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[INFO BV] Extrême gauche et catéchisme écolo sans frein en fac de médecine !

@Unsplash
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Former de futurs bons médecins et, « en même temps », formater des petits soldats de la cause écologiste ? C'est apparemment l'objectif des facultés de médecine, en ce premier trimestre 2025, à travers l'enseignement d'un module intitulé « santé environnementale ». « Si ce module - la seule unité d'enseignement dont le contenu n'est pas laissé à la discrétion des facultés - apporte tout de même un minimum de connaissances sur la santé environnementale au sens noble du terme, le militantisme de gauche et d'extrême gauche y est très présent », alerte Benjamin*, étudiant en troisième année qui a contacté BV, preuves à l'appui. La découverte du contenu de l'enseignement laisse en effet perplexe, tant le catéchisme woke y est déployé, avec ses habituels ressorts : culpabilisation des foules, paroles d'évangile de « sachants » militants et sondage biaisé des étudiants.

Un sondage de la pensée écologique des étudiants

Dans son ensemble, le contenu du module est extrêmement riche : vidéos pédagogiques, ressources mises à la disposition des étudiants et tables rondes foisonnent. L'entrée en matière se fait via un questionnaire : Benjamin doit d'emblée dire s'il est « a) un homme b) une femme c) s'il ne souhaite pas répondre ou s'il est "autre" ». Puis, les étudiants sont invités à noter sur une échelle de 1 à 5 l'importance qu'ils accordent à 28 propositions nettement orientées. Quelques perles : « Concernant la relation entre les êtres humains et l'environnement, indiquez votre accord - de pas du tout d'accord (1) à tout à fait d'accord (5) - : nous nous approchons du nombre limite de personnes que la Terre peut nourrir ; les plantes et les animaux ont autant le droit que les êtres humains d'exister ; ou encore la Terre est comme un vaisseau spatial avec un espace et des ressources très limités ».

Arrivent ensuite des questions particulièrement intrusives qui touchent directement à la vie privée. Les étudiants sont notamment sondés pour savoir s'ils se préoccupent plus des changements environnementaux que des autres en général, s'ils sont d'accord ou non pour réduire leur consommation de viande au quotidien, limiter ou restreindre leurs déplacements pour les vacances et réduire le renouvellement de leurs vêtements neufs. Chacun doit estimer, aussi, « la part de la responsabilité du système de santé en France dans les émissions carbonées (entre 1 et 37 %) » et dire s'il est d'accord avec cette proposition : « Je pense être capable d'influencer les autres à adopter les bons comportements pour l'environnement. » N'est pas laissée au hasard, non plus, la question de l'information, médias de référence oblige, car les étudiants doivent indiquer « leurs sources » « sur les changements environnementaux dans les médias : TV, journaux, Internet ».

Ce que Benjamin perçoit comme « une sorte de sondage de la pensée écologique des étudiants » l'inquiète : craignant d'être mal noté, il a donc décidé, à l'instar de bon nombre de ses camarades, de passer le minimum de son temps sur ce module - à valider avant le 18 décembre - pour se concentrer sur les autres matières. L'anonymat est garanti sur le papier, mais sera-t-il réellement respecté ? D'autant qu'il est aussi mentionné que « les données pourront être utilisées de manière statistique à des fins de formation et de recherche ». Dans quel but et pour quels objectifs ?

capture d'écran

Un enseignement marqué à l'extrémité de la gauche la plus écologique

Des parties conséquentes de l'enseignement sont particulièrement biaisées. Exemple avec cette vidéo pédagogique d'un certain Dominique Bourg, chantre de la disparition du vieux monde, qui met en garde contre « ceux qui tiennent à l'ancien monde et vont employer tous les moyens pour qu'on ne parvienne pas à le changer ». Passé en partie sous silence, le CV de ce monsieur mérite d'être exploré pour apprécier : Dominique Bourg est président du conseil scientifique de Nicolas Hulot et ex-candidat aux élections européennes de 2019 sur la liste Urgence écologique, identifiée comme proposant les mesures écologiques « les plus drastiques ».

L'ensemble des ressources proposées est estampillé à l'extrémité de la gauche la plus écologique. Est ainsi mis en référence un entretien publié dans Le Monde dans lequel une pédopsychiatre explique que « l'anxiété est une réponse inévitable, et même saine, aux menaces écologiques ». Des vidéos et liens renvoient sans vergogne vers des sites d'associations de propagande clairement identifiés tels que ReporterreThe Shift Project (« le think tank de la décarbonation de l'économie »), The ShiftersThe Greenletter Club (l'écologie décortiquée), très actives par ailleurs au sein du lobby éolien entre autres. Même l'inénarrable Toopi Organics, qui s'est donné pour mission de « recycler et valoriser l'urine humaine », est mentionné.

Toopic urine

capture d'écran

Les sujets d'actualité tels que la guerre en Ukraine ou la crise économique ne sont pas non plus oubliés et sont pédagogiquement exposés par le média Data Gueule, web-série de France Télévisions dont on mesure d'entrée de jeu l'objectivité.

Rien n'est ainsi laissé au hasard pour former les futurs médecins à la gestion de l'éco-anxiété citoyenne, ce mal-être nécessaire. « Je trouve ça très violent, conclut Benjamin ; on doit expliquer aux patients en situation de faiblesse ce qu'est l'écologie et comment bien se comporter écologiquement », conclut-il.

*nom d'emprunt

Sabine de Villeroché

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