Les G7 ou autres G20 ne sont guère utiles. On y prend rarement des décisions. Ils permettent surtout aux puissants de ce monde de se parler et d’échanger leurs vues. Le dialogue, même s’il est stérile, est toujours préférable à la confrontation.
Mais que dire des contre-sommets organisés par des « associations » ? Cette année, nous sommes gâtés, nous en aurons deux : un (plutôt anecdotique) en langue euskara, qui se tiendra de chaque côté de la frontière et qui n’est qu’une façon, pour les indépendantistes basques, de diffuser leur propagande à bon compte. Un autre, plus important, qui s’ouvrait lundi 19 août à Hendaye, rassemble 80 associations (Oxfam, ATTAC, Terre solidaire, Les Amis de la Terre, le lobby LGBT, Les Verts, Europe Écologie, NPA, La France insoumise, des syndicats…). Les partis politiques et les syndicats, tous bien-pensants de gauche, ont une once de légitimité, même s’ils ne représentent, au mieux, que 23 % des électeurs et si aucune formation politique n’est propriétaire des voix de ceux qui ont voté pour elle.
Mais que dire des ONG gavées de subventions et s’agitant pour exister. En étant cynique, on pourrait avancer qu’une partie de ces associations (pas toutes, heureusement) n’ont, en fait, qu’un seul but : assurer à la petite caste qui les dirige une vie confortable en abusant ceux qui les financent. Ces ONG ne sont que des outres à vent qui se gonflent d’importance au point de s’imaginer avoir le droit d’intervenir dans les affaires de la planète et, surtout, de représenter « le peuple ». Cette prétention est insupportable, révoltante.
Je n’aime pas la politique de M. Macron, je ne cesse de la dénoncer dans ces colonnes, mais lui seul est légitime pour gouverner notre pays, car il a obtenu sur son nom la majorité des suffrages exprimés. Les ONG ne peuvent, sous aucun prétexte, se comparer à lui. Elles nous rejouent, en fait, la farce de « Tout le pouvoir aux soviets », ce court-circuitage du peuple par une poignée d’apparatchiks qui s’emparent du « pouvoir » après qu’une infime minorité a voté pour eux.
À la fin du XIXe siècle, la mode était aux papes autoproclamés. On ne compte plus le nombre d’illuminés qui ont prétendu être le successeur légitime de saint Pierre. Personne ne les prenait, bien entendu, au sérieux, si ce n’est une poignée de fidèles. La démarche de ces ONG est, d’une certaine façon, comparable et participe du même phénomène d’auto-investissement. La raison, le respect du principe fondamental « un être humain vaut une voix et une seule » devraient les disqualifier totalement. Hélas, les médias, au lieu de sourire de leurs prétentions, leur ouvrent généreusement leurs colonnes et retranscrivent leurs propos comme s’il s’agissait des paroles sacrées.
Ces ONG auront autant d’importance dans les journaux et les reportages des télévisions que des dirigeants de pays élus démocratiquement. Le décervelage qui permet à une petite caste hors-sol d’imposer ses vues continue de plus belle.