Face je perds, pile tu gagnes: la loi travail place le gouvernement Valls dans une position inextricable. Accusé par la droite d’avoir expurgé ce texte de sa substance sous la pression de son aile gauche, elle cristallise l’opposition d’une très grande majorité de Français, de tous bords. Pour autant, nos compatriotes sont tout aussi nombreux à dénoncer les violences des milices autoproclamés antifascistes et les grèves pilotées par une extrême gauche ultra-minoritaire qui prend en otage une économie française déjà bien chancelante. Soucieux comme Alain Juppé en son temps de rester droit dans ses bottes, Manuel Valls a réaffirmé sur BFMTV qu’il n’y aura « pas de retrait du texte, de l’article 2 » (portant sur la négociation dans l’entreprise et le compte personnel d’activité pour les salariés, NDLR)… mais qu’il peut « toujours y avoir des modifications (…). Il faudra modifier sans doute le texte qui va revenir du Sénat dans quelques semaines »… Sur son blogue, Marine a demandé hier au gouvernement « de retirer immédiatement la loi travail, de permettre le déblocage de la France, et de revenir devant les urnes s’il ne se sent pas capable de cet acte d’indépendance face à l’Union européenne »; quant à « certains représentants syndicalistes, qui ne représentent qu’eux-mêmes et qui sont toujours aux abonnés absents quand il s’agit de combattre les vrais problèmes (en l’occurrence l’obsession ultra-libérale bruxelloise), (ils) portent une lourde responsabilité dans le chaos que connaît aujourd’hui le pays. »
Extrémistes dont la prose délirante se retrouve parfois dans la bouche des dirigeants des partis bourgeois. Avec l’aide intéressée de leurs obligés des médias, écrits et audiovisuels, contrôlés quasiment exclusivement par de grands groupes financiers et/ou des personnalités acquises au mondialisme. A l’image du triste Laurent Joffrin, employé de Patrick Drahi qui, avec un certain retard à l’allumage, s’est fendu hier d’un article louangeur pour le pamphlet (particulièrement indigent et qui ne se vend pas) sur le programme du Front, du juppéiste Maël de Calan. Une occasion pour le patron de Libé de répéter une énième fois que le FN est « un parti nationaliste attrape-tout, sans cohérence, qui procède par anathèmes et non par propositions. » Quel mépris pour l’intelligence des Français, considérés par la Caste comme un peuple d’abrutis pour en avoir fait le premier parti de France !
Au nombre des déclarations indécentes, d’une bêtise hargneuse assez crasse, le très opportuniste président de l’UDI, béquille centriste de LR, Jean-Christophe Lagarde, s’est signalé à notre attention. Lundi dernier il affirmait sur Europe 1 que si Norbert Hofer était élu à la présidence de l’Autriche, » ce sera la première fois depuis Hitler qu’un chef d’Etat d’extrême droite est élu en Europe ». « Marine Le Pen espère être la troisième ». M. Lagarde aurait-il été plus inspiré de ne pas interrompre brutalement ses études d’histoire, ce qui l’aurait peut être dissuadé de se livrer à ce type de comparaison débile?…
Soyons juste, le très immigrationniste et communautariste Jean-Christophe Lagarde poursuit de sa haine active le FN pour des raisons objectives, qui résident certainement dans sa volonté de se maintenir à la tête de la très multiculturelle ville de Drancy. Il n’ignore peut être pas que la ligne politique du FPÖ est plus prosaïquement celle d’une droite nationale, patriote, conservatrice, identitaire… à moins d’assimiler tout réflexe patriotique aux heures les plus sombres. FPÖ qui a codirigé l’Autriche, dans le cadre d’une coalition gouvernementale pour la première fois en 1983 (avec les sociaux-démocrates du SPÖ) puis en 1986, en 2000…
Ce qui gêne M. Largarde et ses semblables, qui misent sur les électeurs de la France plurielle qu’ils considèrent comme captifs (à tort ?) pour garder postes et prébendes, c’est aussi l’image plus ou moins subliminale attachée à l’Autriche. Celle que rappelait notamment Françis Bergeron sur le site eurolibertés, un symbole de cette « Europe Chrétienne » , qui depuis Vienne, « fit face aux Ottomans, aux XVIe et XVIIe siècles, et donna le signal de la reconquête. »
Ce qui irrite aussi M. Lagarde, et plus largement une classe politicienne qui entend parachever l’avènement de l’Europe d’après, c’est « ce sondage réalisé à la sortie des urnes » signalant que « 86 % des ouvriers ont voté pour le candidat FPÖ Norbert Hofer. Pourtant, celui-ci n’obtient pas de bons résultats dans les quartiers ouvriers de Vienne, ce qui semble montrer que l’électorat originaire de pays musulmans et du Tiers-monde, qui a en partie colonisé ces quartiers, s’est mobilisé pour faire barrage à Norbert Hofer. Un échec de celui-ci à quelques milliers de voix près est la conséquence de l’immigration incontrôlée en provenance de ces pays » (Lionel Baland). Autant de signaux qu’il s’agit de dissimuler à nos compatriotes, aux Européens, mais que la présidentielle autrichienne révèle au grand jour.
De la même manière note Bruno Gollnisch, les difficultés rencontrées par le FN pour trouver des établissements bancaires acceptant de lui accorder un prêt dans le cadre des élections de 2017 (présidentielle et législatives), devraient interpeller les Français. Alors même que personne ne peut imaginer que le mouvement de Marine Le Pen n’atteigne pas l’étiage nécessaire pour obtenir le remboursement par l’Etat de ses frais de campagne, le trésorier du Front, Wallerand de Saint-Just, a expliqué au Scan du Figaro que l’opposition nationale s’est heurtée une nouvelle fois (pour l’instant) au refus des banques françaises ! « La direction du Front National a adressé une série de courriers aux banques françaises ainsi qu’à 45 banques internationales. »
Nos amis au fait des réalités le savent, ce sont les mêmes qui font en sorte le le FN ne puissent obtenir de prêts bancaires pour le financement de ses campagnes à venir (ou qui s’en félicitent), qui fustigeront la trahison, l’incohérence, le double-langage des dirigeants frontistes dans le cas ou une banque étrangère répondrait favorablement à cette demande.