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  • Le ministre Yamina Benguigui suspectée d’avoir menti sur sa déclaration de patrimoine

    Yamina Benguigui, ministre de la francophonie, qui vient par ailleurs d’être élue sur la liste socialiste du Xe arrondissement de Paris, est suspectée d’avoir menti à plusieurs reprises sur sa déclaration de patrimoine.

    Mme Benguigui est accusée par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique « d’omission d’une partie substantielle ou d’évaluation mensongère » de son patrimoine. Elle aurait dissimulé des actions en Belgique d’une valeur de 430 000 euros. Le ministre a démenti, lundi 31 mars, ces informations.

    Yamina Benguigui est actionnaire à hauteur de 20 % et depuis 2005 de G2, une société anonyme de droit belge créée cinq ans plus tôt et dont le siège social est à Saint-Gilles-lez-Bruxelles.
    Cette société détient à son tour des parts dans plusieurs entreprises, notamment en France dans… Bandits Production, qui a financé l’essentiel des films du ministre.

    Nommé en 2008 adjointe au maire de Paris, chargée « des droits de l’homme et de la lutte contre la discrimination », Mme Benguigui n’avait pas mentionné cette participation en Belgique, évaluée aujourd’hui à 430 000 euros, mais ce n’était pas alors un délit. L’infraction a été créée en 2011 et renforcée en 2013 lors de l’affaire Cahuzac.

    Nommée ministre de la francophonie et des Français de l’étranger le 16 mai 2012, elle ne fait pas mention de cet avoir dans sa déclaration de patrimoine de juin. En revanche, en pleine affaire Cahuzac, elle passe en février 2013 une « convention de portage » avec l’un des associés de G2 et lui vend ses actions pour un euro symbolique, avec la possibilité de les lui racheter au même prix.

    L’hebdomadaire Marianne est le premier à avoir découvert l’affaire en mars 2014. La ministre avait alors répondu qu’elle « ne disposait plus d’aucune part sociale au sein de la société G2, de sorte que c’est à juste titre qu’elle n’en a pas fait mention ».

    Mme Benguigui, qui a perdu entre-temps le portefeuille des Français de l’étranger, a déposé le 29 janvier 2014 une nouvelle déclaration de patrimoine, qui ne fait toujours pas mention de son portefeuille belge. Mais elle a racheté, le jour même, cette créance, ses 430 000 euros, qui devaient lui être versés en trois fois, par souci de discrétion.

    Source Metatv

    http://www.contre-info.com/le-ministre-yamina-benguigui-suspectee-davoir-menti-sur-sa-declaration-de-patrimoine#more-32149

  • Non, Valls ne sauvera pas Hollande !

    Battu, défait, vaincu, ratatiné, écrabouillé, ridiculisé par ces municipales, François Hollande voudrait tenter « quelque chose » - et éventuellement n’importe quoi - pour essayer de reprendre pied. A force de s’enfoncer dans les sondages et les sables mouvants de ses incohérences, le bonhomme se noie et s’agite dans tous les sens comme un pauvre diable.
    Après une telle défaite, un vrai démocrate (comme il n’y en a plus guère, il est vrai) aurait évidemment ou démissionné, à la manière de de Gaulle, en 1969, le soir même de son échec au référendum, ou, au moins, prononcé la dissolution de l’Assemblée, ce qu’avait fait Chirac en 1997, devant la crise de régime provoquée par les maladresses de Juppé.
    Mais Hollande préfère s’accrocher et faire mine de croire que la gigantesque claque que viennent de lui administrer les Français s’adressait, en fait, plus à Jean-Marc Ayrault et à certains de ses ministres qu’à lui-même. Alors qu’en ce début de « printemps français », les électeurs, en déposant leur bulletin dans l’urne, lui ont crié un « Dégage ! » tonitruant, il répond à leur colère en changeant de Premier ministre et en remaniant son gouvernement. C’est, bien sûr, dérisoire et pitoyable.
    En nommant Manuel Valls, c’est-à-dire son contraire et son ennemi programmé, à Matignon, Hollande fait un peu penser à Pompidou nommant Chaban, en 1969, ou à Mitterrand nommant Rocard, en 1988.
    En 1969, les gaullistes reprochaient au nouveau président de n’avoir pas été résistant pendant la guerre et, plus encore, d’avoir trahi de Gaulle avec son fameux « appel de Rome ». Pour les faire taire, Pompidou avait donc appelé un Compagnon de la Libération pur jus, Chaban. En 1988, réélu mais contesté, Mitterrand avait appelé celui qui le contestait le plus, Rocard. Dans un cas comme dans l’autre, les choses s’étaient très mal terminées pour ces deux Premiers ministres que leur séjour à Matignon avait définitivement mis hors-jeu. Pompidou et Mitterrand étaient des malins ; ce n’est pas le cas de Hollande, de toute évidence.
    Hollande veut croire que, par leurs votes, les Français lui ont demandé de donner un « coup de barre » à droite. Il leur offre donc ce qu’il a de mieux dans le genre. Il pense ainsi les calmer tout en rêvant, bien sûr, de tuer à tout jamais ce petit ambitieux qui se voit déjà candidat en 2017.
    Il est évident que Valls à Matignon va, effectivement et très rapidement, voir sa cote insolente de popularité s’effondrer et perdre ainsi toutes ses chances pour 2017, même s’il tente de mener la vie dure à son président. Dans deux mois, ce sera d’ailleurs lui qui apparaîtra comme le responsable officiel de la nouvelle déculottée que la gauche va prendre lors des élections européennes. Valls sera carbonisé dans les deux mois.
    Mais Valls ne sauvera pas Hollande pour autant. Sous la Vème République, et a fortiori depuis l’instauration du quinquennat, l’homme de Matignon n’est qu’un second couteau et, quoi qu’on dise et quoi qu’il fasse, le président est seul sur le devant de la scène, avec les mains dans le cambouis.
    Il y a bien longtemps que tout le monde a oublié l’article 20 de la Constitution : « Le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation ».
    Hier soir, Hollande nous a d’ailleurs rappelé que c’était lui, et lui seul, qui « déterminait » la politique de la Nation en nous répétant qu’il allait mettre en œuvre « son » Pacte de responsabilité (auquel plus personne ne comprend plus rien) et en ajoutant qu’il y aurait désormais, aussi et en même temps, un autre pacte, le Pacte de solidarité, dont il n’a d’ailleurs pas précisé le contenu. De pacte en pacte, le président continue à se bercer d’illusions et à nous raconter des balivernes.
    La nomination de Valls va sans doute nous débarrasser de Cécile Duflot, et on veut croire que Christiane Taubira, avec laquelle le nouveau Premier ministre entretient des relations exécrables, sera si ce n’est renvoyée dans sa Guyane natale du moins reléguée dans le magasin des accessoires inutiles, voire nuisibles.
    Mais on peut craindre le pire puisqu’il paraît que Ségolène Royal fera une entrée triomphale dans le gouvernement et qu’Arnaud Montebourg, Benoit Hamon et Najat Vallaud-Belkacem auront de l’avancement. Le « coup de barre » à droite risque donc de se réduire à un nouveau grand écart totalement incohérent.
    On nous dit que Hollande veut ménager sa majorité parlementaire. Qu’il n’ait aucune inquiétude. Il n’a rien à craindre. Les députés, de droite comme de gauche, sont, par définition, des godillots. Même ceux qui osent émettre certaines réserves dans leur circonscription devant leurs électeurs furieux, voteront comme un seul homme la confiance à n’importe quel gouvernement, les pactes les plus farfelus et les volte-face à répétition qu’on leur présentera.
    Ce qui compte aujourd’hui ce n’est ni ce nouveau Premier ministre, ni ce gouvernement qu’on va nous sortir demain, ni les états d’âme de cette majorité. C’est de savoir si le président de la République va enfin décider d’abandonner ses lubies, son sectarisme, sa médiocrité pour devenir un homme d’Etat.
    Mais qui peut croire un seul instant que, même après avoir reçu une telle raclée, Hollande puisse soudain se métamorphoser ainsi ?
    Thierry Desjardins
    http://francelibre.tumblr.com/post/81387039909/non-valls-ne-sauvera-pas-hollande#.UzrR3cevBXY

  • La nomination de Manuel Valls à Matignon, "une réaction de fille de joie par rapport à son souteneur" selon Jean-Marie Le Pen

    Nommer Manuel Valls ? Un choix "suicidaire" selon le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen. Invité du Grand Journal de Canal Plus, l'ancien candidat à la présidentielle a estimé que ce choix politique est étonnant compte tenu de la popularité de Manuel Valls à droite. 
    Et Jean-Marie Le Pen d'employer une image assez étonnante pour qualifier le choix Valls : 
    Je crois que c'est un clin d'oeil à la droite. Notre président a une réaction un peu de fille de joie par rapport à son souteneur. Elle prend un coup de pied aux fesses, se retourne vers lui, et lui fait un clin d'oeil amoureux. 
    Invité à s'expliquer sur cette image, Jean-Marie Le Pen poursuit : 
    C'est un clin d'oeil à la droite, bien sûr, puisque Manuel Valls est probablement le seul qui trouve une certaine bienveillance dans les milieux de la droite.

    Source

  • Jacqueline de Romilly, La grandeur de l'homme au siècle de Périclès, Editions de Fallois, 2010

     

    Helléniste française de renom international, membre de l’Académie Française, Jacqueline de Romilly est décédée en 2010. Quelques mois avant sa mort, elle écrivit (ou plutôt dicta) cet essai qui répondait à son triste constat quant à la réalité de notre époque : le niveau culturel baisse inexorablement et les textes antiques ne sont plus lus. Or, pour l’auteure, il est impératif de se ressourcer auprès de ces grands textes afin d’y trouver les réponses sur nous-mêmes et de préparer notre futur car « nous vivons une époque d’inquiétude, de tourments, de crise économique, et –par suite- de crise morale ». Cette louable préoccupation, qu’on retrouvait également chez Dominique Venner, explique pourquoi je me suis intéressé à cet ouvrage dont je vais tenter d’extraire plus bas les aspects qui m’ont le plus marqué.

    1. Que signifie, pour les auteurs grecs de l’époque de Périclès (Vème siècle avant JC), cette idée, exprimée pour la première fois sans doute, de grandeur de l’homme ? 

    romilly.jpgJacqueline de Romilly se base ici sur Sophocle et surtout Thucydide où elle décèle les éléments d’une sagesse politique tendant à des vérités valables pour le présent mais aussi l’avenir.

    La grandeur de l’homme s’entend comme l’agrégat de plusieurs éléments: en plus de l’intelligence et de l’ingéniosité propres aux hellènes, c’est ce sentiment que la nature humaine dans ce qu’elle a de plus « humain » (égoïsme, paresse, passions –au mauvais sens du terme- diverses) se doit d’être dominée. « La grandeur de l’homme, nous dit effectivement J. de Romilly, c’est de s’élever contre sa nature ».

    Dans sa Guerre du Péloponnèse, Thucydide faisait justement remarquer que nombre des acteurs politiques de l’époque étaient souvent mus par de bas mais très humains motifs personnels au lieu de rechercher avant tout le bien commun. Il soulignait par ailleurs que Périclès, à la différence de ceux-là, était honnête et incorruptible. Il disait la vérité au peuple et cherchait à le guider pour le bien de la cité. Voilà ce qu’est un dirigeant valable : un homme rempli de qualités morales qui fera rejaillir celles-ci chez le peuple qui a besoin de tels meneurs. Seul, le peuple ne peut en effet ni dominer sa nature ni tendre vers le supérieur car il lui manque des responsables exemplaires, disposant de hautes vertus, et donc, capables de le conduire vers davantage de grandeur. En effet, le peuple est trop marqué par sa nature profonde, sa légèreté et son manque de réflexion (il est ainsi capable de s’enthousiasmer facilement pour le premier démagogue venu), pour évoluer sans guides. Toute réussite politique est donc le fruit de la recherche du bien commun couplé à une morale forte. Elle implique la rencontre d’esprits éclairés et d’une base réceptive.

    D’ailleurs, les points principaux de l’idéal politique de Périclès se retrouvent chez Thucydide (dans son oraison funèbre des morts, Livre II) : le respect des gens et de la loi, l’absence de trop de coercition, la participation à la vie publique (tout en ayant une vie privée), la célébration des fêtes, le respect des morts et de leur gloire passée, le courage et le dévouement à la cité. Cet ensemble de rites et de vertus cimentent la communauté dans la recherche du bien pour le plus grand nombre. Les citoyens sont donc fiers, responsables et peuvent mener un mode de vie éclairé par la liberté, ce qui les mène sur les chemins de la grandeur.

    On pourrait par ailleurs ajouter à ce tableau idéal les idées que l’auteure n’évoque que trop rapidement : la morale qui perle à cette époque à propos de la solidarité, de l’indulgence et du pardon ou encore ce qu’on retrouve dans Socrate et Platon qui, d’un point de vue religieux, placent le but de l’homme dans son « assimilation à Dieu »…

    2. En quoi la figure du héros tragique nous aide à mieux cerner ce qu’est la grandeur de l’homme ?

    Se basant également sur les tragédies de la même époque se rapportant aux héros grecs, la grande helléniste nous montre un autre aspect de cette grandeur de l’homme à travers l’étude de leur sort.  Dans les tragédies d’Eschyle ou d’Euripide, les héros et leurs proches sont tous frappés de désastres et souffrent allégrement. Bien sûr, des personnages aussi différents qu’Œdipe ou Médée sont très souvent emportés par leurs passions, la première tue ses enfants pour se venger de Jason et le second (chez Euripide) tue toute sa famille. Pourtant, et ce point est fondamental, ils ne sont que des victimes de la volonté divine. Les dieux, par châtiment ou hostilité, inspirent démesure, folie ou actes insensés aux hommes et aux héros qui subissent cet « égarement » qu’ils craignent au plus haut point tant il est une menace pour leur dignité et leur grandeur. C’est un fait, l’homme (ou le héros qui est une sorte de demi-dieu) est fragile, voire minuscule face aux dieux.

    Pourtant, même abattu ou humilié, le héros ne perd pas de sa grandeur. Le malheur le rend encore plus grand à nos yeux car il n’est pas synonyme d’abandon. Il prouve que le héros de la tragédie est prêt à tout pour atteindre son but : il accepte les épreuves et le sacrifice ultime : la mort.

    Le spectacle répété des tragédies amenait ainsi le public à accéder à un monde de grandeur où se déroulait ce que Jacqueline de Romilly appelle « la contagion des héroïsmes ». La grandeur des héros pénétrait les habitudes de pensée des Grecs et influait sur leurs esprits et leurs idéaux. Savoir se sacrifier alors qu’on sait n’être que fragilité face aux dieux magnifie d’autant plus, chez l’homme, sa grandeur. D’ailleurs, l’exemple d’Ulysse qui fait face au courroux de Poséidon et à mille autres dangers le montre bien.

    Les grecs n’étaient pas des optimistes béats et avaient bien conscience que l’homme mène une vie difficile où les épreuves et les pièges sont légions, avant tout à cause de sa fragilité et de sa nature intrinsèque. Pourtant, ils avaient fait le choix de dominer cela et de se vouer à un idéal supérieur, durable et beau, atteignable seulement par un travail constant sur soi impliquant efforts et triomphe de la volonté. Ils nous montraient un chemin, un élan intérieur, que nous devrions chacun essayer de suivre avec ardeur car tendre vers cette grandeur est un désir que nous nous devons de poursuivre en tant qu’Européens conscients de notre héritage et désireux de construire notre avenir. Car notre premier travail, il est à faire sur nous-mêmes. Et nous sommes notre premier ennemi.

    Rüdiger http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Manuel Valls, quand même

    Selon ce qu’ont rapporté des conseillers  de François Hollande  aux médias,  ce dernier aurait  analysé à chaud dimanche soir  la  confirmation de la déculottée électorale  du PS non pas tant comme une « victoire de la  droite »que comme une absence de mobilisation des électeurs de gauche. A commencer par  les catégories les plus modestes et autres  déçus des années  Sarkozy qui fondent (encore par habitude) leurs espoirs dans l’alternance,  le  vote socialiste… Un constat qui a donc conduit le chef de l’Etat, au terme d’une intense journée de tractations,  à  annoncer   hier soir la  nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre en  remplacement de Jean-Marc Ayrault. Un remaniement dans la panique  pour détourner l’attention des médias sur la raclée électorale phénoménale  que vient de subir le PS.  En l’espèce  un   retour à Matignon pour M. Valls qui  connaît bien les lieux puisqu’il fut le conseiller de Lionel Jospin  de 1997 à… la présidentielle de  2002. Manuel Valls, l’homme qui mentait encore   effrontément aux Français il ya quelques semaines en affirmant ne pas être au courant des écoutes des communications  de  M.  Sarkozy ( !),  ne porte pas chance à ses amis…

     Un choix jugé sidérant par beaucoup et  qui ne fait pas l’unanimité à gauche et c’est un doux euphémisme. Les deux ministres écolo-gauchistes Cécile Duflot et Pascal Canfin ont annoncé  leur départ du gouvernement,  reprochant notamment  le  simple constat   du   ministre de l’Intérieur sur l’incapacité de la grande majorité des Roms à s’assimiler.  L’aile gauche du PS,  Alexis Corbière du PG,  rappellent aussi quelques vérités. A savoir  que  Valls   a beau bénéficier du soutien intéressé de deux apparatchiks,  Arnaud Montebourg et de Benoit Hamon, tous deux situés à la gauche du PS, cette nomination est une gifle envoyée au peuple de gauche.  

     Ex rocardien , ex jospinien, soutien de Dominique Strauss-Kahn,  partisan d’un aménagement des 35 heures, du changement de nom du PS,  d’un libéralisme à la sauce  Tony Blair ( un de ses livres s’intitulait « Pour en finir avec le vieux socialisme, et être enfin de gauche ») et souvent  comparé à Nicolas Sarkozy, M. Valls  n’avait  pas atteint les 6% lors de la primaire socialiste de 2011.

     Invité lundi soir  du Grand Journal de Canal +, Jean-Marie Le Pen a d’ailleurs   qualifié cette nomination de  « choix suicidaire ». « Je crois que c’est un clin d’œil à la droite. Notre président a une réaction de fille de joie par rapport à son souteneur. Elle prend un coup de pied aux fesses, se retourne vers lui, et lui fait un clin d’œil amoureux. C’est un clin d’œil à la droite, bien sûr, puisque Manuel Valls est probablement le seul qui trouve une certaine bienveillance dans les milieux de la droite ».

     Jean-Luc Mélenchon, à l’instar du quotidien communiste L’Humanité?  a partagé peu ou prou cette analyse et relevé hier soir que si  François Hollande est l’unique responsable du désastre électoral de dimanche dernier,  sa  décision de nommer Manuel Valls Premier ministre, «  le plus grand commun diviseur de la gauche »,  « ultra minoritaire dans le camp socialiste », prouvait qu’il n’avait « rien compris » au message envoyé par les Français. Les propos du  responsable du Parti de Gauche rencontrent en effet un écho certain lorsqu’il affirme que  l’arrivée de M Valls à Matignon  confirme  «  le pacte du PS avec le MEDEF ».

    M. Mélenchon ne peut que constater l’ évidence,  à savoir que  Valls, membre du Club Le Siècle, est l’incarnation du  social-libéralisme,  l’homme idoine pour conduire le  Pacte de stabilité. Marine Le Pen à la tête d’un Mouvement qui, contrairement au Front de Gauche, est représentatif des catégories modestes, a réagi   elle aussi à cette nomination. Ce simple  remaniement ne répond pas à l’urgente  nécessité  d’un changement radical de politique a noté la présidente du FN. A l’heure ou ce fameux Pacte de stabilité traduit dans les faits la poursuite d’une « politique d’austérité » qui  consistera à « prendre 50 milliards  dans la poche des classes moyennes et populaires ».

     Marine a aussi relevé, à notre avis tout  aussi  justement,   que si le   choix de M. Hollande s’est porté sur M Valls, cela peut aussi se comprendre comme  une volonté de le «  rocardiser »,  de « le carboniser dans ses prétentions  et ses ambitions  dans le cadre de la future élection présidentielle », sachant qu’il traînera d’ores et déjà « comme un boulet » la gifle magistrale qui s’annonce pour le PS aux élections européennes du 25 mai.

     Enfin, si les médias vantent à qui mieux-mieux la détermination, la fermeté, le refus du laxisme, la popularité de M. Valls, y compris chez les sympathisants de l’UMP,  tout cela repose  principalement  sur une communication assez bien maîtrisée mais qui ne fera plus guère illusion quand il sera à Matignon.

     Marine  n’a pas manqué de rappeler le « bilan déplorable » du ministre de l’Intérieur sur le plan de  la lutte contre  les mafias, l’insécurité et l’immigration, sachant le lien  de causalité existant entre délinquance et flux migratoires non maîtrisés. D’ailleurs, les  résultats infiniment médiocres ou franchement mauvais du ministre de l’Intérieur dans ces domaines,   qui touchent  tous les Français,   expliquent  la  forte décrue de bonnes opinions de ce dernier  dans de récents sondages.

     Nous le notions sur ce blog, Manuel Valls, à l’instar de ses amis politiques,  n’entend pas réduire le volume  de l’immigration dite  légale.  Il n’envisage  pas de revenir sur le catastrophique droit du sol, le regroupement familial, les différentes pompes aspirantes de l’immigration  qui fabriquent à la chaîne des Français de papier…et  futurs électeurs socialistes.

     Nous le rappelions aussi dernièrement, citant le dernier ouvrage du docteur en économie et spécialiste de l’économie du développement, Gérard Pince. Celui-ci chiffre   le coût annuel de la présence des immigrés sur notre sol,   8,1 millions de personnes  selon ses calculs, à 115 milliards d’euros,  soit 8 000 € par an pour une famille de quatre personnes en 2011…Voilà des économies à faire plutôt que  de matraquer encore les Français !

     Enfin, Marine a souligné, comme l’a fait aussi Bruno Gollnisch, ses inquiétudes vis-à-vis des pulsions totalitaires, liberticides de M. Valls, « un homme dangereux qui n’a aucun respect pour les libertés publiques et individuelles des Français ». Nos compatriotes  ont pu le constater avec ses déclarations visant à réduire les libertés numériques, ou encore avec  sa croisade lancée contre les spectacles de Dieudonné. Ce qui a eu pour résultat, dont on a peut être mesuré les effets lors de ces municipales, de dresser contre le  gouvernement des électeurs franco-afro-maghrébins.  Populations musulmanes de la France des banlieues,  considérées jusqu’alors comme une clientèle électorale captive de la gauche et du PS en particulier, mais déjà  hérissées par  les  avancées sociétales défendues par les pasionarias Taubira et Vallaud-Belkacem.

     A tort ou à raison, M. Valls   est apparu dans ce dossier comme le défenseur des intérêts d’une communauté, d’un pays étranger avec lequel il aurait un « lien éternel »  tout en fustigeant à longueur de discours officiel  le communautarisme au nom de la république et de la laïcité

     Faisant  acte de beaucoup de mansuétude  vis-à-vis  des  hystériques  extrémistes  des Femen, M. Valls déclarait a contrario dans le JDD en févier dernier qu’il entendait combattre les « forces obscures » à l’œuvre,  la «  fronde des anti : anti-élites, anti-Etat, anti-impôts, anti-Parlement, anti-journalistes… Mais aussi et surtout des antisémites, des racistes, des homophobes… Tout simplement des anti-républicains», jugeant le climat comparable avec celui des « années 1930 ».

     Un langage excessif, partisan, démagogue, libéralo-progressiste  qui peut plaire à la caste médiatique mais qui n’est pas en phase avec les attentes d’une grande majorité des  Français, de gauche,  de droite ou d’ailleurs. Le Parisien  cite  un « un ténor du PS » sur cette nomination :  «C’était Manuel au forceps, faute de mieux ». «  François n’avait pas le choix », décrypte un hollandais ». Le chef de l’Etat a donc grillé une de ses dernières cartouches.  La fin du quinquennat  s’annonce très  compliquée  pour une gauche aux abois. Quand même.

    http://gollnisch.com/2014/04/01/manuel-valls-meme/

  • A Evry, les habitants paient encore la gestion bien peu rigoureuse de Manuel Valls (Rediff)

    Folles dépenses, dette record, pratiques clientélistes… Mais qu’a donc fait Valls dans sa ville ?
    Dès qu’il s’agit de faire le beau sur ses terres d’Evry, Manuel Valls ne ménage pas les balais-brosses. En mai 2012, il a fait repeindre à la va-vite des murs du quartier de Bois sauvage. « La veille au soir, des équipes étaient encore en train d’effacer des tags », se souvient une habitante. Il ne s’agissait pas de laisser les caméras donner une mauvaise image de la commune d’un futur président de la République…
    Sacré Manuel Valls ! Depuis qu’il a été parachuté dans cette ville nouvelle de l’Essonne il y a douze ans, celui qui était alors simple chargé de presse au cabinet de Lionel Jospin à Matignon est devenu un vrai professionnel de la politique. Non seulement il a appris à policer son langage et à choisir ses cravates pendant ses dix années de mandat, mais il a réussi à faire d’Evry une ville tremplin pour servir ses desseins. « Quand il est arrivé ici, il ne cachait pas son ambition de s’asseoir un jour dans le fauteuil de l’Elysée », confie un ancien de la mairie. Et il voulait faire de sa cité un laboratoire vivant, témoignant de sa gestion dynamique, moderne et rigoureuse.
        Une décennie plus tard, un simple coup d’œil aux finances municipales donne une idée de son bilan : les caisses d’Evry sont vides. « J’ai rarement vu ça, ils n’ont même pas de quoi payer leur dette », s’étonne Claude Jaillet, expert en finances locales. « Du coup, ils sont obligés d’emprunter pour rembourser les échéances ».
    Ce n’est pourtant pas faute d’avoir fait… valser les impôts. Entre 2001 et 2012, la pression fiscale sur les ménages de la commune a explosé de 45,7%. Grâce à quoi la facture moyenne des foyers imposables, qui frôle aujourd’hui les 2 .100 euros annuels, est l’une des plus élevées de France pour une ville de cette importance. En dépit de ces coups de massue, la municipalité n’a pas réussi à boucler ses budgets, et il lui a fallu emprunter à tour de bras. Depuis 2007, son ardoise s’est envolée de 40%, presque autant que celle de l’Etat. Il faut dire que l’ancien maire (Manuel Valls a cédé son fauteuil en 2012, lorsqu’il est devenu ministre) n’avait pas des oursins dans les poches. Pendant ses deux mandats, il a flambé les deniers publics avec une grande constance. Dans une ville de 50.000 habitants comme Evry, par exemple, seul le directeur général des services est censé disposer d’une voiture de fonction. Or la Cour des comptes notait, dès 2006, que la commune en mettait 26 à disposition de ses agents, sans compter les 45 véhicules «de service».
    Même prodigalité pour les frais de communication, qui ont bondi de 852,6% entre 2001 et 2003, et ne semblent pas avoir diminué depuis. Pour 2012, le compte administratif donne le détail d’environ 800.000 euros pour ce poste (dont 110.000 dédiés à la seule édition de catalogues, d’imprimés et autres publications). Mais il ne fournit pas la moindre précision sur la ligne «divers» située juste au-dessous, dont la dépense est pourtant énorme (400.000 euros). « Vu l’intitulé, ce sont sans doute aussi des frais de communication, mais ils ont essayé de noyer le poisson pour éviter les questions  », assure Claude Jaillet. D’ailleurs, le département communication de la ville, qui n’existait quasiment pas à l’arrivée de Valls, occupe désormais un étage entier d’une des ailes de la mairie.
    C’est comme ça dans beaucoup d’autres services, et cela n’a rien d’étonnant. Bien qu’une partie des compétences de la municipalité ait été progressivement transférée à la communauté d’agglomération – que Manuel Valls a lui-même dirigée entre 2008 et 2012 – les effectifs n’y ont en effet pas baissé. Certes, Evry n’est pas la seule commune dans ce cas. Mais elle a la particularité d’avoir recruté des chargés de mission à la pelle au profit du cabinet du maire. « Il y en a eu 49 », confie un proche de l’ancien cercle. En observant que, pour essayer de masquer ce déferlement de conseillers, Manuel Valls a longtemps eu recours à une petite astuce : « Au sein de l’organigramme, il faisait passer des chargés de mission pour des standardistes ».
    Pas étonnant que les dépenses en personnel du chef-lieu de l’Essonne crèvent le plafond ! L’an dernier, elles ont représenté 791 euros par habitant, 50 de plus que la moyenne pour ce type de ville. Et ce, bien que les «achats et charges externes», autrement dit le recours à des prestataires extérieurs, soient demeurés exorbitants (416 euros par habitant, soit 55% de plus que la moyenne). Plutôt que de donner des leçons de gestion, comme il l’a fait pendant les primaires socialistes, le ministre de l’Intérieur ferait peut-être bien d’en prendre…
    D’autant que les gaspillages touchent aussi les investissements de sa cité. Manuel Valls, qui préconise aujourd’hui une mutualisation des services de l’administration, s’est en effet montré incapable de s’entendre avec son homologue de Corbeil-Essonnes – le député avionneur Serge Dassault – pour rationaliser et gérer en commun l’épuration de l’eau. Il a donc dû engager seul de lourds investissements pour sa centrale de traitement des eaux usées. Selon la Cour des comptes, ce chacun pour soi aurait coûté 10 millions d’euros aux contribuables, sans compter le 1,1 million de frais de fonctionnement supplémentaire chaque année. « Aucun intervenant n’a été en mesure de faire prévaloir l’intérêt général », ­dénoncent les magistrats.
    Mais la gestion de «Manuel» n’est pas seulement désastreuse, elle est aussi clientéliste. « Il récompense beaucoup les gens en leur offrant des postes », reconnaît l’un de ses proches. Et le recrutement des «fils de» va bon train dans la municipalité. Ainsi Florence Bellamy, la directrice de Dynamique Emploi – la structure qui gère la politique de l’emploi local et qui a longtemps été chapeautée par le prétendant à l’Elysée – a-t-elle discrètement recruté son rejeton en ­début d’année parce que, dit-elle, « on avait besoin de quelqu’un comme lui ». L’affaire ayant été ébruitée, Francis Chouat, bras droit du ministre et actuel maire d’Evry, lui a toutefois demandé de le faire ­partir. Question népotisme, ce dernier n’est pourtant pas lui-même blanc-bleu : son propre fils officie actuellement dans une filiale de la Semardel, le principal groupe de traitement des déchets de l’Essonne… qu’il préside depuis le 1er février 2012.
    Si encore ce socialiste moderne, qui assure «  parler autrement aux chefs d’entreprise», avait réussi à développer le tissu économique de sa ville. Mais ses résultats sont plutôt maigres. « Il nous avait promis un plan de développement stratégique avec des moyens pour booster la ville, mais on l’attend toujours », regrette Joseph Nouvellon, un élu UMP d’Evry. De fait, le ministre n’a réussi à attirer dans sa ville aucune nouvelle société d’importance. La crise ne l’a pas aidé, bien sûr. Mais les cités voisines de Corbeil-­Essonnes et de Mennecy ont, elles, réussi à développer des zones d’activité. Pire : plusieurs gros employeurs ont récemment fait leurs valises, comme le Centre national d’études spatiales (Cnes) en 2012, et surtout le siège de Carrefour et ses 2.300 employés. Manuel Valls a eu beau marchander en proposant des bureaux plus étendus avec un loyer 30% moins cher, le géant de la distribution a regroupé tous ses sites à Massy, mieux desservi par les transports. « Finalement, Valls a surtout fonctionnarisé sa ville », sourit le maire d’une commune voisine. Un «réformateur moderne», le chouchou de l’opinion ?
    Des voyages à Dakar aux frais du contribuable
    Officiellement, l’association CDANE, qui finance des projets de coopération de l’agglomération d’Evry Centre ­Essonne avec le Mali et le Sénégal, n’a envoyé personne à ­Dakar cette année. « Il y a bien eu un voyage avec six ou sept personnes de la mairie, mais c’était en 2012 pour une session de formation des fonctionnaires locaux », assure Jean Hartz, l’élu chargé du dossier. Cinq ou six autres séjours sont déjà programmés d’ici la fin 2014 par la CDANE, qui dispose d’un budget annuel de 500.000 euros d’argent public.
    Il faut croire que Jean Hartz a des trous de mémoire car, comme l’atteste cette facture d’un grand hôtel de Dakar, un déplacement a aussi été organisé en avril dernier. « Il y avait neuf personnes de la ville », confirme Ibrahima Diawadoh, chargé de mission à la mairie et conseiller «intégration» de Manuel Valls. Détail troublant : bien que son nom figure sur la facture, ce Mauritanien d’origine n’a rien à voir avec la CDANE. « Comme j’y suis allé une semaine avant pour préparer le voyage, c’était plus simple pour la facture », se justifie-t‑il. Les contribuables d’Evry seront sans doute ravis d’apprendre que leurs impôts servent à financer ce genre de petites virées. Et la formation des agents publics maliens.
    Capital
    http://fortune.fdesouche.com/324110-a-evry-les-habitants-paient-encore-la-gestion-bien-peu-rigoureuse-de-manuel-valls#more-324110

  • Jean-François Mattéi : la philosophie en deuil

    par Hilaire de Crémiers

    Né en 1941 à Oran, en Algérie, ancien élève de Pierre Boutang, philosophe de haute volée, notre ami Jean-François Mattéi est décédé le 24 mars dernier à Marseille.

     

    La philosophie est en deuil. Jean-François Mattéi est décédé. Il a été enlevé à cette terre soudainement le 24 mars dernier. Nous ne verrons plus son visage si fin qui respirait l’intelligence. Ce pied-noir qui n’avait rien renié de ses origines, aimait le soleil et détenait dans le secret de son être quelque mystère solaire. Pudique et discret, seuls ses amis qui étaient favorisés de sa lumineuse conversation décelaient dans sa personnalité une transcendance qui l’apparentait à ces sortes de demi-dieux de l’Antiquité qu’étaient les philosophes. Il en était un ; il avait une longue familiarité avec eux, ce qui ne l’empêchait pas d’aimer la musique, le piano, le jazz et la vie.

    Il côtoyait Platon qu’il lisait dans le texte. La philosophie grecque, la vraie, pas celle des sophistes, dès les pré-socratiques s’est posée, en quelque sorte définie, par rapport à l’Être et donc au Non-Être. Abîme de pensée dont toute pensée est sortie, de même que dans la Bible Dieu se définit comme Celui qui est, source de tout être. [...]

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  • etre vae victis