"J'ai ma conscience pour moi".
Agnès Buzyn nous a communiqué cette information capitale dans l'entretien récent qu'elle a donné au Figaro. J'adore ces expressions toutes faites, proférées mécaniquement, par une sorte de précaution qui vise à conserver jalousement sa conscience dans l'hypothèse peu probable où des tiers voudraient se l'approprier.
Mais, pour l'ancienne ministre, je comprends que cette affirmation n'est pas un réflexe mais un constat : en effet sa conscience la soutient ; et c'est à peu près le seul soutien qu'elle ait.
Face au questionnement policé de deux journalistes, Agnès Buzyn a semblé voguer dans un climat qui mettait entre parenthèses tout ce que la France avait subi ces dernières semaines. Certes elle avait fait une cure de silence et avait travaillé en milieu hospitalier pour aider le personnel soignant.