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  • Fourest, Bergé, Noah et leurs copains ont encore frappé !

    « La défiance s’est installée et on en a oublié l’essentiel : la fierté et le bonheur de vivre ensemble. »   

    « Après la haine, la fraternité ». Fourest, Bergé, Noah et leurs copains ont encore frappé : une énième tribune publiée évidemment dans le journal Libération (qui en est encore à se demander pourquoi il n’a plus de lecteurs…).

    Ils condamnent la « haine » en déversant la leur, appellent à la fraternité en conspuant toute opposition… Les Français sont homophobes, racistes et antisémites… Comme c’est original !

    « Aujourd’hui, en France, on ne débat plus, on crache ; on ne s’oppose pas, on lynche ; on ne conteste pas, on conspue. » À qui le disent-ils… Et de poursuivre : « Dans la France de 2014, quand on manifeste en famille son désaccord avec la politique de la garde des Sceaux, on la traite de guenon ». Six mois plus tard, ils en sont encore à montrer du doigt une gamine de 11 ans pour tenter de culpabiliser le million de personnes descendues dans les rues pour redire leur attachement à la famille…

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  • Euromondialistes, « Bêtes » et méchants…

    Les électeurs  sont largement indifférents à  l’argument invoqué par le Système  pour les mobiliser selon lequel,  pour la première fois lors de ces élections européennes, le   président de la Commission européenne sera élu sur la base du rapport  des forces politiques dans l’hémicycle européen. Une fausse  avancée démocratique car  l’arrivée  dans ce fauteuil, en remplacement du portugais  Jose Manuel Barroso, de son clone luxembourgeois, le  libéral-social Jean-Claude Juncker ou de son jumeau allemand, le  social-libéral  Martin Schulz, n’entrainerait en rien  la rupture nécessaire,  attendue  avec l’idéologie euromondialiste qui  nous fait tant de mal. Si comme le notait hier Jean-Marie Le Pen lors du Talk Le Figaro, «  La France est une sous-colonie, colonie de l’Union européenne, elle-même colonie des Etats-Unis», les  peuples de la Vieille Europe attendent autre chose, ils plébiscitent toujours plus nombreux le retour aux valeurs nationales.

     L’oligarchie euromondialiste se sentant   menacée il est  dans l’ordre des choses qu’elle  sonne l’alarme ! A son petit niveau (d’audience), la chaîne Arte s’y colle ce soir en programmant à 20h50 un documentaire, «  Populisme, l’Europe en danger » dans lequel le FN ne sera bien évidemment pas oublié. « Alors que le mécontentement enfle face à la crise, est-il expliqué sur le site de la chaîne, les mouvements populistes espèrent triompher lors des élections européennes de mai 2014. Sont-ils réellement en marche vers le pouvoir ? Enquête sur les rouages d’un extrémisme florissant ». Cela promet !

     Est-il nécessaire  de rappeler que l’escroc intellectuel Bernard-Henry Lévy, est président duConseil de surveillance d’Arte depuis maintenant prés de 21 ans,  soit le plus long mandat du  Paysage audiovisuel français »?  Et que le site  du bulletin qu’il anime, La Règle du Je(u),  s’est laborieusement, maladroitement  et très grossièrement  investi ces derniers mois pour  tenter d’empêcher le FN de conquérir des mairies et d’obtenir des conseillers municipaux ?

     Son « meilleur ami » et complice, l’ex gauchiste Gilles Hertzog, éditeur, journaliste, écrivain,  directeur de la publication de  La Règle du Jeu, a publié vendredi sur ce même site, un texte qui en dit long  sur la peur du peuple qui glace l’échine de nos « élites ».

     Petit-fils de Marcel Cachin, fondateur du Parti Communiste « français », fils de Marcelle Cachin, député communiste et du chirurgien-militant rouge  Paul Hertzog, qui opéra en son temps  de nombreux dignitaires de la sanglante dictature soviétique, Gilles Hertzog est inquiet.  « Quand, dédaignant le Front de Gauche (…)   la moitié de l’feu-classe ouvrière vote pour le Front National (…), quand, dans les profondeurs les plus ancrées de la France populaire, la moitié du pays réel cher à Charles Maurras passe outre à la tradition révolutionnaire et républicaine et met le parti de Jean-Marie Le Pen et sa fille en tête, peut-on encore soutenir que le peuple, en dernière instance, voit juste et a toujours raison  ? (…).Peut-on encore et toujours parler d’un vote du désespoir ? Et non d’un vote d’adhésion, faisant sien, en pleine connaissance de cause, les valeurs, le programme du FN, les adoubant sans réserve ? ».

     M. Hertzog en tire notamment comme conclusion  que  « c’est moins le FN » «  qu’il faut exorciser », « que les électeurs eux-mêmes, les citoyens eux-mêmes, déchirant souverainement le pacte républicain, qu’il faut incriminer » (sic).

     « Le vieil ordre libéral et démocratique craque de partout, poursuit-il,  tandis que le nouvel ordre mondialisé s’avance masqué. Comme l’analysait Gramsci, l’ancien n’est pas encore mort, le nouveau tarde à apparaître. « Et dans ce clair-obscur, ajoutait-il, surgissent des monstres.  On en est là. Toutes les aventures sont possibles. Reste que face au glissement de terrain en cours dans les profondeurs du tissus français, l’angélisme de gauche est moins que jamais de mise ».

     Gilles Hertzog qui attend l’assomption de ce nouvel ordre mondialisé,  ne va pas jusqu’à livrer le fond de sa pensée. Il n’annonce  pas  clairement ce qu’il préconise en lieu et place de cet  angélisme de gauche  pour empêcher que ne s’incarne à grande échelle  le 25 mai ,  ce vœu d’une  Europe des patries enracinées, libres et souveraines, qu’il assimile lui,  à la sortie des eaux  de la   Bête de l’Apocalypse

     « Prennent peu à peu le commandement de millions d’âmes la boue, la haine affichée de l’autre, la peur des différences, le goût de la tribu et de l’entre-soi, la passion d’exclure et la fin du partage. Cela s’appelle la Tentation totalitaire » écrit-il encore.  En gros le projet et les travers  qui sont  justement reprochés par beaucoup aux  doctrinaires du mondialisme et…à BHL.  Nous nous souvenons du jugement d’Henri Guaino sur ce dernier : « Bernard-Henry Lévy n’aime pas la France (…). Il a la bave aux lèvres, avec la haine qui suinte de partout ». Ses leçons d’amour, de tolérance, et de non tribalisme ajouterons-nous, BHL pourrait en effet essayer de se les appliquer à lui même…

     Ce même député UMP  expliquait en février sur LCP  qu’il sentait monter dans le pays « une immense colère » et  « vis-à-vis de l’Europe beaucoup de déception, d’amertume et de colère ».  Le Front National est en capacité de devenir « un instrument de la colère populaire », notait-il,  estimant que l’UMP préparait mal les élections européennes.

     D’ores et déjà le  sondage Ifop-Sud-Ouest Dimanche  qui vient de paraitre donne certesl’UMP en tête le 25 mai avec  24 % des intentions de vote, mais talonnée par le  Front National (22 %), qui se hisse devant  le Parti socialiste (19 %),   Europe Écologie-Les Verts (8,5 %), le  Modem-UDI (8 %) et le Front de Gauche (7,5 %).

     Directeur du département «opinion» de l’Ifop,  Jérôme Fourquet explique dans  Sud Ouest Dimanche  que si l’abstention sera certainement « massive »,  «la concurrence ( de l’UMP)   avec le FN est exacerbée par le fait qu’une partie de l’électorat UMP, que nous estimons à 12 %, peut être tentée de voter FN ».

     « Depuis Airbus ou Ariane, il y a vingt ans, il n’y a plus de grandes idées qui fédèrent et font office de carburant » en Europe explique-t-il encore. « Il y a de grandes avancées institutionnelles ou très techniques, comme l’Union bancaire (pour tenter de sauver l’euro, NDLR) . Mais le décalage est criant avec ce que les peuples attendent ».

     Les exemples cités sont  plutôt mal choisis  si  M.  Fourquet  se veut le défenseur de l’Europe bruxelloise note Bruno Gollnisch, car  « les grandes réussites que sont la fusée Ariane,  l’avion  Airbus,  mais aussi  Galileo (la réponse européenne au GPS américain),  l’anneau franco-suisse  (l’étude de   la structure de la matière menée par le Centre européen de recherches nucléaires),  ne doivent rien à l’Europe bruxelloise ».

     Elles  sont  tout simplement à mettre  « au crédit de l’excellence de nos scientifiques, ingénieurs, chercheurs Français et Européens, le fruit d’une  coopération concrète menée hors du cadre de l’Union européenne »… C’est cette  Europe des nations  performante là, cette Europe de  la libre coopération qui a les faveurs du FN souligne le député FN,  pas sa ruineuse et obsolète caricature bruxelloise  défendue par l’UMPS et ses alliés.

    http://gollnisch.com/2014/04/08/euromondialistes-betes-mechants/

  • Il y a 60 ans, Dien Bien Phu...

    Du 13 mars au 7 mai 1954, l'élite de l'armée française, retranchée à Dien Bien Phu, affronta l'armée vietminh du général Giap. Retour sur un holocauste.

    Le 13 mars a sonné un anniversaire tragique, celui du commencement, voilà 60 ans, de la bataille de Dien Bien Phu. Peu après 17 heures, ce jour-là, l'artillerie vietminh, dont la présence et l'importance devait considérablement surprendre le commandement français, ouvrit le feu contre le camp retranché.

    Pour les Français comme pour le Vietminh, le combat qui s'engageait devait être une démonstration de puissance. Il manifesta la défaite de la France dans ce conflit commencé au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, après la déclaration d'indépendance de la République démocratique du Viêt Nam par Hô Chi Minh en septembre 1945.

    Le vietminh, qui bénéficie pleinement de l'appui de la Chine depuis la victoire définitive de Mao Tsé-Toung en 1949, a déjà infligé aux Français une défaite sur la RC4 en 1950. Le général de Lattre de Tassigny, envoyé par Paris pour rétablir la situation, a renoué avec les victoires, mais il est mort en janvier 1952. Le général Salan, qui lui a succédé, a lui aussi connu le succès contre le général viet Vo Nguyen Giap, en remportant la bataille de Na San, fin 1952, avant d'être remplacé en mai 1953 par le général Henri Navarre, qui doit empêcher le vietminh de progresser au Laos. À cette fin, Navarre se rallie à la stratégie du « hérisson », qui a réussi à Na San : l'implantation de camps retranchés à partir desquels peuvent être lancées des opérations offensives. Pour implanter son nouveau camp, il choisit une petite plaine de 17 kilomètres de long sur 7 de large, entourée de collines, traversée du nord au sud par une rivière, la Nam Youn, et au centre de laquelle se trouve un village : Dien Bien Phu. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les Japonais y ont installé un aérodrome.

    Le 20 novembre 1953, le 6e Bataillon de parachutistes coloniaux (6e BPC) et le 2e Bataillon du 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP), respectivement commandés par les commandants Bigeard et Bréchignac, s'emparent de Dien Bien Phu, où d'autres unités paras sont larguées les jours suivants. Pendant quatre mois, des troupes et du matériel sont aéroportés dans le camp retranché, organisé autour de la principale piste d'aviation qu'entourent plusieurs centres de résistance, baptisés de noms féminins : Anne-Marie, Huguette, Françoise, Claudine, Junon, Eliane, Dominique, Béatrice au nord-est, Gabrielle, Isabelle à part, 5 kilomètres plus au sud. Ces centres de résistance sont eux-mêmes divisés en points d'appui: Dominique 1, Dominique 2, etc.

    Des canons en pièces détachées

    Giap réagit rapidement, en ordonnant à quatre divisions d'élite vietminh de faire mouvement vers Dien Bien Phu, pour une attaque qu'il fixe au 25 janvier, et qui sera finalement reportée. Dans la perspective d'une conférence qui doit se tenir en avril, à Genève, entre les puissances occidentales, la Chine et le vietminh, une victoire spectaculaire contre l'armée française serait évidemment très bienvenue.

    Les militaires français, pour leur part, envisagent le bras de fer avec optimisme. Ils considèrent que Giap, trop éloigné de ses bases, sera confronté à de sérieux problèmes d'approvisionnement, alors que l'aérodrome garantira le ravitaillement du camp retranché et l'acheminement des renforts ; et que l'ennemi ne pourra amener sur place qu'un faible nombre de pièces d'artillerie, que les canons français, de plus fort calibres, n'auront pas de mal à contrebattre. C'est pourquoi les fortifications, à Dien Bien Phu, ne sont pas bétonnées, mais construites en terre, rondins, sacs de sable et tôles...

    Or, Giap a compris le raisonnement de ses adversaires et trouvé la solution. Cette solution, c'est l'utilisation de 260 000 coolies, hommes, femmes (surtout) et enfants, qui accompliront, souvent pieds nus, des centaines de kilomètres, de jour comme de nuit, en portant des charges d'une quarantaine de kilos ou en poussant des milliers de vélos Peugeot bricolés pour pouvoir véhiculer jusqu'à 250 kg de matériel. « Pour l'état-major français, il était impossible que nous puissions hisser de l'artillerie sur les hauteurs dominant la cuvette de Diên Bien Phu et tirer à vue, expliquera le général viet. Or, nous avons démonté les canons pour les transporter pièce par pièce dans des caches creusées à flanc de montagne et à l’insu de l'ennemi. Navarre avait relevé que nous n'avions jamais combattu en plein jour et en rase campagne. Il avait raison. Mais nous avons creusé 45 km de tranchées et 450 km de sapes de communications qui, jour après jour, ont grignoté les mamelons. »

    Des combats d'une âpreté inouïe

    Les Français sont placés sous le commandement du colonel Christian de Castries (nommé général pendant la bataille). La garnison du camp retranché, d'un effectif de 10800 hommes au début de la bataille, 14000 à la fin, regroupe l'élite de l'armée française, parachutistes, légionnaires, tirailleurs algériens et marocains, plus deux bataillons thaïs, appuyés par des unités de génie, de l'artillerie et dix chars.

    En face, Giap aligne 65 000 hommes en mars, 80 000 en mai, pas d'aviation, mais une artillerie nombreuse et enterrée, qui dès le 13 mars crée la surprise chez les Français.

    D'entrée de jeu, en effet, leurs défenses sont écrasées sous les obus ennemis de gros calibre : pas plus que l'aviation, les canons français ne sont capables de faire taire les pièces ennemies, nombreuses et bien protégées. Le colonel Piroth, commandant l'artillerie française, s'en jugeant responsable, se suicidera le 15 mars.

    Le 13, sur Béatrice, premier centre de résistance attaqué par les viets, le chef de bataillon Pégot, qui commande le 3e bataillon de la 13e demi-brigade de Légion étrangère, est tué dans son abri avec ses adjoints. Un autre projectile tombe un peu plus tard sur l'abri du lieutenant-colonel Gaucher, chef de corps de la 13e DBLE et commandant du sous-secteur, et lui arrache les deux bras.

    Les combats prennent tout de suite une âpreté et une sauvagerie inouïes. Tout au long de la bataille, les viets creusent, comme des taupes, des tranchées dont ils surgissent pour donner l'assaut, sans souci des pertes humaines, sous les obus de leur propre artillerie, précédés par les « volontaires de la mort » portant des charges de plastic au bout de longs bambous. « Les minces silhouettes surgissent devant les tranchées en rangs serrés, au coude à coude, elles tombent sous les rafales des défenseurs et sous les obus viets, et d'autres sans cesse les remplacent, montant sur les rangées qui sont tombées », écrit Georges Blond(1). Vague après vague, elles finissent par submerger les légionnaires, qui se battent à un contre dix et se font tuer sur place.

    Des antennes médicales débordées

    Après Béatrice, vient le tour de Gabrielle. Deux régiments attaquent le 5e bataillon du 7e régiment de tirailleurs algériens, qui se défend si farouchement que la 308e division vietminh doit être relevée : en six heures, elle a eu 1200 tués et le double de blessés. Mais Gabrielle finit aussi par tomber, le 15 mars, malgré une contre-attaque de secours trop tardive, conduite par des parachutistes et appuyée par des chars.

    La prise des deux centres de résistance a cependant coûté très cher à Giap, qui se contente jusqu'à la fin du mois de mars de bombarder copieusement le camp retranché et en particulier la piste d'aviation, rendue définitivement inutilisable à partir du 27 mars. Cela non plus, n'avait pas été prévu. Dien Bien Phu est désormais isolée, le ravitaillement, les munitions et les renforts ne peuvent qu'être parachutés, sous les tirs de la DCA ennemie, et l'évacuation des blessés devient impossible. Le médecin-commandant Grauwin, en revanche, gagne une aide précieuse avec l'arrivée d'une jeune convoyeuse de l'air, Geneviève de Galard, bloquée à Dien bien Phu.

    Très vite, les antennes médicales, prévues pour accueillir quelques dizaines de blessés, sont d'ailleurs débordées. 4000 hommes y seront soignés avec des moyens de fortune, dans des conditions abominables.

    Grauwin évoquera plus tard le pullulement des asticots « grouillant dans les couvertures sales, les draps, les plâtres, les pansements », ainsi que le « trou des amputés », « où l'on jette les membres broyés que l'on a séparé du vif en salle d'opération. .. ». Servent aussi comme infirmières les prostituées du BMC, des Algériennes de la tribu des Ouled-Naïl dont Georges Blond saluera le courage et qui ne reviendront pas des camps viets.

    Les attaques reprennent le 30 mars, les soldats de Giap s'emparant de nombreux points d'appui. Le lendemain, Dominique 2 et Eliane 1 sont réoccupées à grand prix par les parachutistes des 8e et 6e BPC, qui doivent néanmoins abandonner les positions reprises, faute de pouvoir y être relevés.

    À partir du 20 avril, commence la mousson, les fortes pluies tropicales, qui gêne l'aviation et dont un ancien de Dien Bien Phu a décrit les effets : « Dix, vingt centimètres d'eau dans les tranchées encombrées de macchabées. Dans les abris, dix centimètres de boue. Plus jamais rien de sec, ni la nourriture, ni les vêtements. Ne plus jamais se dévêtir ni se déchausser la peau des pieds pourrie. Et l'horreur des latrines, dégoulinantes, répandant leurs ruisseaux atroces... »(2). L'odeur de la mort y plane, comme sur les champs de bataille de 14 : « Entre la mi-avril et la capitulation, la plus grande partie de la surface du camp retranché est devenue une juxtaposition de charniers affreux qui ont plusieurs fois changé de mains. »(3).

    Le hurlement des orgues de Staline

    Tout au long du mois d'avril, les Viets rongent en effet les positions françaises, dont le périmètre diminue. Jusqu'au début de mai, des renforts sont pourtant parachutés dans la fournaise - non seulement les régiments paras, comme le 2e BEP ou le Ie1 BPC, mais aussi des volontaires dont c'est le tout premier saut et que n'effraie pas le risque de la casse, ni celui de tomber chez l'ennemi. Malgré cela, le 15 avril, il ne reste que 3500 hommes en état de se battre. Les derniers jours, on voit des blessés graves, y compris des manchots ou des unijambistes, rejoindre les postes de combat: à Dien Bien Phu, l'héroïsme est quotidien.

    Saignés à blanc, les défenseurs du camp retranché tiennent toujours. Le 6 mai, cependant, le dénouement approche ; les combattants encore à peu près valides envisagent de tenter de percer les lignes vietminh, pour échapper à la capture et tenter de rejoindre une colonne de secours, la colonne Crèvecoeur. Mais le piège est solide et vers 19 heures, après une nouvelle préparation d'artillerie, les troupes de Giap attaquent partout. Les Français se battent à un contre cent, se faisant tuer sur place. Et soudain, « un bruit effroyable retentit, une sorte de hurlement suivi d'une explosion », écrit Geneviève de Galard(4). Ce sont les redoutables « orgues de Staline », lance-roquettes tirant douze torpilles à la fois, qui font pour la première fois leur apparition dans la bataille. Les Viets ont creusé une sape sous Eliane 2, y font sauter une charge qui éventre le sommet du point d'appui.

    Dien Bien Phu tombe le lendemain, 7 mai. A 5 kilomètres au sud, sur Isabelle, seul point d'appui que les viets ne tiennent pas encore, les survivants des deux bataillons du colonel Lalande tentent la percée. Une centaine d'entre eux seulement parviendra à forcer la souricière et à atteindre vivants Muong Saï, poste français à 200 km à l'ouest. Beaucoup d'autres mourront, perdus dans la jungle.

    Quant à leurs camarades, ils prennent par milliers le chemin des camps de concentration viets. Sur 11 721 prisonniers, 3 290 seulement en reviendront.

    Hervé Bizien monde & vie 18 mars 2014

    1.2.3. : Georges Blond, la Légion étrangère, Stock. 

     

    4. Geneviève de Galard, Une femme à Dien Bien Phu, Les Arènes.

  • L’or ukrainien : disparu et retrouvé en Irak – par Laurent Glauzy

    « Nuit du 7 mars 2014 : à Borispol, aéroport de Kiev, quarante caisses de lingots d’or sont chargées en secret dans un avion non immatriculé, entouré d’une impressionnante escorte.

    Tous les médias occidentaux ont observé le plus grand silence sur cette affaire. Seule la presse russe a évoqué l’évènement. Les journaux moscovites supposent que l’Oncle Sam aurait pris livraison des caisses de lingots d’or de l’Ukraine, par crainte d’une improbable invasion russe.

    Ainsi, quarante caisses de lingots, constituant peut-être la quasi-totalité de la réserve d’or de l’Ukraine, ont quitté le pays en une seule nuit ! Le World Gold Council estime à 42,3 tonnes les réserves d’or de l’Ukraine. D’après les experts, une caisse de lingots portés par une palette standard contient 900 kg. Quarante caisses représentent donc environ 36 tonnes d’or.

    Par ailleurs, le 27 mars 2014, selon l’organe économique Les Échos, « l’Irak double ses réserves d’or ». L’Irak, qui possédait déjà 29,8 tonnes d’or, a acheté 36 tonnes d’or, au prix de 1,5 milliard de dollars. Par conséquent, ce pays possède à présent 65,8 tonnes d’or qui, d’après les déclarations officielles de Bagdad, servent à stabiliser la monnaie nationale, le dinar. Les Échos affirment qu’aucun gouvernement n’avait acheté autant d’or depuis trois ans.

    Les experts se demandent comment une acquisition aussi importante n’a pas altéré les cours du métal jaune. En effet, en 2013, lorsque Chypre avait été contrainte de mettre en vente une grande partie de ses réserves, soit 13,9 tonnes d’or, les valeurs avaient chuté et le marché avait été saisi d’un vent de panique inédit depuis trente ans.

    Curieusement, à présent, la banque centrale de Bagdad achète une quantité trois fois plus importante, sans que le marché n’enregistre aucune baisse. Sachant que l’Ukraine est presque devenue un satellite des États-Unis, et que Bagdad est sous « libération » américaine, cette transaction demeure bien suspecte.

    Celle-ci aurait pu servir de paiement anticipé à une future livraison de pétrole, car Moscou a doublé ses prix à Kiev.

    Et, pendant que les Ukrainiens sont dépossédés de leurs réserves (bienvenu en Occident, mes frères !), l’Amérique poursuit ses provocations en envoyant un navire de guerre en mer Noire « en réponse à la situation ukrainienne », mais aussi en déployant des F-15 et des F-16 en Pologne et dans la Baltique pour patrouiller dans l’espace aérien. Washington offre aussi de protéger militairement l’Arménie et l’Azerbaïdjan, terres d’exercices militaires pour la Russie. Les États-Unis agissent comme si l’Ukraine était déjà membre de l’OTAN. En fait, Washington, qui veut toujours sa guerre, entend y parvenir par des provocations.

    De plus, les vingt-huit ministres des Affaires étrangères de l’OTAN ont choisi (pour satisfaire l’oncle Sam) de suspendre toute forme concrète de coopération civile et militaire avec la Russie. L’Alliance atlantique est en train de renforcer les dispositifs militaires dans tous les pays limitrophes de la Russie, proposant de les défendre contre l’envahisseur. Enfin, via la banque JP Morgan, ils ont bloqué un virement émanant de l’ambassade russe à Astana[1] en faveur de la compagnie d’assurance russe Sogaz. Cette manière de procéder constitue bien un acte contraire à la civilité diplomatique.

    Toutes ces provocations ont un but évident : obliger Moscou à réagir en maintenant les tensions. En outre, la disparition de l’or ukrainien constitue surtout le vol d’un État.   »

    Laurent Glauzy 

    http://www.contre-info.com/lor-ukrainien-disparu-et-retrouve-en-irak-par-laurent-glauzy

    [1] Une capitale dédiée à Satan : Il est intéressant de noter qu’Astana [anagramme de Satan(a)] est la capitale du Kazakhstan depuis 1997. Auparavant, elle s’est appelée Akmolinsk jusqu’en 1961, Tselinogradjusqu’en 1992 et Akmola jusqu’en 1997. Toutes ces nouveautés sont d’autant plus intrigantes qu’Astana accumule les symboles maçonniques (multiplication de globes et de triangles, comme la tour d’observation de Bayterek), à tel point que de nombreux observateurs s’interrogent sur cette prolifération de signes ésotériques. Quel rôle pourrait remplir Astana dans les plans mondialistes ?

  • Le jugement

    Juger revient à établir un rapport entre deux notions. On peut par exemple juger les autres, ce qui peut paraître insupportable pour certains : « Un tel est un minable », « Telle femme est belle ou laide », « Un tel est un psychopathe ».

    Dans tout jugement il y a une part de création de vérité, d'affirmation de soi, d'engagement, ce qui peut s'opposer à l'humilité judéo-chrétienne : « Qui suis-je pour juger ? » (Pape François). On ne juge pas uniquement les autres, mais aussi tout objet, tout acte. En plus des jugements de valeurs et de faits (« le toit est gris »), existent les jugements de goûts (« telle œuvre est belle ou réussie »). Juger est en fin de compte lié à l'activité de penser. Penser, c'est juger. Penser est aussi dominer, car juger est aussi s'approprier le monde ou les autres.

    Kant

    Dans la critique du jugement (Urteil) Kant analyse le terme. En logique, tout énoncé relie deux concepts : le sujet et le prédicat. « Le mur est blanc » (S est P). Ce jugement peut être vrai ou faux. La critique du jugement analyse la raison en tant qu'elle a la faculté de porter des jugements.

    Dès que nous parlons nous jugeons. Le philosophe distingue les jugements analytiques et les jugements synthétiques.

    Il y a aussi les jugements a priori nécessaires et universels. Ils ne viennent pas de l'expérience. Ils conditionnent notre pensée comme les énoncés mathématiques. Les jugements empiriques viennent de l'expérience « la mer est bleue ».

    Un jugement est analytique lorsque le prédicat ne fait que dire ce qui est déjà dans sujet (« les corps sont étendus »). Dans la notion de corps se trouve déjà l'étendue.

    Dans le jugement synthétique, le prédicat ajoute quelque chose au sujet (« les corps sont pesants »).

    Pour Kant seuls les jugements synthétiques a priori sont « scientifiques ». Ils nous apprennent quelque chose tout en étant nécessaires et universels.

    Le philosophe dans « Critique de la raison pure » se pose la question : comment les jugements synthétiques a priori sont-ils possibles ? Il verra dans le sujet les formes a priori qui constituent l'objet.

    Les deux sources de la connaissance sont la sensibilité par laquelle les impressions sont reçues et l'entendement qui permet de les penser. Sans résumer ici la critique de la raison pure, l'espace et le temps sont les formes a priori de la sensibilité.

    La sensibilité est passive, l'entendement est une fonction active.

    Les formes a priori de la pensée sont appelées par Kant catégories de l'entendement. La catégorie capitale est celle de la causalité. Elle est a priori et ne provient pas de l'habitude à la différence de Hume. Les catégories a priori viendraient sans qu'il le dise de la structure de notre cerveau.

    Descartes - Spinoza

    Pour Descartes, le jugement est l'expression de ma liberté. C'est décider en face de l'existant en engageant sa responsabilité. Juger est prendre parti dans un monde qui peut sembler sans signification.

    Spinoza qui a critiqué l'idée de la liberté ne voit bien sûr dans le jugement aucun acte libre. Si j'ai l'idée d'un triangle et que je vois une forme géométrique qui a l'aspect d'un triangle, comment pourrais-je juger autrement ?

    « Nul, ayant une idée vraie, n 'ignore que l'idée vraie enveloppe la plus haute certitude ; avoir une idée vraie, en effet ne signifie rien, sinon connaître une chose parfaitement ou le mieux possible ; et certes, personne ne peut en douter, à moins de croire que l'idée est quelque chose de muet comme une peinture sur un panneau et non un mode de penser, savoir l'acte même de connaître ». (Spinoza - Ethique)

    L'erreur n'est qu'une connaissance mutilée et imparfaite pour Spinoza, à la différence de Descartes pour qui l'erreur nait d'un acte de volonté. On accorde son assentiment alors qu'il n'y a pas lieu de la donner à une idée confuse. À la différence de Descartes, Spinoza ne voit pas l'engagement du sujet dans le jugement.

    Jugement et croyance

    Saint Augustin avait déjà remarqué que la foi n'est pas limitée au religieux. Toute connaissance est aussi une croyance. Dans toute connaissance, il y a un pari, comme dans le pari de Pascal sur la foi.

    « Savoir, c 'est toujours engager le sujet dans l'objet, risquer une hypothèse, une idée dans les faits et y croire d'autant plus qu'elle explique davantage. Toute connaissance est un mixte de science et de foi, une croyance : croire est le propre de l'homme » (Jean Lacroix).

    « J'ai donc du supprimer le savoir pour y substituer la croyance » (Kant, Critique de la raison pure).

    L'acte de juger ne se limite pas au monde des idées. Juger est un acte social qui agit sur les êtres. Le psychiatre qui jugeant qu'un tel est fou, quels que soient les termes techniques à sa disposition, décide l'enfermement. Le juge au tribunal déclare un tel « coupable » ou « irresponsable ». Tel jugement sur une œuvre peut faire la gloire ou la ruine d'un artiste. L'homme politique juge parfois l'adversaire ou même l'ennemi. « Le Front National est le mal absolu » (Pierre Mauroy). Quelle métaphysique de la politique !

    Juger établit des relations entre les représentations, mais parfois à quel prix et avec quelle violence ? Le jugement des hommes avec ses effets autoréalisateurs peut parfois à juste titre faire peur.

     

    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • La France de François Hollande et de Manuel Valls...

    Barbès, c’est un quartier d’Alger ?

    Double nationalité oblige, la campagne présidentielle algérienne s’invite à Paris. Tracts sur les voitures et affiches géantes en arabe, du candidat Ali Benflis, dans le quartier de Barbès :

    Merci au Salon Beige

    Avec Valls, le problème de l’immigration est résolu !

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Dans-la-France-de-Francois

  • Après 1 an, le mouvement des veilleurs est toujours bien vivant

    Axel Noorgard Rokvam, l'un des fondateurs du mouvement des Veilleurs, déclare au Figarovox :

    "Les veillées ont commencé grâce à la mise en place de la «loi Taubira» et le comportement scabreux des autorités politiques et préfectorales face à un mouvement populaire d'une consistance inédite dans notre histoire, tant sur le fond que sur la forme. Dans l'agacement général et face à la tentation de l'insurrection, nous nous sommes souvenus que «le bien ne fait pas de bruit» et que «le bruit ne fait pas de bien» (Saint François-de-Sales) et avons décidé d'organiser des veillées, assis calmement sur les places publiques pour «redevenir humain»selon le mot de Georges Bernanos.

    Je pense que les veillées sont avant tout le signe visible d'un mouvement de l'âme, d'une aspiration à davantage de justice dans une sociétéoù l'illusion, en toutes choses, prend le pas sur la réalité et où la notion de justice est pervertie. Les événements politiques ont suscité ou ressuscité chez de nombreuses personnesla prise de conscience d'une responsabilité personnelle face au délitement du sens de l'homme et la dissolution du lien social, à commencer par le lien familial.Partant de l'idée avancée par Emmanuel Levinas que «nous sommes tous coupables de tout et de tous devant tous, et moi plus que les autres» (Les frères Karamazov, Fedor Dostoïevski), les veillées sont pour nous une réponse possible à cette prise de conscience. Elles sont ouvertes à tous, gratuites, non-confessionnelles et non-partisanes.

    Quelle vision de la société défendez-vous? A quoi cela sert-il de veiller?

    Comme l'a si bien écrit il y a quelques mois Gaultier, un veilleur de Lyon: «Nous ne sommes ni un groupe de prière ni un meeting partisan, nous n'avons ni morale ni programme à asséner. Nous ne sommes pas des gardiens de musée, des conservateurs de l'ancien monde, ni même simplement des indignés. Nous sommes des amoureux de la vie, c'est-à-dire de ce qui se transmet

    Veiller, c'est sortir de son confort idéologique pour affronter la réalité. «Si rien n'est sacrifié, rien n'est obtenu», écrivait Hélie de Saint-Marc. La veillée est une main tendue à la société, un risque que le veilleur prend en donnant une part de lui-même, qu'il s'agisse d'un témoignage, d'une pensée philosophique, d'un talent musical ou d'une présence attentive. Les veillées ont le souci d'éveiller les consciences et de mener à l'engagement personnel par le biais de la rencontre. Nous espérons que naissent des liens entre les personnes présentes, ou au-delà, avec ceux qui nous ignorent et nous voient ou ceux qui nous connaissent et ne nous comprennent pas. Dans une société post-moderne où la «liberté» ne consiste plus à s'unir mais à se distinguer, unir les personnes autour d'un témoignage ou d'un poème a certes une portée politique, mais elle ne vient qu'en surcroît de la rencontre. Don Luigi Giussani disait que «les forces qui changent le cours de l'histoire sont les mêmes que celle qui changent le cœur de l'homme». Il y a quelque chose de plus qui ne s'explique pas, qui se déroule à l'intérieur et que l'on ne ressent qu'assis, humblement, parmi les veilleurs, et qui permet de dépasser la seule émotion de la rencontre et de s'engager.

    Le réseau s'est étendu au fil du temps, à près de 200 villes aujourd'hui. Comment cela fonctionne-t-il?

    Pour quantifier le mouvement, il serait plus pertinent de parler d'une cinquantaine de veillées par semaine en France, un nombre stable malgré une diminution du nombre de personnes dans les veillées dans le cœur de l'hiver. La question de l'organisation intrigue souvent, car on n'ose plus croire qu'un tel mouvement puisse apparaître spontanément et durablement. Pourtant, après la première veillée à Paris, nous avons seulement cherché à prendre contact avec les personnes qui organisent des veillées partout en France pour les relayer sur notre site internet. Chaque ville agit de manière autonome. A Paris, nous sommes une poignée de jeunes devenus amis et nous organisons environ une veillée par mois. Exceptionnellement, nous avons proposé à toutes les villes de veiller simultanément ce mardi 8 avril.

    Quel bilan peut-on tirer de cette première année? Est-ce un mouvement appelé à durer?

    Nul n'est en mesure d'établir un bilan exhaustif de ce qu'il s'est passé au sein d'environ 3.000 veillées (selon mon calcul). Je sais qu'à Paris, des personnes ont pris des engagements politiques, crée des associations au service du bien commun, des vies ont été «renouvelées». Deux mariages sont même prévus pour cet été, à la suite d'une rencontre au sein des veilleurs !

    Un an après son apparition, le mouvement semble toujours bien vivant. Il s'est même exporté en Italie où les «sentinelles» se réunissent par centaines sous une forme légèrement différente. En Espagne, à Madrid, des jeunes veulent aussi se lancer. Tout me laisse penser que cette forme de réappropriation de l'espace public s'installe durablement. En France, je pense que si le mouvement parvient à s'unir régulièrement autour de veillées nationales, il peut durer bien au-delà des contingences et mandats politiques passagers qui lui ont permis de naître.

    On entend souvent dire qu'il n'y a «plus de raisons de manifester». C'est bien mal connaître ce que font les veilleurs. Il suffit d'aller s'asseoir parmi eux un soir pour voir que les veillées se sont non seulement émancipées de la seule question de la filiation, mais qu'elles l'ont approfondie et élargies à une plus large réflexion sur l'homme, la liberté, la justice, la vie et la mort. Mardi soir, le thème de la veillée à Paris, place Saint- Michel, sera «Culture et démocratie»."

    Michel Janva