contre tout. Cet article peut aussi bien être invoqué pour réclamer la liberté du culte que pour obliger un peuple à renoncer à toute référence religieuse. On comprend pourquoi les États communistes n'ont jamais eu de difficulté à adopter les fameux Droits de l'Homme...

    Le lit d'Hitler

    Signalons en outre que la déclaration de 1948 énonce le « droit à la vie » (art. 3), juste avec le droit à la liberté et à la sûreté de la personne, mais là encore dans un contexte individualiste, ledit droit à la vie peut tout aussi bien servir à défendre l'enfant à naître qu'à ériger la vie elle-même en un droit dont on peut user à sa guise, voire en décidant pour soi-même ou pour les autres à partir de quand la vie commence ou cesse de mériter d'être vécue. Quand le droit à la vie est égal au droit à la liberté, donc fermé à toute référence transcendante, la qualité de la vie prend le pas sur le sens de la vie, et cette vie n'est plus protégée réellement contre l'avortement, l'euthanasie, et toute forme d'eugénisme.

    Venons-en à l'article 3 de la déclaration de 1789 : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément. » Un chef-d'oeuvre d'abstraction démentielle. Attention, ce texte n'a rien de "souverainiste" : quand le peuple est souverain, la nation n'est pas comprise comme la communauté historique de destin, elle est le peuple en corps dressé face au roi qui en août 1789 n'en était déjà plus la tête. De la très rousseauiste « volonté générale » (art. 6) massifiée, tout doit "émaner".

    Alors, tout reposant sur l'individu, il faut détruire ou affaiblir les organismes naturels (familles, paroisses, corporations, provinces qui encadraient l'individu) pour ne plus laisser subsister que l'État, centralisateur à outrance, seul habilité à définir la liberté. Cela afin que chacun, n'ayant plus de lien particulier, puisse être "vertueux" et se fondre dans la volonté générale. Déconnecté des forces vives où il puisait sa sève, le citoyen a dès lors vocation à être interchangeable, et bientôt "mondialisé".

    Le joug collectif

    Écrasant ainsi les individus concrets sous le joug d'une entité collective, cet article 3 a été dès 1792 une machine de guerre contre tout pouvoir ne venant pas d'en-bas (le roi, les prêtres, les nobles, les pères de famille).

    L'article 6 allait dans le même sens en accordant les dignités à des citoyens « sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents » : comme aucune transcendance n'est plus reconnue pour juger des critères de la "vertu" ou de la pureté de tel individu ou groupe, cela peut déboucher sur une espèce de république des purs ou des génies, voire sur le culte du surhomme et de la race supérieure, comme sur toutes formes de populicides. Car la "volonté générale" peut facilement devenir celle des purs, de ceux qui se sont le plus dépouillés d'eux-mêmes pour coller à l'idéologie du moment. Des bourreaux de la Vendée à Hitler, les Droits de l'Homme ont déjà une morbide postérité.

    La déclaration de 1948 se contente de remplacer « volonté générale » par « volonté du peuple » (art. 21), et de préciser qu'il faut des élections libres... Elle ne corrige rien de fondamental. Disons même qu'elle sacralise à outrance les Droits de l'Homme, devenus « la conscience de l'humanité », « l'idéal commun à atteindre par tous les peuples » (préambule) . Donc une super-religion qui n'a rien d'une chance pour l'avenir du monde...

    Michel Fromentoux L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 4 au 17 décembre 2008

  • Musulmans de France : et le Hamas l’emporta sur Hervé Gourdel dans un rapport de 30 à 0...

    La fébrilité avait gagné les rédactions : les musulmans de France allaient manifester leur colère contre la barbarie djihadiste ! « Allez, grouille-toi et trouve-moi vite un musulman qui proteste ! », hurlaient les rédacteurs-en-chef. Ainsi fouettés, les journalistes en trouvèrent quelques uns… Les chaînes d’info en continu martelaient qu’on allait voir ce qu’on allait voir. Des foules immenses, peut-être ? Des imams et des intellectuels supposément musulmans se relayaient pour dire tout le mal qu’ils pensaient des assassins d’Hervé Gourdel.

    L’envoyée spéciale de France Info avait établi son QG devant la Grande Mosquée de Paris et faisait monter la tension avec ses « ils arrivent, ils arrivent ! »

    La Grande Mosquée de Paris est, comme son nom l’indique, grande : elle peut contenir plusieurs milliers de fidèles. Et c’est précisément après la prière du vendredi que – pour garantir l’affluence - devait avoir lieu le rassemblement tant attendu. Et le rassemblement eut lieu : quelques centaines de personnes selon les journalistes pourtant très bien disposés. Quelques centaines de personnes ? Moins que les djihadistes français partis rejoindre les coupeurs de tête d’Irak et de Syrie… A peu près autant que ceux qui avaient crié lors d’un mémorable « Jour de Colère » : « Juif, la France n’est pas à toi ! »… Et tellement, tellement moins, trente fois moins peut-être que les foules qui avaient défilé dans Paris pour clamer leur soutien au Hamas et leur haine d’Israël.

    Alors on stigmatise ? Non. On a juste envie de pleurer. Les musulmans ne sont, bien sûr, pas obligés de manifester dès que l’injonction leur en est faite. Mais là, il y avait quand même un appel du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur ! Des unes des journaux ! Un appel d’intellectuels qui barrait en gros la première page de Libération. « Nous sommes tous des sales Français ! », en référence au communiqué des assassins d’Hervé Gourdel. Tout ça pour ça. Tout ça pour rien…

    Mais quelle explication à ce désastre ? Il y a en France une multitude de collectifs, d’associations, de groupes de banlieue dont la raison d’être est de lutter contre l’ « islamophobie » et pour la Palestine. En revanche, il n’y a aucun comité de ce type pour combattre le djihadisme, le fanatisme, l’islamisme et la terreur fondamentaliste. Mais à quel titre, objectera-t-on, les musulmans de France seraient-ils appelés à s’engager ainsi ? Simplement au titre qu’ils sont également français… [....]

    Benoît Rayski

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