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  • Le SIEL appelle à marcher pour la vie le 25 janvier

    Communiqué du SIEL :

    "En 2015, le sort des personnes âgées, des malades et des handicapées est clairement menacé.

    Les forces libérales-libertaires s’apprêtent à lancer cette année une offensive majeure en direction des personnes vulnérables : François Hollande avait incorporé la promotion de l’euthanasie à son programme présidentiel (proposition 21) et de puissants intérêts se manifestent régulièrement pour modifier la loi Léonetti sur la fin de vie afin de  légaliser insidieusement les gestes euthanasiques.

    La Marche pour la vie 2015 appelle les citoyens à manifester le dimanche 25 janvier à Paris de 14 heures à 18 heures pour dire non à l’euthanasie et préserver la dignité des personnes vulnérables.

    Le SIEL soutient cette initiative salutaire et invite des adhérents et tous nos compatriotes à y participer massivement afin d’organiser une opposition durable aux dérives bioéthiques (industrie procréatique, recherche sur l’embryon, GPA, euthanasie etc..) inaugurées par la loi sur l’avortement.

    Cette manifestation sera une formidable occasion pour les Français de rappeler avec force que le respect de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle, est un principe intangible qui fonde notre civilisation."

    Michel Janva

  • Qui sont les petits Blancs ?

    Qui sont les petits Blancs, ces Blancs pauvres prenant conscience de leur couleur de peau dans un contexte de métissage ? Sont-ils l’équivalent français des White trash américains ? Seraient-ils trop blancs pour intéresser la gauche, trop pauvres pour intéresser la droite ?

    Sur Fréquence Protestante, le 26/02/2014, Laurence Arven dialogue avec Aymeric Patricot à propos de son livre “Les petits Blancs” (Plein jour).

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Plus de 2200 architectes et ingénieurs détruisent le rapport « officiel » de la Commission sur le 11 septembre 2001

    Ex: http://zejournal.mobi

    Le 11 septembre 2001 est devenu un assemblage de mots plus ou moins confus et l'un des sujets les plus populaires de cette dernière décennie, à la fois sur et hors internet. Un sujet qui est devenu si populaire et qui a transformé tellement de gens que les sondages indiquent que plus de 50% de gens ne croient pas à la version officielle diffusée par le gouvernement américain concernant le « rapport de la Commission du 11 septembre 2001 ».

    Pendant longtemps, les gens ont été ridiculisés pour avoir remis en cause la soi-disant version officielle, ils ont été catalogués comme théoriciens du complot, anti-américains, fous et on leur attribuait des noms péjoratifs. Mais est-il sensé de mettre ces personnes dans de telles catégories compte tenu de tous les éléments de preuve qui existent pour indiquer que l'histoire officielle n'est pas vraie ? Il ne s'agit pas de théories de grande envergure qu'on peut parfois trouver sur des sites Internet, mais de preuves scientifiques solides réelles.

    Enfin quelques médias de grandes distribution

    Pendant des années, personne dans les médias de grande distribution n'aurait osé toucher à l'histoire de « la vérité du 11 septembre 2001 » et présenter les faits qu'ils ont pu faire valoir. Peut-être qu'ils ont reçu l'ordre de ne pas le faire étant donné que c'était un sujet délicat. Peut-être qu'ils n'ont pas senti qu'il y avait une validité ou simplement estimaient qu'il n'y avait pas de « retour » sur les faits qui indiquent que l'histoire officielle est obsolète.

    Quoi qu'il en soit, nous voyons à présent les nouvelles des médias de grande distribution comme un sujet qui est enfin exposé, et cela pourrait tout changer dans notre monde. Beaucoup ont déjà un pressentiment sur la vérité du 11 septembre 2001, mais si cela devenait de notoriété publique cela changerait la perception des gens sur la guerre, le terrorisme, les gouvernements et les médias de grande distribution.

    Lors d'une interview sur C-SPAN, le fondateur Richard Gage des ingénieurs et architectes du 11 septembre 2001 Truth parle de l'effondrement irréfutable contrôlé du bâtiment 7. Ce que Richard présente est de la science simple et des évaluations rigoureuses.

    « Richard Gage, AIA, est un architecte qui réside à San Francisco Bay Area, il est membre de l'American Institute of Architects, et le fondateur et PDG de Architects & Engineers for 9/11 Truth ( AE911Truth.org ).

    Une organisation éducative, 501(c) 3, qui représente plus de 2200 architectes et ingénieurs agréés et diplômés qui ont signé une pétition appelant à une nouvelle enquête indépendante, avec le pouvoir d'assignation complète, concernant la destruction des Twin Towers et du World Trade Center Building 7 le 11 septembre 2001. Plus de 17 000 signataires parmi lesquels figurent de nombreux scientifiques, avocats, des citoyens responsables formés aux États-Unis et à l'étranger et autres. Ils citent des preuves accablantes d'une démolition explosive contrôlée. »

    Plusieurs experts évoquent une démolition contrôlée

    La vidéo ci-dessous est un extrait de 15 minutes du documentaire AE911Truth, qui résoud le mystère du WTC 7. Plusieurs experts à travers le monde remettent en question l'histoire officielle du World Trade Center 7.

    Architects & Engineers - Solving the Mystery of WTC 7 - AE911Truth.org

    Conclusion

    Il est temps de s'interroger sur le monde dans lequel nous vivons.

    Si la vérité à propos du 9/11 devient enfin une connaissance commune, cela pourrait être la porte pour un changement radical mais extrêmement positif dans notre monde. Je pense que nous sommes sur le point de connaître la vérité sur le 11 septembre.

    - Source : Sandra Véringa

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/12/28/2200-architectes-et-ingenieurs-detruisent-le-rapport-officiel-sur-le-11-sep.html

  • Les États-Unis ont cessé de payer leurs mercenaires opérant dans le nord de la Syrie

    Les États-Unis ont abandonné l’Armée syrienne libre (ASL) dans le nord de la Syrie [1] :

    « Les États-Unis ont cessé de financer la plupart des rebelles pro-occidentaux qui combattent dans le nord de la Syrie, et ont suspendu leurs livraisons d’armes à ces groupes, ont rapporté les généraux rebelles au journal McClatchy. »
    Se retrouvant sans salaire, certains mercenaires de l’ASL rejoignent les groupes djihadistes :

    « Au moins 800 à 1000 combattants provenant des groupes rebelles soutenus par les États-Unis ont déjà rejoint le Front al-Nosra… »

    L’arrêt de ce soutien dans le nord est confirmé par d’autres rapports [2]. De nombreuses vidéos postées sur internet viennent également accréditer cette thèse. En effet, les Américains ont donné aux mercenaires des missiles anti-char TOW, en exigeant qu’ils mettent en ligne des vidéos prouvant leur utilisation. Eliot Higgins (qui n’est pas toujours fiable) les a recensées [3].

     

    Les États-Unis continuent de payer de petits groupes de l’ASL dans la ville d’Alep, mais ceux-ci sont maintenant encerclés par l’Armée arabe syrienne et il est peu probable qu’ils puissent tenir leurs positions. Le fait qu’ils tiennent Alep est un symbole politique, c’est pourquoi les Américains souhaitent que cette situation perdure. Les émissaires des Nations Unies tentent de négocier un cessez-le-feu à Alep pour cette même raison. La Syrie et la Russie sont disposées à coopérer, mais Alep tombera vraisemblablement aux mains du gouvernement, avant que le cessez-le-feu ne soit signé.

    Il faut aussi remarquer que certains médias occidentaux ne sont plus aussi bienveillants envers l’ASL, dont les atrocités sont enfin relayées [5].

    Il n’en va pas de même pour les positions rebelles dans le sud, qui sont soutenues par les États-Unis, via la Jordanie et Israël. Sous le paravent de l’ASL, le Front al-Nosra mène une offensive sur le sud de Damas [6] :

    Dans l’objectif de prendre Damas, le Front al-Nosra a mené une offensive continue au sud de la capitale, qui s’est soldée par des avancées significatives dans la province de Daraa et par la prise de la base militaire de la ville de Daraa. Comme la province de Daraa est voisine de celle de Damas (Rif Dimachq), ces avancées préparent le terrain pour une future offensive sur Damas même.

    Les mercenaires officiels de l’ASL dans le sud ont annoncé une nouvelle alliance [7], mais celle-ci, comme les précédentes, est vouée à l’échec. Les États-Unis savent que le Front al-Nosra (Al-Qaïda en Syrie) est la force dominante dans le sud. D’où leur soutien au sud, mais pas au nord. Le colonel Pat Lang faisait remarquer :

    « On m’a rapporté que l’effondrement quasi complet de l’armée fantoche des modérés de l’ASL a forcé les États-Unis à approcher en secret le Front al-Nosra : ils lui auraient proposé leur soutien, à condition qu’al-Nosra renonce à son habitude de massacrer les prisonniers à la manière de l’État islamique. Cela impliquerait une attitude plus tolérante vis-à-vis des journalistes américains. »

    Chassez le naturel, il revient au galop : al-Nosra poursuit ses décapitations. Une vidéo tournée à Sheikh Miskeen, une ville à mi-chemin entre la Jordanie et Damas, qui est actuellement l’épicentre des combats dans le sud, montre des soldats syriens décapités, après que le Front al-Nosra a capturé un entrepôt militaire, suite à une attaque-suicide au véhicule piégé [9].

    Le soutien américain au Front al-Nosra dans le sud est dirigé par la CIA, depuis la Jordanie. Mais ce soutien, ainsi que le programme d’entraînement en Jordanie, pourrait prendre fin bientôt, dans la mesure où les financements commencent à manquer. Du moins, le Congrès ne participe plus à ces aventures [10] :

    « Alors que le Congrès se bat pour faire passer un projet de loi visant à financer le gouvernement pour le reste de l’année, un élément curieux et significatif a été jeté à la poubelle : une demande de rallonge de 300 millions de dollars pour le programme secret de la CIA visant à armer les rebelles syriens “modérés”, émanant de l’administration de Barack Obama. »

    Je m’attends à ce que les attaques dans le sud s’essoufflent bientôt. Les États-Unis savent que dans cette guerre, leur camp ne peut pas gagner, que ce soit l’Armée syrienne libre ou le Front al-Nosra [11] :

    « Dressant un état des lieux très sombre de la rébellion syrienne soutenue par les États-Unis, un membre officiel du Département d’État a déclaré mercredi [NdT : 10 décembre 2014] que l’opposition armée ne sera pas capable de renverser le régime de Bashar al-Assad, ni maintenant, ni dans un proche avenir, en dépit du programme mis en place par le Pentagone pour entraîner et équiper 5000 rebelles par an. »

    Le Pentagone traîne délibérément des pieds avec ce programme. Il pourrait très bien y mettre fin avant d’avoir obtenu le moindre résultat.

    Les seuls ennemis que l’Armée arabe syrienne a encore à combattre sont les restes de l’ASL/al-Nosra et l’État islamique.

    La campagne de l’État islamique contre l’enclave kurde de Kobané s’est avérée jusqu’ici infructueuse. Les Kurdes tiennent leurs positions, et bien qu’il faille déplorer que la ville soit ravagée par les combats, l’État islamique est en train de perdre de grandes quantités d’hommes et de matériel. Les États-Unis, qui aident les Kurdes de Kobané avec quelques attaques aériennes, se satisfont de cette situation. Kobané est utilisée comme rempart, sur lequel viennent se briser, les unes après les autres, les vagues d’assaillants de l’État islamique, épuisant ainsi ses réserves.

    L’État islamique a cherché de nouvelles cibles dans l’est de la Syrie, et a décidé d’attaquer l’aéroport militaire de Deir ez-Zor, tenu par l’armée syrienne. Plusieurs vagues d’attaques kamikazes ont été lancées, de grandes quantités d’infanteries ont été engagées, en vain [12]. Deir ez-Zor est bien ravitaillée et bien défendue, et devient un autre front, sur lequel l’État islamique gaspille ses ressources.

    Les États-Unis ont abandonné les attaques dans le nord de la Syrie. Dans le sud, leur soutien au Front al-Nosra est indéfendable, que ce soit sur le plan politique ou sur le plan moral. Ils devront y mettre un terme, avant que les médias ne s’y intéressent de trop près. Sinon, certains républicains au Congrès pourraient estimer que le soutien à al-Qaïda par l’administration Obama relève de la destitution.

    Bientôt, l’État islamique sera la dernière menace réelle en Syrie. Mais il est en train de perdre une grande partie de son énergie (et de son argent), à cause de ses lourdes pertes sur plusieurs fronts. Il représente toujours un ennemi sérieux, et peut encore créer la surprise ici ou là. Mais je doute qu’il représente une menace existentielle pour le gouvernement et le peuple syriens.

    Moon of Alabama
    Traduit par Mathieu pour vineyardsaker.fr

    Notes :

    [1] Rebels in northern Syria say U.S. has stopped paying them (mcclatchydc.com, anglais, 09-12-2014)

    [2] Syrian Rebels See U.S. Abandoning Them (bloombergview.com, anglais, 12-12-2014)

    [3] TOW videos posted by the opposition by month (twitter.com, anglais, 11-12-2014)

    [4] Syria’s Assad backs Russia peace bid, Moscow in touch with US (yahoo.com, anglais, 10-12-2014)

    [5] Syrian rebel ‘hell cannons’ kill 300 civilians : monitoring group (reuters.com, anglais, 12-12-2014)

    [6] Switching Places : New Threats from the Islamic State and Nusra Front(siteintelgroup.com, anglais, 1à-12-2014

    [7] Syria’s southern rebels take step toward unity (reuters.com, anglais, 11-12-2014)

    [8] Israel/Nusra Cooperation w/US help (turcopolier.typepad.com, anglais, 07-12-2014)

    [9] 21 soldats syriens sont morts dans leurs logements militaires (youtube, arabe, 08-12-2014)

    [10] Syrian Rebels See U.S. Abandoning Them

    [11] State Dept: Rebels Are Never Going to Defeat Assad Militarily

    [12] ISIS midnight attack on deir ezzor repelled

    Source : Another Overview Of The Situation In Syria (moonofalabama.org, anglais, 13-12-2014)

    http://www.contre-info.com/les-etats-unis-ont-cesse-de-payer-leurs-mercenaires-operant-dans-le-nord-de-la-syrie#more-36110

  • Du salafisme à l'Eglise

    Passé de la délinquance et de l’islam radical à Jésus-Christ, le rappeur chrétien Oldream Whyze se livre aux questions d’Alexandre Meyer de Radio Notre-Dame dans une vidéo tournée pour Famille Chrétienne.

    Michel Janva

  • Le triomphe de La famille Bélier ou la revanche de la France périphérique

    La Famille Bélier talonne Le Hobbit 3 en tête du box-office. Pour Alexandre Devecchio, cette ode à «la France profonde» s'inscrit dans la lignée des Enfants du marais ou de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?
    La famille Bélier plus fort que Moïse? Ce n'est pas une surprise. Comme beaucoup de critiques l'avaient prévu, le film d'Eric Lartigau sera bien le succès de Noël et peut-être même celui de l'année. Cette «dramédie» française, au budget modeste, en salle depuis le 17 décembre, rivalise avec les superproductions américaines que sont Le Hobbit, la bataille des cinq arméesde Peter Jackson et Les Pingouins de Madagascar, le dessin animé des studios DreamWorks. Elle devrait également terrasser Exodus: Gods and Kings, version reliftée des 10 commandements par le réalisateur de Gladiator, sortie mercredi 25 décembre. Comment expliquer cet engouement ? On pourrait évoquer la redoutable efficacité du pitch: «Élevée au cœur d'une famille d'agriculteurs sourds, Paula, 16 ans, va se découvrir un don pour le chant…» Applaudir aux remarquables performances de la révélation Louane Emera et des toujours excellents François Damiens, Karine Viard et Eric Elmosnino (Gainsbourg). Ou encore louer le pouvoir d'émotion de l'ensemble. Mais, ce ne serait probablement pas suffisant. 
    A l'image de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, l'autre carton français de l'année, La Famille Bélier doit sans doute une grande part de son succès au fait qu'il s'inscrit dans son époque et répond aux inquiétudes des Français à la fois pessimistes pour leur avenir et nostalgiques d'une nation autrefois unie et enracinée. Après 1968, un vent de liberté et de subversion soufflait sur le cinéma français. Avec les années 80-90, marquées par «l'esprit Canal», celui-ci entrait dans l'ère de la dérision. A partir des années 2000, comme si les Français refusaient le passage dans un nouveau millénaire, il renoue avec une certaine tradition exaltant des valeurs que l'on croyait disparues... Au point que certains critiques crient à la réaction. En 1999, Les Enfants du marais est taxé de «pétainisme light». Cela n'empêchera pas son auteur, Jean Becker, de continuer à faire avec succès l'éloge du terroir à travers un Crime au Paradis(2001) et Dialogue avec mon jardinier (2007). En 2001, c'est le Fabuleux destin d'Amélie Poulain qui triomphe en plongeant les Français dans un Paris romantique et désuet. Le film de Jeunet se fait lui aussi critiquer pour son imagerie passéiste. En 2004, bien avant que Najat-Vallaud Belkacem ne décide de supprimer les notes à l'école, 8 millions de spectateurs renouaient à traversLes Choristes avec l'éducation à la papa. En 2008, Bienvenue chez les Ch'tisvantait la solidarité d'une France périphérique trop souvent méprisée. Enfin en 2011, Intouchables, qui tentait de réconcilier Paris et la banlieue,à travers l'histoire d'amitié entre un jeune des cités et un milliardaire tétraplégique, se voyait accusé de «racisme». En 2014, Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, qui célébrait les vertus de l'assimilation républicaine, subissait le même sort.
    Dans la lignée de tous ces succès populaires, La famille Bélier, au-delà du mélo attendu, raconte une France qui ne veut pas mourir. Comme dans les films de Jean Becker, l'action se situe loin des grandes métropoles dans les verts pâturages du pays profond. Les héros ne sont pas cadres dans une start-up informatique, mais agriculteurs. Au risque de paraître ringards et franchouillards ils préfèrent la chanson française à la techno, le fromage au lait cru aux graines de soja et leur petit village aux halls d'aéroports. Lorsque la grande distribution menace de transformer leurs champs en zone commerciale bétonnée, ils se battent pour préserver leurs paysages et leur art de vivre. Leur principale force : être une famille soudée. Comme dans Intouchables, il est question ici de handicap et d'intégration. Mais la surdité des parents et du petit frère apparait finalement presque secondaire. Comme dans toutes les familles, le repas du soir est le lieu des engueulades (même en langage de signes), l'instant social où les générations se rencontrent et échangent. Car contrairement à ce que certains critiques, un poil condescendants, ont compris, La famille Bélier estmoins une histoire d'émancipation sociale, que de transmission et de filiation. C'est parce que ses parents lui ont transmis des valeurs solides, que Paula va pouvoir quitter le nid familial pour aller à la quête de son propre destin. Sans renier son identité, ni oublier d'où elle vient. 
    Une réplique prononcée par le professeur de musique de la jeune héroïne pourrait à elle seule résumer le propos du film. «Quand tout va mal et qu'il n'y a plus aucun espoir, il reste Michel Sardou … Il est à la variété française ce que Mozart est à la musique classique: intemporel!». Intemporelle, la France de La famille Bélier l'est assurément. Tout juste pourra-t-on reprocher au film d'Eric Lartigau d'être un peu trop lisse et sage. Mais nous ne sommes plus dans les années 70, il ne s'agit pas de casser les codes, encore moins de changer le monde. A l'heure de la ferme des mille vaches, l'urgence est désormais de préserver l'essentiel. 

  • L’immigrationnisme à Sciences-Po

     La très active association des anciens élèves de Sciences-Po a organisé, le 10 décembre dernier, une conférence d’actualité sur la question : « Immigration clandestine ; une nouvelle vague ? ».

    Ce titre semblait résonner comme un cri d’alarme poussé par des veilleurs attentifs à l’égard d’un nouveau déferlement humain. Très vite il a été loisible de constater qu’il n’en était rien.

    Des intervenants de la même ligne de pensée et un public qui l’était moins.

    Trois intervenants étaient sur l’estrade et couraient peu de risques d’un profond désaccord réciproque.

    Le plus connu était Benjamin Stora, historien institutionnalisé de la Guerre d’Algérie et « président du Conseil d’orientation du Musée de l’histoire de l’immigration », musée où, il y a quelques jours, l’hôte de l’Elysée commit un discours appelé à une célébrité comparable à celui prononcé par Pierre Laval le 22 juin 1942.

     

    Henri Labayle est professeur de droit et spécialiste du droit européen de l’immigration et de la sécurité intérieure européenne. Il dirige le Réseau universitaire européen « Droit de l’espace de liberté, sécurité, justice ». Il représentait au sein du débat l’autorité de l’idéologie européenne en matière d’immigration.

    Enfin, François Gemenne, enseignant et chercheur belge, expert des questions de géopolitique de l’environnement, représente, même s’il l’a peu exprimé en la circonstance, un courant de pensée important en faveur d’une gouvernance mondiale des migrations et qui vise, à terme, à superposer une autorité planétaire aux pouvoirs publics nationaux pour gérer celles-ci.

    Peut-on rappeler aux organisateurs que le principe d’une table ronde est de permettre à des intervenants d’opinions opposées de confronter leurs points de vue pour le plus grand intérêt du public ? Cela, une fois de plus, n’a pas été le cas. Les échanges, à l’exemple de ceux de la table ronde de l’émission C dans l’air du 18 août 2014 avec les mêmes participants, ont été monocolores.

    En revanche, il a été surprenant de constater que le public était partagé et que certains auditeurs ont montré une liberté d’esprit et de parole revigorante à l’égard des orateurs.

    Un thème de la conférence d’actualité peu abordé

    Le sujet de la conférence était censé être l’immigration clandestine. Ce thème est en prise directe avec l’actualité puisque les médias et les politiques, tel Eric Ciotti qui a présenté un rapport très alarmant à l’Assemblée nationale sur ce sujet, ne cessent de dénoncer l’engorgement du système d’asile français qui apparaît à bout de souffle. Cette situation dramatique a inspiré au gouvernement un projet de loi sur le droit d’asile qui est en cours de discussion au Parlement.

    Or, pendant les deux heures du débat, le problème crucial que posent à la France les dérives du droit d’asile fut peu abordé. Alors de quoi fut-il question ? Une fois de plus l’assistance entendit les poncifs du message immigrationniste qui, en novlangue, oppose sa propre « sérénité » aux « fantasmes », aux « peurs » et aux propos « passionnels » du public tout en luttant contre les « idées reçues ». Surtout pas de « jugements simples » face à des « situations complexes ». Laissez parler les sachants !

    Quelques informations biaisées pour commencer

    D’emblée, H.Labayle affirma que les étrangers ne représentaient que 4% de la population en Europe.

     

    Ce professeur feint de confondre étrangers et immigrés. Les étrangers sont des immigrés non naturalisés. Les immigrés directs et leurs descendants directs, qu’ils soient naturalisés ou non, représentent en France environ 12 millions de personnes, autour de 18% de la population française, et compte non tenu de l’ignorance du vrai chiffre des immigrés clandestins.

    Si l’on écoute B. Stora, France et immigration sont les deux faces de la même bataille. Les immigrés ont porté le rayonnement intellectuel de la France. Pour B. Stora l’exemple emblématique est Picasso.

    Encore une fois l’amalgame est grossier et relève d’une vision qui oublie la réciprocité. Si la France des années folles a accueilli beaucoup d’artistes et d’auteurs étrangers c’est que notre pays offrait un climat de liberté et une hospitalité qui n’existaient nulle part ailleurs. Toutefois Hemingway est resté un auteur américain et Foujita est reparti au Japon. Par ailleurs, l’effervescence culturelle purement française entre les deux guerres fut extraordinaire.
    La France, on l’oublie trop souvent, a, entre les deux guerres, donné l’hospitalité à environ 170.000 juifs fuyant un contexte hostile alors que les autres pays, notamment anglo-saxons, manifestaient une grande réticence. Les Russes blancs échappant à l’horreur communiste ont été heureux de trouver chez nous un havre accueillant. Reconnaissants envers notre pays, ils ont, au terme d’une intégration parfois très dure, honoré leur dette à son égard et produit relativement peu de délinquants, de trafiquants de drogues et de violeurs.

    Non, l’Europe n’est pas historiquement une terre d’immigration. C’est une terre d’invasion et il n’est pas exclu que cela continue. Oui, c’est une terre de diversité, mais intra-européenne. L’Ukraine partagée entre des Orientaux orthodoxes et des Occidentaux catholiques est un bon exemple. On joue sur les mots.

    A la question posée sur l’apport de l’immigration à la France, B. Stora a répondu à côté et insisté sur le fait que de nombreux immigrés possèdent un bon niveau professionnel. C‘est vrai mais pour lesquels ? L’immigration de travail ne représente guère plus de 10% de l’immigration légale. La part la plus élevée est celle du regroupement familial et de l’immigration clandestine.

    F. Gemenne reproche à la société française d’avoir élevé « des frontières intérieures qui empêchent les immigrés de réaliser leur projet économique ». C’est faux. La France a toujours cherché à intégrer puis assimiler les immigrés : Italiens, Espagnols, Portugais, Polonais, etc. L’école a été un vecteur déterminant. Aujourd’hui, devant cette marée humaine le système d’assimilation a explosé et ne fonctionne plus. L’impéritie de la caste dirigeante française débordée par le nombre, l’influence de la religion a poussé les immigrés, notamment musulmans, à se constituer en ghettos, puis en communautés.

     

    F. Gemenne considère que gauche et droite sont tombées dans le piège tendu par « l’extrême droite » qui pose les bonnes questions. Mais il n’existe pas de piège. Il y a seulement une réalité dont elles sont responsables et dont elles nient l’existence.

    Une dialectique à décoder

    Les immigrationnistes ont un talent certain pour embarquer les auditeurs dans des considérations savantes qui ont pour objectif de faire diversion et d’enliser les oppositions. Le décodage de cette dialectique nécessiterait un livre. Contentons-nous de quelques exemples que nous avons entendus.

    F. Gemenne a insisté sur la diversité des pays européens face à l’immigration et sur la concentration des demandeurs d’asile sur seulement cinq pays de l’Union européenne. Et alors ? Que la Lituanie ne soit pas touchée pour l’instant par l’immigration n’empêche pas que l’Europe occidentale est submergée, qu’en France le droit d’asile est détourné et que c’est cela qui nous préoccupe.

    Qu’il n’y ait pas qu’une immigration Nord/Sud et que les flux migratoires touchent beaucoup de pays limitrophes comme la Turquie et le Liban sont des réalités. Cela n’empêche pas que, chaque année, l’équivalent d’une ville comme Rennes entre en France et que ce n’est plus tenable.

    Que les demandes de visa proviennent dans l’ordre de Russie, d’Ukraine et du Maghreb est à vérifier et peut-être vrai pour l’Europe. Cela ne l’est pas pour la France principalement ciblée par le Maghreb et l’Afrique subsaharienne.

    Le décodage de cet « enfumage » ne serait possible que si, une fois pour toutes, il y avait lors de ces débats égalité des intervenants en nombre et en qualité. A Sciences-Po, et c’est regrettable pour les anciens élèves, ce ne fut pas du tout le cas.

    L’internationalisation d’un problème considéré comme mondial

    La dialectique des intervenants joue sur plusieurs niveaux qui sont choisis selon les besoins du moment : le niveau individuel, celui de la nation, celui de l’Europe et celui du monde entier. Chacun présente son petit fonds de commerce.

    Pour F. Gemenne la question de l’asile n’est pas une affaire nationale mais internationale. Pourquoi s’attacher à sauver les chrétiens persécutés d’Orient et oublier les femmes violées du Kivu ou du Congo ? Un tel choix à caractère national et confessionnel serait bien évidemment intolérable à ses yeux.

    H. Labayle a tenu un discours quelque peu contradictoire. Selon lui, les Etats-nations européens, affaiblis face aux géants de demain comme la Chine et l’Inde, ne peuvent renoncer à leur mission de protection ; mais, plutôt que d’être tentés par le « repli sur soi», vieille tarte à la crème des immigrationnistes, ils doivent reconnaître leur échec. La bonne échelle est désormais à ses yeux l’échelle européenne.
    Cependant il constate et souligne la faillite de l’UE dans ce domaine. L’absence de solidarité des pays européens à l’égard de l’Italie a conduit ce pays à abandonner « Mare nostrum » au profit de « Triton » géré par Frontex. Lorsque l’on sait l’inefficacité de cet organisme européen face à la déferlante actuelle il est loisible de se demander si confier la gestion du problème à Bruxelles est une solution adaptée.

    La submersion est présentée comme un phénomène inéluctable

    Si on écoute F. Gemenne, qu’on le veuille ou non, il existe un processus de restructuration planétaire. Le monde entier est attiré par les lumières de l’Occident. C’est un phénomène inéluctable auquel il est vain de vouloir s’opposer. Il n’y a pas de remède ni de solution. Les frontières ne servent à rien. Leur système a volé en éclats. Le jour où le migrant a décidé de partir c’est perdu. Elever des murs constitue une illusion et n’a aucun impact sur les fleuves migratoires. Cela rend simplement les migrations plus dangereuses.

    On connaît ce type d’argument. Il est à rapprocher du fameux sens de l’histoire lénino-marxiste qui était opposé à tous ceux qui défendaient la démocratie occidentale pendant la Guerre froide. Nous avons vu quelle orientation a pris ce sens ! C’étaient les mêmes propos que tenaient les collaborateurs pendant l’Occupation : ne rêvez pas, ils ont gagné, ils sont les plus forts, faire quelque chose est une illusion et ne sert à rien, le tout accompagné d’un hochement de tête plein de commisération.

    Une leçon de morale

    Après l’internationalisation et l’inéluctabilité du phénomène nous arrivons au troisième pilier de la trilogie : la morale. F. Gemenne, qui est très fort sur ce thème, a rappelé opportunément que le 10 décembre était la Journée internationale des Droits de l’homme. Pour lui la question fondamentale est contenue dans l’article 13 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme : « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. » Il soutient que nos pays l’ignorent alors que les droits de l’homme sont au cœur du projet européen. La contradiction est, selon lui, flagrante et les conséquences criminelles : 3.500 personnes noyées en 2014.
    Il semble oublier deux choses :

    -la Déclaration universelle n’a jamais proclamé que l’on avait le droit de s’installer dans le pays que l’on veut ; cette interprétation est particulièrement malhonnête ;

    -par ailleurs, des pays ont réussi à contrôler l’immigration clandestine ; c’est aujourd’hui le cas de l’Australie qui a mis en place un système de contrôle de ses côtes qui permet d’éviter les décès par noyade.

    Leurs solutions

    Un grand reproche adressé à ceux qui s’opposent à l’immigration incontrôlée est de proposer des solutions du type « YAKA ». Les intervenants de Sciences-Po n’ont pas été de reste. La société européenne doit s’ouvrir et réfléchir aux causes du phénomène migratoire, Elle doit changer son regard et appréhender les nouvelles réalités en engageant la lutte contre les discriminations.
    Le discours politique doit s’inverser. Si B. Stora est sceptique à l’égard des politiques, il fait tout de même cet aveu : les seuls à tenir le bon discours ce sont les patrons.

    Comme on peut le voir, il y eut peu de solutions concrètes proposées. Une timide jeune femme, au fond de la salle, demanda pourquoi il n’était pas envisagé d’accueillir des immigrés pour les employer, les former et les rendre à leur pays pour qu’ils y soient utiles. Elle demanda aussi ce qu’il en était de l’immigration choisie. H. Labayle bondit pour clore de manière péremptoire ce sujet brûlant : « L’immigration choisie est un échec ». Et au Canada, c’est aussi un échec ? Quant à la première question il n’y fut pas répondu. Comment procéder au Grand Remplacement, qui est la seule chose qui compte, si les immigrés n’étaient que de passage ?

    Conclusion. Une grande oubliée : la France

    Pendant cette conférence la France fut la grande oubliée. Le projet économique, social, familial des candidats à la migration, l’interprétation fallacieuse des Droits de l’homme, le caractère mondial des migrations, le caractère nécessairement européen de toute politique migratoire des pays du Vieux Continent ont représenté les seules références qui comptaient.

    L’utilité de l’immigration dans un contexte dramatique de chômage, le poids sur les finances publiques, les répercussions dramatiques sur la vie des Français et les conséquences de ce mascaret humain sur le destin de la civilisation française n’ont pas réellement représenté des sujets d’intérêt pour les intervenants. B. Stora a bien évoqué l’émigration définitive de Français jeunes et de bon niveau (80.000 par an, selon Jean-Paul Gourévitch) et l’a expliqué par la mondialisation. Il ne lui est visiblement pas venu à l’esprit que les deux phénomènes constituaient les deux faces du Grand Remplacement et de la disparition de la France.

     André PosokhowConsultant pour Polémia, 26/12/2014

    Voir : Rapport Posokhow :

    http://www.polemia.com/84-milliards-cout-budgetaire-de-limmigration-selon-le-rapport-posokhow/

    http://www.polemia.com/limmigrationnisme-a-sciences-po/

  • Belkacem n’aime pas le mérite, sauf celui des recteurs d’académie

    Que pèse le sort d'une poignée d'étudiants face à 30 recteurs dont 25 d'entre eux ont été nommés par François Hollande depuis 2012 ?

    Les attouchements dans le cadre familial ne justifieront plus la prison…Quand NVB autorise le voile dans l’espace publicPour une piscine « muslim-friendly »

    Rappelons-nous : en septembre 2014, Mme Belkacem disait voir dans la bourse au mérite – accordée aux étudiants sous critères sociaux et ayant obtenu mention TB au bac – un dispositif « moins efficace pour la réussite du plus grand nombre » : « argument massue » pour justifier sa suppression. Trois mois plus tard, son ministère augmente fabuleusement la prime de ses trente recteurs.

    En effet, le 23 décembre 2014, un arrêté ministériel a porté « l’indemnité de responsabilité » – novlangue pour ne pas dire « méritocratie » – pour les recteurs d’académie à 25.620 euros contre 15.200 euros précédemment, soit une augmentation de… 68 %. Et encore ne s’agit-il que de la part fixe de la prime à laquelle a droit tout recteur. La part variable étant quant à elle maintenue, qui peut aller jusqu’à 45 % de cette somme, soit 37.140 euros. Part liée à la taille de l’académie plus qu’au mérite proprement dit, précisait, en 2011, Michel Barat dans un entretien à Corse Matin. En outre, selon des mouvements syndicaux, la même année, « la prime au mérite » accordée aux patrons d’académie servirait à inciter ces derniers à « faire le sale boulot », entendez par là supprimer des postes d’enseignants.

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  • Poutine : le Slave se rebiffe

    « Loin de s’incliner devant plus fort que lui, Vladimir Poutine vient de réaffirmer sa volonté de continuer à mener en toute indépendance la politique de ses intérêts nationaux ».

    Les médias bien comme il faut notent ces derniers jours, avec une certaine surprise et une réprobation certaine, la tonalité franchement anti-occidentale des récentes déclarations et en particulier de la dernière conférence de presse de Vladimir Poutine.

    A les en croire, le « maître du Kremlin » (c’est ainsi qu’ils désignent communément le président russe comme ils appelaient Saddam Hussein « le maître de Bagdad », Slobodan Milošević « le maître de Belgrade » et comme ils qualifient Bachar el-Assad de « boucher de Damas ») assaisonnerait même son borchtch d’accents de guerre froide…

    C’est du reste parfaitement exact. Il est vrai que M. Poutine semble cultiver et exploiter sans vergogne le filon démagogique du patriotisme, voire du nationalisme, voire du chauvinisme russe et n’a pas pour l’Union européenne ou les États-Unis d’Amérique les égards qui leur sont dus. On se demande bien pourquoi.

    Voilà un homme que depuis le début de la crise ukrainienne les dirigeants, les porte-parole, les porte-plume et les porte-coton du « monde libre » qualifient d’agresseur, de dictateur, d’aventurier et à l’occasion de nouvel Hitler. Alors même que l’exemplaire démocratie cubaine est réadmise dans le cercle des nations honorables, la Russie est mise sous embargo, alors même que, dans le monde entier, on déroule le tapis rouge sous les pas des hommes politiques et des hommes d’affaires chinois, on gèle les comptes bancaires des principaux collaborateurs et des plus proches amis de Poutine. Poutine lui-même représente-t-il son pays dans les institutions et les conférences internationales, on le traite en intrus, en indésirable, en paria et les premiers ministres d’Australie ou du Canada, contre tous les usages diplomatiques, l’ignorent ou l’insultent. Le président de la République française, pour sa part, refuse sans autre forme de procès d’honorer la signature de son pays. Le président américain, quant à lui, en rajoute et décide aux dernières nouvelles que la Crimée annexée n’existe plus. Comme aux jours les plus tendus de la confrontation Est-Ouest, c’est un bras de fer qui se joue entre Washington et Moscou. Le leader de l’hyperpuissance s’est juré de faire plier jusqu’à ce qu’il crie grâce et reconnaisse sa défaite. La fuite des capitaux russes, la chute du rouble, la récession, la politique délibérée et concertée de pétrole et de gaz à bon marché devraient dans les meilleurs délais amener à la capitulation de l’insolent qui ose braver le nouvel ordre mondial.

    Or, loin de s’incliner devant plus fort que lui, Vladimir Poutine vient de réaffirmer sa volonté de continuer à mener en toute indépendance la politique de ses intérêts nationaux. Loin de reconnaître son isolement et sa défaite, loin de lécher la main qui le frappe, il tourne le dos à son adversaire, il signe de fabuleux contrats d’armements avec l’Inde, de fourniture d’énergie avec la Chine, et il jure que, pas plus face à Obama aujourd’hui qu’avant-hier devant Napoléon et il y a soixante ans devant Hitler, la Russie ne se laissera dicter la loi.

    Le Slave se rebiffe, en somme, et les conseillers qui ont assuré le président américain que les moujiks ne comprennent que le knout sont de la même race et font la même erreur que leurs prédécesseurs qui croyaient que les nègres ne sont faits que pour le fouet

    Dominique Jamet
    23/12/2014

    Source : Boulevard Voltaire.fr

    http://www.polemia.com/poutine-le-slave-se-rebiffe/