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  • L’Europe de l’Est écrit l’histoire, par Ivan Rioufol

    Le petit monde fortuné de Davos, qui s’est donné rendez-vous pour l’année prochaine avec la certitude d’être au cœur de l’histoire, ferait bien de descendre sur terre. Le “populisme”, que les puissants s’honorent de dénoncer, est une marée qui monte plus inexorablement que les actuelles inondations. Dimanche, les Tchèques ont réélu leur “Trump européen” en la personne de Milos Zeman. Il a fait de la lutte contre l’immigration son principal combat. Comme le rappelle Le Figaro de ce lundi, Zeman qualifie l’afflux de migrants en Europe “d’invasion organisée” et de “bouillon de culture” propice à des attaques terroristes. Les gens, visiblement, comprennent ce qu’il dit. Il suffit par exemple de constater l’état de la Suède, qui s’est ouverte depuis longtemps à un multiculturalisme qui se voulait exemplaire, pour convenir des désastres produits par l’arrivée massive de cultures différentes : le pays est en proie à une insécurité inédite (Le Figaro, samedi). 40% des policiers suédois sont exposés à des violences ou à des menaces. Les viols explosent. Un quart de la population affirme être affecté dans sa qualité de vie. Bref les odes à la mondialisation, repris ces derniers jours au Forum économique de Davos, ne font rêver qu’une caste de privilégiés. Ceux-ci voient en Emmanuel Macron son enfant prodige. “France is back !”, a d’ailleurs lancé le président français devant une assemblée conquise. En réalité, ni Macron ni ses dévots ne voient rien des mouvements tectoniques qui sont en train de bouleverser les équilibres européens.

    L’histoire s’écrit à l’Est. Elle s’élabore loin des médias, dans ces pays détestés par la caste mondialiste, par l’Union européenne et par le chef de l’Etat français. Dernièrement, Macron n’a pas ménagé ses attaques contre la Pologne. Elle sait pourtant de quoi elle parle, elle qui a combattu jadis l’invasion ottomane puis le totalitarisme communiste : des expériences qui laissent l’esprit en alerte devant les dangers futurs. Quand Trump est venu en juillet à Varsovie pour déclarer aux Polonais : “Vous êtes l’âme de l’Europe” (bloc-notes du 14 juillet 2017), les médias français ont négligé l’évènement. A tort. Comme le soutient le spécialiste Tony Corn dans la dernière livraison de la revue Le Débat, “Washington va s’investir massivement (politiquement, militairement et économiquement)” dans le club dit de L’initiative des trois mers (Baltique-Adriatique-Mer Noire), qui comprend douze pays membre de l’UE (les quatre pays du Visegrad plus l’Autriche, la Slovénie et la Croatie, ainsi que les trois pays baltes, la Roumanie et la Bulgarie). Selon Corn, “l’Amérique va promouvoir le rôle régional de la Pologne et de la Roumanie, deux pays qui sont considérés comme les alliés européens les plus fiables”. A Davos, l’assemblée huppée a applaudi mollement, vendredi, le président américain et ses manières de plouc. Ces économiquement snobs feraient pourtant bien de méditer le conseil de Trump, de ne “pas oublier les gens” et de “répondre aux voix des oubliés”. C’est le peuple qui fait l’histoire.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 29 janvier 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/

  • Ouistreham samedi prochain : toute la Normandie a rendez-vous pour défendre son identité...

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    Les militants du Parti de la France du Calvados labourent le terrain à Ouistreham pour annoncer à la population le grand rassemblement contre l'immigration clandestine, qui se déroulera samedi 3 février à 14h, Esplanade Alexandre Lofi, en présence du Président du PdF, Carl Lang.

    Bruno Hirout, Délégué départemental du PdF pour le Calvados, a donné plusieurs interviews (photo ci-dessous) à des médias étrangers ; la presse locale, ultra-politisée, se refusant pour l'instant à couvrir l'événement et à donner la parole à la droite nationale.

    Les retours du porte-à-porte auquel se livrent presque chaque jour les militants sont excellents, les habitants de Ouistreham sont très majoritairement hostiles à l'accueil et à la cohabitation avec des délinquants africains entrés illégalement sur le territoire français.

    La manifestation de samedi s'annonce déjà comme un succès politique et populaire, soyons les plus nombreux possible !

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  • Changement de nom du FN, un pari très risqué pour Marine le Pen

    Dans cet article, le publicitaire François Belley  livre son analyse :

    "Il y a un co-branding entre FN et Le Pen. La marque Le Pen est aussi forte que celle du FN et elles se cannibalisent. Or, pour réussir, il faut changer le nom mais aussi un changement de leadershipOù serait la nouveauté si la présidence reste occupée par une Le Pen"

    L’enseignant-chercheur Alexandre Eyries ajoute :

    "Marine Le Pen aura beaucoup de mal d’incarner cette nouveauté, puisque son nom est indissociable du FN, et qu’elle a un statut d’héritière et d’apparatchik. Comme dans d’autres partis, on change le ‘packaging’ au lieu de s’attacher aux problèmes de fond, au fonctionnement et à la direction de ce parti en crise (...)

    Il y a aujourd’hui une forte concurrence entre des droites qui se disent souverainistes ou encore conservatrices. Laurent Wauquiez (LR) chasse clairement l’électorat du FN, comme Nicolas Dupont-Aignan (DLF) ou encore Florian Philippot (LP). La proposition du nouveau de nom va s’accompagner de nouveaux défis : « raconter une nouvelle histoire, créer de nouvelles évocations même s’il perd ses électeurs radicaux, être bien identifié comme produit sur le marché, construire une notoriété. Et il y a de la concurrence"

    par Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/01/changement-de-nom-du-fn-un-pari-tr%C3%A8s-risqu%C3%A9-pour-marine-le-pen.html

  • Les royalistes en Mai 68. Partie 1 : Les royalistes, ces oubliés de l'histoire ?

    L'heure arrive de la remémoration de Mai 68, et les publications consacrées à ce sujet commencent à fleurir sur les tables des libraires, pour le meilleur comme pour le pire. La question d'une commémoration officielle a, semble-t-il, été abandonnée par l’État, ce qui, pour le coup, aurait pu paraître un peu étrange pour un mouvement dont on dit souvent qu'il fut, d'abord, subversif. Mais, en définitive, n'y a-t-il pas une certaine logique dans ce désir commémoratif d'un événement dont notre société contemporaine, dans ses aspects sociétaux et même économiques, semble la légitime héritière : n'est-ce pas ce que Daniel Cohn-Bendit paraît reconnaître quand il soutient le libéral-libertarisme aux côtés de l'ancien dirigeant du groupe d'extrême-droite Occident Alain Madelin, lui-même fervent néolibéral européen, et que, quelques années après, il rejoint bruyamment le candidat (devenu président) Emmanuel Macron, arguant là encore de son européisme fondamental, autre nom du « libéralisme sans entraves en Europe » ? A défaut d'y répondre aujourd'hui de manière définitive, la question mérite au moins d'être posée...

    Dans cette mémoire de Mai 68, où sont les royalistes ? Quelques lignes leur sont consacrées dans le livre passionnant de Ludivine Bantigny, sobrement intitulé « 1968. De grands soirs en petits matins », mais leur trace reste bien peu visible dans la mémoire collective, cinquante ans après, comme s'ils n'avaient jamais existé en cette année-là et dans ces événements qu'ils ne pouvaient, pourtant, ignorer. En fait, coincés entre le marteau de la contestation et l'enclume du Pouvoir, leur place n'était guère commode et les ambiguïtés mêmes du royalisme de l'époque, qui ne se dénoueront qu'en partie dans les années 1970 et singulièrement avec la première décennie intellectuelle et militante de la Nouvelle Action Française de Bertrand Renouvin et Gérard Leclerc, ne plaident pas vraiment pour une histoire simple et immédiatement compréhensible... 

    Et pourtant ! Les royalistes, et à l'époque il s'agit surtout de l'Action Française, sont actifs, aussi bien intellectuellement que physiquement, et ils ne se contenteront pas de regarder le train de l'histoire rouler et siffler, mais tenteront même d'agir autant qu'ils réagissent. Au-delà des manifestations quotidiennes que l'AF organise près de l'Arc de Triomphe du 13 au 18 mai, et qui paraissent bien pâlottes au regard des cortèges du Quartier Latin, les jeunes monarchistes ne désertent pas les lycées ou les facultés, certains participant même aux comités de grève locaux quand d'autres, en revanche, affrontent rudement les militants d'extrême-gauche qui profitent de l'occasion pour s'imposer, et que d'autres encore tiennent des stands royalistes dans les halls d'université tandis que Pierre Debray, véritable penseur d'un royalisme qui se veut contemporain et prospectif, prend la parole dans un amphi parisien.

    La presse royaliste d'AF, Aspects de la France(hebdomadaire) et AF-Université (mensuel des jeunes militants), ainsi quelques bulletins locaux, le plus souvent ronéotypés, connaît alors, et pour quelques années, un certain renouveau, nourri par l'arrivée de nombreuses nouvelles énergies, et la lecture des articles de cette époque, qui court jusqu'au printemps 1971 et la scission qui donnera naissance à la « NAF » (Nouvelle Action Française, à la fois titre du nouveau journal monarchiste et du nouveau mouvement), prouve ce renouveau qui, en définitive, ne sera qu'une « renaissance » provisoire du courant royaliste maurrassien et laissera parfois plus de regrets que de traces... Mais cette lecture peut ne pas être inutile, et il faudrait, au moins, en tirer les meilleures pages pour le faire savoir et montrer que, contrairement à tant de mouvements utopistes ou doctrinaires qui n'ont pu que disparaître de leurs propres contradictions, une part de « l'intelligence d'AF » a su discerner les enjeux du moment et les perspectives possibles, même si tout cela a pu, par la force des choses, s'avérer vain, faute d'une traduction politique crédible et pérenne sous la forme d'un mouvement capable de s'enraciner dans un « pays réel » parfois trop mythifié pour être vraiment compris et saisi.

    Cette leçon de l'histoire politique du royalisme d'après-Mai n'est pas si désespérante, mais encore faut-il qu'elle soit accessible pour être compréhensible : c'est pour cela que, l'an dernier, j'ai repris mon étude sur l'Action Française des années 1960 jusqu'à 1971dont je donnerai, sur ce site, quelques éléments qui, s'ils sont d'abord historiques, sont aussi politiques. Car le « patrimoine » politique royaliste mérite d'être étudié, parfois valorisé, mais aussi critiqué, non dans un pur exercice intellectuel mais dans la perspective d'une réflexion plus large sur les conditions de construction et d'efficacité d'un royalisme contemporain débarrassé de ses scories et retrempé à la fois dans les combats nécessaires d'aujourd'hui et les enjeux du lendemain, et dans les fondements d'une pensée plus riche que les caricatures (y compris celles que certains royalistes n'ont pas manqué de répandre ou de représenter...) ne le laissent supposer. Il me semble que le jeu, mieux encore : l'enjeu, en vaut la chandelle ! 

    (à suivre : Le royalisme à la veille de Mai 68 ; Les royalistes dans les événements ; « Le socialisme de Maurras », vu par Gérard Leclerc ; Les analyses de Pierre Debray ; etc.)

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Conférence Dextra 02/02 : Préférence nationale ou préférence de civilisation ?, par Jean-Yves Le Gallou

     
    Chers amis, chers camarades,
    Nous avons la joie et l'honneur de recevoir à nouveau Jean-Yves Le Gallou, pour une conférence sur un sujet essentiel, 
    "Préférence nationale ou préférence de civilisation ?"
    Nous vous attendons nombreux et ponctuels pour cette nouvelle conférence qui aura lieu ce vendredi 2 février, au Molière, 12 rue de Buci !
    A vendredi !

  • L'idéologie égalitaire

    L'idéologie du progrès est le socle de l'idéologie oligarchique. L'idéologie égalitaire est l'éthique, si l'on peut dire, que l'oligarchie met en avant pour justifier son pouvoir. L'oligarchie ne prétend pas qu'apporter le bien-être (idéologie du progrès) mais elle prétend l'accorder à tous, de façon le plus semblable possible. Sur ce sujet aussi, c'est sans doute Nietzsche qui a vu le plus clair. Il appelle les prêtres de l'égalitarisme, "les tarentules", c'est-à-dire des araignées venimeuses animées par l'esprit d'envie, de jalousie et de vengeance. 
         L'idéologie de l'égalitarisme cherche à se donner un aspect scientifique à l'aide des statistiques. Il s'agit de débusquer les "inégalités" pour mettre en place la "parité" (hommes-femmes), l'égalité des droits (des homosexuels par exemple) et la discrimination positive (privilèges accordés aux minorités ethniques). Ces politiques de création de privilèges catégoriels aboutissent à détruire les principes généraux du droit sur lesquels se fondent nos libertés. 
         J'ai eu autrefois une conversation intéressante à ce sujet avec le professeur Milton Friedman, prix Nobel d'économie, aujourd'hui décédé. Il me disait : "je vous plains d'habiter en France, dans un pays où des lois briment la liberté d'expression." Je lui disais qu'il n'y avait pas que les lois et mais une pratique des médias qui revient à la censure. Mais il précisait : "je suis juif. En tant qu'attaché aux libertés, j'affirme qu'on a le droit de ne pas aimer les juifs, ou les chrétiens, ou toute sorte de catégorie d'homme. Mais le code pénal suffit à me protéger et je suis contre les lois qui protègent des catégories particulières. Il suffit que l'opinion change pour que ces lois s'inversent et c'est dangereux." Je lui répondis de dire cela sur les médias français. "Ah non ! me dit-il ; j'aime venir en France et si je fais cela, je ne serai plus invité !"
         L'égalitarisme se retourne contre l'égalité des droits, base de notre système juridique. Il se retourne notamment contre les libertés économiques. Car la liberté débouche nécessairement sur des inégalités dues à l'efficacité différente des uns et des autres. Il serait intéressant connaître combien nous perdons en points de croissance économique chaque année à cause du fisc et des réglementations égalitaires. Le prix Nobel d'économie Friedrich von Hayek disait que cet égalitarisme n'est pas d'origine populaire. En effet, les pays qui ont la démocratie directe comme la Suisse et les États-Unis ne sont pas particulièrement égalitaristes. C'est le système combiné des lobbies politiques, culturels et syndicaux qui est le moteur qui propage l'égalitarisme en flattant les clientèles particulières
         A la limite, l'égalitarisme peut devenir meurtrier : on se souvient du slogan des Babouvistes sous la Révolution française : "les p'tits, on les mettra sur l'escabeau, les grands on leur coup'ra l'ciboulot ! Y faut qu'tout l'monde y soient égaux !" Les mêmes disaient : "périssent les sciences et les arts pourvu que nous ayons l'égalité réelle !" En fait, l'égalitarisme se pare de sentimentalisme égalitaire, alors que né de la haine, à travers la jalousie et la vengeance, il conduit toujours à la destruction. 
         Il y a dans Essais et Conférences de Heidegger un passage intéressant sur l'identité (das Selbe ; le même) et l'égalité (das Gleiche). L'identité rassemble à travers les différences, donc respecte les libertés. L'égalité disperse dans une égalité fade qui n'accepte pas les différences. C'est pourquoi le principe d'identité doit avoir la primeur sur le principe d'égalité. On en est loin !
    Yvan Blot, L'oligarchie au pouvoir

  • Les racines de l'étatisation

    6a00d8341c715453ef01b7c94ace27970b-320wi.pngC'est du fiscalisme dont nous souffrons aujourd'hui le plus en France. Ce phénomène ne reculera qu'avec la diminution du périmètre de l'étatisme. L'étiage des deux inondations, fiscale et administrative, reste à 57 % de la richesse créée par les Français.

    Dans l'Opinion du 29 janvier, Raphaël Legendre dénonçait ainsi, à juste titre, ce qu'il appelle "l’incroyable niveau de prélèvements sur les entreprises françaises" évaluant qu'en France, "le taux moyen d’imposition des entreprises est le plus élevé d’Europe, avec un taux atteignant 62,2 % du chiffre d’affaires. Cette situation n'est pas seulement pénalisante pour le pays dans la concurrence internationale, elle dévalorise dans la société la production, l'initiative et, en définitive, le travail.

    Or, non seulement cet état de choses n'a pas toujours existé mais la perspective en a très longtemps été odieuse au peuple.

    Il est donc essentiel de ne pas se méprendre sur son histoire longue, autant que sur son histoire courte.

    Je ne pourrai pas assister le 8 février prochain à la conférence de Jean-Philippe Feldmann qui semble, par son titre, accréditer l'idée que le "mal français", expression popularisée par un ouvrage d'Alain Peyrefitte, proviendrait d'une réalité millénaire.(1)⇓

    Cette conférence est occasionnée par la sortie d'un livre certainement très intéressant, puisqu’il nous propose de "transformer la France", et, on l'espère, plus nuancé que son sous-titre dont a fait le thème de la conférence(2)⇓.

    Sans doute l'idée générale des auteurs du livre rejoint largement nos préoccupations économiques du moment.

    Le problème tient à ce que son intitulé nous ramènerait au XIe siècle. Et j'avoue avoir beaucoup de mal à percevoir les errements et les fautes de nature à condamner en bloc le long règne du Robert le Pieux (996-1031), fils de Hugues Capet dont les conséquences se feraient sentir de nos jours.

    Cette datation est donc tout à fait erronée : si la France avait toujours été affectée d'une tare mortelle, elle n'aurait pas survécu. Elle n'aurait pas contribué à cette part que l'on peut quand même considérer, sans chauvinisme, comme importante, et même fondatrice, pour la civilisation occidentale.

    Faire remonter à mille ans le mal dont souffre aujourd'hui la France revient à ravaler ce pays au rang d'erreur de l'Histoire. Car on ne peut parler de France, c'est-à-dire de la Francie occidentale, partie détachée de l'empire carolingien, qu'à partir du règne de Charles le Chauve (840-877). Or c'est précisément de cette époque que date le morcellement du royaume en principautés pratiquement autonomes, ‑ ce que nous confondons avec la féodalité, système juridique un peu plus tardif organisant l'ensemble des institutions et usages contractuels entre suzerains et vassaux(3)⇓.

    De cette longue histoire est sorti un peuple, très diversifié au départ, rassemblé par les Capétiens.

    Non la France ne peut donc pas être tenue globalement pour une erreur de l'Histoire.

    Non, pour être précis, l'étatisme n'y est pas millénaire.

    L'erreur étatiste, telle que nous la vivons aujourd'hui, commence en fait beaucoup plus tard. Nous la confondons avec la tendance au centralisme que d'excellents esprits, comme Alexis de Tocqueville, ceci pour ne rien dire du professeur Vedel, font remonter à la fin de l'Ancien Régime. On présente souvent ainsi Richelieu d'avoir été le premier des étatistes et des centralistes. Mais son célèbre Testament, qu'on cite souvent sans l'avoir vraiment lu, peut être aussi bien compris comme celui du dernier des féodaux, vassal fidèle, féal de son Roi.

    Les racines de l'étatisation et du centralisme, au niveau nous connaissons, ne remontent pas à la monarchie.

    Comme le totalitarisme communiste, elles remontent à Robespierre et au jacobinisme. Napoléon et les pillages révolutionnaires ont cherché en vain à l'étendre au reste de l'Europe.

    Depuis, le système n'a cessé, de crise en crise, de s'aggraver : plan Freycinet à partir de 1878, folies monétaires et des réparations après 1918, front populaire de 1936, charte du travail de 1941, ordonnances de 1944, lois communistes de 1946, mais aussi à partir de 1966 – "j'irai plus loin, disait alors De Gaulle, que leur front populaire" – nouvelles ordonnances de 1967, hausse prodigieuse des prélèvements obligatoires sous Giscard – 7 points de PIB en 7 ans – suivie du programme commun mis en route à partir de 1981, plan Juppé de 1996, tout cela sous des étiquettes différentes aboutissant à la mainmise des hauts fonctionnaires sur l'État et de l'administration sur l'économie et la société.

    JG Malliarakis

    À lire en relation avec cette chronique

    "Les Harmonies économiques" par Frédéric Bastiat à commander en ligne aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondance en adressant un chèque de 29 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    Apostilles

    1. En finir avec mille ans de mal français"conférence de Jean-Philippe Feldman à l'ALEPS 35 avenue Mac-Mahon Paris 17e. M° Ternes ou Étoile.
    2. "Transformer la France ; en finir avec mille ans de mal français" (Éd. Plon, 2018) par Mathieu Laine et Jean-Philippe Feldman, avocat à la Cour de Paris, professeur agrégé des facultés de droit, spécialiste de l'histoire des idées politiques.
    3. cf. "Charles le Chauve"par Janet-L. Nelson 1994 ed. Aubier-Flammarion

    http://www.insolent.fr/

  • Lutte contre l’opposition nationale: tout ça pour ça…

    dessin-konk-non-a-la-haine-300x251.jpgA en croire le Huffington Post, le FN surferait sur l’affaire Théo Lahuka depuis qu’une nouvelle  vidéo  publiée  exonère encore  les policiers des accusations portées contre eux par ce dernier qui évoquait le viol avec une matraque dont il aurait été victime  le 2 février 2017  lors d’un contrôle d’identité   à Aulnay-sous-Bois,  alors qu’il  refusait de se faire passer les menottes.  Marine, les dirigeants du FN avaient apporté leur  soutien aux forces de l’ordre et  rappelons que le rapport de la  police des polices, l’IGPN, avait conclu qu’aucun agent n’avait baissé  le pantalon de Théo pour introduire intentionnellement  une matraque dans son anus. Bruno Gollnisch avait évoqué ce fait divers, alors que la famille  de ce jeune homme  était soupçonnée d’avoir détourné 680 000 euros d’aides diverses et variées . Quant à François Hollande, il s’était rendu  au chevet deThéo-chance pour la France,  tressant des louanges à la famille Luhaka mais oubliant de se rendre à ceux des policiers blessés dans les manifs d’extrême gauche au même moment… Le porte-parole du Front National, Jordan Bardella,   a réclamé hier  les « excuses publiques » du maire LR d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, qui a  « clairement participé à cette vague d’accusations injustes à l’encontre des forces de l’ordre, apportant son soutien indéfectible au jeune homme ». Marie-Christine Arnautu,  rappelant sur twitter les soupçons d’escroquerie qui pèsent sur la famille Luhaka, a constaté que celle-ci « a le culot d’être outrée par la réintégration des policiers alors que la vidéo surveillance démontre leur innocence. Eh bien moi, je suis outrée que cette famille ne soit pas expulsée!»

    Un discours de fermeté frontiste qui entre en résonance avec les attentes  des Français,   comme le constatait encore cette fin de semaine Marie-Christine Arnautu à l’occasion de la galette des  rois du Front National niçois  qui a attiré plusieurs  centaines de cadres, militants  et sympathisants  nationaux. Même affluence et même ambiance festive  de camaraderie combative samedi à Oullins prés de Lyon où   Bruno Gollnisch était l’invité d’honneur de la galette de la fédération du FN 69 dirigée par Muriel Coativy. Le député européen a rappelé que si le chemin emprunté par les militants de la cause nationale est bien rude, bien escarpé, semé d’embûches  nous progressons malgré tout  sur celui-ci. Quelles que soient  les désillusions, les déceptions, le FN est bien vivant et  sa candidate a réalisé en mai dernier un score historique, nouvelle étape dans notre longue marche  pour porter au pouvoir  les idées et des valeurs que nous défendons . De défaite en défaite jusqu’à la victoire!

    Cet effort  là, une certaine  ascèse militante, l’engagement en vertu d’un  idéal élevé, sont des choses incompréhensibles, voire un objet de moquerie pour les tièdes, les  pieds nickelé, les petits esprits et petits escrocs. Dans ce registre là,  La voix du nord  s’arrête sur le cas  d’un ancien responsable locale du PS, de Pont-à-Vendin (Pas-de-Calais), Ludovic Vlérick,  qui avait rejoint le FN en 2015 au moment des élections régionales dans l’espoir d’un poste. La région conquise finalement par Xavier Bertrand avec l’appui de tous les partis de l’établissement, M.  Vlérick quitta immédiatement  le FN pour tenter sa chance à  Chasse-sur-Rhône  (Isère) où, cachant alors son bref passage au Front National au  maire (sans étiquette), celui-ci l’engagea comme  directeur  de cabinet. «  Une dissimulation inacceptable  » a jugé l’édile  qui l’a  licencié. M. Vlérick explique désormais  que « (son) idée était qu’il fallait combattre le FN différemment. Il fallait l’étudier, savoir d’où venait son argent, quels étaient ses moyens de communication. J’étais en mission d’infiltration. On me l’avait demandé. Je ne dirai pas qui, mais cela vient d’en haut (sic). Personne ne voulait faire ce travail, alors je me suis sacrifié  (sic).  Et puis on m’a démasqué. Mais là, j’ai suffisamment d’éléments pour sortir mon livre (sic).  Il était prévu en 2019 avant les municipales, mais là avec ce qui s’est passé, ça a accéléré les choses. Ce sera pour le printemps. Je suis un peu un lanceur d’alerte (sic)  mais c’est moi qui ramasse » (sic).

    Le comique involontaire, un brin délirant (?)   de ce monsieur pourrait prêter à sourire, mais encore faut-il ne pas oublier que le FN paye au prix fort son franc-parler, son  refus  de tourner le regard ou de courber l’échine devant les agissements, les résultats des politiques  des partis du Système. Ce qui explique en large partie la persécution dont il est l’objet et le fait  qu’il  est (le plus souvent) abonné à un traitement de défaveur  dans les médias. Une évidence qui est apparue aussi  à Jean-Sébastien Ferjoux, journaliste co-fondateur  du site d’obédience libérale  Atlantico,   qui n’est pas de notre paroisse  mais  pourfend  très justement les pulsions totalitaires d’une certaine  gauche. Il s’est lui aussi ému sur twitter de l’enquête conjointe réalisée par les très antinationales rédactions des sites BuzzFeed News et Mediapart  consacrée aux haut-fonctionnaires et cadres   « conseillers secrets de Marine Le  Pen ». Ladite enquête donne leur identité civile  ce qui selon M.  Ferjoux s’apparente à un Mac-Carthysme qui ne manque pas de créer un malaise : « donner les profils a un véritable intérêt journalistique, donner les noms d’inconnus n’est rien d’autre qu’une chasse aux sorcières. De quelle cause les journalistes de BuzzFeed sont-ils les militants ? »

    Journalisme-militant de gauche ( libérale-progressiste)  est un  qualificatif qui sied aussi au site Konbiniqui défend la poursuite de l’immigration de peuplement vers l’Europe et dont la ligne éditoriale serait, quelle surprise!,  fortement influencée  par ses bailleurs de fonds. Il est ainsi relaté que « les recettes du site reposant sur la publicité, Konbini est maintenu dans un état de forte dépendance à l’égard des annonceurs. Orange finance la rubrique d’actualités photographiques, Coca-Cola  la section Football Stories  explique Le Monde diplomatique et s’autocensure pour ne pas les contrarier : « À propos de la Coupe du monde de football au Qatar (voir ici et ici)  on voulait faire un article concernant les conditions de travail sur les chantiers, relate Basile, rédacteur pendant trois ans à Konbini. La rédactrice en chef a refusé, parce que Coca n’aurait pas accepté un tel sujet »

    Un site  déontologiquement  et politiquement correct donc, qui a pondu dernièrement un article, sous la plume intellectuellement indigente de    Astrid Van Laer, pour s’offusquer  des maraudes d’aides aux SDF organisées   par Aurélien Legrand, le responsable du FN 75,   Marc-Antoine Ponelle, coordinateur adjoint du FNJ Île-de-France, et la militante associative Helen Rakocevic.  «L’intitulé du communiqué (présentant cette action)  – Nouvelle maraude d’aide aux sans-abri : la solidarité continue, les nôtres avant les autres ! – »  s’étrangle  cette « journaliste»,  serait la preuve   « que la stratégie du Front National qui consiste à monter les gens les uns contre les autres, et ce, même dans le choix des éléments de langage du parti, n’a pas changé. Cette rhétorique très particulière visant à hiérarchiser la misère permet également au parti d’effrayer en évoquant une foule anonyme : les autres ne sont pas nommés et, par conséquent, déshumanisés.» Avec la même grille de lecture proprement débile, ce même article s’indigne   de  ce qu’à Toulouse, l’association Cercle souveraineté et identité toulousaine (CSIT) présidée par « un membre du FN Nicolas Grigner» , « distribuait des sandwichs aux rillettes de porc aux SDF français » . C’est sûr que nos compatriotes qui vivent dans la rue  doivent  préférer une salade de quinoa, le régime vegan  ou sans gluten…comme les rédacteurs  de konbini?

    Avec la même volonté de nuire,  le candidat du FN  dans la législative partielle de Belfort,  dont le premier tour se déroulait  avant-hier, a eu droit  également à une enquête de police pseudo journalistique  au cours  de laquelle  il lui a été  « trouvé »  opportunément un compte Facebook  aux relents parait-il homophobes et fascisantsLa nouveauté (?) c’est qu’il se se soit trouvé des patriotes pour relayer ce type d’accusation, ce qui au vu du passé de certains est tout de même, disons,  assez acrobatique...

    Dans la première circonscription du Territoire de Belfort  justement,  les électeurs ont largement boudé les urnes,  moins de trois électeurs sur dix ont trouvé le chemin du bureau de vote. Le LR  Ian Boucard  a viré en tête  ( 39 %) devant le candidat de LREM  Christophe Grudler  (26,70 %). Une abstention qui, comme c’est toujours le cas,  a beaucoup impacté le score du frontiste Jean-Raphaël Sandri  (7,52% des voix, contre 17,50% en juin dernier). La candidate de Debout La France recueille 3,8% des suffrages, prés du double du score du député européen et  bras droit de Florian Philippot, Sophie Montel qui  rate totalement son pari avec à peine 2% des voix.

    Autre partielle avant-hier, celle de la première circonscription du Val d’Oise, caractérisée par une grève  du vote encore plus forte,  avec seulement un électeur sur cinq qui s’est déplacé  -20,33 % de taux de participation.  La   sortante  Isabelle Muller-Quoy (LREM, 29%), devance  Antoine Savignat (LR, 24%) , Leïla Saïb (LFI, 11%), Stéphane Capdet (FN, 10%), Sandra Nguyen Derosier(PS, 7%) , Bénédicte Ariès (EELV, 6%). Le candidat du FN , ce qui a là aussi sa logique au vu de l’abstention , perd 5 points par rapport au score réalisé en juin par la candidate  FN  Denise Cornet, qui a rallié depuis  le petit parti  de  Florian Philippot et Franck de Lapersonne Preuve s’il en était besoin de la force d’impact de l’étiquette FN, de la flamme frontiste,  mais aussi de l’impasse  électorale  que constitue un parti replié uniquement sur  un discours strictement  souveraino-étatiste  et mou sur les questions identitaires et sociétales , Mme Cornet en rejoignant  Les patriotes,  n’a recueilli dimanche que 1,19% des suffrages. En l’espèce,  humiliation suprême,  deux fois moins de voix  qu’ Huguette François, qui  se présentait sous l’étiquette  de  l‘Union des patriotes, soutenue par  Carl Lang et Jean-Marie Le Pen ( 2,63% des suffrages). Tout ça pour ça…

    https://gollnisch.com/2018/01/30/lutte-contre-lopposition-nationale-ca-ca/