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  • Interdiction de la manifestation du Parti de la France à Pouilly-en-Auxois par le pouvoir socialiste

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    Communiqué du Parti de la France

    Le préfet de Côte d’Or a répondu avec zèle, empressement et servilité à l’appel du MRAP, de la Ligue des Droits de l’homme et de divers collectifs d’extrême gauche qui demandaient depuis quelques jours l’interdiction de la manifestation du Parti de la France prévue le samedi 7 novembre à Pouilly-en-Auxois.

    L’arrêté préfectoral d’interdiction de notre rassemblement est en lui-même une profession de foi politique :
    Article 1 : La manifestation ayant pour objet de « dénoncer la présence de clandestins » à Pouilly-en-Auxois, projetée à Pouilly-en-Auxois le samedi 7 novembre 2015 est interdite.
    Article 2 : Toute infraction au présent arrêté est passible de sanctions prévues par le code pénal.
     
    La République socialiste interdit donc officiellement à des citoyens français, membres d’une organisation politique légale, d’organiser un rassemblement visant à dénoncer l’immigration clandestine.

    La preuve est faite, une nouvelle fois, que la politique socialiste est une politique de collaboration active au service d’une immigration de masse, y compris illégale et que l’atteinte systématique aux droits et aux libertés fondamentales à l’égard des militants du Parti de la France est devenue une règle du pouvoir socialiste.

    Carl Lang rappelle que selon les termes mêmes  du Conseil d’Etat, « l’exercice de la liberté d’expression est une condition de la démocratie et l’une des garanties du respect des autres droits et libertés. Les atteintes portées, pour des exigences d’ordre public, à l’exercice de ces libertés fondamentales doivent être nécessaires, adaptées et proportionnées ».

    L’arrêté préfectoral d’interdiction dont est victime le Parti de la France est une nouvelle atteinte portée à l’exercice de nos libertés fondamentales, cet arrêté n’étant ni nécessaire, ni adapté, ni proportionné. L’excès de pouvoir est manifeste et la décision parfaitement idéologique.

    En conséquence, et dans l’attente d’autres actions politiques qui seront menées à Pouilly-en-Auxois par le Parti de la France, nous annulons le rassemblement prévu ce samedi 7 novembre.

    Carl lang, président du Parti de la France, Thomas Joly, secrétaire général et les responsables régionaux du PdF seront cependant présents à Pouilly-en-Auxois, ce samedi 7 novembre, pour une rencontre avec la presse régionale afin de dénoncer les scandaleuses atteintes aux libertés d’opinion, d’expression et de réunion orchestrées par une Gauche sectaire, anti-nationale et liberticide.

    http://www.thomasjoly.fr/

  • L’âge du renoncement – Chantal Delsol

    Le renoncement, on le comprend vite, concerne en fait un ensemble de paradigmes, dont l’auteur constate que, dans nos sociétés, ils ne sont plus opérants (constate, et non souhaite) et ont fait place à d’autres. A l’âge de la foi succéderait ainsi celui de la sagesse, mais il s’agit en fait d’un retour à ce qui a précédé l’ère judéo chrétienne.

    Cette sagesse est portée par une conception du temps circulaire, et non plus fléchée, et par un ensemble de mythes aux contours flous, qui ont la force opérante de la vérité qu’ils ont remplacée. La quête de la vérité, constate l’auteur, n’est d’ailleurs absolument plus l’affaire de nos contemporains, dont le moteur du bien-vivre est l’utile.

    Le temps de la chrétienté n’est plus, nous dit Chantal Delsol d’entrée de jeu et « quand un monde culturel se dérobe, toujours ses fils et ses adeptes ont l’impression qu’il ne pourra être remplacé que par le chaos » (p. 7). A ceux de ses lecteurs qui se sentent ainsi cernés par des menaces nihilistes et relativistes, l’auteur explique que le nihilisme n’aura été qu’une brève adolescence, entre l’âge de la vérité et celui de la sagesse.

    Elle nous montre que la recherche de la vérité qui caractérise la civilisation chrétienne, et même, sous une forme différente, les Lumières, et les totalitarismes du XXe siècle, n’est en réalité qu’une parenthèse dans l’histoire des civilisations. « Le fanatisme de la raison a profané non pas seulement la Raison comme vérité mais l’idée même de vérité » (p. 70), et les Occidentaux d’aujourd’hui, comme les sages des civilisations antiques préchrétiennes ou comme ceux des cultures asiatiques de tout temps, n’aspireraient plus qu’à vivre en fonction de quelques mythes jugés fondateurs.

    Ces mythes sont intouchables, mais néanmoins variables, et l’on ne cherche pas à savoir s’ils sont vrais mais s’ils permettent de vivre bien. De nombreux exemples viennent étayer cette thèse et l’on est saisi par la pertinence de l’analyse que nous offre l’auteur et par l’extrême rigueur de sa démonstration.

    Tant de choses qui nous révoltent par leur incohérence acquièrent soudain une logique et l’on comprend pourquoi l’enseignement de l’histoire est aujourd’hui scandaleusement partisan et sélectif, pourquoi l’on condamne les massacres du nazisme en refusant résolument d’évoquer ceux du communisme, pourquoi les droits de l’homme sont et restent sacrés alors qu’ils ont radicalement changé en cinquante ans.

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  • Hommage à René Girard

    Non surpris, mais touché par la disparition récente de René Girard, je me suis senti obligé d’apporter mon humble contribution à l’ensemble des hommages qui lui ont été adressés ces dernières quarante huit heures.

    Découvert au tout début de mes études supérieures à travers la lecture de son premier ouvrage célèbre, Mensonge romantique et vérité romanesque, R. Girard n’a eu de cesse par la suite d’inspirer mes réflexions et ma vision des mécanismes sociaux, culturels, psychologiques et religieux du monde.
    Assez précoce, à l’époque, dans mes lectures, son nom m’était apparu après la lecture desFrères Karamasov, de F. Dostoievski, comme l’un des meilleurs critiques littéraires au sujet de ce génie russe. Le nœud de laine ainsi saisi, il ne me resta plus qu’à tirer tranquillement le fil qui sortait de la bobine pour me saisir, centimètre après centimètre, mètre après mètre, de sa pensée.
    C’est que, pour l’historien que je fus et suis en parti, il demeura assez agréable de lire et suivre la pensée de Girard car, il faut le dire, elle se déroule tranquillement tout au long du temps et de ses ouvrages, cohérente, s’affinant avec les décennies.
    Et, il faut le dire, c’est là tout le génie du personnage et de son œuvre, cette pensée n’est jamais déconcertante ou trop compliquée à saisir. Au contraire, elle apparaît presque trop évidente, systématique diront certains.
    Je ne me permettrais pas de refaire le détail de sa théorie du désir mimétique, des rivalités, de la victime émissaire, de la violence et du sacré, des sacrifices, et de l’Agneau de Dieu, puisqu’on la retrouve intégralement sur wikipedia.fr et dans une grande majorité des colonnes des journaux et des magazines traitant de sa disparition.
    Cependant, il est un article d’Alain de Benoist, paru dans Eléments en juillet 2008, qui refait surface sur les réseaux sociaux et dont le titre et la conclusion manquent de nuance : René Girard, auteur surfait :

    « Tous ceux qui ont approché Girard ont bien noté son « autisme » : il n’écoute que ce qu’il veut bien entendre. Mais ce qui frappe le plus chez lui, c’est son extraordinaire systématisme. Construite comme par élargissement de cercles concentriques, toute sa pensée se caractérise par une série de réductions généralisatrices (ou de généralisations réductrices) dont l’ampleur va croissant : réduction du désir au désir mimétique, réduction du désir mimétique à la rivalité qu’il peut engendrer, réduction de la violence, puis de toute la psychè humaine à la rivalité mimétique, et enfin réduction de toutes les cultures, de tout le champ anthropologique, au « sacrifice victimaire » né de cette rivalité mimétique. René Girard est assurément un grand critique littéraire. Mais en tant que théoricien, c’est un auteur surfait. »

    Il est assez amusant de constater qu’un tel article, écrit par un des plus grands penseurs païens français encore vivants, tienne un discours peu valorisant à l’égard du « théoricien » catholique qu’était Girard.
    On note de ci de là des critiques, non plus de Girard mais du christianisme, prouvant tout de même, un certain manque d’objectivité dans les propos de De Benoist, propos au demeurant intéressants :

    « Mais bien entendu, la bonne nouvelle évangélique n’a pas mis un terme à la violence. La rivalité mimétique ne cesse de renaître, le maintien de la paix exigeant toujours le sacrifice de victimes nouvelles, ce qui explique la persistance de la violence. Faute d’avoir accueilli le message évangélique, assure Girard, l’homme en est encore à la gestion de la violence par le sacrifice. Satan, en définitive, est l’autre nom de la rivalité mimétique. Le message chrétien a désacralisé le monde et détruit à jamais la crédibilité de la représentation mythologique, en agissant comme un ferment de décomposition de l’ordre sacrificiel. Mais cette décomposition ne parviendra à son terme que lorsque l’humanité entière en aura adopté le principe en instaurant une politique inspirée des Béatitudes. »

    Personnellement, j’estime que Girard est un théoricien. Il l’est devenu « à peu près » entre Mensonge romantique et la Violence et le Sacré, lorsque sa théorie du désir mimétique a permis de saisir certaines dynamiques anthropologiques des sociétés archaïques, ou non mécaniques (Levi-Stauss), et contemporaines.
    L’ensemble de ses réflexions, également, sur Clausewitz mérite d’être saisie comme preuve de son importance dans le champ des théories en sciences humaines.
    L’aspect systématique, globalisant, parfois maladroit de l’application de sa théorie mimétique est évident, compte tenu de la très grande variété des domaines où il est possible d’utiliser cette grille de lecture.

    Pour exemple, redescendons d’un cran en sérieux (quoique) et dans l’utilisation de la théorie mimétique pour l’appliquer à un media commun, la bande dessinée, et plus précisément à un manga célèbre,Naruto de Masashi Kishimoto.
    Je ne vais pas refaire ici une description de ce manga qui, il me semble, est plutôt bien connu du grand public. Je ne regretterais pas non plus de « spoiler » une partie de l’histoire, dans la mesure où les prépublications « traduites » par les fans pullulent sur la toile depuis 2000-2002, et que la publication française est arrivée à terme, avec 72 tomes, chez Kana.
    Alors, pourquoi parler de Naruto dans un billet au sujet de René Girard ?
    Et bien parce que la portée de sa théorie mimétique, de la victime émissaire et de son sacrifice, se retrouve dans ce manga. Plus précisément, à partir de l’arc « Pain », du nom du pseudo chef de l’Akatsuki, qui possède une arme de destruction massive lui permettant de détruire un village entier et ses habitants.
    A ce moment de l’histoire, le système social et politique de ce monde est proche de la société féodale, du monde seigneurial, d’interdépendance, de clientélisme, de vassalité et de service rendu. C’est un monde de violence, où la vengeance voire parfois la faide sont communes et fréquentes, les ninjas n’étant finalement que les outils, conscients ou non, de la montée en puissance de cette violence et du cycle de haine qui a conduit Pain (qui comme son nom l’indique a beaucoup souffert) à vouloir tuer le fameux village de Konoha dont est originaire le héros Naruto. On notera également le lien avec ce que dit Girard au sujet de Clausewitz et « la montée aux extrêmes », générée ici par le fait que les personnages de ce monde se font la guerre avec des moyens (ninjutsu) de plus en plus puissants (les fameux démons à [x] queues, les bijuus, véritables armes de destruction massive).
    La rupture, incarnée par Naruto, apparaît au moment où ce dernier a vaincu Pain et se retrouve face à lui pour le tuer. Naruto décide de l’épargner et de prendre sur ses épaules les souffrances de tout le monde. Il se propose d’être la victime des vengeances cumulées par tous les protagonistes rencontrés au gré de l’aventure, même ceux qu’il ne connaît pas, et d’annihiler la vengeance et la violence en n’y répondant pas, en la subissant pour décharger les gens :
    Pain qui détruit le village : ICI
    Le moment Naruto décide de briser le cycle de violence : ICI
    Naruto mettant en pratique sa « non violence » et son rôle de victime : ICI

    A partir de ce moment, le manga a véritablement pris une tout autre tournure, générant forcément des critiques positives et négatives auprès des lecteurs de la première heure.
    Il n’en demeure pas moins que l’on retrouve presque trait pour trait la théorie développée par Girard. Le désir mimétique y mis en avant dans le triangle amoureux des personnages du début. La question de la violence et du sacré, dans l’ensemble de la cosmogonie de cet univers, de la structure même de cette société. L’aspect messianique de Naruto, également, amorcé par le passage sus-cité, mais également par les références à la « prophétie », au livre de Jiraiya qui ressemblerait presque au rôle qu’a l’Ancien Testament en tant qu’annonciateur de l’arrivée du Messie ou « élu » dans le manga. La façon dont Naruto arrête le déchaînement de violence, d’abord par les poings, mais ensuite et surtout par les mots.
    Bref. A mes yeux, ce manga contredit toute l’analyse de De Benoist sur le côté « surfait » du Girard-théoricien.
    Parce que sa pensée est très dense et étendue, sa théorie devient passablement instructive même si parfois elle manque de précision ou reste floue. Mais c’est, je pense, la définition même de la théorie : des explications s’appuyant sur des faits et qu’il faut critiquer pour la corriger ou l’invalider.
    Corriger la théorie mimétique et son déploiement dans les sphères anthropologiques et religieuses, il le faut très certainement, il en va de l’honnêteté intellectuelle.
    L’invalider… J’attends personnellement d’autres arguments que ceux émis par ses détracteurs, de De Benoist à René Pommier (René Girard, un allumé qui se prend pour un phare), et vous invite, au contraire, à plonger dans cette pensée plus qu’intéressante.
    Notons enfin que c’est avec l’appui de René Girard que Philippe Muray nous a livré son chef d’œuvre Le XIXème siècle à travers les âges, après un séjour aux Etats Unis, à Stanford entre janvier et mars 1983.

    Aristide / C.N.C

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • LITTERATURE • Maurras en son chemin de paradis [1]

    par Hilaire de Crémiers 

    C'est en 1895, il y a juste cent vingt ans, que Calman-Lévy - « éditeur héroïque » dit Maurras - a édité le Chemin de Paradis. Un premier livre de contes philosophiques que son auteur écrivit, de fait, avant ses vingt-cinq ans. Un recueil de neuf contes où Maurras, comme Anatole France le lui écrivit, méditait d'ingénieuses fables. Ces Mythes et Fabliaux, qui ne furent sans doute jamais parfaitement compris, formaient pourtant, déjà, une critique sans indulgence aucune, de ce mal moderne auquel Maurras se préparait à s'affronter. Rien moins que « pour le salut du monde et le règne de la beauté ».  Sans-doute pressentait-il et fixait-il ainsi, avec une prescience étonnante, ce qu'allaient être, dans l'ordre politique et littéraire, son œuvre et sa destinée.

    Hilaire de Crémiers a consacré de minutieuses et savantes études à cette œuvre de jeunesse de Charles Maurras, qui préfigure, expose-t-il, ce que seraient son œuvre et sa vie.

    Nous avons enregistré, il y a quelques années, plusieurs vidéos où Hilaire de Crémiers analyse le Chemin de Paradis et en propose une interprétation. Une analyse et une interprétation qui donnent à Maurras une profondeur singulière. Beaucoup plus extraordinaire que celle qui lui est habituellement reconnue.

    Nous mettrons en ligne, les cinq prochains samedis, cinq vidéos où Hilaire de Crémiers traite des neufs contes du Chemin de Paradis et dévoile ce qui en est, selon lui, le sens profond.  Lafautearousseau  

    Le Chemin de Paradis sur Maurras.net

    (Texte complet)

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Démographie française et inconséquence républicaine.

    La démographie est une science éminemment politique, et cela est encore démontré par le cas français, aujourd’hui évoqué par Le Parisien-Aujourd’hui, sous le titre peu rassurant « La France en panne de naissances » : « Jamais depuis 1999 on n’avait fait aussi peu de bébés les neuf premiers mois d’une année. Près de 16 000 manquent à l’appel », soit une baisse de presque 3 % par rapport à l’an dernier (environ 2,75 %), ce qui est considérable, même s’il faut être prudent sur la suite, l’année n’étant pas terminée. Mais il y a peu de chances (sauf miracle) que la tendance actuelle s’inverse, malheureusement.
    L’explication classique est d’évoquer la difficulté des temps présents, la crise et ses conséquences sur l’emploi : alors qu’il y a près de 6 millions de chômeurs, que « près d’un jeune sur quatre se retrouve au chômage, quand même le diplôme commence à ne plus être un sésame pour décrocher un emploi », comme le souligne l’économiste interrogé par le quotidien, « les familles s’interrogent ». Pourtant, la crise ne date pas d’hier, et, jusque là, cela n’avait pas empêché la démographie française de rester l’une des plus dynamiques d’Europe, atteignant, il y a quelques années, un taux de fécondité de plus de 2 enfants par femme en âge de procréer…
    En fait, au-delà des explications économiques ou sociologiques (qui ne sont pas inintéressantes mais qui ne sont pas les plus déterminantes), c’est bien l’explication politique qui est, en ce domaine, la plus crédible et la plus importante. Le Parisien-Aujourd’hui évoque « les errances des politiques familiales conduites depuis 2011 » : or, « ce qui semble compter (…), c’est davantage la stabilité de la politique familiale que sa générosité. En France, depuis la guerre, cette politique a été sanctuarisée par tous les gouvernements de droite et de gauche. Jusqu’à récemment. » En fait, depuis quelques années, la République, soucieuse de faire des économies « faciles », n’a pas hésité à remettre en cause cette stabilité jusque là « heureuse », même s’il était encore possible d’améliorer la politique de protection familiale, en particulier en renforçant les capacités d’accueil des nourrissons et des enfants en bas âge, mais aussi en instituant (ce que les gouvernements successifs n’ont pas osé, pour des raisons parfois plus idéologiques que logiques…) le « salaire maternel », que je préfère appeler, au regard des nouvelles réalités sociologiques françaises, le « salaire familial ».
    Dans cette remise en cause de la politique familiale traditionnelle, droite et gauche sont également coupables, et M. Fillon tout autant que MM. Ayrault et Valls : quand le premier ministre de Nicolas Sarkozy, en faisant sa réforme des retraites en 2010, supprimait cette possibilité pour les fonctionnaires mères de trois enfants de partir à tout âge après quinze ans de bons et loyaux services, il cédait aux injonctions de l’Union européenne qui y voyait une discrimination envers les pères, la Commission de Bruxelles oubliant dans sa folie égalitaire que, jusqu’à preuve du contraire, ce sont bien les femmes, et elles seules, qui peuvent enfanter et y sacrifient, au-delà même de l’accouchement et pour les jeunes années de leur progéniture, de nombreuses années et de précieuses (et heureuses tout autant que bienveillantes…) énergies. J’avais, à l’époque, signalé à mes collègues et à mes élèves, que cette mesure apparemment anodine, ouvrait la porte à une déconstruction de la politique familiale et à des conséquences négatives sur la démographie de notre pays car elle envoyait un mauvais signal aux femmes (mais aussi à toute la société) qui n’avaient plus cette reconnaissance de leur statut particulier quand elles étaient mères de famille dite nombreuse. 
    La gauche, en remettant en cause l’universalité de la solidarité publique par la baisse des allocations familiales versées aux familles dites aisées (mesure entrée en vigueur cette année), mais aussi et surtout par la réforme du congé parental qui, en définitive, a fait des économies sur le dos des familles (environ 860 millions d’euros, dit-on, pour l’ensemble des mesures) et particulièrement des mères elles-mêmes, obligées de « donner » une part de leur temps de congé à leur conjoint pour des motifs qui se veulent, là encore, d’égalité…
    En tout cas, les (mauvais) résultats sont là et certains s’inquiètent de la fin d’un « miracle démographique français » qui risque d’avoir des conséquences sur le système même des retraites par répartition : moins d’enfants à naître c’est des retraites plus difficiles à financer, en définitive… Là encore, la France risque de payer d’un prix lourd l’inconséquence d’une République qui navigue à vue et ne sait ni prévoir ni préparer « l’avenir que tout esprit bien né souhaite à sa patrie », selon la fameuse formule du maître de Martigues…

    http://nouvelle-chouannerie.com/

     

  • Adieu, Wallerand !

    Wallerand de Saint-Just traite, dans Libération, les manifestants LMPT de mondains. S’il voulait gagner leur voix, l’affaire est mal partie !

    Voir en ce mouvement, en ces Français, cathos pour l’essentiel, fondateurs de maints groupes militants sous de nouvelles formes, voir en cette prise de conscience, chez les manifestants, de leur existence comme corps social aux idées partagées par des millions de compatriotes… Voir en tout cela une « manifestation mondaine », quelle sottise ! Nous sommes abasourdis. L’on peut, certes, regretter que les manifs n’aient pas été suivies du retrait du projet de loi, comme il en fut en 1984. De nos jours, seul un groupe anti-chrétien-primaire tient le pouvoir ; et se gausse comme de sa première chemise du destin d’un peuple et d’une nation, sauf à les anéantir. Le « non-retrait » témoigne de ce que, peut-être, seul un moyen céleste ou extraordinaire sauvera le destin de la France. Comme le disait Jeanne : « Les hommes d’armes combattent, Dieu seul donne la victoire. » Notre devoir était d’être dans la rue puisque aucun parti ne luttait véritablement contre le mariage homo. Qui plus est, Saint-Just omet de mesurer combien ces « retrouvailles » contribuèrent à décliver les frontières partisanes des gens braves, frontières électorales que d’aucuns s’ingénient à entretenir.

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  • Marine ou pas Marine ? Le débat et ouvert

    Aujourd’hui, selon les sondages, la présence de Marine Le Pen ou du Front National aux seconds tours des régionales et de la présidentielle semble acquise.  Les uns s’en réjouissent, les autres le déplorent. 

    Les médias, conformément à leur mission, informent de ces sondages et organisent des débats avec les politiques et des sociologues. 

    Cependant, très rarement, la parole est donnée aux électeurs, votants pour ce parti ou opposés à ce parti, ou ne sachant pas se positionner. Aussi, pour combler cette lacune, dans un esprit citoyen, il semble nécessaire de laisser la possibilité aux électeurs de dire publiquement s’ils votent, s’ils ne votent pas ou s’ils ne se prononcent pas pour Marine Le Pen ou le Front National. Et de leur laisser la possibilité d’expliquer, d’argumenter leur choix. Et donc aussi de tenter de convaincre d’autres électeurs.

    C’est pourquoi le site www.marineoupasmarine.com est lancé à plus d’un mois des régionales de décembre 2015.

    Il est particulièrement simple d’utilisation : il y a trois colonnes. Première colonne « Marine » ; seconde colonne « NSP » ; troisième colonne « pas Marine ». Un compteur indique dans chaque colonne le pourcentage des parus dans cette colonne.

    Chacun peut s’inscrire pour publier un article, expliquer son choix ou poser une question.

    Chacun peut commenter un article et voter pour lui. Pour le faire, il faut juste donner une adresse courriel valide, prendre un pseudo et un mot de passe, et s’engager à respecter la loi. Un système de modération permet d’éviter les messages contraires aux lois.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une histoire mondiale du communisme – Thierry Wolton livre une étude magistrale du totalitarisme le plus mortifère du XXème siècle

    Thierry Wolton était déjà connu pour une vingtaine d’ouvrages, la plupart consacrés à différents aspects du communisme. Avec cette Histoire mondiale du communisme, Thierry Wolton restera comme l’auteur d’une somme magistrale consacrée au totalitarisme le plus mortifère du XXème siècle.

    De prime abord, le lecteur sera surpris par l’épaisseur de ces deux « pavés » (le troisième étant annoncé pour 2017). Pourtant, rien n’y est superflu. Chaque élément vient utilement renforcer la connaissance de ce monstre politique qui, partout où il a été expérimenté, s’est révélé tyrannique et sanguinaire.

    « D’une main de fer, nous conduirons l’humanité vers le bonheur« , était le slogan des îles Solovki, premier camp de rééducation en Russie bolchévique. Toute l’investigation historique qui nous est livrée par Thierry Wolton démontre que ce communisme, qui a porté les plus folles espérances de certains, s’est partout et toujours imposé et maintenu par cette impitoyable « main de fer« .

    Le système communiste s’est appliqué sur un tiers de l’humanité, à travers une trentaine de pays en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Les mécanismes du pouvoir ont systématiquement été les mêmes, malgré les variations idéologiques. L’objection des singularités nationales ou des conjonctures malheureuses pour tenter de relativiser les abominations du communisme ne peut donc être retenue.

    « La violence est la sage-femme de la révolution« , écrivit Lénine. Sous sa direction, les premiers bolcheviks, après avoir terrassé le tsarisme, éliminent la paysannerie et organisent la famine comme moyen d’extermination de masse. Puis vint Staline et ce fut l’essor du Goulag.

    Le passage consacré à la « Vendée soviétique » et à la liquidation des cosaques mérite une attention particulière, tout comme le chapitre traitant du sort réservé aux pays tombant dans l’escarcelle de l’URSS après Yalta ou encore la partie abordant la terreur khmère rouge.

    Thierry Wolton ne se limite pas à énumérer l’histoire criminelle du communisme, il démonte aussi la pensée communiste, dès Marx qui s’inspire de la théorie de l’évolution de Darwin pour prétendre expliquer scientifiquement l’évolution des sociétés humaines. Avec Marx, le communisme se veut aussi l’avènement de la divinité de l’homme – marquée par la foi dans la science et le progrès – succédant à celle de Dieu. Les théories de Marx parachèvent ainsi le processus engagé par la Révolution française. Ensuite, dans l’esprit de Lénine et de ses successeurs, le christianisme est non seulement un ennemi idéologique mais aussi le principal obstacle à abattre. En URSS, entre 1917 et 1980, 200.000 membres du clergé ont été exécutés et 500.000 autres emprisonnés ou déportés. Dans d’autres pays, le Kremlin fait le choix de contrôler le clergé plutôt que de le réprimer. Ainsi, en Hongrie, en 1956, les communistes estimaient contrôler 40 % des postes clés au sein de l’Eglise catholique.

    De même, l’auteur analyse remarquablement la logique de fabrique des ennemis qu’entretient le communisme, avec la criminalisation des élites, la « prophylaxie des purges » et l’impérieuse lutte des classes.

    Le travail réalisé par Thierry Wolton est colossal et méthodique. Il offre une vision à la fois globale et détaillée du communisme. Rien n’échappe à son enquête. L’eugénisme, les expériences sur les prisonniers et les trafics d’organes, l’arme psychiatrique, l’anéantissement de l’intelligence, le modèle d’Etat policier, les privilèges des chefs et de leur nomenklatura,…, tout est passé au crible.

    Avec, en conclusion, la conquête du samizdat et les voix de la dissidence.

    Il faut encore ajouter que la qualité d’écriture de cette histoire mondiale du communisme fait qu’une fois plongé dans sa lecture, vous aurez du mal à vous interrompre.

    Une histoire mondiale du communisme, tome 1 : Les Bourreaux (1128 pages), tome 2 : Les Victimes (1132 pages), Thierry Wolton, Grasset, prix de lancement jusqu’au 31 janvier 2016 : 33 euros le volume

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

    http://www.medias-presse.info/une-histoire-mondiale-du-communisme-thierry-wolton-livre-une-etude-magistrale-du-totalitarisme-le-plus-mortifere-du-xxeme-siecle/42539