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Nos quartchiers ont du talent

Il n’y a pas à dire, la France sait vivre. Si, dans les couloirs feutrés de nos institutions, on sent nettement que la tension liée à une situation globale pas facile-facile oblige les uns et les autres à raser les murs et les dorures républicaines en serrant les fesses, le petit peuple français, de son côté, n’hésite pas à vivre avec l’exubérance qui lui est coutumière. Et cette exubérance permet de ramener quelques pépites journalistiques, grumeaux de faits divers dont l’intérêt n’est pas toujours où l’on pense.

Et pour illustrer mon propos, je voudrais évoquer le temps d’un billet quelques uns de ces quartiers sensibles qui font régulièrement les meilleures pages des faits divers dans les journaux à tirages médiocres de nos localités désœuvrées. Ici, par quartiers « sensibles », on n’entend pas, comme l’adjectif tendrait à le faire croire, des quartiers émotifs, charnels ou sentimentaux, mais plutôt pénibles ou douloureux pour qui s’y aventure sans connaissance de cause.

oh noes !Par exemple, le Cours Victor Hugo à Bordeaux fut l’objet, il y a quelques semaines, de quelques articles dans la presse régionale, où l’on découvrait que sa situation y est devenue, en plus de cinq mois, ingérable, que les plaintes s’accumulent (tapage diurne et nocturne, trafics de toutes sortes, vols), émanant de commerçants et de riverains. Pire, les terrasses des cafés et restaurants sont devenues infréquentables à certaines heures. Des punks à chiens traînent mollement dans le coin et, comme le note Alexandra Siarri, l’adjointe aux affaires sociales, avec la diplomatie habituelle de la politicienne rompue à l’exercice communicationnel pas choquant-padamalgam-bisou compatible, « le sentiment d’insécurité progresse sur ce secteur ».

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