
Malgré un bilan jugé contestable et peut-être un procès en conflit d’intérêts, l’Allemande Ursula von der Leyen a été reconduite à la présidence de la Commission européenne. Elle était soutenue par l’Allemagne, évidemment, mais aussi, étrangement, par le Président Macron. Disposant de ces soutiens majeurs, son élection par le Parlement européen était acquise. À moins d’un rebondissement de l’affaire du Pfizergate qui la met en cause. Il lui est, en effet, reproché d’avoir négocié seule, et en direct, avec le patron de Pfizer, numéro un mondial des laboratoires pharmaceutiques, et sous la foi d’un échange de SMS (comme par hasard disparus), l’acquisition de gré à gré de 1,8 milliard de doses de vaccin Covid-19 au prix unitaire de 15,50 euros, révisé ultérieurement à 19,50 euros sans qu’on ne sache pourquoi. Apparemment, elle n’en a cure, estimant que son nouveau mandat la protégera de toute poursuite judiciaire. C’est pourquoi elle s’est employée à l’obtenir.