La vraie récupération des gilets jaunes ne vient de là où tout le monde croit. Comme l’a très bien expliqué Minute, Emmanuel Macron veut une liste aux européennes pour permettre à LREM de finir en tête le 26 mai et affaiblir son principal adversaire qui est le RN. Sans liste de gilets jaunes, le RN finit en tête à 24% et DLF réussit à se hisser à 8%, soit 32% à eux deux.
La preuve à travers ce nouveau sondage sans liste gilets jaunes :
Le député LREM Bruno Bonnell ne cache même plus ses intentions :
Dans la majorité, certains en viennent presque à souhaiter cette liste gilets jaunes, comme Bruno Bonnell, député LREM du Rhône. “On assiste à la naissance de notre véritable opposition : c’est le “Front insoumis” ! S’ils trouvent des leaders et qu’ils se structurent, ils vont absorber le RN et LFI“, pronostique-t-il.
Le système veut même recycler Bernard Tapie pour mener cette opération :
Pour nourrir cette grande ambition, Christophe Chalençon raconte déjà avoir trouvé un appui de taille en la personne de… Bernard Tapie !
Christophe Chalençon, l’un des leaders des gilets jaunes “libres”, a ainsi un projet pour les élections européennes de mai 2019. Son objectif : participer à l’élaboration d’une liste pour “porter la voix de la ruralité et de la province” face à une Bruxelles “inhumaine qui ne s’intéresse qu’à la finance au détriment des peuples”. Cet ancien forgeron aux idées politiques hétéroclites, – très à droite sur son compte Facebook, il a voté Macron aux deux tours en 2017 – entend noyauter la machine européenne pour la faire changer de l’intérieur “car il s’agit là du seul moyen de nous faire entendre d’Emmanuel Macron” (…)
Joint par Marianne, Bernard Tapie confirme : “Il faut que ce mouvement se structure. Sinon, il risque soit de s’essouffler, soit d’être récupéré par un parti politique”. L’ancien ministre de François Mitterrand, qui explique avoir été “profondément touché” par les gilets jaunes, a été plusieurs fois contacté par des manifestants. Il compte “leur offrir à la fois un espace d’organisation et d’expression à travers la Provence, pour leur permettre de proposer une offre politique alternative”, précise-t-il. A une condition cependant : “Qu’ils soient absolument indépendants de toute structure ou de toute personnalité politique.” A partir du 5 janvier, le journal la Provence mettra à leur disposition un feuillet d’une page par semaine, pendant un mois, “et notre rôle s’arrêtera là”, assure Bernard Tapie.
Pas si sûr… Car s’il se défend de vouloir interférer dans le mouvement, l’actionnaire principal du journal sudiste a déjà parlé du projet à un autre poids lourd de la presse régionale : Jean-Michel Baylet, PDG de La Dépêche et à la tête du syndicat l’Union de la presse en région.
Et France Info embraye :
Ce titre est une manipulation du service public qui ne peut et ne doit tromper personne.
Le système est vraiment prêt à tous les mensonges et toutes les bassesses pour démoraliser les #GiletsJaunes. MLP #FakeNews