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  • “Qu’est-ce que le réalisme politique ?”, par Arnaud Imatz

    Oligarchie.jpgIntroduction d’Arnaud Imatz au livre de Dalmacio Negro Pavón, La loi de fer de l’oligarchie. Pourquoi le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple est un leurre, L’Artilleur / Toucan, 2019.

    Sourcé et documenté, mais en même temps décapant sans concessions et affranchi de tous les  conventionnalismes, ce livre atypique sort résolument des sentiers battus de l’histoire des idées politiques. Son auteur, Dalmacio Negro Pavón, politologue renommé dans le monde hispanique, est au nombre de ceux qui incarnent le mieux la tradition académique européenne, celle d’une époque où le politiquement correct n’avait pas encore fait ses ravages, et où la majorité des universitaires adhéraient avec conviction, – et non par opportunisme comme si souvent aujourd’hui -, aux valeurs scientifiques de rigueur, de probité et d’intégrité. Que nous dit-il ? Résumons-le en  puisant largement dans ses analyses, ses propos et ses termes:

    Historiquement, le monde n’a pas connu d’autre forme de gouvernement que celle du petit nombre (la minorité dirigeante), et tout gouvernement a besoin de l’appui de l’opinion. Il n’y a pas de communauté politique sans hiérarchie ; pas de hiérarchie sans organisation, pas d’organisation sociale qui ne se concrétise sans la direction d’un petit nombre. C’est ce qu’on appelle la loi de fer de l’oligarchie. Derrière toutes les formes de gouvernement connues (monarchie, aristocratie, démocratie – selon la classification classique -, démocratie et dictature – selon la classification moderne), il n’y a qu’une minorité qui domine l’immense majorité. Les multiples variantes possibles dépendent du mode de rénovation de cette minorité et des limites et contrôles auxquels cette minorité se soumet dans l’exercice du pouvoir. Les positions oligarchiques ne sont jamais disputées par les masses ; ce sont les différentes factions de la classe politique qui se les disputent. Les gouvernés n’interviennent pas dans ce litige permanent si ce n’est comme vivier des nouveaux aspirants au pouvoir, comme vivier des nouvelles élites. Les gouvernés sont des spectateurs, parfois des animateurs, rarement des arbitres.

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  • Des putschistes à l’ombre du coronavirus

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    Le 1er février, le secrétaire US à la Défense, Mark Esper, a donné instruction au général Terrence J. O’Shaughnessy de se tenir prêt. Le 13 février, celui-ci a déclaré devant la Commission sénatoriale des Forces armées se préparer au pire scénario. En cas de catastrophe sanitaire, le plan de « continuité du gouvernement » ferait de lui le prochain dictateur (au sens antique du terme) des États-Unis.

    Alors que les populations ont les yeux rivés sur les chiffres de la progression du coronavirus, une profonde réorganisation des exécutifs a lieu accordant le primat aux hauts-fonctionnaires de Santé sur les politiques. Dans l’ombre, des banquiers et des militaires s’agitent espérant confisquer le Pouvoir à leur profit.

    Le primat de la logique administrative sur celle de la politique

    De nombreux gouvernements de pays industrialisés ont décidé de répondre à l’épidémie de Covid-19 en confinant leur population. Cette stratégie ne ressort pas de la médecine qui n’a jamais pratiqué d’isolation des biens portants, mais d’une bonne gestion des moyens médicaux visant à prévenir une arrivée massive de malades pour ne pas engorger les hôpitaux [1]. Rares sont les pays industrialisés, comme la Suède, qui ont rejeté cette approche administrative de l’épidémie. Ils ont opté pour une approche médicale et ne pratiquent donc pas de confinement généralisé.

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  • Réflexions sur le coronavirus

    Cet article a été publié le jeudi 18 mars dans le journal Présent.

    Qu’écrire qui n’ait pas déjà été dit sur le coronavirus, sur lequel les chaînes d’information continue déversent leurs flots de commentaires ? On peut trouver ailleurs les quelques réflexions qui suivent, et certaines déjà dans Présent ; rassemblons cependant quelques enseignements de cette crise : 

    1. L’homme n’est pas le maître de l’univers.

     

    On nous faisait croire le contraire : les progrès de la science reculaient indéfiniment l’âge de la mort, dernier tabou de notre société, après la disparition de ceux concernant le sexe. Certes, le sous-développement existait encore dans beaucoup de pays, mais le mirage de la croissance indéfinie du PIB allait bientôt résorber tout cela. Et quant au réchauffement climatique, il ne tenait qu’à notre surconsommation d’énergie : les panneaux photovoltaïques et les éoliennes allaient résoudre le problème ; les conférences mondiales y veillaient : « COP 21 », 22, 23, etc. Le virus nous ramène à plus de modestie. Il nous rappelle les grandes épidémies du passé. Il montre la faiblesse de nos réactions, entre panique et insouciance. Il nous laisse désarmés, car il n’existe pratiquement pas de traitement. Non vraiment, l’homme n’est pas le maître de l’univers. 

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  • Macron : « Rebâtir notre souveraineté nationale et européenne » (sic !)

    Présent – Extraordinaire retournement de veste : Emmanuel Macron a annoncé mardi, à Angers, alors qu’il visitait une usine de fabrication de masques, qu’il rejoignait le camp des souverainistes. Voici exactement ses propos : « Le jour d’après ne ressemblera pas au jour d’avant. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne (…). II nous faut retrouver la force morale et la volonté pour produire davantage en France et retrouver cette indépendance. »

    Courageuse autocritique ! Mais on comprend aussi pourquoi le chef de l’Etat a traité d’irresponsables ceux qui « cherchent déjà à faire des procès ». Macron parle de « rebâtir » notre souveraineté nationale. Il ajoute qu’il faut « retrouver » notre indépendance. C’est donc bien que souveraineté et indépendance ont été sacrifiés et que « la force morale » qu’il appelle de ses vœux aujourd’hui avait été combattue par l’idéologie du temps, et aussi par cet autodénigrement permanent, pratiqué chez nous à une échelle inconnue. Ce n’est évidemment pas de l’intérêt de Macron que l’on ressorte ses discours mondialistes, sa critique constante du nationalisme (jusque sur la tombe du Soldat inconnu !) et du souverainisme. Et ce n’est certes pas le moment, alors que le corps médical, notamment, se bat en première ligne.

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  • Dans la série, on nous prend pour des pélicans…

    Dans la série, on nous prend pour des pélicans…

    J’aime beaucoup cette information, que je viens de vérifier sur le site du ministère de l’Economie.

    Le fonds de solidarité pour les très petites entreprises concerne les entreprises ayant réalisé moins d’un million d’euros de chiffre d’affaires et subissant une fermeture administrative ou qui auront constaté une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % en mars 2020 par rapport à mars 2019 (c’était 70% avant le 31 mars – ça l’est d’ailleurs toujours sur le site du ministère de l’Economie et peut-être que les 50% dont je parle ne sont qu’une énième promesse n’engageant que ceux qui l’écoutent!). La perte constatée sera compensée dans la limite de 1 500 euros (avec possibilité d’une “rallonge” de 2000 €).

    Je me demande si les technocrates qui ont pondu cette décision ont simplement réfléchi aux ordres de grandeur. Prenons l’exemple d’une TPE ayant réalisé 500 000 € de chiffre d’affaires en 2019, soit un peu plus de 41 500 € par mois. Si elle a perdu 50% de son chiffre d’affaires, cela correspond à 20 800 €. Tout cela, naturellement, ne sont que des chiffres minimaux: si une société a subi une fermeture administrative, cela peut être 100% de perte de chiffre d’affaires.

    C’est sûr, le chef d’entreprise qui voit “compenser” sa perte de 21 000 euros par une obole de 3500 doit être extrêmement reconnaissant à Sa Majesté l’Etat (dont on rappelle qu’il pique dans nos poches en moyenne 56% de ce que nous produisons). Peut-être que les électeurs qui continuent à croire qu’Emmanuel Macron va nous sortir du socialisme vont enfin se réveiller!

    https://www.lesalonbeige.fr/dans-la-serie-on-nous-prend-pour-des-pelicans/

  • Comment les lobbies agroalimentaires nous bourrent le mou... et le ventre

    Comment les lobbies agroalimentaires nous bourrent le mou... et le ventre.jpegL'industrie agroalimentaire et agrochimique, c'est le « big business ». Un lobby aussi puissant que son poids économique. Et le poids, on ne connaît que ça dans ces arrière-cuisines de la grande distribution. D'ailleurs, pour connaître la santé financière du secteur inutile de se reporter aux courbes de vente, celles de l'obésité suffisent.

    Qui ne connaît la « semaine du goût », qui fêtera cette année ses vingt ans ? Vingt ans que chaque année, à la rentrée scolaire, on initie nos enfants à la tradition culinaire, qu'on leur vante notre patrimoine gastronomique pour lutter contre la culture « fast-food ». Avec le célèbre Jean-Luc Petitrenaud en parrain gourmand de l'événement, lequel vous ferait passer une conserve de ravioli pour un plat de chef, la manifestation a acquis ses fourchettes de noblesse.

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  • Après...

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    L'avis de Jean-François Touzé
    Voici revenu le temps sombre où sonne le glas sur la terre de France et le tocsin dans les villes européennes. Dies irae.
    Ce temps passera. Rien ne dit pourtant qu'il sera suivi de celui des Te Deum.
    Beaucoup pensent que, lorsque viendra le moment de l'après, rien ne sera plus comme avant et que du mal que nous subissons naîtra automatiquement le bien que nous espérons. 
    Que l'impuissance, l'imprévision, l'incompétence, l'enfermement idéologique de nos gouvernants qui ont aggravé les conséquences d'une crise sanitaire dont chacun savait pourtant qu'elle surviendrait un jour, étant apparus en pleine lumière, nos peuples enfin décillés reprendront en mains leurs destins. 

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  • Coronavirus : les leçons d’une pandémie (I)Coronavirus : les leçons d’une pandémie (I)

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    « L’homme est un apprenti, la douleur est son maître », disait Musset. Le Covid-19 risque d’être un bon professeur ! La pandémie s’est répandue. Elle a appris aux Français qui en doutaient encore qu’ils sont gouvernés par des incompétents qui, une fois de plus, ont fait preuve d’une imprévoyance coupable, que notre pays subit une oligarchie où s’entrelacent des réseaux parfois cupides. Mais, plus profondément que cette mousse malodorante, il y a une grande leçon de civilisation qui est donnée en ce moment. Il se peut que le virus soit dans un an un mauvais souvenir, et qu’après une crise économique mondiale, une destruction massive des valeurs boursières et monétaires, l’on refasse marcher la planche à billets et qu’on impute à la crise une insuffisance d’Europe et l’absence d’un gouvernement mondial… Mais il se peut, aussi, que la pédagogie du virus fonctionne et casse un certain nombre de processus mortifères.

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  • Quand L’Obs découvre que l’Islam peut être dangereux pour la santé

    Ainsi que l’OJIM le montrait le 27 mars 2020 avec l’exemple du Point, les sujets et surtout la manière de les traiter changent un peu dans les médias convenus. Un nouvel exemple avec un article de L’Obs paru ce même 27 mars, qui s’appuie en grande partie sur une dépêche de l’AFP.

    Le titre : « Au Pakistan, forte affluence dans les mosquées pour la prière du vendredi malgré le coronavirus ». Un titre et un centre d’intérêt qui ne se seraient pas trouvés dans l’hebdomadaire il y a peu

    Les mots de l’article

    L’Obs reconnaît, sans accuser le monde développé d’en être responsable, une fois n’est pas coutume, qu’un pays tel que le Pakistan, musulman, doté de la bombe atomique, n’est pas en mesure de mettre en place un système de santé acceptable pour ses 200 millions d’habitants. Pourtant, l’Arabie saoudite « a interrompu les pèlerinages et fermé les mosquées » et « en Égypte, une fatwa a permis l’interdiction des prières publiques ». Le Pakistan ne suit donc pas le mouvement. Pourquoi ? L’Obs écrit un argument, en forme d’interview, qu’il n’eut jamais mentionné il y a peu :

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