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  • Nécessité d'une rupture avec Bercy

     Si j'en crois Le Figaro, pourtant relativement complaisant avec le pouvoir macronien, "avec la démission du général Pierre de Villiers, Macron fait l'unanimité contre lui dans la classe politique". Pas besoin d'appartenir à cette fameuse "classe" pour partager ce sentiment : cette chronique épargnera donc, quant à elle, à ses lecteurs et amis les considérations critiques fort bien développées par d'autres, notamment par les chroniqueurs spécialistes des questions militaires, et que l'on peut se contenter de résumer.

    Oui c'est bien une erreur que de prétendre se rapprocher du fameux taux de 2 % de dépenses militaires, ce qui supposerait d'augmenter, chaque année, le budget militaire français de 2 milliards par an, et de commencer par le réduire.

    Oui c'est une erreur de couper dans les dépenses régaliennes, celles qui sont destinées à protéger la France et les Français, alors que l'on ronge le frein de la nécessaire diminution des dépenses faussement sociales, démagogiques, pseudo-culturelles ou contre-éducatives.

    Ah certes les syndicats de militaires, qui n'existent pas, ou ceux de la police, tenus en suspicion par la CGT, n'ont évidemment pas la force de résistance, force d'inertie ou force de désordre, des corporations organisées au sein des fonctions publiques. Entre une institution dont les dirigeants n'ont même pas le droit de s'exprimer à huis clos et celles qui monopolisent encore le droit de bloquer, à n'importe quel propos, la vie nationale, ce sont toujours ces dernières qui imposent la priorité de leurs intérêts.

    Mais quelles que soient les critiques qu'appelle bien à l'évidence la dernière version des caprices de Marianne, il serait réducteur d'en ramener la cause au seul caprice d'un personnage dont la fragilité se dévoile jour après jour derrière un vernis d'arrogance.

    C'est en effet une administration qui s'est emparée du pouvoir, sous prétexte d'en écarter la classe politique, et cette administration est bien celle des Finances, ce qu'on appelle Bercy. Et Bercy ne veut pas entendre parler d'une quelconque spécificité des dépenses régaliennes. Ce qu'on appelle le modèle social français c'est au moins aussi important aux yeux de ces vieux technocrates issus de l'ère rocardienne, ou formatés par elle, que la défense nationale ou la sécurité intérieure. Pour eux la cause est entendue et les partisans d'un renforcement de l'effort de défense ne sont rien d’autre que des défenseurs du complexe militaro-industriel.

    La pire faute de M. Macron n'est donc pas tant d'avoir humilié l'armée à travers l'un de ses chefs les plus respectés. Cette erreur-là se révèle déjà considérable et il payera probablement bientôt les conséquences en termes d'érosion de son fragile état de grâce. Mais le faux pas dont les dommages induits risquent de se montrer les plus durables porte sur l'engagement très clair dans le sens d'un pouvoir technocratique, enfermé dans ses certitudes d'inspecteurs des Finances aux vues finalement très courtes.

    N'oublions pas que cette caste se gargarise de représenter un Etat stratège mais que la seule recapitalisation d'Areva et d'EDF coûtera nettement plus cher que les économies imposées aux armées et aux moyens d'action de la police.

    L'incompétence des technocrates fait autant problème que le court-termisme de leurs décisions. Il est urgent de rompre avec la toute puissance de leurs réseaux de pouvoir que la Macronie tend trop clairement à renforcer.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Avant de reconquérir la France, il va falloir se reconquérir soi-même!

    transition

    Bataillons pour la France nationale catholique,
    seule et ultime rempart contre la décadence.

    Bienvenue sur notre site.

     Pour aller plus loin : http://deus-vult.org/actualites/questions-reponses-sur-le-mouvement-deus-vult/

  • LES CAPRICES D’UN ENFANT GÂTÉ

    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Emmanuel est brillant. Fils de bonne famille, un profil de premier de la classe, collectionneur de diplômes, crâne d’œuf et énarque pour tout dire, - pléonasme ? - , il a également accompli l’exploit très original d’épouser sa maitresse… d’école ! Parvenu au fait des honneurs, il compose avec elle un couple atypique mais très, disons, très « glamour », tout à la fois « chic » et décontracté, celui qui plait aux revues en papier glacé et stupéfie les capitales étrangères : Paris, décidément, sera toujours Paris !

    Un horizon dégagé

    Depuis son étonnante élection à la magistrature suprême, tout semblait marcher sur des roulettes pour le jeune Emmanuel : pas de troubles à l’horizon, pas d’attentat majeur, des banlieues calmes en apparence, une majorité parlementaire pléthorique, une opposition anéantie et un Front national déconsidéré. Et puis, l’horizon des vacances anesthésie toute velléité de rébellion… Merkel, Poutine, Trump, Netanyahou, tous dans la poche à grands coups de claques amicales dans le dos et de grands sourires enjôleurs, le tout maquillant les désaccords comme la balayette cache la poussière sous le tapis.

    Le grain de sable

    Mais voilà, un grain de sable dans les roulements à billes, un couac dans les roulements de tambours, un mensonge à assumer par rapport à une promesse faite aux armées que l’on ne semble cajoler qu’à l’occasion des revues et autres défilés, vient de ternir cette image d’Epinal du beau jeune homme à qui tout réussit.

    De quoi s’agit-il ? Un « détail » comme dirait notre « grand blond », il y a 850 millions d’Euros qui disparaissent du budget de la défense ! Dans ces conditions, comment atteindre l’objectif des 2 % du PIB ? Evidemment, là ça coince et ça ne passe pas du tout pour le chef d’état-major des armées, le général cinq étoiles Pierre de Villiers, le frère de Philippe. Auditionné au Palais Bourbon, le CEMA fait part de son étonnement et de son mécontentement devant la commission de la défense de l’Assemblée Nationale. Rien de plus normal pour un cadre militaire de ce niveau. L’homme, brillant lui aussi, est dans son rôle d’avertisseur, d’éveilleur : il informe le législateur que les limites du supportable sont dépassées et que l’armée ne pourra pas remplir toutes les missions que l’exécutif lui confie : matériel souvent obsolète ou soldats trop sollicités. Alors, trop c’est trop et le général le dit franchement.

    Il s’est sans doute trouvé une balance pour faire le petit rapporteur auprès du locataire du faubourg Saint-Honoré, lequel a recadré publiquement et sèchement Villiers, rappelant à tous les galonnés et étoilés de France et de Navarre qu’il est le chef ! C’est qui le chef ? « C’est moi », s’est sans doute écrié le Président Emmanuel Macron dans sa stupéfiante « remontée de bretelles » proférée la veille du 14 juillet. Lui, Il n’a pas connu les joies et servitudes du service militaire, les blagues de bidasses, l’odeur prégnante des rangers dans une chambrée, la délivrance d’une bonne douche après une marche harassante ou le staccato des armes automatiques que l’on tient dans ses mains. Contrairement à tous ses prédécesseurs qui, eux, savaient de quoi ils parlaient lorsqu’ils évoquaient la chose militaire, il n’a jamais mis les pieds dans une caserne avant d’être promu par le hasard du suffrage universel Chef de l’Etat.

    Par ailleurs, Madame Parly qui a été nommée ministre des Armées, est-elle plus compétente que son marcheur de Président, pour occuper une telle fonction à l’hôtel de Brienne ? A moins que, ex de Bercy, elle ne soit là que pour couper dans le budget de la « grande muette » ?

    Caprice de Prince

    Il n’aime pas, Emmanuel, que son jouet se rebiffe, sinon il le casse, car il n’a jamais été habitué à ce qu’on lui résiste. Jusqu’à présent, tout lui a réussi, toutes les portes se sont ouvertes, la bonne étoile qui planait sur son berceau continue de veiller sur lui. Des hommes de l’ombre sont là pour lui. Mais, en humiliant quasiment le chef des armées, il a commis sa première gaffe d’enfant gâté. Avec lui, c’est « En marche ou crève » ! Pierre de Villiers ne s’est pas écrasé, il a courageusement démissionné : bravo mon général, la France, la France du pays réel, cette France-là est derrière vous. Les applaudissements de vos subordonnés qui vous ont accompagné jusqu’à la sortie du ministère, ont dû siffler aux oreilles du Président ! Dommage qu’il ne se soit pas trouvé un seul hiérarque militaire pour refuser de vous succéder. Il est vrai que depuis la fin dramatique de l’affaire algérienne, les soldats ne sont plus que des militaires ayant le petit doigt sur la couture du pantalon et l’œil fixé sur le tableau d’avancement.

    Et demain, en « Macronie » triomphante, ne seront-ils plus que de simples fonctionnaires ?

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Emmanuel Macron est-il entré en guerre contre l’armée française ?

     

    Minute-Macron-Armée-251x350.jpgL’hebdomadaire Minute paru ce matin, juste avant la démission du général Pierre de Villiers, l’affirme : « Emmanuel Macron s’en va-t-en guerre contre l’armée française ! » Le comportement d’Emmanuel Macron à l’égard du chef d’état-major des armées, écrit Jean Masson, « est totalement incompréhensible » :

    « Ce n’est pas la première fois que le général de Villiers montre les crocs pour défendre ses soldats. Ce n’est pas la première fois qu’il met sa démission dans la balance à ce sujet. Et cela, le nouveau président de la République le sait d’autant plus qu’il était au gouvernement l’année dernière et conseiller à l’Elysée auprès de François Hollande, auparavant. Aussi, si Emmanuel Macron souhaitait se débarrasser d’un gêneur, il suffisait de ne pas le renouveler dans ses fonctions. Or, Villiers a été reconduit le 1er juillet dernier.

    Par ailleurs, personne, et surtout pas Pierre de Villiers, n’a remis en question le fait que le président de la République soit le chef des armées. Dans l’armée, la mode – et ça fait longtemps qu’on le sait – n’est plus au putsch. Là encore, Emmanuel Macron le sait bien. La menace d’un complot militaire d’extrême droite est un fantasme, bon pour faire frémir de peur l’extrême gauche… et de plaisir l’extrême droite. Sous-entendre le contraire, comme le fait Emmanuel Macron quand il évoque le respect de “la chaîne de commandement“, est lamentable.

    Finalement, ce psychodrame permet surtout de faire oublier les vrais sujets. Pendant que le duel Villiers-Macron retient toute la lumière, on ne parle plus des sujets qui fâchent réellement. Parce que, ce qui cloche dans cette affaire, c’est avant tout la scandaleuse coupe budgétaire de 850 millions dans une armée déjà à sec. Finalement, on parle plus de la crise d’autorité et du comportement, largement déplacé, enfantin presque, d’Emmanuel Macron, que de ses actes et de ses choix budgétaires désastreux. Serait-ce là le but recherché ? Peut-être… Mais, dans le même temps, Emmanuel Macron a promis de monter à 34,2 milliards le budget 2018 des armées. Alors, pourquoi en retirer 850 millions cette année ? Bref, des choix budgétaires totalement incompréhensibles, mais très largement mis en scène. »

    L’hebdomadaire cite aussi cette phrase terrible de Michel Goya sur son blog La Voie de l’épée :

    « Savez-vous qui a fait le plus de mal aux armées depuis la fin de la guerre froide ? L’armée irakienne ? Les Taliban ? Al-Qaïda ? Al-Mourabitoune ? L’Etat islamique ? Non, ce ne sont là de petits joueurs. Les organisations qui ont, et de très loin, réduit le plus nos capacités militaires s’appellent le Parti des petits boutiquiers politiques et le Groupe des hauts fonctionnaires de Bercy, les seconds servant de bras armé aux premiers… à moins que ce ne soit l’inverse tant les fonctionnaires des finances sont puissants. »

    https://fr.novopress.info/207082/emmanuel-macron-est-il-entre-en-guerre-contre-armee-francaise/

  • Rivarol n°3289 – Johan Livernette : « La franc-maçonnerie, c’est le cœur du système »

    A la page 5 du journal Rivarol du 29 juin 2017 est paru un entretien portant sur la publication de mon dernier livre La franc-maçonnerie, 300 ans d’imposture. L’intégralité de l’article est en ligne ci-dessous. Merci à Jérôme Bourbon (directeur de Rivarol) pour sa proposition d’interview.

    RIVAROL : Le titre de votre sixième ouvrage, La franc-maçonnerie, 300 ans d’imposture, est suffisamment explicite. Qu’est-ce qui a motivé l’écriture de ce livre ?

    Johan LIVERNETTE : Ce livre est dans la continuité du précédent, Le complot contre Dieu, qui démontait le mondialisme, ce projet de destruction à grande échelle. Cette fois, La franc-maçonnerie, 300 ans d’imposture est centré uniquement sur la secte maçonnique. Mon but fut de publier le livre le plus complet et le plus documenté possible sur le sujet, en structurant mon travail sur différents axes, de manière à faire le tour de la question en 372 pages. Lorsque j’ai vu que la franc-maçonnerie allait fêter son tricentenaire, je me suis dit que c’était le bon moment pour fournir ce travail de synthèse.

    R. : Justement, sous quel angle abordez-vous la franc-maçonnerie dans votre livre ? Quelles thématiques sont-elles traitées ?

    J. L. : Sous tous les angles. Il n’y a qu’à regarder la table des matières pour se rendre compte que cette étude est très large. Des thématiques sont cependant plus approfondies que d’autres. Je pense notamment aux origines de la franc-maçonnerie, à l’initiation, à la notion de contre-Église, aux faux principes maçonniques, à son caractère luciférien et puis surtout à l’action des sociétés secrètes durant l’histoire, c’est-à-dire depuis trois siècles.

    R. : La révolution française de 1789 est-elle abordée dans votre livre ?

    J. L. : Oui bien évidemment. Elle est le point de départ de toute cette conspiration. La révolution française est l’œuvre majeure de la franc-maçonnerie. Depuis 1789, aucun événement important ne se produit sans le concours des loges ou sans leur consentement. D’ailleurs, depuis cette révolution dite “française”, tout peut s’expliquer par le complot talmudo-maçonnique. Car tout ou presque provient d’arrières-loges liées à la haute finance apatride. C’est ce que je m’étais efforcé de démontrer en seulement 50 pages dans la Synthèse du mouvement révolutionnaire mondial.

    R. : La franc-maçonnerie, 300 ans d’imposture s’adresse-t-il au lecteur déjà averti ou au néophyte qui ignore tout du sujet ?

    J. L. : Il s’adresse à tout le monde. Celui qui connaît déjà le sujet l’approfondira encore plus. Celui qui ne connaît rien apprendra tout. Quant aux francs-maçons, je leur en recommande vivement la lecture, afin de changer leur point de vue sur leur secte, de la quitter définitivement et de la faire découvrir à leur tour au grand public, comme l’avait fait le repenti Paul Copin-Albancelli en son temps.

    R. : Était-ce utile, selon vous, de remettre le couvert sur un sujet qui a déjà été traité ?

    J. L. : C’est plus que jamais utile de remettre le couvert sur ce sujet qui a certes été déjà étudié, mais pas de manière aussi complète et approfondie que dans mon dernier livre ou alors il y a bien longtemps : en 1893, sous l’angle kabbalistique, avec Mgr Léon Meurin dans La franc-maçonnerie, synagogue de Satan (éditions Saint-Rémi). C’est la raison pour laquelle je me suis plongé, ces dernières années, dans la documentation maçonnique, tout en étudiant la vraie histoire et non celle des manuels scolaires de la république. Les gens sont friands d’informations sur ce que les media nous cachent. Sur les dessous de l’histoire, l’implication de lobbys, sectes et sociétés secrètes en lien avec la banque. C’est ce qui a fait le succès de mes trois derniers livres.

    R. : Faites-vous le rapprochement entre la franc-maçonnerie et le pouvoir politique en France ?

    J. L. : Oui. C’était déjà le cas dans Le complot contre Dieu d’ailleurs. C’est simple : pour être à la tête d’une entreprise importante à l’échelle locale ou régionale, il faut être affilié à une loge ou faire partie d’un club para-maçonnique comme le Rotary, le Kiwanis ou le Lion’s. Pour faire une carrière dans la politique sous une république, c’est pareil. C’est un passage obligé. À gauche par exemple, les politiciens de premier plan sont généralement affiliés au Grand Orient de France. Cela devrait interroger toute personne curieuse et désireuse de s’intéresser au vrai pouvoir, aux forces occultes qui dirigent réellement la France depuis 1789. S’informer et se positionner en politique sans prendre en compte la question maçonnique et ses faux principes, c’est passer à côté de l’essentiel.

    R. : Sur quels livres, quels auteurs et quels documents vous êtes-vous appuyé dans cette étude ?

    J. L. : Sur des francs-maçons qui, par le passé, se sont permis de dévoiler leur secte : le célèbre Albert Pike, le palladiste Domenico Margiotta, mais aussi François Clavel, Jean-Marie Ragon, Alexandre Lenoir, Oswald Wirth… Et puis surtout de nombreux auteurs antimaçonniques de référence comme Mgr Ernest Jouin, Mgr Henri Delassus, Mgr Léon Meurin, Léon de Poncins, AG Michel, l’abbé Barrruel, l’abbé Barbier, Henry Coston, Epiphanius, Jacques Ploncard d’Assac ou encore Jean-Claude Lozac’hmeur sur les origines de la franc-maçonnerie. Dans L’Église romaine en face de la révolution, l’historien Jacques Crétineau-Joly avait diffusé les documents de la Haute-Vente, à l’instar de Mgr Delassus dans Le problème de l’heure présente. Pour les compte-rendus du Grand Orient, il y a l’ecclésiastique AG Michel. Pour l’infiltration au sein de l’Église : l’abbé Emmanuel Barbier ; pour les illuminés de Bavière : l’abbé Barruel et la Britannique Nesta H. Webster ; pour l’initiation : Charles Nicoullaud ; et pour l’analyse de la gnose : Étienne Couvert. L’étude d’Emmanuel Ratier sur le B’naï B’rith est incontournable, tout comme celle d’Antony C. Sutton sur la Skull and Bones ou celle de l’Américain Craig Heimbichner sur l’Ordo Templi Orientis. Pour les francs-maçons décrits par eux-mêmes et les origines de l’ONU, le travail de Léon de Poncins est très précieux. Quant à l’action maçonnique durant l’histoire, il y a l’immense ouvrage du père Nicolas Deschamps intitulé Les sociétés secrètes et la société(éditions Saint-Rémi). Lors de mon étude, il m’a semblé nécessaire de rassembler un maximum d’informations et de documents, afin d’effectuer la synthèse de tous ces travaux.

    R. : Pensez-vous avoir fait le tour de ce vaste sujet en 372 pages ?

    J. L. : Oui je l’espère, dans un esprit de synthèse, afin de ne pas trop alourdir le livre en nombre de pages. Pour qu’il soit accessible, pas trop fastidieux à lire. Pour ne pas perdre le lecteur. Le but fut vraiment de faire le tour de la question maçonnique en développant suffisamment les sujets traités.

    R. : La franc-maçonnerie est-elle, selon vous, la cause des problèmes de notre société ?

    J. L. : Elle est d’abord un symptôme. De nombreux citoyens français y accourent. Et cela devrait nous interroger. Il y a un vide spirituel et les gens cherchent à le combler. Soit par le matériel, soit en se lançant dans toutes sortes de spiritualités. Entrer en franc-maçonnerie est synonyme d’ascension sociale pour ceux qui y rentrent. Ces gens-là la voient d’abord comme un réseau d’affaires. Sur le plan politique et religieux, la franc-maçonnerie est à l’origine de nombreuses lois et décisions gouvernementales qu’il serait long de toutes énumérer. Elle est donc aussi la cause de nos problèmes. La franc-maçonnerie, c’est le cœur du système. Chacun devrait raisonner en partant de ce constat et analyser les événements historiques en fonction de l’influence des loges, de leur projet, de leurs crimes, de leur état d’esprit.

    R. : Cibler la franc-maçonnerie aide-t-il à mieux analyser les événements contemporains ?

    J.L. : Cela nous amène à démystifier les faux clivages ressassés par les médias depuis des siècles (gauche-droite, riche-pauvre…), mais aussi à reconsidérer le clivage exploiteur-exploité. Aujourd’hui, il y a clairement la judéo-maçonnerie aux affaires et nous, les simples profanes qui subissons ce système démocratique — sous contrôle des loges — qui agit contrairement aux intérêts de la France et qui poursuit même la destruction de notre pays. Et si cette même France va de châtiment en châtiment depuis 1789, la secte maçonnique n’y est certainement pas étrangère ! Dénoncer l’œuvre satanique de la franc-maçonnerie permet de mieux comprendre les causes des événements de ce monde, leur fil conducteur. À l’inverse, s’intéresser à l’histoire en occultant l’action des sociétés secrètes, c’est passer à côté de la vraie histoire.

    R. : Quel objectif vous êtes-vous fixé avec l’écriture de ce livre ?

    J. L. : Je m’en suis fixé plusieurs. Tout d’abord informer du mieux possible, en suivant la recommandation du pape Léon XIII dans son encyclique antimaçonnique Humanum Genus. Le souverain pontife y recommandait d’« arracher à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre » et de la « faire voir telle qu’elle est ». Deuxièmement, dans le combat des idées, se décrasser des faux principes maçonniques est primordial. Ensuite, j’espère avoir été suffisamment convaincant pour dissuader mes lecteurs de s’y affilier. Et enfin, persuader les francs-maçons d’en sortir. Ce livre est, selon moi, un antidote radical à toute initiation en loge. Dans un second temps, il faudrait espérer et même prier pour la conversion des francs-maçons.

    R. : Abordez-vous systématiquement la question maçonnique dans les conférences que vous donnez un peu partout en France ?

    J. L. : La question maçonnique est abordée dans quasiment toutes mes interventions. Qu’elles soient orales ou écrites. Qu’il s’agisse de livres, d’articles ou de conférences. Pour quelle raison ? Parce qu’elle est centrale lorsqu’il s’agit d’analyser la nature du système qui est précisément talmudo-maçonnique. La question juive est donc tout aussi importante et déterminante. Le 8 juin je devais traiter à Marseille le sujet suivant : « République maçonnique contre France catholique ». Mais à cause de pressions exercées par des politiques sur le restaurateur, ma conférence n’a hélas pas eu lieu. Je compte pouvoir la donner dans le sud-ouest le mardi 15 août. Il ne faut jamais perdre en effet une occasion d’informer le public sur la nature et les dangers de la maçonnerie.

    Propos recueillis par Jérôme Bourbon

    Vous pouvez commander La franc-maçonnerie, 300 ans d’imposture en envoyant un chèque de 23,80 € (19 + 4,80 € de frais de port) à l’ordre de Johan Livernette à l’adresse suivante :

    Livernette Johan
    BP 30042
    83040 Toulon cedex 9

    https://johanlivernette.wordpress.com/2017/07/06/rivarol-n3289-johan-livernette-la-franc-maconnerie-cest-le-coeur-du-systeme/#more-3690

  • Le Front national à la croisée des chemins ?

    « Je ne laisserai pas le chaos s’installer dans mon parti », assurait, ce mercredi dernier, Marine Le Pen sur les ondes de RTL. Il est un fait qu’à l’instar du PS ou de LR, le FN n’a pas été épargné par l’onde de choc macronienne. D’où l’actuel flottement des relations pourtant privilégiées entre Marine Le Pen et Florian Philippot ; voire le trouble causé chez nombre de militants par le retrait de Marion Maréchal-Le Pen.

    Pour autant, si la crise traversant LR et PS est d’ordre structurel – être ou ne pas être macronien ? –, celle que connaît actuellement le mouvement lepéniste n’est finalement que conjoncturelle, s’agissant plus de querelles de personnes, de deux camps s’affrontant plutôt que de deux lignes politiques inconciliables. En effet, l’euroscepticisme d’un Louis Aliot vaut bien celui d’un Florian Philippot…

    D’aucuns, en interne, estiment que les élections présidentielle et législative ont été un échec. Mais un échec par rapport à quoi ? Aux sondages ? C’est bien la première fois que les lepénistes y accorderaient une telle importance, eux d’habitude si prompts à les railler. D’ailleurs, 10,6 millions de voix au second tour de l’élection présidentielle, ce n’est pas rien. Huit députés envoyés à l’Assemblée sans même passer par la case des triangulaires, cela tient plus du progrès que de la régression.

    À ce sujet, longuement interrogé dans Le Figaro du 6 juillet dernier, Bruno Bernard, ancien conseiller politique à l’ambassade d’Angleterre et journaliste du site Atlantico, note : « Les résultats du Front national sont bons, voire excellents. Un observateur extérieur considérerait qu’avec La République en marche et peut-être La France insoumise, il est le seul parti à avoir le vent en poupe et l’avenir devant soi. » Et le même de rappeler : « À entendre certains, on oublierait presque que c’est la stratégie Philippot, ou du moins celle présentée comme telle, qui a permis à Marine Le Pen d’en être là où elle est. » En même temps, comme dirait qui vous savez, c’est sûrement plus la personne de Florian Philippot et le poids hégémonique qu’il a pris au sein de l’appareil frontiste que sa ligne politique qui devraient poser problème lors du séminaire lepéniste annoncé pour les 20 et 21 juillet prochains.

    Et Bruno Bernard n’a pas fondamentalement tort, lorsqu’il prévient : « En abandonnant le symbole de l’euro, le Front national donnerait l’impression, non pas d’évoluer, mais de se renier sous la pression de résultats électoraux considérés comme mauvais. » Là, il rejoint l’analyse d’Aquilino Morelle, ancien conseiller de François Hollande, exposée dans un entretien accordé au Figaro Magazine : « La France est un pays du Non [celui du référendum sur la Constitution européenne de 2005. NDLR] gouverné par le camp du Oui. »

    Lequel camp présente un front uni, la fameuse UMPS, alors que son adversaire avance en ordre dispersé. « Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en témoignent, avec une majorité de voix pour les « nonistes » regroupés. Suivre le même chemin pro-européen que Jacques Chirac avait fait emprunter au RPR lors du référendum sur le traité de Maastricht serait donc une erreur découlant d’une mauvaise appréciation de la situation politique actuelle », ajoute encore Bruno Bernard.

    Voilà des enjeux autrement plus cruciaux que de savoir si le Front national doit, oui ou non, changer de nom ; éternelle arlésienne : Jean-Marie Le Pen y songeait déjà après l’élection présidentielle de 2002. Car si ce vocable peut paraître anxiogène à certains, quid, alors, du nom de Le Pen ? Marine devra-t-elle troquer le nom du père contre celui de la mère ? Marine Lalanne ? Et pourquoi pas M.(arine) Pokora ?

    En revanche, fédérer le camp du Non, majoritaire dans les urnes et minoritaire au Parlement, voilà un défi de taille. Pas gagné d’avance, on vous le concède. Mais comment faire autrement ? « There is no alternative », comme assené jadis par Margaret Thatcher…

    http://www.bvoltaire.fr/front-national-a-croisee-chemins/

  • Jean Servier. Contre le philosophiquement correct par Daniel COLOGNE

    Jean-Servier.jpgOuvrir le débat sur l’origine des espèces n’est pas synonyme d’adhésion au « créationnisme ». Ne pas tomber dans ce piège sémantique, mais défendre « le point de vue religieux » : ainsi un professeur de religion islamique tint-il tête, il y a quelques années, sur un plateau de la télévision belge, à une meute de « libres-penseurs » adeptes du transformisme darwinien.

    Tout en déplorant la conspiration du silence organisé en France autour du généticien Giuseppe Sermonti, Jean-Louis Gabin met le doigt sur l’essentiel lorsqu’il écrit que les étapes de l’évolution du singe à l’homme sont présentées « non pas comme des théories mais comme des faits ».

    Il existe d’autres théories transformistes que celle de Darwin. Un chercheur comme René Quinton (1866 – 1925) n’a aucune chance de sortir des oubliettes de la citadelle du philosophiquement correct.

    Une telle tentative d’affacement est plus difficile à réaliser aux dépens de Jean Servier, universitaire éminent qui, dans L’Homme et l’Invisible, dénonce l’affirmation d’un « processus évolutif » du singe à l’homme comme « un postulat ou un acte de foi, non une conclusion logique ».

    Rappelons brièvement la carrière de Jean Servier (1918 – 2000). Originaire de Constantine, il connaît bien la culture berbère, dont il devient un grand spécialiste. Sa rencontre avec Marcel Griaule en 1947 éveille en lui la vocation d’ethnologue. La qualité de ses études de terrain lui vaut d’être nommé en 1957 maître de conférence à l’Université de Montpellier, où il devient cinq ans plus tard titulaire de la chaire d’ethnologie et de sociologie.

    Jean Servier est l’auteur de plusieurs ouvrages parus dans la collection « Que sais-je ? » aux Presses universitaires de France, ainsi que d’une Histoire de l’Utopie (1967) aujourd’hui disponible dans la collection « Folio – Essais ». Voici un autre extrait de L’Homme et l’Invisible : « Dès le Néandertalien, nous trouvons des sépultures avec disposition rituelle du corps. Il n’y avait jamais enfouissement hâtif d’une charogne encombrante ou abandon d’une carcasse inutile, comme le font les hordes animales. » Pour corroborer sa thèse des origines simiesques de l’homme, la pensée darwiniste dominante nous impose de « voir un tronc unique aux rameaux divergentes alors que l’observation des faits nous présente une forêt aux arbres différents et nettement séparés ».

    Il faut relire Jean Servier si l’on veut instaurer enfin un véritable échange d’idées sur l’évolutionnisme envisagé comme hypothèse de recherches, et non comme dogme de rechange.

    Daniel Cologne

    http://www.europemaxima.com/jean-servier-contre-le-philosophiquement-correct-par-daniel-cologne/