Le gouvernement entend redonner confiance en la politique aux Français. Confiance obérée par les manœuvres d’un Système foulant au pied les résultats d’un référendum en 2005 et quand nos compatriotes constatent que les banques qui prêtent de l’argent à tous les partis pour mener campagne aux législatives, refusent de le faire pour le FN. Face à ce refus militant, idéologique du système bancaire, Marine vient de lancer un appel à contributions à ses électeurs et plus largement en direction de tous ceux qui entendent voir respecter l’équité démocratique. Certes, nos compatriotes retrouveront déjà ladite confiance en la politique le jour ou l’Assemblée représentera fidèlement leurs sensibilités (en 2012 les millions d’électeurs frontistes n’ont eu que deux députés), quand le Système respectera leurs aspirations et que la classe politicienne tiendra ses promesses. Les abus des uns et des autres contribuent bien sûr également à cette défiance des Français vis-à-vis des partis et des élus. Pour y remédier, François Bayrou présentait hier (de manière bien poussive) la loi sur la moralisation de la vie politique. Un coup totalement foiré et plombé par le scandale Richard Ferrand, d’autant que son maintien au gouvernement décrédibilise d’entrée aux yeux des Français toutes les bonnes intentions affichées.
Avec un sens de la communication (et de la diversion) qu’on ne peut pas lui retirer, Emmanuel Macron, la mine grave de circonstance, s’est fendu hier soir depuis l’Elysée d’une déclaration officielle. Il entendait réagir à l’annonce toute aussi officielle par Donald Trump à la Maison Blanche du désengagement des Etats-Unis de la 21 ème conférence des partis (COP 21) en 2015, dit accord de Paris sur le climat, signés par 195 Etats, dont s’étaient tant gargarisés François Hollande et Laurent Fabius.
M. Macron a prononcé son allocution non seulement en Français mais aussi dans la langue dominante, en anglais, grande première, symbole d’une présidence occupée par un Young Leader adoubé par le club Bilderberg (qui se réuni aux Etats-Unis en ce moment) et qui se veut de plein pied dans la mondialisation…
Rappelons-le, à l’issue de la COP 21, quiconque ne communiait pas dans l’allégresse générale était alors désigné comme le dernier des monstres, un débile mental, un complotiste particulièrement déviant et pervers. Pourtant comme le note un internaute sur le site d‘E&R relayant le refus du président américain de mettre ici ses pas dans ceux de Barack Obama, la Cop 21 c’est concrètement une ” taxe supra-nationale de 10 Trillions (100 milliards) sur les pays riches, pour la reverser aux pays pauvres sous de faux prétextes. Tous ceci sous le contrôle des banques et des professionnels a la taxe carbone. Suivez mon regard !”.
M. Trump a mis en avant ses promesses de campagne, la nécessité de préserver des emplois, la souveraineté nationale pour justifier son retrait. M Macron s’est pour sa part livré à une belle profession de foi planétarienne, tandis que les grands prêtre de la pensée officielle vouaient Trump aux gémonies. Mme Ségolène Royal, ex ministre de l’Ecologie des dernières années du calamiteux quinquennat Hollande, estimait hier que le très climato-sceptique président américain était coupable d’un “délit contre l”humanité“, le mot crime n’a pas été prononcé mais ce n’était pas loin…
Dans son discours hier soir, le président Macron s’est posé comme celui qui reprenant le flambeau du combat du bien écolo-progressiste contre le mal des pollueurs-égoïstes, tient à faire de la France le pays phare, le modèle de cette noble lutte là. Il a notamment lancé un appel du pied très clair aux scientifiques américains: “Ingénieurs, scientifiques américains qui travaillez sur le climat, je lance un appel. Venez en France travailler avec nous”. M. Macron n’ignore pourtant pas que ceux-ci sont financés très largement par des entreprises privées, bénéficient de conditions matérielles de travail et de rémunérations que les chercheurs français n’ont pas, beaucoup partent d’ailleurs Outre-Atlantique…
“Make our planet great again”, s’est exclamé le président français, plagiant le slogan de campagne de Trump tout en prenant soin, c’était frappant, de ne jamais totalement sortir de son statut de vassal intellectuel, de l’allégeance morale vis-à-vis des Etats-Unis, patrie de la Raison progressiste.
“Je considère qu’il (Donal Trump) commet là une erreur pour les intérêts de son peuple et une faute pour l’avenir. J’ai eu l’occasion de lui en faire part”. “Ce n’est pas l’avenir que nous voulons pour nous, nos enfants, le monde. La vocation de la France est de mener ces combats qui impliquent l’humanité toute entière. (…) La France a réussi ce tour de force de faire signer l’accord climat avec 195 pays. Nous ne négocierons pas un accord moins ambitieux. La France appelle tous les signataires à rester à la hauteur de nos responsabilités, à ne rien céder.” Mais a-t-il précisé aussitôt, “la France n’abandonnera pas le combat” même si ” Nous aurions préféré mener ce combat aux côtés des Etats-Unis mais il en est ainsi. La porte n’est pas fermée, elle ne le sera jamais à cette nation à laquelle nous devons tant. Je dis aux Etats-Unis: la France croit en vous, le monde croit en vous. Vous êtes une très grande nation, vous vous êtes dressés contre l’ignorance et l’obscurité. Mais pour le climat, il n’y a pas de plan B car il n’y a pas de planète B.” La France jouera donc son rôle dans le monde. (…) Nous ne tiendrons pas seulement nos engagements passés. Dès ce soir, la France se doit d’être plus ambitieuse encore.”
Un discours aux accents déterminés dont l’aspect positif, visant à flatter l’ego des Français, est celui d’une volonté de voir la France jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale. Mais quel crédit lui donner, si le postulat de départ est tronqué, vicié ? M. Macron se base comme toutes nos élites sur les travaux du GIEC mis en place en leur temps par Margaret Thatcher et Ronald Reagan pour faire la nique aux écolo-gauchistes. Travaux du GIEC qui sont formellement contestables, qui sont contestés par de nombreux scientifiques décrits comme isolés, pas sérieux et marginaux par la propagande officielle. Nos lecteurs pourront écouter avec profit sur cette question, le récent entretien de l’ingénieur polytechnicien climato-réaliste Christian Gérondeau accordé à l’excellent média TV libertés.
Emmanuel Macron part du principe selon lequel la pollution liée à l’activité humaine (les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre sont la Chine et les Etats-Unis) entraîne le réchauffement de notre planète. Avec comme conséquence a-t-il dit, une augmentation du niveau de la mer qui menace les îles et les villes côtières, le départ des populations vers l’Europe (migrants écologiques), des atteintes graves à la faune et à la flore; toutes choses qui pèsent à l’évidence sur notre sécurité et l’avenir de nos enfants.
Mais ce que M. Macron ne dit pas note Bruno Gollnisch, et pour cause, ce sont les autres facteurs, bien tangibles qui sont la source principale d’une partie des maux qu’il souligne. A savoir l’explosion démographique des pays du sud qui participe largement de l’appauvrissement et de la pollution des sols, de la disparition accélérée de la biodiversité. Ce sont aussi des personnels politiques corrompus et prévaricateurs, le terrorisme et les guerres suscitées, instrumentalisées, le capitalisme spéculatif sauvage, l’ultra libre échangisme, les agissements des multinationales, les impérialismes économiques qui sont directement responsables des drames écologiques et de l’exode des populations. Mais le dire clairement et franchement ne cadre certainement pas avec le projet de M. Macron et de ses soutiens internationaux