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  • RÉSISTER EN 2018 (Luc Sommeyre)

    Je me réfère expressément à l’article de notre ami Marc Le Stahler, publié le 27 décembre, intitulé CHRONIQUES DE LA RÉSISTANCE – décembre 2017.

    • La « Colère » est légitime.
    • Le « Courage » est de rigueur.
    • Il manque simplement à ce noble binôme quelque chose qu’on appelle… l’« Intelligence stratégique ».

    Aucune association dite patriotique déclarée ne peut mener de combat efficace. Pour la bonne et très simple raison qu’elle est « déclarée », tout simplement…

    La Résistance ne peut être QUE clandestine.
    À 100%.

    En 1942, les vrais Résistants auraient-ils eu l’idée saugrenue d’adhérer à l’AAJM (Association des Amis de Jean Moulin) ou de s’adresser à la Kommandantur pour louer une salle de réunion ?

    De nos jours, la partie émergée de l’iceberg de la Résistance barbote dans la Mer des Absurdes.

    Répéter toujours et encore les mêmes lieux-communs sur « la Patrie en danger » la main sur le cœur (de plus… à qui est déjà convaincu !), est une perte de temps et d’énergie létale. Les inviter à signer de leur nom au bas d’un parchemin revient à désigner à l’ennemi comme cibles de braves gens (les adhérents auxdites « associations »), Patriotes sincères mais non-formés et par là-même vulnérables.

    Dans l’hypothèse (malheureusement fort plausible) d’un conflit civil majeur, la Résistance ne peut être le fait que de personnes forméeséquipéesdéterminéesorganisées, cloisonnées et dirigées par des Chefs coordonnéset habiles aux stratégies de la guérilla et de la contre-guérilla tant urbaine(s) que rurale(s). Les compétences de chacun et ses qualifications propres forment un tout. L’habileté des uns compense la carence des autres.

    Sur un plan parallèle à l’action directe, l’agit-prop et le Rens sont affaires de professionnels, mais tout « civil de bonne volonté » discipliné et attentif, peut acquérir assez rapidement les notions de base que tout HC (Honorable Correspondant) digne de ce nom doit maîtriser par habitudes-réflexes de façon naturelle.

    Lisez et apprenez par cœur
    « LA GUERRE MODERNE »
    du colonel Roger Trinquier, téléchargeable gratuitement en cliquant sur ce lien : http://betweenthelines-book.com/la-guerre-moderne-isbn10-B010NRGIN2.html.

    Mieux : achetez cet ouvrage, véritable bible de la contre-insurrection.

    Les beaux discours et les écrits pertinents « font joli » et « donnent bonne conscience » à ceux qui les prononcent ou les écrivent. Et parfois même à ceux qui les écoutent ou les lisent ! Mais… après ?

    La Résistance est protéiforme. Elle se tapit dans l’ombre et agit « par tous moyens même légaux ». Sans breloques ni insignes, sans pin’s à la boutonnière, sans autocollants, fanions, tambours et trompettes ou autres turlupinades.

    « On est partout » aurait-on dit il y a quelques décennies. Mais… OÙ ? – Mystère.

    N’oublions rien des maximes de la sagesse populaire : « Pour vivre heureux, vivons cachés ». La discrétion est mère d’efficacité.

    Luc Sommeyre
    fondateur des Réseaux Rémora

    https://www.minurne.org/

  • Etre radical, être en rupture avec le système

    Etre radical signifie remettre en cause ce système en tenant ensemble ses quatre dimensions économique, technologique, culturelle et politique – en les englobant dans une même critique sans en ignorer aucune. Mais pour être radical, la critique doit aussi envisager une remise en cause approfondie qui entraîne une véritable rupture avec ce système. C’est précisément ce que ne font pas les intellectuels contestataires à la mode actuellement, qui ont pour point commun de postuler que c’est l’évolution du capitalisme, c’est-à-dire son intensification et non son arrêt, qui rend possible son dépassement. Selon eux, le capitalisme engendre des formes de vie plus riches et des rapports sociaux plus libres parce qu’il arrache les individus aux traditions, à la morale ancienne et à la culture classique (censées être intrinsèquement et uniquement porteuses de tares : bourgeoises, masculines, occidentales, blanches, hétérosexuelles, etc.), et parce qu’il produit en outre les outils technologiques qui serviront les mouvements de résistance et d’émancipation, pourvu que les opprimés s’en emparent. 
         Il y a de ce point de vue une réelle continuité, de Gilles Deleuze et Félix Guattari proposant « d’aller encore plus loin dans le mouvement du marché, du décodage et de la déterritorialisation [...] ; non pas se retirer du procès, mais aller plus loin, ‘accélérer le procès’, comme disait Nietzsche », jusqu’à Toni Negri et Michael Hardt donnant aux multitudes la tâche de faire advenir le cyborg, être posthumain artificiel construit « à la frontière ambiguë entre homme, animal et machine », « sur le terrain souple et modulable des nouvelles technologies biologiques, mécaniques et de communication ». S’inscrivent dans la même ligne les propos de Bernard Stiegler suggérant récemment de mettre les technologies numériques et « l’augmentation de la valeur esprit au centre de l’économie libidinale » d’un « nouveau modèle industriel », ou ceux d’Alain Badiou, assénant avec l’assurance de la bêtise : « Tant d’aventures majeures piétinent, ou relèvent de ‘la vie trop lente’, voyez l’exploration des planètes, l’énergie par fusion thermonucléaire, l’engin volant pour tous, les images en relief dans l’espace, etc. [...] Pas assez de technique, une technique encore très fruste, telle est la vraie situation : le règne du capital bride et simplifie la technique, dont les virtualités sont infinies. » 
         Les mêmes postulats guident d’ailleurs souterrainement les cultural studies. L’une des caractéristiques de ce courant de recherche est en effet d’avoir congédié la critique des médias et de la société de consommation, considéré comme paternaliste et élitiste, pour revaloriser le travail de détournement et de réappropriation auquel se livrent les « dominés » sur les représentations et les produits qui leur sont donnés à consommer. A partir de là, les tenants de ce courant intellectuel se consacrent à l’étude des formes de cultures populaires et/ou minoritaires, sans distinguer les cultures faites par le peuple pour le peuple de celles qui sont faites pour les masses par les industries culturelles. Ainsi voit-on apparaître des études très sérieuses sur la portée politique des séries télévisées, des jeux vidéo, de la pop music, des pratiques sadomasochistes ou de la vidéo porno... Là encore se révèle le progressisme sous-jacent à une critique partielle du capitalisme avancé : de manière plus ou moins avouée, tous ces interprètes partagent finalement l’opinion que le marché exerce de réels effets de démocratisation, parce qu’il rend disponible une grande quantité de produits culturels et parce qu’il perturbe les hiérarchies établies entre gens nobles et vulgaires – comme si la démocratie se mesurait à la massification d’une culture usinée en studio. 
         Il n’est finalement pas excessif de parler de « libéralisme libertaire » à propos de toutes ces pensées soi-disant critiques, qui « sont parvenues à faire admettre quasi unanimement leur méthode d’analyse à une très large partie de la gauche et de l’extrême gauche, sans que cette dernière s’aperçoive que cette méthode renforce un système d’exploitation que jusqu’alors elle prétendait combattre ». Déjà l’apologie des réseaux, de même que les concepts de machines désirantes ou de libération des flux, qui faisaient fureur chez les penseurs postmodernes des années 1970, concordaient assez bien sur le plan idéologique avec l’irruption simultanée du capitalisme connexionniste, tout en faisant le lien avec les thématiques du gauchisme soixante-huitard. Et comme l’ont fait remarquer plusieurs commentateurs, si l’on suit les recommandations politico-économiques de ces penseurs aujourd’hui en vogue, c’est bien « sur le terrain même des libertariens américains que l’on se retrouve ». A ce propos, il n’est peut-être pas tout à fait innocent que Michel Foucault, dont se revendiquent la plupart des intellectuels d’extrême gauche à l’heure actuelle, se soit positivement inspiré des théories néolibérales à partir de la fin des années 1970, ou que Toni Negri ait proclamé en 2005 son soutien à un traité constitutionnel européen gravant dans le marbre les principes de concurrence « libre et non faussée ». 
    Cédric Biagini, Radicalité. 20 penseurs vraiment critiques

  • Littérature & Politique • Vidéo : Où Hilaire de Crémiers évoque Charles Maurras pour la jeune génération

    1168064302.jpg

    C'est au Cercle Honoré d'Estienne d'Orves à Marseille, en octobre dernier, qu'Hilaire de Crémiers a donné cette superbe conférence : « Maurras en son Chemin de Paradis ».

    Dans la petite salle comble du 14 rue Navarin, principalement emplie de jeunes-gens auxquels elle était surtout destinée, cette conférence brillante, empreinte d'érudition et aussi d'une part d'émotion, a fait apparaître la profondeur de la pensée de Charles Maurras et son engagement, dès sa jeunesse, dans les grands combats du siècle à venir. A écouter ou réécouter. LFAR  

    Merci à Paul Léonetti pour la réalisation de cette vidéo. 

    Maurras et le Chemin de Paradis from Lafautearousseau on Vimeo. [67 minutes]

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le tournant de la Régence (Marion Sigaut)

    le-tournant-de-la-regence.jpgMarion Sigaut est une historienne bien connue de nos lecteurs, spécialisée dans l’histoire de France au XVIIIe siècle.

    Son livre Le tournant de la Régence examine cette période qui dure à peine huit ans, de 1715 à 1723, et va marquer un basculement irréversible conduisant inexorablement à la Révolution.

    Avant même l’ouverture du testament du roi Louis XIV, Philippe d’Orléans demandait aux juges de lui donner pleine autorité, en échange de quoi il leur accorderait ce que le défunt roi avait combattu de toute sa force. L’affaire était entendue, Philippe serait régent, quoi qu’en ait voulu le roi. Les juges, à qui Philippe d’Orléans venait de promettre de recouvrer le droit de remontrance et la réhabilitation des jansénistes, cassèrent le testament de Louis XIV dans le sens qui les arrangeait.

    S’ensuivit un bouleversement religieux. Les juges commencèrent à s’immiscer dans les affaires religieuses sur tout le territoire. Le pape avait, par une bulle, considéré le jansénisme comme hérétique. Mais les parti janséniste, les juges et la Sorbonne firent coalition contre cette bulle. Le parlement les soutint.

    Le second bouleversement fut financier. Le Régent fit appel aux services d’un étranger, l’écossais John Law, qui proposait d’ouvrir une banque d’Etat, la Banque générale. Le 4 décembre 1718, la Banque générale devint la Banque royale dont Law était directeur. C’est sous son impulsion que l’habitude fut prise de payer en papier et non plus en numéraire. Le 1er janvier 1719, toujours sous l’impulsion de ce John Law, les autorités interdirent les paiements en pièces de cuivre ou d’argent au-delà d’un montant très limité. Le public alla donc échanger ses pièces de cuivre et d’argent contre des billets de papier. Ensuite, Law introduisit la spéculation à grande échelle. Les souscripteurs d’actions se pressèrent. Le bénéficiaire principal en était… John Law. Il s’agissait d’une des premières grandes bulles financières. Pour enrayer la baisse inexorable des titres, Law fit interdire de détenir chez soi de l’or ou de l’argent sauf permissions spéciales. La spoliation devint manifeste. Le récit de cette vaste escroquerie est saisissant.

    L’ouvrage détaille également les ravages de la peste qui causa une véritable hécatombe.

    Le livre se termine sur l’affaire scandaleuse du duc de la Force et sur le total relâchement des mœurs sous la régence.

    Le tournant de la Régence, Marion Sigaut, éditions Kontre Kulture, 230 pages, 16 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

    http://www.medias-presse.info/le-tournant-de-la-regence-marion-sigaut/85565/

  • D'une année l'autre

    Année charnière : ainsi à chaque rentrée scolaire, ce refrain entendu lors des réunions de parents d'élèves tend plutôt à faire sourire.

    Pourtant si nous considérons la masse des événements et des évolutions survenues dans le monde, en Europe et dans la vie sociale française en cette année 2017, il semble difficile de prétendre en évacuer l'ampleur et la portée.

    Qu'il s'agisse en France des craquements sans précédent de l'État central jacobin, ou, dans le monde, de la remise en cause, par la voix de Donald Trump lui-même, de l'influence dominante des États-Unis, que de bouleversements se sont affirmés ou annoncés.

    Impossible d'en établir une liste à prétention exhaustive dans le cadre d'une chronique telle que celle-ci.

    L'année qui vient de s'écouler aurait pu être marquée aussi par une évocation enfin véridique du centenaire du coup d'État bolchevik du 7 novembre 1917. Ce tournant n'a pas été pris lors même que plus personne ou presque n'envisage plus sérieusement son incidence comme inspiratrice d'un modèle.

    L'Histoire officielle, celle des bobos conformistes, n'ose pas toucher aux dogmes des adversaires de la Liberté : ceux-ci parlent encore rituellement de la révolution d'Octobre, comme s'il s'agissait d'un beau souvenir romantique. Dès lors s'écarter de cette convention de langage expose le contrevenant à se voir taxer de dérapage, c'est-à-dire de la pire atteinte au conformisme bobo.

    Cela n'a pas évolué, en 2017, ou pas dans le bon sens, car cela s'aggrave.

    Les circonstances un peu particulières dont votre chroniqueur a lui-même, vécu, survécu, cette année 2017 auront au moins entraîné, pour lui, cependant, un petit avantage : n'avoir pas encaissé de trop près toutes les horreurs, toutes les médiocrités, toutes les saletés accumulées en France et en Europe au cours de ces longs mois.

    Et, plutôt que de faire la revue de détail de tous nos sujets de mécontentement, et bien souvent d'indignation légitime, observons les symptômes d'une marche vers l'abîme hélas trop vraisemblable. On peut y voir l'œuvre de poisons qui rongent l'ensemble de nos identités nationales dans tout le continent.

    Noël, oui Noël, nous en donne un exemple éclatant. Cette fête de la victoire de la lumière sur les ténèbres, fête qui vient du fond des âges et que l'Occident chrétien, au cours des siècles, avait su placer au centre de sa vue du monde, et devenir la fête des familles. Elle est aujourd'hui pourchassée par l'État républicain au nom de son interprétation actuelle de principes qui se veulent laïcs et obligatoires. Inutile de rappeler les décisions de justice, les déclarations politiques confinant au ridicule, les censures de langage : plus de "bon Noël", juste "bonne fêtes", etc.

    Comme au début du XXe siècle, comme à l'époque de la persécution anticléricale portée à incandescence sous le gouvernement Émile Combes (1902-1905), le laïcisme se montre sous son vrai jour. Il agit clairement contre la Liberté. (1)⇓

    Il a pourtant fallu attendre une révision constitutionnelle du 4 août 1995, sous la présidence Chirac, pour que l'article 1er de la Constitution de 1958 nous apprenne désormais que "la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances."

    Cette définition peut sembler anodine et on imagine mal que Dieu l'ait confiée à Chirac sur le mont Sinaï.

    Or, elle conduit dans la pratique à retourner complètement l'esprit dans lequel avaient travaillé un Michel Debré ou un René Capitant lors de la rédaction du texte constitutionnel de 1958. Celui-ci ne considérait nullement la loi de séparation de 1905 comme un pilier dogmatique du régime politique naissant.

    Depuis le vote de la loi Barangé de 1951, le comité d'action laïque était clairement devenu un prétexte pour le PCF et pour ses cryptos agissants au sein du grand orient, d'appeler à l'union de la gauche, et une machine à détruire la IVe république.

    On aurait éprouvé alors les plus grandes difficultés à définir, de façon précise, même l'adjectif laïc. La grande inquiétude des laïcistes du moment se focalisait sur la rumeur d'une aide substantielle qu'on pensait promise à l'enseignement privé catholique au gré du régime des contrats. Celui-ci dure encore. Mais en fait il a surtout permis d'affadir grandement le message des grands collèges libres d'autrefois où les brillantes traditions pédagogiques ignaciennes, mais aussi oratoriennes, mais aussi protestantes, dominicaines, etc. pouvaient rivaliser dans une honorable émulation.

    Appelons les choses par leur nom : le projet laïciste n'est pas d'arracher la jeunesse à un cléricalisme qui n'existe pas, mais un prétexte pour effacer toujours plus sauvagement et cyniquement les traces de la France identitaire traditionnelle et du christianisme en Europe.

    Qu'un tel projet se développe sous Macron, un homme qui se veut au-dessus de la droite et de la gauche, mais qui se refuse au geste le plus respectueusement banal lors d'un enterrement catholique, voilà qui ne dément aucune de ses inquiétantes et récurrentes prises de position dans les questions que l'on dit aujourd'hui sociétales, celles qui marquent dans le long terme, beaucoup plus que l'économie, le destin des peuples.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. 6a00d8341c715453ef01bb09e4351d970d-320wi.jpgcf. "Le Laïcisme contre la Liberté" par Emile Flourens. La crise appelée en France "séparation de l'Église et de l'État" est supposée avoir été durablement résolue par le vote d'une loi en 1905 : on la présente comme irénique, bienfaisante, réconciliatrice et pratiquement intangible. Émile Flourens, par la critique qu'il développait au nom de l'Action libérale dès 1907, ainsi que les textes que le lecteur trouvera en annexe, démontrent très clairement l'imposture des radicaux-socialistes persécuteurs. La solution adoptée en 1905 a sans doute très largement contribué à la déchristianisation du pays. Elle ne s'est révélée ni pacificatrice, ni bienfaisante, ni réconciliatrice. Elle est devenue extrêmement fragile dans les équilibres qu'elle feignait de respecter. On doit constater l'actualité de ce livre. On pourrait presque parler de son urgence : C'est en effet en invoquant la "laïcité", qui pratiquée par eux devient le laïcisme, que la plupart de nos politiques entendent combattre de l'islamisme. ••• 130 pages 15 euros. ••• Livre à commander sur le site de l'éditeur ou en adressant un chèque de 15 euros port compris aux Editions du Trident, 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris
  • L’ALLEMAGNE PREND DES MESURES POUR PROTÉGER SES FEMMES DURANT LE RÉVEILLON

    La nuit du réveillon du Nouvel An 2016 était entrée dans l’Histoire suite aux agressions sexuelles de masse perpétrées au sein des villes allemandes de Cologne, située en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et de Hambourg par des Nord-Africains à l’encontre de femmes allemandes. Un an plus tard, la police avait dû déployer de gros moyens matériels et humains afin d’empêcher que de tels événements ne se reproduisent, alors que la gent féminine évitait le centre de certaines cités allemandes. À Francfort-sur-le-Main, les forces de l’ordre avaient même placé des blindés dans les rues.

    Alors que la nuit du réveillon de 2018 approche, les autorités allemandes prennent les devants. Le ministre de l’Intérieur démocrate-chrétien (CDU) de l’État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie Herbert Reul recommande aux femmes de ne pas se promener seules à la Saint-Sylvestre, mais en groupe, tout en affirmant que tout a été fait pour assurer la sécurité lors du Nouvel An : « Je dirai à mes trois filles : si vous en avez la possibilité, n’allez pas seules, mais en groupe », avant d’ajouter : « Quand cela devient critique, faites-vous remarquer bruyamment et si cela ne vous aide pas, appelez aussi vite que possible le 110, plutôt une fois de trop qu’une fois trop peu. » En Rhénanie-du-Nord-Westphalie, 5.700 policiers seront déployés, dont 1.400 à Cologne.

    Après les agressions de 2016, le maire de Cologne, sans étiquette, élu avec le soutien de la CDU, des sociaux-démocrates du SPD et des écologistes, madame Henriette Reker, avait recommandé aux femmes allemandes de se tenir à une distance d’au moins la longueur d’un bras des étrangers, de rester en groupe et, le cas échéant, d’appeler à haute voix à l’aide. En 2017, suite aux contrôles renforcés mis en place par la police à Cologne, visant les personnes au profil nord-africain ou de type arabe lors du Nouvel An, ainsi que l’utilisation par les forces de l’ordre (dans un tweet) du jargon « Nafris » (Nord-Africains), des critiques visant ces dernières avaient vu le jour.

    Le ministre Herbert Reul précise que la police n’a pas pour objectif de surveiller plus les étrangers, mais que si des groupes déterminés d’étrangers sont visiblement suspects, cela doit être dit clairement.

    La télévision allemande retransmet habituellement le rassemblement festif de la Saint-Sylvestre qui se déroule au sein du cœur politique de l’Allemagne, à Berlin, devant la porte de Brandebourg, à quelques pas de la Chancellerie et du Parlement national, lorsque les douze coups de minuit retentissent. Cette année, pour la première fois, un domaine réservé aux femmes est érigé. Au sein de ces « zones de sécurité pour femmes », des aides formés à la psychologie de la Croix-Rouge seront à la disposition, sous des tentes, des femmes harcelées sexuellement ou qui se sentent en insécurité.

    Depuis l’ouverture des frontières aux migrants par la chancelière allemande Angela Merkel (CDU) en 2015, le visage de l’Allemagne a bien changé. Les femmes n’y sont plus en sécurité comme autrefois. Un réveillon du Nouvel An ne peut plus s’y dérouler sans que les forces de l’ordre doivent déployer des moyens importants afin d’éviter les agressions sexuelles de masse.

     Écrivain et journaliste belge francophone Son blog
  • Le pape François et l’immigration

    Dans cette tribune du Journal de Montréal [28.12] Mathieu Bock-Côté dit des propos du pape - mieux sans-doute et autrement - la même chose que nous. [Voir article précédent]. La charge du pape François en faveur de l'immigration, au soir de Noël, ne vise en fait que l'Europe. Peut-être surtout, comme on le dit, la catholique Pologne. Mais aussi la France, sans aucun doute. Gardons présent à l'esprit qu'en matière politique, en tout ce qui touche au Bien Commun de notre patrie, nous sommes - ou devrions être - seuls souverains.   LFAR  

    Depuis quelques années, le pape François a multiplié les déclarations invitant l’Occident à s’ouvrir aux vagues migratoires.

    Entre les vrais réfugiés et les migrants économiques, il ne distingue pas vraiment : il ne veut voir qu’une misère humaine réclamant qu’on lui porte secours. Même s’il fait quelques nuances, il invite globalement les Européens à accueillir avec le sourire ceux qui entrent chez eux sans même frapper à la porte.

    Occident

    Il lui importe peu que les Européens se sentent submergés : ils doivent faire un effort supplémentaire de charité pour ne pas renier leur humanité. 

    C’est dans cet esprit qu’il a récemment comparé les migrants à Jésus et ses parents. On comprend le message : qui ferme la porte aux migrants la ferme au Christ. 

    On comprend que, pour le pape, un bon chrétien ne saurait jamais s’opposer à l’immigration massive qui transforme l’Europe démographiquement.

    Lorsqu’il est question du pape, les médias occidentaux pratiquent l’écoute sélective. Lorsqu’il parle de religion, ils s’en fichent. Mais lorsqu’il plaide pour la dissolution des frontières, ils lui donnent le titre de grand sage et nous invitent à suivre ses conseils.

    C’est qu’il radicalise le préjugé sans-frontiériste dominant chez nos élites économiques et médiatiques.

    En gros, l’Occident serait devenu riche en pillant la planète et il serait normal qu’aujourd’hui, il se fasse pardonner en accueillant sans rechigner les déshérités du monde entier. Cette vision de l’histoire est fausse et déformée, mais elle monopolise la conscience collective.

    Du haut de son magistère, le pape fait la morale sans trop s’intéresser aux conséquences pratiques de cette révolution migratoire. Il y a là une terrible irresponsabilité.

    Dans un livre essentiel paru début 2017, Église et immigration : le grand malaise, le journaliste français Laurent Dandrieu, lui-même catholique, décryptait la pensée du pape et, plus globalement, de l’Église, autour de cette question. Il observait une inquiétante indifférence de l’Église devant le droit des peuples à conserver leur identité.

    Au-delà des déclarations du pape François, on doit constater que l’immigration massive est probablement le grand enjeu de notre époque. Ce sont des masses humaines qui se mettent en mouvement.

    Le phénomène ne date pas d’hier : depuis le début des années 1980, on s’en inquiète, mais personne n’ose le maîtriser, et pour cela, il prend de l’ampleur.

    Responsabilité

    Et on aura beau sermonner les peuples occidentaux en leur expliquant que la diversité est une richesse, ils se sentent néanmoins bousculés, dépossédés. S’ils veulent bien accueillir un certain nombre de malheureux, ils ne peuvent accueillir pour autant toute la misère du monde.

    Les vagues migratoires des dernières années ont quelque chose de traumatisant. On entre illégalement et massivement en Europe. Les pays sont incapables de faire respecter leurs frontières. Leurs équilibres sociaux et culturels sont compromis. Les tensions identitaires augmentent.

    L’immigration est une question explosive. Et les irresponsables qui accusent de xénophobie ceux qui voudraient mieux la contrôler et faire respecter les frontières enveniment la situation.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Un grand merci pour votre aide !

    Chers amis,

    La période de l'Avent et de Noël est traditionnellement l'occasion de faire un bilan de l'année écoulée et de préparer les combats à venir. Je voulais vous dire un immense merci, au nom de toute notre petite équipe du Salon beige. Grâce à vous, en 2017, nous avons pu consacrer environ 180 000 euros à la défense des principes non négociables et de nos convictions.

    En particulier, je vous dois un remerciement tout spécial pour ce que nous avons pu réaliser au moment des élections législatives: sur les 20 "cibles" que nous voulions contribuer à faire battre, 12 n'ont pas pu rentrer à l'Assemblée nationale. Naturellement, ce n'est pas seulement nous qui les avons fait battre, mais, du moins, les voix des catholiques cohérents leur ont-elles manqué et c'est un premier pas. Mais, surtout, je voudrais vous remercier chaleureusement pour ce que nous avons pu faire de positif à cette occasion: notre site présentant l'ensemble des candidats aux législatives a probablement été le site politique le plus fréquenté de la période (devant les médias "mainstream" d'après mes informations), avec plus d'un million de visiteurs. Cela nous a permis de faire connaître des centaines de "petits" candidats, dont beaucoup défendaient les principes non négociables, face à l'oligarchie libertaire. C'est un énorme atout pour les combats à venir.

    Ainsi, progressivement, notre réseau se développe sur toute la France. Le récent succès des Veillées pour la vie en est un nouveau signe. Pour le reste, nous avons relancé, pour la quatrième année consécutive, notre opération "Crèches pour tous". Cette nouvelle édition s'annonce sous de bons auspices, mais nous en tirerons le bilan dans quelques semaines.

    Je me réjouis aussi de notre victoire en cassation contre le gardien du jardin du Luxembourg qui nous poursuivait en diffamation pour avoir dénoncé les répressions arbitraires contre les militants de la Manif pour tous. Voir l'article. Naturellement, j'en suis ravi pour nous. Mais aussi parce que la décision va sans doute faire jurisprudence et que, pour les prochains procès de la répression de la Manif pour tous, nous partons sur de bonnes bases!

    En matière de bilan, encore un petit mot pour vous remercier d'avoir rendu possible notre grande journée à l'occasion des "Cent ans d'abominations communistes". De l'avis général, cette journée a été un succès. Et je me réjouis, en particulier, d'avoir pu l'organiser en partenariat avec plusieurs structures catholiques et d'avoir pu y donner la parole à François Billot de Lochner, directeur de la revue Liberté politique, à Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance catholique, à Bernard Antony, président de l'AGRIF ou encore à Marc Fromager, directeur de l'Aide à l'Eglise en Détresse. Cette logique de coalition, loin des querelles de chapelles, doit absolument être généralisée!

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    A présent, laissez-moi vous dire quelques mots des combats à venir. Comme vous le savez, le "gros morceau" politique pour 2018 va être la révision des lois de bioéthique, où, d'après nos renseignements, nous risquons non pas seulement d'avoir la PMA sans père, mais aussi l'embryon à 3 ADN et l'euthanasie. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés devant ce fanatisme libertaire. J'en profite pour vous rappeler que nous avons lancé une collecte de fonds pour nous préparer cette grave échéance: un peu plus de 40% des 30 000 euros visés ont déjà été réunis. Un grand merci à ceux qui se sont déjà mobilisés et, pour tous les autres, je vous invite instamment à rejoindre la mobilisation.

    Nous allons également développer nos réseaux locaux, sur lesquels nous travaillons depuis plusieurs mois. Notre objectif est d'avoir au moins 100 structures locales amies, réparties sur tout le territoire, d'ici la fin 2018. Cela nous sera utile pour préparer la mobilisation sur les lois de bioéthique, mais aussi pour peser sur les prochaines élections européennes - où il faut absolument que des catholiques pro-vie et pro-famille français soient élus et nous ferons le nécessaire pour cela, quitte, si les partis de droite LR et FN ne nous entendent pas, à présenter nos propres listes. Si vous vous sentez capable d'animer un cercle local (organisant des conférences, des projections, des veillées pour la vie, des cars pour les grandes manifestations nationales qui ne manqueront pas d'arriver dans les prochains mois…), n'hésitez pas à me le dire, en m'écrivant ici. Nous vous aiderons à les monter. Cette organisation locale est, à mon avis, décisive pour l'avenir. Enfin, nous continuons à développer notre réseau international et notamment européen.

    Il est réconfortant de constater que les convictions défendues par le Salon beige sont bien plus généralement répandues dans certains pays d'Europe (spécialement ceux de l'ancien bloc soviétique, libéré du totalitarisme marxiste et peu désireux de passer sous le joug du totalitarisme libertaire), qu'en France même. Pour ces combats à venir, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

    Vos prières nous sont précieuses: la survie du Salon beige est un miracle quotidien, obtenu par votre intercession. Surtout, ne vous arrêtez pas de prier pour nous!

    Et, au plan matériel, notre objectif, cette année, est d'augmenter notre capacité d'action en dépassant les 200 000 euros de budget, soit un peu plus de 10% d'augmentation par rapport à 2017. Ce budget servira notamment pour la mobilisation sur les questions bioéthiques, notre développement européen et le développement de notre réseau local. Environ un million de personnes différentes passent chaque mois sur le Salon beige. Il devrait être possible de réunir cette somme. En tout cas, je compte sur vous tous. J'ai bon espoir d'atteindre - et même de dépasser - cette somme et donc d'être en mesure d'imposer nos idées dans le débat public et de forcer, au moins, les dirigeants de droite à prendre enfin en compte nos principes et nos questions.

    Faire un don au Salon beige

    En vous remerciant une nouvelle fois de tout ce que nous avons pu faire ensemble en 2017. Je vous souhaite de saintes fêtes de Noël et une excellente année 2018!

    Guillaume de Thieulloy

    Directeur du Salon beige

    PS: au moment d'envoyer ce message, j'apprends que le "mari" de Pierre Bergé reprend le procès que ce dernier m'avait intenté. Voilà encore de quoi nous occuper au cours des prochains mois!

    Le Salon Beige