« Manuel Valls joue un jeu dangereux, cherchant l’opération de communication à tout prix, en véritable consommateur médiatique. »
En matière d’expression publique, trois événements sans lien apparent sont venus clore l’année 2013, dessinant les tendances lourdes de l’incohérence du gouvernement actuel.
Le premier, sur lequel je souhaite obtenir des explications officielles, est la profanation de l’église de la Madeleine à Paris par le mouvement Femen importé d’Ukraine et se revendiquant féministe. Voilà que quelques jours avant Noël, une femme membre du mouvement s’immisce dans une messe, poitrine dénudée, mimant un avortement sur l’autel avec un morceau de viande à la main, dans l’objectif de faire « annuler Noël », insultant de ce fait des millions de chrétiens, dans l’indifférence générale et un silence politico-médiatique assourdissant.
Interdire les spectacles
Quelques jours plus tard, le ministre de l’intérieur annonce son intention de faire interdire les spectacles du très controversé Dieudonné par voie de circulaire au nom des limites à la liberté d’expression. Le maire de Marseille demande également, à juste titre, à la préfecture l’annulation du spectacle de Dieudonné au Silo.
Au nom de la liberté d’expression la plus effrénée, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) rend, à la mi-décembre 2013, un arrêt alarmant sur l’absence de « besoin social impérieux » de condamner le négationnisme du génocide des Arméniens. Tous les génocides, y compris ceux reconnus par la loi, ne seraient donc pas égaux selon la CEDH qui organise ainsi la concurrence des mémoires.
Entre ces trois événements, où est la cohérence en matière de liberté d’expression ? C’est qu’à l’heure actuelle, la cohérence n’est plus un critère de l’action gouvernementale. Qui décide aujourd’hui de l’admissibilité de l’expression publique et des limites à sa liberté ? Le législateur vote la loi, conformément à son mandat.
Le Conseil constitutionnel la valide ou l’invalide, conformément à sa mission. Le juge l’interprète et l’applique selon une époque donnée, conformément à sa fonction créatrice de jurisprudence. Et aujourd’hui, l’exécutif l’instrumentalise. Il pioche ce qui l’intéresse, sans aucune vision d’avenir et en mettant en danger sa légitimité.
Avec ses effets d’annonce, Manuel Valls joue un jeu dangereux, cherchant l’opération de communication à tout prix, en véritable consommateur médiatique. Au regard de la jurisprudence actuelle de la CEDH, extrêmement protectrice de la liberté d’expression, la bataille juridique qui s’engage risque soit d’être courte et décevante, si le juge administratif donne raison à Dieudonné – qui contestera sans doute chacun des arrêtés municipaux qui interdiront son spectacle –, soit longue et dangereuse car le juge de Strasbourg pourrait un jour rendre un « arrêt Dieudonné » dramatique.
L’ampleur des conséquences juridiques
Pour l’heure, M. Valls semble ne pas mesurer l’ampleur des conséquences juridiques pouvant découler de sa circulaire, mais la publicité prime aujourd’hui sur l’efficacité, la justice et la morale. Les limites à la liberté d’expression sont déjà fixées par la loi de 1881 ; la circulaire Valls n’est qu’un dangereux coup médiatique surabondant.
Il est par ailleurs étonnant de constater que les nombreuses sanctions pénales et fiscales prises à l’encontre de Dieudonné ne soient pas appliquées. Peut-être qu’avant de brandir une nouvelle circulaire, le gouvernement devrait d’abord se préoccuper de faire appliquer les lois qui existent dans notre pays. Pourquoi ne pas simplement y avoir recours plutôt que de s’adonner au matraquage médiatique ?
Cela étant, pour le gouvernement actuel, la réussite ou l’échec n’est plus un paramètre : seul compte l’impact immédiat sur l’opinion publique. Le spectacle d’un pseudo-humoriste qui fait de l’antisémitisme un fonds de commerce mobilise ; l’expression outrancière et haineuse des activistes Femen et leur intrusion dans un lieu de culte conduisant à un dépôt de plainte de la paroisse de la Madeleine ne suscitent paradoxalement aucune réaction de sa part.
Encore une fois, le deux poids deux mesures qui caractérise l’action du gouvernement actuel sur bien des sujets n’est pas acceptable et choque profondément. Si ces méthodes laissent indifférents les médias et une grande partie de la classe politique, nombreux sont nos concitoyens qui sont scandalisés et expriment leur mécontentement.
Il ne s’agit pas de tout autoriser ou de tout interdire. La liberté d’expression, comme ses limites, doivent être protégées. La liberté ne s’affranchit pas de la légalité et il appartient au gouvernement de prendre ses responsabilités en autorisant, s’il en est besoin, la représentation nationale à fixer le cadre et les limites de la liberté d’expression. Celle-ci est relative et non absolue et doit respecter les croyances et la mémoire des victimes.
Le choix fonction de l’impact médiatique
Le problème réside dans le fait que le choix de l’expression acceptable s’opère désormais en fonction de l’impact médiatique. Hélas, dans cette démarche démagogique, le juge n’est pas tout à fait innocent. Celui de Strasbourg a ainsi cru comprendre que nier le génocide des Arméniens n’avait aucune conséquence, ce qui revient à cautionner une autorisation de causer de la douleur aux victimes. Et là aussi, ni le gouvernement ni même François Hollande, qui s’étaient pourtant engagés à punir la contestation de ce génocide, ne s’en sont émus. Pas un mot !
Une seule question doit se poser : qui décide de l’expression publique et de ce qu’il est acceptable de dire ou de ne pas dire ? Est-ce l’intérêt immédiat du politique ? Le gouvernement actuel est un consommateur de communication qui n’a aucun problème à afficher son incohérence, jusqu’à ce que les tweets atteignent le seuil d’alarme ou que les réactions de la population le contraignent.
Ce management attentiste, qui manque cruellement de personnalité et de conviction, n’est que le miroir de la perte de repères dans laquelle s’engouffre la France actuelle.
Valérie Boyer (Députée UMP des Bouches-du-Rhône)
et Sévag Torossian (Avocat et écrivain)
Le Monde.fr, 8/01/2014
http://www.polemia.com/une-liberte-dexpression-acceptable-pour-tous/
- Page 56
-
-
Bébés animaux photographiés dans le ventre de leur mère
Pour changer, vous pouvez retrouver sur ce lien d’étonnantes photos d’animaux dans le ventre de leur mère. Pour les modernes, ce ne devrait être que de simples tas de cellules…
Mais la Création n’a pas fini de nous émerveiller !
-
Les vœux pas très pieux de Jean-Louis Debré
Pour le juge constitutionnel, l’appétit vient en mangeant
Alors que la traditionnelle galette est un peu la dernière chance de s’empiffrer après les fêtes, les « vœux » qui l’accompagnent sont habituellement l’occasion de faire le bilan. De constater que les temps sont durs mais que l’on n’a pas failli à la tâche, et que l’on essaiera de faire mieux la prochaine fois.
C’est à cet exercice révélateur que s’est livré Jean-Louis Debré le 6 janvier dernier au Palais de l’Élysée, présentant les vœux du Conseil constitutionnel au chef de l’État et à sa « famille » (sic) – et confirmant, entre deux compliments convenus, que l’appétit vient en mangeant, et que les ambitions dudit Conseil n’ont jamais été aussi considérables.
De fait, le bilan s’avère impressionnant : 2013, note Jean-Louis Debré, fut « l’année la plus chargée » de l’histoire du Conseil, qui a rendu en un an près de 360 décisions – contre une vingtaine en moyenne durant ses premières décennies d’existence. 360, dont 22 au titre du contrôle a priori, qui consiste à examiner la constitutionnalité de la loi avant sa promulgation (le Conseil étant alors saisi par le Président de la république, les Présidents des deux assemblées, le Premier ministre, 60 députés ou 60 sénateurs) ; et 74 au titre de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) introduite par la révision constitutionnelle de 2008, laquelle permet à un justiciable, à l’occasion d’un procès, de renvoyer au Conseil une loi applicable à l’espèce dont il estime qu’elle porte atteinte aux droits et aux libertés reconnus par la constitution. Deux procédures qui fonctionnent désormais de concert, l’opposition utilisant la première « avec une constance renouvelée », les justiciables et les avocats ayant compris que la seconde est devenue « le principal outil de protection des droits et libertés constitutionnellement garantis aux mains des citoyens ». Deux procédures qui font du Conseil le gardien par excellence du bon fonctionnement du système : celui qui veille sur « notre pacte social et (…) les valeurs communes à tous », et dont le succès traduit « la confiance que placent en lui les divers responsables politiques comme l’ensemble des Français et des étrangers résidant en France. » [...]
Frédéric Rouvillois - La suite sur Causeur
-
[Nantes] 21 Janvier à Nantes : Hommage au Roi Louis XVI et aux victimes de la Révolution
L’Union Royaliste bretagne Vendée Militaire et l’Action française vous invite à rendre hommage à Louis XVI et aux victimes de la Révolution à Nantes le mardi 21 janvier 2014.
-
COMMUNIQUE DE PRESSE DE CARL LANG Et maintenant, la peine de mort pour Dieudonné ?
Valls, le ministre de l’Intérieur, s’était déjà tristement illustré en 2013 lors des grandes manifestations des familles françaises hostiles au mariage des homosexuels et à l’adoption d’enfants par les couples homosexuels. Son mépris pour tous ceux qui contestent sa politique ainsi que le recours à la violence d’Etat et au gazage policier contre des manifestants pacifiques et de paisibles familles françaises démontraient déjà le comportement sectaire et haineux de ce personnage.
Les pauvres naïfs et habituels gogos qui pensaient encore que le socialisme portait les valeurs de tolérance et de respect des libertés d’expression, d’opinion et de conscience avaient déjà commencé à ouvrir les yeux.
Aujourd’hui, dans l’affaire Dieudonné, ce ministre se comporte ouvertement en chef de police politique du régime. Valls déclarait, sans rire, jeudi soir 9 janvier que la décision du Conseil d’Etat concernant l’interdiction du spectacle de Dieudonné était « une victoire de la République ». Rien que cela !
A la vérité, le ministre de l’Intérieur nous a fait entrer dans l’ère de la justice administrative d’exception établie par le Conseil d’Etat aux ordres du pouvoir exécutif.
Chacun est parfaitement libre d’apprécier ou non le contenu des spectacles de l’humoriste, mais réussir le tour de force politique de transformer Dieudonné en ennemi public n°1 de la République est non seulement grotesque mais encore tout à fait digne des méthodes les plus abjectes de manipulation et de propagande des régimes totalitaires.
Lorsque Valls, la Licra et SOS Racisme décident d’ouvrir la chasse à l’humoriste et de lâcher les médias à la botte, toujours attirés par l’odeur du sang, il ne s’agit pas d’un délire paranoïaque collectif relevant de la psychiatrie : c’est pire et beaucoup plus grave ! Il s’agit d’une dérive totalitaire du pouvoir et de l’établissement encore renforcé d’une véritable dictature de la pensée.
Ce n’est évidemment pas M. Dieudonné M’bala qui représente une menace pour la République, mais au contraire, M. Valls qui porte gravement atteinte aux libertés fondamentales du peuple français.
-
Municipales 2014 : le candidat dissident Charles Beigbeder sera exclu de l’UMP mercredi
PARIS (Bulletin de réinformation) - Une « procédure de suspension en vue d’une exclusion » a été lancée. L’entrepreneur Charles Beigbeder, candidat dissident aux municipales à Paris et chef de file de Paris libéré, ne sera plus membre de l’UMP « à partir de mercredi prochain », date à laquelle se réunira le bureau politique. C’est ce qu’a déclaré, hier, Jean‑François Copé, sur France 5. Il a ajouté avoir lancé en vain des tentatives de médiation. Interrogé sur une réintégration dans la liste de NKM en troisième position dans le VIIIe arrondissement, l’entrepreneur y a vu une « proposition assez ridicule » car, « Si je conduis une liste libre et indépendante dans le VIIIe, je suis quasiment assuré d’être conseiller de Paris. ». Le candidat a assuré qu’il irait jusqu’au bout et que le rassemblement se ferait au soir du premier tour.
-
Retour sur une manipulation exemplaire par Georges FELTIN-TRACOL
Le 5 juin 2013, l’Hexagone et sa quintessence fétide, le complexe politico-économico-médiatique (ou CoPÉM) entrait dans une transe hystérique. Un jeune étudiant à Sciences Po – Paris de 19 ans, Clément Méric, venait d’être assassiné par des S.A. sortis du plus sombre passé de l’histoire. Très vite, tels des chiens bien conditionnés de Pavlov, les médiats accusèrent un service d’ordre informel, les Jeunesses nationalistes-révolutionnaires (J.N.R.), une formation politique, Troisième Voie (T.V.), et un homme, Serge Ayoub, d’être à l’origine de ce décès. À la suite d’une incroyable et démente campagne de presse, le gouvernement de fait qui met en coupe réglée la France au nom des banksters transnationaux décide de dissoudre les J.N.R., T.V. et même l’association « Envie de Rêver » qui s’occupait du Local 92 dans le XVe arrondissement de Paris. Pendant plusieurs années, chaque jeudi s’y tenait une conférence de haute tenue. Mais la pluralité intellectuelle des intervenants contrastait trop avec l’uniformité obligatoire imposée par le CoPÉM.
C’est sur le déroulement des faits précédant la mort de Méric et l’incarcération d’Esteban et de Samuel que Serge Ayoub revient dans cet ouvrage au ton posé et relevé. Face à la tempête et « le dos au mur, il ne nous restait alors qu’une seule posture : nous battre, et rester debout face à la tourmente (p. 4) ». Cette affaire leur valut de graves répercussions. « Plusieurs de mes amis et moi-même avons perdu nos emplois (p. 16). » Contre ce tintamarre médiatique, « il faut […] voir ce livre comme l’expression indispensable d’une autre version, celle des mis en examen (p. 4) ». Serge Ayoub rappelle la chronologie des événements, démontre les incohérences de la « thèse officielle » répandue par les médiats, et relate ses cinq heures d’interrogatoire par des « policiers à la mémoire sélective (p. 16) ».
Délires gouvernementaux et antifas
Mais il ne se contente pas de revenir sur ce drame; il examine avec soin ses développements politico-médiatiques. Serge Ayoub s’indigne principalement de l’action délétère que jouent les « antifas » dans le désordre public actuel. Sa position sur la violence est imparable : « Quant à la violence, s’il est vrai que mes camarades et moi sommes prêts à nous défendre en cas de force majeure, nous savons aussi qu’il faut éviter toute espèce d’affrontement physique avec l’extrême gauche antifa, tant par conscience du risque judiciaire que par intérêt politique (p. 24). » D’ailleurs ce ne sont pas les militants de T.V. ou des J.N.R. qui miment l’avortement du Christ dans une église la veille de Noël ou qui urinent sur le portrait du président ukrainien. En revanche, c’est toute une mouvance pathogène, complice du pouvoir en place, qui s’agite ainsi. Les hiérarques socialo-rosâtres vivent dans la hantise d’un complot de l’extrêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêême droite et craignent le coup d’État quotidien. D’où leur attitude vindicative, en particulier celle du squatter de Matignon, « ce Jean-Marc Ayrault, aux manières obséquieuses d’un maître d’hôtel vous détaillant un menu alors que la cuisine est vide, se pique à présent de jouer au hussard (p. 70) ». Il faut dire que le P.S. reste un exemple de vertu civique, exempt du moindre scandale politico-financier, du sang contaminé, des trucages électoraux internes (élections primaires) et externes, etc.
L’auteur explique que les antifas avaient dans leur viseur inquisitorial Esteban et sa compagne Katia qui militaient pour la cause animale. En perte de vitesse, les antifas cherchent à infiltrer et à politiser de nouvelles luttes dont la protection animalière. « Pour les antifas, tous les animaux doivent être encartés à gauche ! (p. 22) »
En vérité, « les antifas ne sont pas des gens qui luttent contre le système. Celui-ci les protège. Du système, il sont en vérité les alliés objectifs. Il y a en eux tout ce qui fonde l’esprit néo-conservateur de gauche ou de droite : raisonnement manichéen en termes de Bien et de Mal, mépris de la question sociale et conviction qu’on peut tout se permettre. Les antifas modernes et les néo-conservateurs ont d’ailleurs en commun la même origine : le trotskisme, dont une des devises est “ Leur morale et la nôtre ”. Autrement dit, la fin justifie tous les moyens (pp. 43 – 44) ». Ce sont en outre « des révolutionnaires avec un traitement de fonctionnaire. Couverts par un système qu’ils prétendent combattre, ils se comportent en supplétifs des R.G., fichant, dénonçant la moindre maladresse de ceux qui ont le tort de ne pas être de leurs idées (p. 80) ». En effet, « défenseur d’une culture hors-sol, les antifas modernes ont une défiance spontanée vis-à-vis du réel (p. 36) ». Bref, leur combat n’est « qu’un conformisme radical et une rébellion autorisée (p. 30) ». De là, « la confrontation entre l’homme ancien, Esteban, et Clément Méric, l’homme nouveau, se trouve être aussi un télescopage entre l’étudiant bourgeois et le travailleur (p. 38) ». Car, si Clément Méric était un fils de bonne famille (parents universitaires), Esteban, fils d’immigrés, est, lui, un prolétaire.
Naufrage du journalisme
Si le CoPÉM s’est souvent tu sur les origines sociales respectives des protagonistes, c’est parce que Méric était l’un des siens, un parfait produit de la reproduction consanguine d’une oligarchie anti-française. Tel un Pierre Mazeaud avorté du nom de ce politicien gaulliste qui militait dans sa jeunesse chez les anars avant de travailler à Matignon au cabinet de Michel Debré -, Clément Méric aurait fini, une fois l’E.N.A. en poche, dans un ministère, fort d’un passé signifiant en références dociles. Voilà pourquoi la culpabilité d’Esteban « seule est convenable pour l’ordre moral actuel. […] Un nationaliste est par essence coupable, puisqu’il remet en cause l’ordre profondément antinational de notre société moderne (p. 55) ».
Outre les politicards faillis, la grande responsabilité de l’intoxication revient aux journalistes, ces forces d’occupation mentale. Certes, Serge Ayoub le reconnaît volontiers, certains d’entre eux ont fait correctement leur travail : Éric Zemmour, Dominique Rizet de B.F.M. T.V., Aziz Zemmouri du Point. Les autres ont surtout désinformé l’opinion. « Quand les journalistes écrivent sous la dictée de la police, leur journal ne peut plus s’appeler Libération, mais Pravda. En trois mots le journalisme devient bête, méchant, et en plus, content (p. 52). » Pis, ces journaleux ,« tels des clones succédant à d’autres clones, n’ont aucune imagination. Ils réduisent la vie en société à noir ou blanc, à bien ou mal, classe, pas classe, gentil, pas gentil (p. 29) ». Ces esprits binaires « sont convaincus de vivre dans le meilleur des mondes possibles. S’il en existe un autre, c’est celui des salauds (p. 28) ». Ils virent dans ce drame un effet immédiat des grands manifestations populaires contre la légalisation futile du mariage inverti. Ces tartuffes de pacotille instrumentalisèrent cette affaire afin de condamner toute opposition considérée comme « homophobe » à ce projet stupide. Pour Serge Ayoub, « un militant gay, c’est cela : un homme de gauche qui n’a pas d’autres problèmes dans sa vie que sa sexualité, et qui en fait donc son unique combat (p. 61) ». Les féministes avaient déjà politisé leur vagin. Maintenant, sous prétexte de lutter contre le racisme, l’homophobie, le sexisme, la transphobie, le trop froid, le très chaud, « nous vivons sous un régime de terreur invisible, de parole réduite, d’exclusion sociale (p. 83) ». Nos modernes pisse-copies sont les fidèles larbins de ce totalitarisme implicite.
Il faut comprendre que « la grande ambition de ces petits journalistes est bien souvent d’intégrer Canal + et de prendre beaucoup d’argent sur la chaîne la plus vulgaire de France, qui fait l’essentiel de sa programmation sur le cul, le foot et les people (p. 28) ». Quant à la justice, maints de ses membres obéissent servilement aux Diktat des médiats et des politicards. Les magistrats rouges existent vraiment ! Sinon pourquoi l’enquête sur les assassins de Yann Lorence n’avance-t-elle pas ? Si Esteban avait été tué, cette mort serait passée inaperçue. Souvenons-nous de la disparition de Sébastien Deyzieu en 1994 (sous Pasqua) et du meurtre en 2006 (sous Sarközy) de Julien Quémeneur par un flic plus tard révoqué.
Passivité frontiste
Revenant à l’affaire Méric, Serge Ayoub s’étonne du peu de réactions contre cette récupération honteuse par les antifas. Pour l’occasion, le Front national (F.N.) en quête de dédiabolisation cosmétique a manqué de courage alors qu’« il fallait sauter sur l’occasion, pour montrer à l’opinion ce qu’est vraiment la diabolisation de nos idées : une somme de mensonges organisés (p. 92) ». L’auteur se dissocie clairement de ce parti électoraliste parce qu’il sait que « la politique est une guerre, pas un casting ( p. 97) ». Il avoue son populisme, car « c’est le peuple qui est le véritable ressort du changement. Quand il le décide, il est le maître dans son pays (p. 97) ». Nullement fasciste – le fascisme étant une doctrine désormais bien éculée -, il s’affiche solidariste et rajoute même qu’il est hyper-républicain. Sur ce plan, il serait capable d’en remontrer à Manuel « le Chimique quand même ». Serge Ayoub et l’actuel ministre de l’Intérieur, chargé des Cultes mais aussi de l’Humour autorisé et de la Gastronomie (tout disposé à proscrire la quenelle, la banane et l’ananas ?) admirent Georges Clemenceau dont le portrait figurait en bonne place sur les murs du Local 92. Mais l’ancien maire « quenelleur » d’Évry le savait-il ?
Cet ouvrage est le témoignage d’une victime collatérale qui n’a pas l’habitude de se laisser faire et qui, au nom du peuple français, s’assume en ennemi implacable du CoPÉM, d’où sa sulfureuse réputation dont il se moque bien parce que Serge Ayoub est d’abord et avant tout un homme libre aux idées franches.
Georges Feltin-Tracol http://www.europemaxima.com/
• Serge Ayoub, L’affaire Clément Méric. Du fait divers au scandale politique, Éditions du Pont d’Arcole, postface de Me Nicolas Gardères, Paris, 2013, 123 p., 15 €.
-
ProRussia TV - 13 Janvier 2014 - Journal Hebdomadaire
-
Querelles à l'UMP en vue des élections européennes
Guillaume Bernard déclare sur Atlantico :
"[L]’UMP est, aussi, confrontée à la nécessité d’avoir des candidats susceptibles de rassembler le plus d’électeurs malgré son positionnement « doctrinal » ambigu. Or, le centre de gravité de l’UMP est plus à droite qu’au centre et une partie assez importante de ses sympathisants penche vers le FN. Il apparaît donc assez cohérent que les têtes de listes (au moins) soient des personnes qui soient a priori (cela n’est nullement certain) les plus capables (parce que s’affirmant de droite décomplexée) d’empêcher l’hémorragie. [...]
Rien n’est, naturellement, résolu puisque toutes les personnalités de l’UMP n’ont comme véritable point de mire que les prochaines présidentielle et législatives. Tous n’ont pas l’ambition d’être président de la République, mais beaucoup veulent être ministres… Encore faut-il qu’ils n’aient pas, entre temps, démérité (défaite électorale), qu’ils aient placé leurs pions et tissé les bonnes alliances. La vie interne de l’UMP ne se réduit pas à l’opposition entre Copé et Fillon (car il y a d’autres présidentiables), mais les prises de position des uns et des autres s’expliquent en grande partie pour des raisons de stratégie personnelle et de carrière. Et, ce, d’autant plus qu’il n’y a pas d’opposition idéologique très profonde parmi les ténors nationaux. Les marqueurs idéologiques sont plus réels parmi les élus (nationaux ou locaux) qui n’affichent pas (ou laissent afficher pour eux) d’ambition présidentielle. Les hommes politiques, en général, ne semblent pas encore bien conscients de la distanciation de plus en plus grande entre eux et les électeurs, entre les conditions et le niveau de vie des élites et ceux des Français moyens. C’est effarant. [...]
Cela dit, il n’est pas certain que Nicolas Sarkozy, s’il revenait avant les européennes, soit capable de sauver le soldat UMP : une grande partie de ses électeurs n’ont pas oublié qu’il a ratifié le traité de Lisbonne de 2007 (qui a rayé d’un trait de plume le référendum de 2005) et qu’il a fait supprimer (lors de la révision constitutionnelle de 2008) l’obligation d’un référendum pour les élargissements européens (donc, par exemple, pour la Turquie). [...]
Aux querelles de personnes s’ajoute la distorsion entre les idées des cadres du parti (qu’il est difficile d’évincer de leurs fonctions et de leurs mandats) et celles des motions soutenues par les militants. Les risques de division (même s’ils sont niés) sont réels (surtout si la parti ne gagne pas des élections que l’effet de balancier devrait lui faire gagner)."
-
Quand les USA fournissent le matériel à l'Irak qui leur permit la fameuse attaque chimique
Tout commence en 1982, Ronald Reagan est à la Maison Blanche et George Bush à la vice-présidence. La guerre entre l'Iran et l'Irak, extraordinairement meurtrière, est commencée depuis déjà deux ans. En mai 1982, les Iraniens brisent l'offensive des forces irakiennes sur leur territoire et les obligent à un repli massif au-delà des frontières ; en juin, l'Iran lance à son tour une vaste offensive en territoire irakien. Les revers militaires de Bagdad inquiètent Washington et ses principaux alliés dans la région, les monarchies pétrolières du Golfe, qui redoutent soudain une défaite de Bagdad et un effondrement du régime de Saddam Hussein.La première décision prise, cette année-là, par Washington, sera de retirer Bagdad de la liste des pays soutenant le terrorisme international. Une décision "totalement politique", selon Noël Koch chargé du programme de lutte contre le terrorisme au Pentagone. "Tous les rapports qui nous parvenaient indiquaient que Bagdad continuait avec la même intensité d'apporter son aide aux mouvements terroristes."Une situation restée inchangée six ans plus tard puisque, en 1988, le secrétaire d’État adjoint John Whitehead écrivait : "Malgré son retrait de nos listes, Bagdad demeure un sanctuaire pour des terroristes bien connus." Et il citait notamment le cas d'Abul Addas qui avait détourné le paquebot Achille Lauro. Toujours en 1982, il fut décidé d'envoyer à l'Irak des armes et du matériel militaire, en les faisant transiter par des pays de la région, alliés des États-Unis. Les cargaisons expédiées en Jordanie, en Égypte... et au Koweït, furent ensuite, secrètement, acheminées à Bagdad. Parmi les équipements reçus par le régime de Saddam, on dénombrait 60 hélicoptères Hugues "à usage civil", mais il suffisait de quelques heures pour les transformer en engins de guerre, et des hélicoptères Bell pour "asperger les récoltes en pesticides".Ces appareils servirent en 1988 à l'attaque chimique menée par Bagdad contre le village kurde de Halabaya qui fit plus de 5 000 morts dont un grand nombre de femmes et d'enfants.Eric Laurent, La guerre des Bush
Lien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, géopolitique, international, lobby 0 commentaire