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  • Champigny-sur-Marne (94) : une policière lynchée par la foule à la soirée « faceblack » (MàJ)

    Des échauffourées ont éclaté dimanche soir, pendant la soirée du réveillon, à Champigny-sur-Marne. Trois policiers ont été blessés. 
    Trois policiers ont été blessés dimanche soir à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, lors de leur intervention en marge d’une soirée qui a dégénéré. Selon nos informations, plusieurs individus non invités ont tenté d’entrer de force sur les lieux d’une fête privée.

    Des effectifs de police du Val-de-Marne ont été envoyés sur place pour tenter de ramener le calme. Arrivée sur place vers 23h30, la police a essuyé des jets de projectile. Une équipe de policiers a été prise à prise à partie, et trois policiers ont été blessés dans cette intervention.

    Il s’agit d’un capitaine et une policière, qui se sont vus prescrire respectivement 8 et 7 jours d’ITT, et un policier, qui a été légèrement contusionné. Le commissariat local a été saisi de l’enquête.

    Plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux ces dernières heures, et indiquant avoir été filmées à Champigny-sur-Marne dimanche soir, montrent un groupe d’individus retourner une voiture, puis s’en prendre physiquement à un membre des forces de l’ordre en uniforme.
    BFM TV

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  • Terrorisme : faisons davantage confiance à la justice des autres qu'à la nôtre !

    Hier, sur Riposte Laïque, François Gruzelle vous a parfaitement expliqué le cas Thomas Barnouin, vous savez ce terroriste français, originaire d’Albi, proche des assassins Mohammed Mérah, des frères Clain, qui a été fait prisonnier, le 17 décembre, par les Kurdes dans la région d’Hassiké, au nord de la Syrie, près de la frontière irakienne, et actuellement entre leurs mains, en compagnie de sept autres djihadistes également français, dont Romain Garnier et Thomas Collange.

    Une éminente avocate, Maître Samia Maktouf, partie civile de 25 familles de victimes d’attentats terroristes en France, très écoutée auprès des instances internationales, souhaiterait que ces crimes terroristes soient considérés comme des « crimes contre l’humanité » afin qu’ils deviennent imprescriptibles et que les assassins ne puissent bénéficier d’aucune impunité.

    Nous comprenons parfaitement son objectif et nous l’encourageons vivement, mais elle émet le souhait également que ces assassins soient extradés en France pour être jugés.

    Cher Maître, vous n’êtes pas sans savoir qu’en France ils seraient condamnés à vivre quelques années à nos frais, logés, nourris, soignés avec possibilité de radicaliser d’autres jeunes délinquants qui ne le sont pas encore et retrouveraient un jour leur pleine liberté pour recruter et agir de nouveau.

    Nous apprécions les « effets de manche » dans les prétoires, aussi émotionnels soient-ils, mais nous préférons que ces criminels (il y en a quelques centaines encore) soient condamnés à mort et exécutés directement là où ils sont emprisonnés aujourd’hui. Nous espérons que cela ne vous contrarie pas ?

    Car nous avons de bonnes raisons de préférer la solution radicale : l’incompréhension d’une justice totalement dépassée, la tendresse de certains magistrats et, surtout, l’incapacité de nos services de renseignement à assumer leurs missions.

    Des exemples : Thomas Barnoin, condamné à 5 années de prison en 2009, dont un avec sursis, puisqu’il dirigeait une filière de recrutement de terroriste dans la région toulousaine. Libéré en 2011, il part en Syrie, en 2014, sans n’être nullement inquiété.

    Abdel Ilat Al-Dandachi, un syrien naturalisé français en 1983, responsable de l’association des étudiants islamistes de France, très proche des Frères Musulmans. Il enseigne le salafisme dans sa communauté ariégeoise d’Artigat. C’est lui qui a radicalisé notamment, parmi des dizaines d’autres, Barnouin, Sabri Essid et les frères Clain (ces deux derniers sont condamnés à 5 ans de prison) mais lui, l’émir blanc que l’on surnomme Corel, est placé en garde à vue puis laissé libre, après avoir bénéficié d’un non-lieu.

    Tout le monde sait qu’il a initié tous ces assassins, y compris Mohhamed Mérah, dont il refuse de condamner les meurtres. Il n’est même pas entendu par les magistrats et simplement assigné à résidence, pour la deuxième fois, le 24 novembre 2015, après avoir été condamné à six mois avec sursis pour détention d’un fusil de chasse.

    Et, bien entendu, pas question de l’expulser !

    Est-il toujours en France ? Est-il toujours en activité ? Ce n’est pas certain ! Il aurait passé la main aux deux frères réunionnais, Fabien et Jean-Michel Clain, devenu prédicateur en Syrie.

    J’espère vous avoir convaincu, cher Maître, qu’il ne faut surtout pas demander l’extradition vers la France de ces assassins lorsqu’ils sont faits prisonniers en Syrie, en Irak, en Libye ou dans un pays quelconque, où ils seront tout simplement condamnés à mort et exécutés.

    Cela évitera qu’ils radicalisent dans nos prisons, où ils ont toute liberté de le faire, et qu’à leur libération ils récidivent car, en ce qui concerne le déradicalisation, laissez-moi pouffer de rire !

    Enfin, cela évitera également à certains avocats, que vous connaissez aussi bien que moi, de se mettre en valeur et de se faire de la « pub » télé, soi-disant gratuitement, pour défendre l’indéfendable !

    http://magoturf.over-blog.com/2017/12/terrorisme-faisons-davantage-confiance-a-la-justice-des-autres-qu-a-la-notre.html

  • Derrière l’entrée de Rosatom au capital d’Uranium One, le scandale du financement russe d’Hillary Clinton : l’enquête relancée par Jeff Sessions

    Rosatom Uranium One financement russe Hillary Clinton enquête Jeff SessionsLes retombées du scandale Uranium One accélèrent aux Etats-Unis. Alors que la gauche politique et médiatique a de plus en plus de mal à apporter les preuves d’une collusion entre Trump et la Russie, Hillary Clinton continue d’être empêtrée dans les mailles d’enquêtes sur ses tractations avec les Russes durant son mandat de Secrétaire d’Etat. Rappelons à grands traits la nature du scandale Uranium One. Un accord passé en 2010 pour le transfert de 20 à 25 % du producteur américain d’uranium au groupe public russe Rosatom avait permis à la Fondation Clinton d’engranger des millions de dollars, infiniment plus que ce que la Russie a pu dépenser dans des publicités sur Facebook que la machine politico-médiatique démocrate affirme effrontément avoir fait basculer l’élection de 2016 en faveur de Donald Trump… alors qu’elles avaient été publiées en 2015 avant que le futur président ne s’engage dans la compétition. Le stratège démocrate Mark Penn estime d’ailleurs que seuls 6.500 dollars d’origine russe avaient été investis dans des publicités proprement électorales par le Kremlin. Oui, 6.500.

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  • Les trois liens de l’étudiant à la nation selon Heidegger

    Il ne s’agit point de médire de notre enseignement, mais d’en déplorer l’écroulement national, si l’on prend au sérieux les résultats statistiques de sa partie primaire, hier classée au plus bas en Europe, pour ce qui est de l’arithmétique, et à une place médiocre, sinon alarmante pour un pays se voulant une grande puissance dans le monde, en grammaire. L’effort du présent ministre est à noter, après les folies ou divagations de ses prédécesseurs, d’introduire  la discipline d’une dictée quotidienne, mais cela ressemble, à user d’une métaphore militaire, à une distribution de cartouches sans fusil, car tout l’édifice logique de la grammaire, qui est un art de bien penser, est depuis longtemps écroulé.

    3660863874.jpgL’on parlera de réussites individuelles, ou de succès statistiques « d’apprenants » dans les examens généraux de fin d’études – mot absurde puisqu’il n ‘y aura pas eu de vrai commencement et de fondation assurée -, et de carrières, mais que vaut un savoir au sein d’une nation ou d’une nature de peuple fragilisée, et ignorant qu’elle porte en elle un destin, lequel la broiera si elle ne le maîtrise ? Cette question s’est posée au professeur Heidegger, le terme de professeur étant plus proche de la profession de foi que de l’exercice mécanique de répétitions vides, brillantes mais infécondes, comme une coque de noix vide.

    Lui-même n’eût point été surpris du délabrement de ce corps étudiant, car son engagement politique et celui de sa nation meurtrie et recouvrant cette santé de l’âme qu’est la vérité (selon le mot de Descartes) fut de surmonter le nihilisme ou réduction au néant de la culture entendue comme volonté populaire de garder le savoir et de se former par lui.

    Dans un précédent article nous traduisions l’Appel de ce même  Heidegger à ses collègues d’approuver l’appel du Guide du peuple allemand à quitter l’O.N.U. de son temps, la S.D.N. ou Ligue, Société des Nations de Genève, pour suivre son propre devoir. Nous reprenons ici le texte déjà traduit en 1987 par un défunt ancien maître de philosophie à l’université de Toulouse, Gérard Granel (1930-2000), que nous retraduisons de nouveau, pour être plus fidèle au texte allemand, du discours  dit de Rectorat, adressé par Heidegger à ses étudiants de Fribourg-en-Brisgau, tenu le 27 mai 1933, lors de la solennité de sa prise en charge :

    « La prise en charge  du Rectorat est l’obligation de  la conduite  spirituelle de cette école supérieure. La suite  [le mot Gefolgschaft étant employé au sens ancien chevaleresque d’une suite accompagnant un guide] des maîtres et des élèves croît et se renforce seulement  à partir de l’enracinement véritable et commun  dans l’essence  de l’université allemande. Mais cette essence  n’accède  d’abord à la clarté, au rang et à la puissance, que si  préalablement et en tout temps les guides sont eux-mêmes guidés par  l’inflexibilité de cette charge spirituelle  qui fait entrer de force le destin du peuple allemand dans  l’empreinte  de son histoire. »

    Heidegger indique le sens d’être un Guide et en même temps un Guidé ! Alors s’évanouissent toutes les caricatures ou fantômes de fascisme que nous servent les fast-food de l’esprit.

    « Car le décisif dans (l’acte) de conduire  [« im Führen »] n’est pas le pur et simple aller de l’avant, mais est la force  de pouvoir aller seul, non pas par égoïsme et plaisir de dominer, mais en vertu d’une détermination très profonde et d’une obligation très étendue. Une telle force oblige à l’essentiel, crée la sélection des meilleurs et éveille l’authentique suite  de ceux  qui sont d’un nouveau courage. Mais nous n’avons pas besoin d’abord d’éveiller. La corporation allemande est en marche [die deutsche  Studentenchaft ist auf dem Marsch].

    Et ceux qu’elle cherche, ce sont  ces guides par lesquels elle  veut  élever  sa propre détermination  à une vérité  fondée, savante et la placer  dans la clarté de la parole qui agit  significativement et de l’œuvre.

    A partir de la décision  de la corporation étudiante allemande de tenir ferme au destin allemand  dans son  extrême détresse advient  une volonté d’essence de l’Université. Cette volonté est une vraie volonté, pour autant que la corporation étudiante  grâce au nouveau droit estudiantin  se place lui-même sous la loi de son essence et par là  délimite avant tout cette essence. Se donner à soi-même la loi, est la plus haute liberté. »

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    La fausse liberté académique

    Heidegger de poursuivre en dénonçant les slogans dont on abreuve  aujourd’hui la masse qui est invitée à tout sauf à connaître cette essence populaire ou nationale, au point que le mot traditionnel de peuple (Volk) est  en langage officiel de moins en moins usé en Allemagne, remplacé par du « social », pays   où – sachons le – le père de Madame Merkel, pasteur passé à l’Est après guerre pour mette son séminaire sous la coupe du ministre de l’Instruction Publique, de famille israélite berlinoise immigrée, au début du XXe siècle, de Suisse,  nommé Gyzi, père de l’actuel chef berlinois de « La Gauche » (Die Linke), refusa d’admettre la réunification du pays de novembre  1989 :

    « La tant vantée « liberté académique » sera repoussée de l’université allemande; car cette liberté  était inauthentique [unech]), parce que seulement négatrice. Elle signifiait  surtout insouciance, arbitraire des vues et des inclinations,  licence [Ungebundenheit]  dans le faire et laisser-faire. Le concept de liberté de la corporation étudiante allemande  est maintenant  ramené à  sa vérité. A partir d’elle  se déploient à l’avenir  lien et service de la corporation étudiante.

    Ce qui s’impose à l’étudiant : le lien de la nation au savoir.

    1.Le premier lien est dans la communauté du peuple [Volksgemeinschaft].Il fait un devoir d’avoir part , en  aidant à porter  et en  co-agissant, aux efforts et à la capacité de tous les états [terme préféré à celui plus égoïste  et autodestructeur, au plan national, de classe] et membres du peuple. Ce lien  est dorénavant  affermi et enraciné  dans l’existence  estudiantine par le service du travail.

    2. Le deuxième lien est attenant à l’honneur et au sort  de la nation au milieu des autres peuples. Elle réclame la disponibilité,  assurée dans  le savoir et le pouvoir  et  sanctionnée  par la discipline, à l’engagement  jusqu’au bout. Ce lien  embrasse et parcourt  dans l’avenir  toue l’existence  étudiante  comme un service de défense [Wehrdienst].

    Le distingué Granel traduit par « service militaire », la Wehrmacht étant littéralement une force de défense, tout comme la vérité, selon la même origine indo-germanique, est une défense de la réalité contre les forces destructrices.

    Le dernier point, ou lien– [le mot allemand de Bindung ne signifie pas proprement  une obligation, mais un attachement, un lien, comme un membre est lié au corps, à l’organisme)] –  est le plus important et touche au vif notre société qui n’est plus digne de cette qualification.

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    3. Le troisième lien de la corporation étudiante est liée à la charge  spirituelle  du peuple allemand. Ce peuple  œuvre à son destin, tandis qu’il insère son histoire  dans la manifestation de la surpuissance  de toutes les  puissances de l’existence humaine  façonnant le monde, et entreprend de  combattre   toujours à nouveau  pour son monde spirituel. Ainsi exposé  au questionnement   extrême  de l’existence propre, ce peuple veut être  un peuple spirituel. Il exige de lui-même  et pour lui-même  dans ses guides et  protecteurs, la clarté la plus  dure  du savoir le plus élevé, le plus étendu et le plus riche. Une jeunesse étudiante  qui se risque tôt  dans la virilité et déploie  sa volonté  sur le sol futur de la nation, se contraint à partir du fond [von Grund aus] à ce savoir. Pour elle le  service du savoir [Wissensdienst] ne devra plus être le dressage accablant  et rapide  à une vocation « distinguée ». Parce que  l’homme d’Etat et le maître, le médecin  et le juge, le pasteur et l’architecte guident [führen] l’existence populaire-étatique  et dans ses traits fondamentaux  éveillent aux forces  de l’être humain façonnant le monde et  se tiennent acéréespour cette raison  ces métiers et l’éducation attachée à eux sont confiés au service du savoir.

    Le savoir n’est pas au service des vocations, mais  à l’inverse: les vocations [ou métiers] suscitent et régissent   ce suprême et essentiel savoir  du peuple  pour sa propre existence. Mais ce savoir  n’est pas pour nous  la prise de connaissance  tranquille  d’entités et de valeurs en soi, mais au contraire  la plus aiguisée dangerosité de l’existence  au milieu  de la surpuissance des étants. Le questionnement de l’être  en général  arrache au peuple  travail et combat  et le contraint à son Etat  auquel appartiennent les vocations.

    Les trois liens – par le peuple au sort de l’Etat dans la charge spirituelle – sont pour l’essence allemande également originels  [gleichursprünglich]. Les trois des services qui en jaillissent – service du travail service de défense et service du savoir – sont également nécessaires et de rang égal.

    Le but de l’enseignement: faire germer ce que le temps seul mûrira

    Après la guerre, Heidegger poursuit cet effort ou patience de pensée, en citant le poète Heinrich von Kleist qui assurait que le sens de  l’effort de penser, travailler, combattre, ou l’effort en un mot qui les lie tous, de poétiser ou, pour le dire mieux, de  renforcer et serrer de plus près le travail de l’activité scientifique dans lequel s’épanouit le philosophie, devait déboucher un siècle plus tard sur la germination d’une créativité qui continuerait de faire renaître l’existence, celle des peuples et du savoir dont ils sont  l’enveloppe. Ce message est dans la vidéo aux sous-titres anglais ci-dessus.

    Cela exige sérieux, continuité de l’effort, persévérance, un questionnement constant de notre origine, ce qui va plus loin et plus haut que l’imitation de modèles, et qu’il entend par la métaphysique. Inutile de dire que notre présent monde a ce dernier terme en horreur. Aussi l’avenir se dérobera-t-il à lui.

    Pierre Dortiguier

    VIDEO: https://archive.org/details/MartinHeideggerVolkPhilosopher

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Seuls les immigrationnistes ont le droit de juger

    François Lagarde, jeune magistrat administratif à Lyon, est chargé, comme tous ses jeunes collègues, du contentieux de l’immigration. 
    En 2014, il se fait élire, hors du ressort de son tribunal, au conseil municipal d’Orléans. Le maire UMP de la ville, Serge Grouard, le nomme alors délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. A charge pour lui de s’assurer que la loi est appliquée en ce qui concerne notamment les mariages d’étrangers et la délivrance des certificats de résidence qui permettent à des étrangers d’accueillir des membres de leur famille. Rien d’anormal. 
    Mais le syndicat des avocats de France ne l’entend pas ainsi et intervient auprès du président du tribunal administratif de Lyon pour lui demander de retirer au juge Lagarde le contentieux des étrangers, au motif qu’il ne serait pas impartial. Les médias locaux et nationaux s’emparent immédiatement du « scandale » et le président du tribunal administratif de Lyon, n’écoutant que son courage, transmet le dossier à la commission de déontologie du Conseil d’Etat. Cette dernière estime alors que le juge Lagarde n’est plus apte à remplir ses fonctions. 
    Une histoire d’autant plus extraordinaire que les principaux arrêts du Conseil d’Etat, juge suprême du droit des étrangers, ont été rendus par des magistrats qui, eux, militent activement dans des associations immigrationnistes ! Ils participent un jour au colloque du Gisti ou de la Cimade et, le lendemain, prennent des décisions politiques en faveur de l’élargissement du droit des étrangers. 
    Mais eux, ce n’est pas pareil : ils sont immigrationnistes, donc ils ont le droit de juger ! 
    Jean-Yves Le Gallou, Immigration, la catastrophe. Que faire ?

  • L’anticatholicisme n’est-il aujourd'hui qu’un antioccidentalisme ?

    Dans cette tribune du Journal de Montréal [25.12] Mathieu Bock-Côté invite les sociétés occidentales à « assumer ce qu’on pourrait appeler les marqueurs identitaires les plus profonds de notre civilisation », notamment le christianisme et particulièrement l'héritage catholique. L'Eglise catholique elle-même ne nous y invite plus avec autant de netteté. Volens nolens, cet héritage demeure pourtant un marqueur fondamental de notre identité.  LFAR  

    Dans un monde menacé par un islam politique particulièrement militant, certains esprits anachroniques sentent encore le besoin de sonner la charge contre le catholicisme, comme s’il fallait enfin en finir avec lui. C’est le cas d’une Femen qui s’est jetée sur la crèche du Vatican lundi matin pour s’emparer de la statue de l’Enfant Jésus en dénonçant le travers sexiste du catholicisme. Le procès est entendu : l’Église catholique est encore assignée au mauvais rôle, et les médias, globalement, aiment l’y maintenir, comme si elle représentait une survivance anachronique dans le monde moderne. Il faut lutter contre le catholicisme comme s’il demeurait le principal obstacle avant l’avènement d’un nouveau monde pour de bon délivré de la tradition. Chaque fois qu’on l’humiliera, on applaudira, d’autant plus que l’orthodoxie diversitaire aime mettre toutes « les religions » dans le même sac dès qu’il est question de l’émancipation féminine, ce qui permet de ne pas réfléchir à la question bien particulière de l’islam.

    Il est difficile de ne pas mettre en relation cette intervention des Femen avec l’absurde censure d’un film de Noël dans une école française quand les enseignants ont compris qu’il n’était pas sans lien avec les origines de cette fête et se sont empressés de l’arrêter en plein milieu. Pour reprendre l’explication loufoque rapportée par les journalistes qui ont rendu publique cette histoire, « il ne s'agit pas d'un film sur une légende de Noël mais sur l'histoire de la nativité ». On se demandera si celui qui a dit ça est complètement bête ou simplement de mauvaise foi. La scène est quand même d’une invraisemblable stupidité. On veut bien croire que la fête de Noël est aujourd’hui déchristianisée, au point même d’être neutralisée dans de plus vastes « fêtes de fin d’année », mais il n’en demeure pas moins que si l’histoire a ses droits, on conviendra au moins de ses origines chrétiennes. Faut-il désormais censurer toute mention des racines chrétiennes de l’Occident pour ne pas froisser les tenants de l’orthodoxie diversitaire et les représentants les plus intransigeants des religions non-chrétiennes ? Les Américains, sans se tromper, parlent depuis des années d’une guerre contre Noël.

    Plusieurs l’ont noté, le remplacement du traditionnel Joyeux Noël par Joyeuses Fêtes s’inscrit, consciemment ou inconsciemment, dans ce processus de déchristianisation de la culture. En 2009, les commerçants du Plateau Mont-Royal, à Montréal, avaient cru trouver la formule la plus inclusive qui soit pour ne vexer personne en souhaitant « Joyeux Décembre ». La formule était incroyablement ridicule mais montrait jusqu’où peut aller la censure du réel pour ne pas heurter les sensibilités minoritaires exacerbées qui hurlent à la discrimination dès qu’on redécouvre que toutes les religions n’ont pas laissé la même empreinte sur notre civilisation. Il y a dans le monde occidental un zèle déconstructeur qui pousse à vouloir éradiquer toutes les traces du christianisme, comme si on espérait un jour le chasser du décor et l’effacer de la vie publique : la diversité pourrait alors s’exprimer et le christianisme serait privé de ses derniers privilèges. On a pu le constater il y a quelques semaines encore avec l’affaire de la croix de Ploërmel, qu’on a prétendu condamner au nom de la laïcité alors qu’il s’agissait surtout de pousser plus loin la neutralisation de l’identité historique de la France. Un jour pour ne plus heurter personne, faudra-t-il changer de calendrier ?

    Sommes-nous encore dans un monde au moins partiellement chrétien ? Telle est la question. Il ne s’agit pas de savoir si nous croyons personnellement à la religion catholique, mais si nous assumons ce que Pierre Manent appelle la « marque chrétienne » de notre civilisation – c’est-à-dire que le catholicisme a servi de matrice civilisationnelle au monde occidental et qu’on ne peut nous y arracher complètement sans mutiler notre propre identité. On oublie aussi qu’on peut parfaitement assumer cette marque chrétienne et l’idée de laïcité, aussi fondamentale que nécessaire – les deux ne sont contradictoires que pour ceux qui peinent à réconcilier les différentes facettes d’une même civilisation. Il faut une certaine excentricité intellectuelle, en fait, aujourd’hui, pour croire que c’est le catholicisme qui menace la laïcité et qui cherche à occuper de nombreuses manières l’espace public en y faisant sentir de manière de plus en plus agressive sa présence.

    Une question essentielle surgit : comment maintenir vivant un patrimoine de civilisation marqué par le christianisme quand la foi qui l’alimentait est morte, ou du moins, complètement déculturée et pratiquée sérieusement seulement dans les marges ? Il faut, pour cela, amener la philosophie politique à réfléchir aux conditions mêmes de possibilité de notre civilisation. Il ne s’agit plus seulement de réfléchir au régime politique de la cité mais à la conception de l’homme sur laquelle elle repose – sur son anthropologie, pour le dire autrement. Cela implique aussi de dégager notre compréhension du politique d’un présentisme asséchant en renouant avec une conception historique de la communauté politique, qui fasse droit à la part sacrée de l’appartenance à la cité. En d’autres mots, on peut ressaisir le christianisme à travers un patriotisme de civilisation qui n’impose à personne quelque foi que ce soit mais qui réinscrit le politique dans l’histoire en se tenant loin de la tentation de la table-rase. L’art politique a davantage à voir avec l’histoire qu’avec la gestion.

    On y revient alors : ce n’est pas en déconstruisant elles-mêmes leur propre socle de civilisation que les sociétés occidentales sauront vraiment se montrer à la hauteur des exigences de l’hospitalité. Au contraire, plus elles se renient et moins ceux qui les rejoignent peuvent vraiment les aimer. La haine de soi ne fait rêver personne, le nihilisme non plus. Il ne s’agit pas de fantasmer sur je ne sais quelle reconfessionnalisation de l’État ou d’idéaliser de quelque manière que ce soit la parole du Pape ou d’autres officiels du monde catholique mais simplement d’assumer ce qu’on pourrait appeler les marqueurs identitaires les plus profonds de notre civilisation : la cité ne saurait être une simple structure juridique sans épaisseur historique et culturelle. Elle plonge ses racines dans le cœur de l’homme et ne saurait se fermer aux besoins fondamentaux de l’âme humaine. Mais pour plusieurs, aujourd’hui, cette simple évidence passe étrangement pour un scandale. 

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