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  • Pour un renouveau militant

    Le 21 mai 2013, il y a désormais plus de trois ans, Dominique Venner s’avançait en homme libre dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Son but : se sacrifier pour éveiller nos consciences.

    L’évocation de Dominique Venner sonne bien à l’heure où l’on commémore le centenaire de Verdun. Ce dernier se serait certainement réjoui face à la vaste réaction populaire suscitée par la profanation imaginée par nos « élites » sur la tombe de ceux, Français et Allemands, qui ont offert leurs vies... Venner, l’écrivain du Siècle de 1914, avait su percevoir, grâce à ses méditations et ses recherches, le rôle fondamental qu’avait joué le premier conflit mondial dans la destruction de l’Europe. Verdun est le symbole grandiose et grave de cette grande rupture historique.

    Trois ans après le geste tragique et fondateur de Venner une interpellation se pose à nous, lourde de sens. Sommes-nous à la hauteur de son sacrifice ? Sacrifice qui a été consenti librement pour nous, Européens, qu’importent nos partis pris philosophiques, politiques ou religieux.

    L’éveil des consciences s’est-il opéré ? Nos perceptions radicales et enracinées ont-elles progressé dans la société ? Avons-nous conquis de nouvelles positions ?

    Ces interrogations apportent d’elles-mêmes leurs réponses… Rien n’a fondamentalement changé. Certes, des progressions se laissent entrevoir. Des grognes montent. Le peuple sort peu à peu de sa léthargie et semble enfin comprendre que les joies du centre commercial et du poste de télévision ne sont qu’éphémères. Que le monde est violent et tragique. Que les frontières et les ethnies existent. Que l’Histoire existe.

    Mais ce mouvement de fond s’opère lentement. Trop lentement au vu du compte à rebours qui tourne en arrière plan. Malgré les évolutions dramatiques des derniers mois (attentats, agressions capitalistes, islamisation rapide, soumission des « élites », etc.) et surtout malgré la submersion démographique de notre continent, inédite à échelle historique, il n’y a pas eu de grands mouvements populaires en Europe de l’ouest pour mettre à mal l’oligarchie régnante et réclamer des comptes. Pas de conférence de Visegrad entre Londres, Paris et Berlin ou de marches populaires monstres comme à Dresde ou Varsovie.

    Si nous ne parvenons pas à susciter cet élan populaire et salutaire le point de non retour sera franchi d’un moment à l’autre. Nous ne pouvons le savoir en l’état, mais ce point est peut-être déjà franchi. Ou non… Dans tous les cas des imprévus peuvent survenir, surtout dans l’état de tension de nos sociétés.

    Un autre drame est en train de se jouer, alors que des destructions irrémédiables s’opèrent : les radicaux ne sont pas au rendez-vous, en tout cas en France.

    Or ce sont ces mêmes radicaux qui possèdent toutes les clés de lecture et les réponses permettant d’apporter des solutions pragmatiques aux enjeux de l’époque.

    Que nous le voulions ou non nous sommes en situation d’échec, et cet échec semble incompréhensible.

    Cette situation a pourtant des explications rationnelles : enfermement dans un milieu confortable, où l’on se côtoie entre gens du « milieu ». Consommation excessive d’alcool (non, ce n’est pas un mythe). Reconversion d’une partie des anciens dans le monde du business avec l’embourgeoisement inhérent. Ou bien l’inverse, le déclassement et la misère pour beaucoup. L’absence d’imagination. Les modes militantes qui changent tous les cinq ans, avec des mouvements qui montent et d’autres qui vivotent et éclatent, au gré des querelles de chefs ou de doctrines (comme si la restauration de telle ou telle dynastie ou le fait de lire tel ou tel journal avait une quelconque importance dans les circonstances présentes). L’attente du sauveur Poutine ou Trump. Et beaucoup, beaucoup d’autres choses…

    A l’inverse nous voyons certaines formules fonctionner et monter en puissance. Des médias alternatifs de qualité professionnelle se montent et connaissent de beaux succès. Des personnalités, seules et non affiliées à des mouvements stricto-sensu, parviennent à véhiculer des messages forts et massivement relayés dans la société. Des entités visant à promouvoir la culture, la mémoire, ou l’enracinement local suscitent l’intérêt.

    Au final le plus rassurant, en soi, c’est le peuple. Et surtout pas le « milieu ». Bien que la prise de conscience de ce peuple et sa mise en marche s’opèrent trop lentement (c’est exaspérant parfois, il est vrai), des signes forts tendent à démontrer que des forces salutaires le traversent. Les résultats électoraux ne sont qu’un des témoignages de ce phénomène de réveil.

    Il ne s’agit plus de jauger le peuple du haut de notre tour d’ivoire glorieuse, mais de l’accompagner. Nous sommes le peuple.

    Que nous le voulions ou non, le militantisme « classique » est en train de mourir. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, quand on voit ce qu’il est devenu. Il ne s’agit pas de cracher sur ce qui a été fait, mais d’émettre une critique froide.

    L’avenir appartient, cela peut paraître paradoxal, à des structures non structurées, sans doctrines clairement et définitivement établies. L’avenir appartient à des individus et des groupes qui agissent de manière concrète, au quotidien, au sein de leur travail, de leurs familles, de leurs villes et villages. Il s’agit de se mettre au service de la communauté et cette communauté ce n’est pas le « milieu », c’est notre peuple.

    Le militant d’aujourd’hui ne devrait plus se lancer dans un quelconque mouvement, mais agir, tout de suite, dans ce qu’il sait faire de mieux. Tu aimes écrire ? Écris. Tu aimes marquer ton territoire ? Fais des pochoirs. Tu aimes le jardinage ? Trouve-toi un lopin et gratte. Tu veux aider les pauvres ? Prends ton sac et ton thermos. Tu veux sauver des vies ? Deviens pompier. Tu es geek ? Fais du piratage. Tu veux diffuser tes idées ? Fais des vidéos. Bref, fais ce que tu sais et aimes faire, mais fais-le !

    Le faisceau de licteur des anciens romains doit nous servir de guide. Une convergence de savoirs faire et de volontés, a priori difficiles à concilier, qui s’unissent pour atteindre un but commun.

    Certains verront là la promotion d’une forme d’individualisme forcené, le renoncement aux activités militantes classiques, à nos chères manifestations avec nos étendards couverts de symboles martiaux accompagnés de nos chants de parade. Le renoncement à la camaraderie.

    Gardons ces choses pour nous, dans nos tiroirs, pour nos fêtes. Il ne s’agit aucunement d’avoir honte de ces choses, nous sommes ce que nous sommes. Mais nos efforts doivent aujourd’hui se tourner ailleurs, sinon les radicaux n’auront servi à rien, si ce n’est à boire des apéros.

    Ce serait dommage, nous avons un rôle énorme à jouer.

    Jacques Thomas / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • Espagne L'inconnue de Podemos

    Ancrée à gauche, la contestation de l’ « austérité » n'en cultive pas moins une certaine proximité avec le catholicisme.

    Dans plusieurs pays, les habits usés des partis craquent. Des nouveaux surgissent. C'est le cas en Grèce et en Espagne. Christophe Barret, historien, responsable au service éducatif des Archives nationales, est le premier, en France, à consacrer un livre à Podemos. Sa percée fut rapide. Il est issu du Mouvement des Indignés. Sans vraie structure ni organisation, les Indignés enfièvrent Madrid. Le feu couve sous la cendre, attisé par des universitaires qui enseignent à la Complutense à Madrid. Parmi eux : Pablo Iglesias, l'actuel leader du parti et député européen, Inigo Errejon, le véritable penseur, d'autres encore plus proches de Gramsci que de Marx, frottis de la pensée d'Eraesto Laclau et et de son épouse la Belge Chantal Mouffe, de péronisme et de figures révolutionnaires latino-américaines, telles celles d'Hugo Chavez ou d'Evo Morales le Bolivien. Les dirigeants de Podemos se situent résolument à gauche. À leurs yeux les socialistes espagnols - et européens - ont « trahi ». Ils s'affichent hostiles à la monarchie mais, au grand mécontentement de certains de ses amis, Pablo Iglesias accepte, depuis peu, d'être reçu et consulté par le roi, et de lui serrer la main.

    Une proximité... vaticane

    En principe athées, les dirigeants de Podemos ne dissimulent pas leur proximité avec le pape François. C'est un des chapitres les plus intéressants du livre de Christophe Barret, intitulé « Le temps des franciscains ». Le romancier Sergio del Molino dit croire encore « que Pablo Iglesias […] et ses disciples savent très bien ce qu'ils font » ; « ils ont compris que la gauche espagnole est religieuse, que l'Espagne est un pays fait d'un catholicisme populaire qui rechigne à faire confiance à l'Église ». Et voilà qu'avec François ils trouvent un pape "contestataire", un "latino", qui s'inscrit, pensent-ils à tort ou à raison, dans la "théologie de la libération", ou tout au moins dans une pensée qui s'en approche. Les coups de boutoir assénés à la Curie ne font que les conforter dans ce sentiment. Comme la visite de François à Fidel Castro, prélude au rapprochement entre Cuba et les États-Unis. N'est pas passée inaperçue, non plus, la médiation vaticane auprès du Venezuela d'un Nicolas Maduro que les leaders de Podemos ont beaucoup fréquenté. Christophe Barret souligne que « l'esprit le plus radical de Podemos [...] est passionné par le sentiment religieux ». Sans doute plus par lui que par un programme économique qu'Iglesias avouait il y a peu « n'avoir pas eu le temps de bâtir ». Surprenant pour celui et ceux qui font profession de marxisme et de gramscisme. Comme l'écrit Bertrand Renouvin, dont Christophe Barret est un collaborateur proche, la seule perspective sérieuse pour Podemos serait de constituer à terme, sous l'égide du pape François, une démocratie chrétienne progressiste ! Ce qui restera à démontrer. 

    Ch.-H.B.

    ✔︎ Christophe Barret, Podemos - Pour une autre Europe, éditions du Cerf, novembre 2015, 256 pages, 19 euros

    L'Action Française 2000 Du 19 novembre au 2 décembre 2015

  • Espagne L'inconnue de Podemos

    Ancrée à gauche, la contestation de l’ « austérité » n'en cultive pas moins une certaine proximité avec le catholicisme.

    Dans plusieurs pays, les habits usés des partis craquent. Des nouveaux surgissent. C'est le cas en Grèce et en Espagne. Christophe Barret, historien, responsable au service éducatif des Archives nationales, est le premier, en France, à consacrer un livre à Podemos. Sa percée fut rapide. Il est issu du Mouvement des Indignés. Sans vraie structure ni organisation, les Indignés enfièvrent Madrid. Le feu couve sous la cendre, attisé par des universitaires qui enseignent à la Complutense à Madrid. Parmi eux : Pablo Iglesias, l'actuel leader du parti et député européen, Inigo Errejon, le véritable penseur, d'autres encore plus proches de Gramsci que de Marx, frottis de la pensée d'Eraesto Laclau et et de son épouse la Belge Chantal Mouffe, de péronisme et de figures révolutionnaires latino-américaines, telles celles d'Hugo Chavez ou d'Evo Morales le Bolivien. Les dirigeants de Podemos se situent résolument à gauche. À leurs yeux les socialistes espagnols - et européens - ont « trahi ». Ils s'affichent hostiles à la monarchie mais, au grand mécontentement de certains de ses amis, Pablo Iglesias accepte, depuis peu, d'être reçu et consulté par le roi, et de lui serrer la main.

    Une proximité... vaticane

    En principe athées, les dirigeants de Podemos ne dissimulent pas leur proximité avec le pape François. C'est un des chapitres les plus intéressants du livre de Christophe Barret, intitulé « Le temps des franciscains ». Le romancier Sergio del Molino dit croire encore « que Pablo Iglesias […] et ses disciples savent très bien ce qu'ils font » ; « ils ont compris que la gauche espagnole est religieuse, que l'Espagne est un pays fait d'un catholicisme populaire qui rechigne à faire confiance à l'Église ». Et voilà qu'avec François ils trouvent un pape "contestataire", un "latino", qui s'inscrit, pensent-ils à tort ou à raison, dans la "théologie de la libération", ou tout au moins dans une pensée qui s'en approche. Les coups de boutoir assénés à la Curie ne font que les conforter dans ce sentiment. Comme la visite de François à Fidel Castro, prélude au rapprochement entre Cuba et les États-Unis. N'est pas passée inaperçue, non plus, la médiation vaticane auprès du Venezuela d'un Nicolas Maduro que les leaders de Podemos ont beaucoup fréquenté. Christophe Barret souligne que « l'esprit le plus radical de Podemos [...] est passionné par le sentiment religieux ». Sans doute plus par lui que par un programme économique qu'Iglesias avouait il y a peu « n'avoir pas eu le temps de bâtir ». Surprenant pour celui et ceux qui font profession de marxisme et de gramscisme. Comme l'écrit Bertrand Renouvin, dont Christophe Barret est un collaborateur proche, la seule perspective sérieuse pour Podemos serait de constituer à terme, sous l'égide du pape François, une démocratie chrétienne progressiste ! Ce qui restera à démontrer. 

    Ch.-H.B.

    ✔︎ Christophe Barret, Podemos - Pour une autre Europe, éditions du Cerf, novembre 2015, 256 pages, 19 euros

    L'Action Française 2000 Du 19 novembre au 2 décembre 2015

  • Origine ethnique des délinquants : un journaliste brise l’omerta

    (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : La révélation nous vient du journaliste Jean Quatremer, correspondant à Bruxelles du quotidien « Libération », cité par l’hebdomadaire Les 4 Vérités. Lors d’un débat sur Arte, le 13 mai dernier, celui-ci a avoué une manipulation récurrente de la presse du système :

    « Je me rappelle un article sur une affaire de tournante en banlieue parisienne, tous les prénoms avaient été changés. C’étaient tous des Alain, des Marcel, des Frédéric, sauf qu’en réalité, c’étaient des Mohamed, des Ahmed… »

    Jean Quatremer ajoute que la « presse bien-pensante » cache sélectivement l’origine ethnique ou culturelle des agresseurs, par peur de déclencher le racisme

    Pour les journalistes présents sur le plateau, ne pas donner ces informations visait à éviter d’alimenter le « populisme ». Mais, en ne disant pas la vérité, on risquait aussi d’alimenter le populisme ! Aucun journaliste n’a semblé intéressé par la question de la vérité pour elle-même.

    Les médias peuvent cacher l’identité des agresseurs, mais peuvent faire encore mieux : nier ou ne pas parler de la violence des immigrés contre les autochtones.

    Technique partagée par la police et la presse allemandes, par exemple à Cologne. Les centaines d’agressions sexuelles du Nouvel An ont été hypocritement tues par la police et par la presse pendant plusieurs jours pour éviter de « faire le jeu » de l’« extrême droite ».

    Toujours pour atténuer la violence des criminels issus de la diversité, les médias utilisent d’autres techniques, notamment la novlangue. Le dernier exemple en date est le braquage d’une bijouterie, en banlieue parisienne, où deux jeunes criminels, dont au moins un malien, ont violé la malheureuse employée qui se trouvait là. Pour minimiser les faits, des médias comme Le Parisien ont titré sur « les bébés braqueurs ». Mais depuis quand les bébés peuvent-ils violer ? Sauf si les « bébés » font 1,80 m et 85 kg… Le Parisien a d’ailleurs changé son titre pour parler d’« ados braqueurs » (mais l’url témoigne encore de l’ancien titre…).

    Pour décrypter d’autres exemples de novlangue utilisée par les médias, vous pouvez lire l’excellent Dictionnaire de Novlangue de Jean-Yves Le Gallou et Michel Geoffroy.

    http://fr.novopress.info/201606/origine-ethnique-delinquants-journaliste-brise-lomerta/

  • Journal du Jeudi 09 Juin 2016 : Société / Nuit Debout ratonne les Veilleurs et TV Libertés

  • Je suis la guerre : désigner l’ennemi

    Voici des années, des décennies peut-être, qu’on répète que « ça ne peut plus durer », que « ça va craquer », que « nous sommes en 1788 », qu’« on danse sur un volcan ». Et pourtant, tout continue. (…) On se traîne, on grogne, on déprime, mais on vit plus que jamais sous l’horizon de la fatalité. Le désespoir n’engendre que la résignation. (…)

    Dans cette époque molle, souple, flexible, précaire, où l’on préfère les formes rondes aux formes droites, on déteste la verticalité. On aime le vocabulaire maternel : le dialogue, la compréhension, la tolérance, l’accueil, l’ouverture, quitte à se montrer féroce avec ceux qui ne communient pas dans l’idéal du magma. Terrorisme du Bien, compassionnel et lacrymal à tous les étages. Le sentimentalisme a tué le sentiment, tout comme la sensiblerie a tué la sensibilité. (…)

    Les attentats, qui viennent çà et là troubler la torpeur ambiante, sont un révélateur remarquable. Ils ne suscitent pas le désir de prendre les armes, ils n’aiguisent pas les volontés, mais ouvrent les vannes d’un Niagara de pleurs. On allume des bougies, on récite des hymnes à l’amour, on fait des minutes de silence, on organise des « marches blanches » et autres pitreries. On ne chante pas le Dies Irae, mais Give Peace a Chance.

    Homo festivus, quand il est pris pour cible, n’a qu’un souci : montrer comme on est injuste avec lui, alors qu’il est si gentil. Dans le monde des bobos, il y a quelques cerveaux et beaucoup de ventres. On demande des colonnes vertébrales.

    On est en guerre, paraît-il. Mais pour l’immense majorité de nos concitoyens, la guerre est un gros mot, une réalité du passé. Personne ne veut la guerre. C’est pourquoi on proclame que les méchants ne nous empêcheront pas de rigoler, d’aller en discothèque et de boire un verre sur les terrasses. Ah, mais !

    On est en guerre, mais contre qui ? Il y a apparemment un ennemi, mais on s’applique à ne jamais donner son nom. Pour brouiller les pistes, on préfère montrer du doigt des abstractions. On fait la guerre au « terrorisme », au « fanatisme », à la « radicalisation », à la « haine ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Le terrorisme n’est pas un ennemi, c’est seulement un moyen auquel l’ennemi a recours. (…)

    À « Nuit debout », on multiple les assemblées populaires sans peuple (le peuple doit se lever tôt le matin). On refait le monde dans la stratosphère, ce qui est sympathique, mais en réclamant simultanément la fin de la logique du profit et l’abolition des frontières – comme si le capitalisme, qui lui ne dort jamais, pouvait s’en laisser remontrer en matière de sans-frontiérisme ! Des mots contre les maux. (…) Mais de révolution, il n’est bien sûr plus question. (…) La grève générale de Mai 68 est plus loin que jamais, et ceux qu’on appelle encore des gauchistes ne sont plus aujourd’hui que des libéraux qui veulent seulement que le marché s’ouvre encore plus aux exigences du « désir ». Le peuple, le vrai peuple, voudrait conserver sa sociabilité propre, préserver ses manières de vivre, ses valeurs partagées.

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  • Meeting de Sarkozy à Lille : tiens, revoilà l’identité !

    Il n’est toujours pas — officiellement — candidat, mais il a déjà son thème : Nicolas Sarkozy est convaincu que la primaire de droite se jouera sur l’« identité » française.
    On accélère. C’est le tempo adopté par Nicolas Sarkozy lors de son meeting hier soir à la Filature à Saint-André-lez-Lille (Nord). Devant une salle aux rangs quelque peu clairsemés — la faute aux embouteillages, plaide l’entourage de l’ex-chef de l’Etat —, le toujours président des Républicains a dessiné l’axe principal de sa future campagne : l’identité. Ou plus précisément, selon le principal intéressé, « la France ». « La primaire se jouera sur la France, la République, la culture française », assène Nicolas Sarkozy.
    Son discours, qu’il « a écrit lui-même » assurent ses proches qui le présentent comme un acte fondateur de précampagne, s’est appesanti durant près de 45 minutes sur ce thème. Résolument anti-communautariste et contre la société multiculturelle, il est loin, très loin de « l’identité heureuse » défendue par son rival Alain Juppé. Et de dénoncer « l’islam prosélyte et intégriste qui vous dit comment manger, comment vous habiller, quel rapport entretenir avec le sexe opposé ». Sarkozy veut ainsi « fixer les règles d’un nouvel islam de France ». Et de marteler que « La France, c’est un pays chrétien » et les minorités doivent s’y adapter, pas l’inverse. Mais il ne reprend pas le concept « d’assimilation » des étrangers qu’il a développé dans le programme des Républicains sur l’immigration. Pas question en effet de franchir la ligne rouge.
    Hier soir, Sarkozy voulait se poser en rassembleur. Réalisant une « synthèse » des différentes sensibilités de son parti, « de Rachida Dati à François Baroin, en passant par Eric Ciotti ». Ce n’est donc pas un hasard s’il s’adresse à son nouveau soutien, François Baroin, pressenti pour être son Premier ministre et qui l’accompagnait pour la première fois en déplacement depuis son ralliement, pour préciser que « chacun a le droit de vivre sa religion, les musulmans comme les autres ». Pas non plus un hasard s’il se livre à une charge en règle contre le FN et le repli sur soi.
    Il prône la renaissance de la nation
    L’ex-chef de l’Etat en profite toutefois pour se démarquer de ses concurrents à la primaire en s’accaparant, notamment, le créneau de l’autorité et de la renaissance de la nation, menacée selon lui de « disparaître ». La faute aux élites, au politiquement correct et à ces « minorités » où il range pêle-mêle islamistes radicaux, zadistes, casseurs et… CGT. La foule scande « Nicolas président ». Lui ne dévie pas d’un iota de sa stratégie. Pas question de faire acte de candidature, n’en déplaise à ses rivaux.
    Gérard Larcher a-t-il saisi hier la haute autorité de la primaire pour lui demander de clarifier sa situation ? Il tacle : « J’ai été élu président pour cinq ans, et on voudrait m’interdire de présider ? Ils vont finir par me rendre très très populaire. » Mais, pour les militants, pas de suspens, comme le résume ce spectateur conquis : « Il n’a pas besoin de le dire, on sait qu’il est candidat. »

    Valérie Hacot Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuyVuyulpyYhrFEfVI.shtml

  • Autriche : l'élection présidentielle n'est peut-être pas terminée

    En raison des nombreuses irrégularités, trois recours viennent d'être déposés :

    "Le FPÖ a, par la voix de son président HC Strache, annoncé dans sa conférence de presse qu’il contestait officiellement la validité de l’élection présidentielle du 22 mai 2016. Le recours en nullité de 150 pages élaboré par le cabinet d’avocats Böhmdorfer et Schender a en fait été déposé hier soir auprès de la Cour constitutionnelle autrichienne (VfGH). Des infractions à la loi auraient été commises dans 94 des 117 commissions électorales, ont fait savoir HC Strache et les deux avocats Dieter Böhmdorfer, ancien ministre de la Justice, et Rüdiger Schender, ancien député fédéral.

    « Dans 82 districts, les cartes de vote par correspondance ont été pré-triées avant l’arrivée des représentants de la commission électorale avec des cartes d’électeur associées et non associées. Cela concerne 573.275 cartes de votes reçues, dont 31.814 ont été annulées lors du pré-triage. Ce qui justifie d’emblée une certaine méfiance », a fait valoir HC Strache. Dans 11 commissions électorales de district, les enveloppes de votes par correspondance ont été ouvertes avant même que ne débute le dépouillement et, dans certains cas, le bulletin de vote a été enlevé de son enveloppe. Sont concernées 80.953 cartes de votes. Dans quatre commissions électorales de district, les voix des cartes d’électeurs avaient été décomptées avant le début de la session ; ce qui touche 30.295 cartes d’électeurs. Dans sept commissions électorales de district, le dénombrement n’a pas été effectué par les commissions électorales de district, mais par des personnes non autorisées, ce qui affecte 58.374 cartes de vote. »

    Le FPÖ a, sur sa page d’accueil Internet, publié un résumé des points les plus importants du recours, et a retransmis la conférence de presse sur sa page Facebook.

    En réponse à Van der Bellen, Strache martela : « Nous ne sommes pas de mauvais perdants, mais il y va des droits fondamentaux de la démocratie qui doivent être garantis. » « Sans ces pannes et ces irrégularités, Hofer aurait pu être élu », lança-t-il. « Ce qui est formulé [dans le recours] est largement suffisant », ajouta Böhmdorfer, pour qui le recours a toutes les chances d’aboutir. La Cour constitutionnelle serait très rigoureuse sur les questions touchant à la mise sous scellés et au comptage réalisé de façon incontrôlée par des personnes non autorisées.

    En réalité, la Cour constitutionnelle a été saisie de trois recours : l’un par Strache en qualité de mandataire, l’un par le candidat Norbert Hofer et le troisième par Christoph Luisser, avocat de Biedermannsdorf et l’un des 2,22 millions d’électeurs de Norbert Hofer qui s’opposent au résultat de l’élection.

    Trois scénarios seraient favorables au FPÖ : un recomptage des voix, une nouvelle élection soit totale, soit partielle. En raison de l’ampleur des fautes commises, HC Strache tient « pour réalistes de nouvelles élections »."

    Philippe Carhon

  • La Face cachée de Nuremberg

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    Face-cachee-Nuremberg-e.jpgNuremberg : un procès au bilan ambigu.
    Le Tribunal militaire international qui a ouvert ses audiences à Nuremberg le 20 novembre 1945, a laissé à la postérité un héritage contrasté.
    D’un côté, ses thuriféraires valorisent la nécessité de condamner solennellement le régime hitlérien. Ils assurent que cette obligation morale oblitère les défauts inhérents à une justice expéditive prodiguée par le vainqueur au vaincu.
    D’un autre côté, les esprits critiques qui restent à ce jour très minoritaires. Ils ne se satisfont pas des discours sur l’impératif éthique de Nuremberg, mais ils considèrent que les manquements au droit des gens, aux lois et conventions internationales, aux principes généraux du droit et à la pratique judiciaire européenne traditionnelle, non seulement ôtent toute valeur à ces jugements, mais font retomber les triomphateurs anglo-saxons dans les errements qu’il savaient l’ambition de sanctionner.
    Dans cet ouvrage, l’historien américain Mark Weber apporte un regard critique sur Nuremberg et propose une moisson de faits passés habituellement sous silence qui enrichira la réflexion des lecteurs sur la valeur de ce tribunal d’exception

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