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  • "L'une des choses que je regrette le plus à propos des nationalistes français de notre génération, c'est l'absence de toute culture générale militaire."

    Attention : il ne s'agit pas d'une culture centrée sur l'histoire militaire, mais plutôt sur la guerre, le fait militaire, l'armement, etc. Autrefois, ceci constituait le bagage basique de n'importe quel nationaliste. Savoir tirer, posséder une tenue militaire complète, participer à des camps, savoir reconnaître un tank d'un transport de troupe ou un fusil-d'assaut d'une mitrailleuse lourde...

    C'est sur la base de cette culture militaire que les troupes de Maidan ou de Crimée se sont constituées (ces groupes que le nationaliste français de base regrette de ne pas voir ici).

    Il ne s'agit pas de devenir des troupes d'élites. En cas de guerre, vu le niveau physique faible et le caractère amateur de cette culture militaire, les nationalistes qui la possèdent ne peuvent pas constituer des forces de fantassins ""modernes", mais ils peuvent déjà se constituer en milices.

    Une milice comme le HOS croate, les tchetniks serbes, les NDF syriens ou le SSNP libanais... On a beau dire que ce sont des amateurs, ils sont déjà 100 fois plus efficaces qu'une horde de fafs braillards et brouillons.

    La culture militaire amène à la pensée militaire/militante. C'est à dire, à des militants qui ne seraient plus une horde de petites filles sentimentales et individualistes, mais déjà des soldats politiques.

    Une petite fille sentimentale et individualiste : "Ce parti ne me plait pas, je ne vais pas militer avec eux car je n'aime pas la couleur de leur logo qui ne correspond pas à mon trip personnel."

    Ou encore: "Le chef m'a parlé sèchement, il doit avoir une dent contre moi, je vais bouder et poster des statuts énigmatiques et semi-accusatoires sur facebook..."

    Ou encore : "ça fait 5 minutes que nous sommes au rassemblement, et il ne se passe rien d'intéressant, alors allons boire des bières ailleurs."

    Le militant/militaire, lui, est capable de ""penser utile"", de """penser efficace"", de penser la guerre. Car la politique, c'est la guerre, les fusils en moins.

    Le militant/militaire pensera au contraire :

    ""Ce parti fait un truc dans mon cois, je suis d'accord avec le motif pour lequel il manifeste et/ou ses objectifs. Je m'y rends."""

    """Le chef m'a parlé sèchement, je me demande pourquoi, je lui demande. Ou alors c'est peut être parcequ'on était pressé, que j'ai fais une connerie, etc."""

    """Je ne quitte pas le rassemblement sans que le chef de section décide qu'on s'en và. J'observe.""

    De même, le militant/militaire s'habillera en circonstance: sobre, discret et utile, là ou le faf sentimental mettra tellement de soins dans sa tenue qu'il ne sera absolument pas crédible politiquement.

    Le militant/militaire va au carton avec un treillis foncé, large et une veste passe-partout, le faf sentimental se trimballe un polo à 70 euros et une panoplie à la fois inappropriée à l'action et qui le coupe de tout contact avec le peuple (soit fashion-bourge de droite, soit gogol88, etc).

    Sur le terrain, le militant/militaire analyse l'espace de manière fonctionnelle: issue, environnement, sorties et menaces potentielles, positionnement de ses camarades, parcours de la manif, etc.

    Le faf sentimental, lui, se croit en promenade du dimanche, tel une cible, il discute ou pianote sur son portable, les mains dans les poches. Il ne se rend pas compte de la présence de l'ennemi ou des flics avant que ceux-ci ne soient sur lui.

    Le militant/militaire ne fait usage de la force que de manière utilitaire. Il est poli, courtois, calme face à l'ennemi. Il garde ses munitions sous le coude. Mais lorsqu'il est violent, il l'est vraiment, car il a un objectif et des moyens définis. (""On est 10, on fait une contre-charge pour réduire la pression sur notre flanc gauche, etc"").

    Le faf sentimental, lui, se perd en regards méprisants pour les passants, en slogans ultraviolents, mais il n'est capable que d'éruptions de violence désordonnées, disproportionnées et inutiles ou inadaptées à la situation.

    Le militant/militaire sait attendre. Il sait analyser la situation. Il sait se déplacer rapidement ou lentement, de manière efficace. Il sait prendre des décisions rationnelles.

    Le faf sentimental fonce dans tous les pièges têtes baissées, il répond à toutes les provocations et fait toujours ce que le système attend de lui.

    Le militant-militaire est le nationaliste parfait. Il a compris que dans un groupe, l'individu est subordonné aux décisions communes. Il sait en revanche faire preuve d'initiative lorsque c'est nécessaire, et prendre la tête d'un groupe de manifestants désordonné ou anarchique. Il sait que la discipline est vitale et que la guerre n'est pas un jeu.

    Le faf sentimental lui, envisage la politique comme une activité du dimanche, romantique ou ludique, durant laquelle il s'amuse ou tape la pose.

    Le militant-militaire comprend qu'en guerre, l'impératif est de monter des forces, de les structurer, de les coordonner, d'assurer un front large et une chaîne de cohésion entre les unités.

    Le faf romantique saisira la moindre occasion pour briser cette chaîne de cohésion ou se démarquer des unités qui ne sont pas les siennes mais assurent ses flancs. Le faf romantique est dans le clivage et la rébellion adolescente, le militant-militaire, lui, est dans la guerre révolutionnaire.

    Le militaire/militant juge ses camarades sur leurs actes.

    Le faf sentimental leur prête des intentions imaginaires ou fantasmées sur la base de ses propres affects.

    Cette culture militaire n'est pas dispensable. On ne peut pas s'en passer en se disant """qu'il ne se passera rien"". Car que la société française explose ou non, que nous vivions ou non une guerre civile... cette culture militaire/militienne, cet impératif d'être prêt, cette tenue en forme, constitue le socle de toute culture nationaliste, et de tout socialisme réellement révolutionnaire. C'est à partir de cette culture/pensée militaire que tout mouvement réellement dangereux pour le pouvoir se fondera.

    Fini les sambas à 70 euros, les selfies de fashion et les bars branchés, ou les week ends bière/concert et la bande de potes imprécise et changeante.

    Mieux vaut les magnums boueuses, les week ends rando/orientation, la licence de tir et l'organisation collective en cellules de combat avec grades, etc.

    Collectif, discipline, pragmatisme et réalisme. Que ce soient pour les admirateurs de Maïdan ou de Poutine, que ce soient pour les adeptes du Printemps Français ou du Nationalisme intégral.

    Rien ne se fera sans la culture et la pensée militaire.

    L'absence de culture militaire entraîne chez les éléments les plus radicaux et désespérés, isolés, des phénomènes de ""lone wolf"" (loup solitaire) ou de terrorisme, qui desservent notre cause et ne sont qu'une impasse suicidaire."

    Guillaume Lenormand http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFAZpVlEplsyHDGHLS.shtml

    notes

    Le blog de Guillaume Lenormand : http://rougenoir76.over-blog.com/

  • Un repris de justice en remplace un autre à la tête du PS

    Lu sur VA :

    "Harlem Désir a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour « recel et abus de confiance ».Jean-Christophe Cambadélis, lui, a été condamné à six ans de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende, en plus d’une autre condamnation de cinq mois de prison avec sursis et 100 000 francs d’amende."

    Michel Janva

  • Quand les journalistes prennent les villes FN pour des zoos

    France Info diffusait le 8 avril un reportage titré "les premiers pas du FN". Celui-ci illustrait parfaitement la dérangeante façon dont les médias traitent ce parti et plus encore les Français qui ont osé l'élire.

    Atlantico : Suite à la victoire du Front national dans plusieurs mairies, plusieurs reportages ont commencé à émerger pour tenter de "décrypter" la vie quotidienne des citoyens de Béziers, Hénin-Beaumont ou Mantes-la-Ville, parfois avec beaucoup de distance. N'y a-t-il pas un syndrome de "safari médiatique" dans le traitement de ces localités par les chaînes d'information ?

    Arnaud Mercier : Il est certain que la tentation de tomber dans ce panneau est grande, et ce pour deux raisons. A la fois parce qu'on voit bien que chez un certain nombre de journalistes qui se livrent à ça, on constate une certaine forme d'incongruité idéologique comme sociologique à accepter l'idée que le Front national puisse remporter des villes. Chez certains journalistes, ça reste de l'ordre de l'incompréhensible, de l'inconcevable voire de l'intolérable. C'est, cependant, une problématique particulièrement habituelle du traitement médiatique réservé au Front national : on n'a pas attendu ces municipales-là. Il y a également un deuxième enjeu lié à cette incongruité, c'est qu'elle est tout de même partagée par une majorité de Français. Même si aujourd'hui on assiste à une dédiabolisation du Front national, qu'un certain nombre de nos concitoyens adhèrent en partie aux idées développées par le FN et que beaucoup d'entre eux n'estiment plus qu'il représente une menace pour la démocratie, et en dépit des indicateurs objectifs qui actent cette dédiabolisation, il n'en reste pas moins qu'une majorité de Français pense encore le contraire. C'est donc nécessairement un enjeu que de servir, avec ce regard-là, des reportages sur le Front national. Donner à voir le Front national comme une incongruité à un public qui le voit déjà comme une incongruité, que ce soit en tournant en ridicule certains électeurs ou certains policiers, n'est pas étonnant d'un point de vue de logique médiatique.

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  • Rafle en vue place Vendome ?

    M

    1

    Un avocat arrive et les Sentinelles sont libérées une par une :

    3

    Voilà qui nous rappelle les heures, etc. :

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    Michel Janva

  • Education : revisiter sans tabou les accords entre l’Église et l’État

    Aymeric Pourbaix met le doigt où cela fait mal :

    "Le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Benoît Hamon, a effectué une partie de sa scolarité chez les maristes. Il n’est pas sûr que cela soit suffisant pour sortir l’école de l’ambiguïté, entretenue par son prédécesseur, d’une sexualité présentée comme neutre et indifférenciée. Un virage à 180° est pourtant urgent, quand des parents musulmans en viennent à retirer leurs enfants de l’école, faute de confiance en cette institution essentielle…

    Le « gouvernement de combat » voulu par le chef de l’État doit également porter son effort sur ce terrain de l’éducation. En particulier pour ceux qui n’ont pas les moyens de choisir leur école. Car nous en sommes à un moment crucial : la situation ne changera qu’en prenant des résolutions très fermes. Voulons-nous continuer à élever des enfants dans cette société où tout se vaut, et où tout est permis ? Est-ce là l’avenir que nous leur réservons ? Si ce n’est pas le cas, alors il faut agir, et se donner les moyens d’un avenir meilleur.

    Il ne s’agit certes pas d’être naïf, de tout attendre d’un changement de gouvernement ou même de majorité. C’est de la société civile, c’est-à-dire en premier lieu des parents, que doit venir le sursaut initial. Certains créent des écoles indépendantes, et de plus en plus. D’autres ne renoncent pas à préserver le « caractère propre » de l’Enseignement catholique.

    Mais il faut le dire clairement : cette situation ne sera pas tenable longtempssi, de l’autre côté, l’idéologie continue à dicter les discours et les programmes des partis. On ne peut pas expliquer aux enfants qu’il existe une vérité au sein de la famille, et une autre à l’école ou dans la société. À moins de les rendre schizophrènes, ou de leur donner le sentiment que ce qui est dit à la maison n’est pas si important.

    Déjà au XIXe siècle, Alphonse de Lamartine avait perçu ce« déchirement »dans l’âme des enfants :«Que voulez-vous que devienne l’homme moral et intellectuel dans un état d’enseignement et de société où l’enfant est comme ces fils de barbares qu’on trempait tour à tour, en naissant, dans l’eau bouillante et dans l’eau glacée, pour rendre leur peau insensible aux climats?»

    C’est donc un véritable projet politique d’ensemble qui devra un jour être élaboré à partir de cette promotion du bien et du vrai pour nos enfants. Quitte – pourquoi pas ? – à revisiter sans tabou les accords qui existent entre l’Église et l’État dans ce domaine. À l’époque déjà, Lamartine affirmait que quand l’Église et l’État voulaient «pactiser sans sincérité» en matière d’enseignement, le dernier mot était «la perdition des âmes»."

    Michel Janva

  • Les jeunes n’ont jamais autant été touchés par le chômage

    En 2013, trois ans après leur sortie du système scolaire ou supérieur, 22% des jeunes actifs étaient à la recherche d’un emploi. Le plus haut niveau jamais observé selon le Centre d’études et de recherches des jeunes sur les qualifications (Céreq).

    Plus qualifiés, mais moins embauchés. Tel est le résultat de l’enquête sur les jeunes et l’emploi, menée par le Céreq et dévoilée mardi. Selon cette publication, la génération des jeunes diplômés en 2010 serait la plus touchée par le chômage depuis 1970.

    Près d’un jeune sur cinq au chômage

    La hausse par rapport à la génération diplômée en 2004 est de 16 points pour les non-diplômés et de 3 points pour les diplômés du supérieur, indique le Céreq. Ils sont ainsi 22% à n’avoir toujours pas trouvé de travail trois ans après la fin de leurs études, soit une personne sur cinq. L’organisme indique : “L’insertion se dégrade lourdement. La transition de l’école à l’emploi s’avère bien plus difficile“.


    Et d’ajouter que la crise financière arrivée en 2008 et celle des dettes souveraines à l’été 2010 sont les deux raisons principales de la dégradation du marché du travail. En plus de cette détérioration de la conjoncture économique, le Céreq pointe “la faiblesse de l’intervention publique traduite par la diminution des contrats aidés destinés aux jeunes. La montée en charge des emplois d’avenir, créés en octobre 2012, ne s’opère qu’en 2013“.

    Compte tenu du fonctionnement du marché du travail, les débutants sont souvent les plus touchés en temps de crise.

    La génération “la plus éduquée”

    Jamais les employeurs n’ont pourtant eu affaire à des candidats aussi diplômés, en particulier dans le supérieur. Depuis 2004, la part des étudiants qui sortent avec un Master en poche est passée de 14% à 17% en 2010.

    Les titulaires d’un Master, les diplômés d’écoles d’ingénieurs, de formation médicale et les thésards “ont bien résisté“. Leur taux de chômage n’atteint pas les 12% quand celui des CAP et des BEP dépasse les 30%.

    Les disparités se sont ainsi accentuées. Les jeunes sans diplôme ou faiblement diplômés ont vu leurs conditions d’insertion se dégrader lourdement.

    Chômage record pour les non diplômés

    Les jeunes qui sortent du système éducatif sans diplôme représentent 16% de la génération 2010. Un de ces jeunes actifs sur deux était encore à la recherche d’un emploi en 2013.

    Quant à l’intérim, en plein effondrement, il ne joue plus son rôle de passerelle vers l’emploi. Parallèlement, les contrats aidés destinés aux jeunes ont été moins nombreux entre 2010 et 2013. Le Céreq, qui précise qu’ils ont été 12% à n’avoir quasiment pas travaillé, ajoute : “Une partie des jeunes de cette génération, pour la majorité sans diplôme, n’a pas franchi en trois ans la barrière de l’emploi, avec un risque d’exclusion sociale accrue“.

    Des salaires et des conditions de travail stables

    Les résultats du Céreq laissent néanmoins poindre quelques aspects positifs : malgré l’ampleur de la dégradation, la majorité des jeunes, soit 62% d’entre eux, continue d’accéder à l’emploi en moins de trois mois. La part des Contrats à durée indéterminée (CDI) reste stable et le montant des salaires a légèrement, et lentement, augmenté. “La moitié des jeunes salariés de la génération 2010 débute avec un revenu net mensuel supérieur à 1.350 euros, soit 70 euros de plus que leurs aînés“.

    La Tribune

    http://fortune.fdesouche.com/335985-les-jeunes-nont-jamais-autant-ete-touches-par-le-chomage

  • Complot ou réification

    1 Durant quelque temps, j’ai adhéré, du bout des dents, à l’hypothèse d’une instauration discrète et progressive, relativement consciente, d’une superstructure politique mondiale par l’usage de forces subversives. Un beau jour, j’ai cessé entièrement d’adhérer à ce genres d’idées. 

    Je me suis aperçu que les partisans de cette vision complotiste mondialiste ne posent pas de limites raisonnables à leur accumulation de soi-disant preuves. Ils finissent par vendre eux même la mèche de leur manque de sérieux en faisant de leur théorie un bric à brac dans lequel ils fourrent tout ce qui peut être transformé en élément d’une conspiration mondialiste. Ce qui finit par faire de la théorie du complot, non point une théorie plus belle, mais une théorie poubelle. On ne construit pas une théorie explicative par bourrage de faits désordonnés dans un cadre des plus sommaires : on obtient seulement un gros tas de faits inexpliqués, gros tas de faits totalement parasitaire pour la pensée politique. On bouche l’horizon nécessaire pour une véritable pensée. La conspiration mondialiste, telle qu’elle est présentée par les partisans de cette optique, est donc en grande partie, et sans doute totalement, imaginaire.

    Lorsqu’il y a cinq cents trente conspirations, dont la moitié abracadabrantes, en cours contre la chrétienté, on en vient inévitablement à penser que l’idée de conspiration est à soumettre sérieusement à la critique, et qu’en fait il n’y a peut-être jamais eu la moindre conspiration contre la chrétienté !

    A un moment donc, toutes ces élucubrations s’écroulent, l’esprit engourdi se réveille, considère qu’une critique méthodique de cette optique conspirationniste s’impose, et se souvient qu’il y a d’autres conceptions de l’histoire. 

    C’est le délire, assez récent, de certains soi-disant contre-révolutionnaires autour des questions de la nature et de l’écologie qui m’a alerté. Je dis soi-disant contre-révolutionnaires parce que passer son temps à inventer des complots délirants parasitant et encombrant le terrain politique ne me semble pas constituer du tout une preuve de lucidité et de probité dans le militantisme politique.

    Il se trouve que je connais bien le monde de la biologie et de l’écologie scientifique : j’ai vu de suite que cet anti-écologisme bilieux, vindicatif et bancal qui est apparu dans le petit monde contre-révolutionnaire a été inventé par quelques illuminés qui sont devenus, parmi bien d’autres, des idiots utiles et confusionnistes servant les véritables pouvoirs. J’ajoute qu’il se trouve toujours des demi-scientifiques mal placés, aux abois, pour pondre et lancer ce genre d’élucubrations. Si vous avez besoin d’un délire de ce genre, inutile de passer commande : ils émergent seuls. 

    En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les grands habiles n’ont généralement pas à favoriser d’une manière quelconque l’émergence de délires politiques les mettant à l’abri de toute investigation : ils émergent à leur heure dans certains milieux. Disons que les grands habiles « agissent » cependant, mais d’une manière totalement inconsciente, pour assurer l’élaboration permanente de théories-écrans. Je préciserai cela.

    C’est donc l’escalade dans la hargne et la mesquinerie (envers la nature maintenant, il faut le faire !) et, il faut le dire, dans le délire, de certains contre-révolutionnaires, ou plus exactement pseudo-contre-révolutionnaires qui rend indispensable une critique du principe même du complotisme. 

    Il est certes plus facile de délirer sur un complot d’associations de protection des animaux que de s’attaquer à l’étude des mécanismes économiques, idéologiques ou sociaux profondément enfouis et d’étude très difficile . Dans le premier cas, en une heure de cogitation grincheuse et acariâtre, on ficèle le scénario d’un complot imaginaire, dans le second cas, il faut déchiffrer quelques milliers de pages ardues en philosophie, en épistémologie, en économie, en psychiatrie pour commencer à comprendre ces mécanismes. 

    Il est un moment où il faut rappeler froidement et sans complaisance la différence entre délirer et penser.

    2 Le mode de fonctionnement mental des fabricants de complots est très typique.

    Les conspirationnistes sont persuadés qu’ils ont à faire avec des ennemis humains identifiables. Ils personnalisent le combat, ils citent en permanence des tas de noms : tel ou tel financier, telle ou telle organisation internationale. Mais les publications conspirationnistes ne pêchent pas par leur rigueur, c’est le moins que l’on puisse dire, et tout cela est toujours très bizarre et très branlant. On a plutôt l’impression de lire des commérages ou des ragots que des études. Et effectivement l’on s’aperçoit très vite qu’une petite quantité de ragots, d’idées fixes bizarres, de constructions saugrenues circulent d’un écrit à l’autre sans jamais être soumis à la critique.

    Le manque de courage théorique des complotistes est flagrant. L’esprit fonctionne paresseusement, mécaniquement. On répète, on rabâche des bruits, des rumeurs. On se croit très malin : on stagne dans des fantasmes éculés. Cela est aux antipodes d’un travail d’élaboration doctrinal. 

    Les conspirationnistes ne sont pas dans une logique de recherche historique, ils sont dans une logique policière : ils partent à la recherche des coupables dans l’histoire, ils tournent en rond avec leurs listings de malfaiteurs et n’en sortent pas.

    Ils délirent soit, c’est très classique, sur des ennemis imaginaires inaccessibles (des grands classiques : les financiers de Wall Street !) soit, et ça, c’est nouveau, des ennemis imaginaires sans défense (des nouveaux venus : les amis des animaux !) : ainsi ils sont absolument certains de n’avoir jamais à engager un combat politique véritable. Mais pour maintenir la tension, ils renouvellent, ou complètent de temps en temps leur cher stock d’ennemis, devenu une part essentielle de leur être et de leur vie. Cas psychiatriques classiques. 

    Les complotistes semblent constamment à la recherche d’explications à propos de la disparition de leur civilisation, ce qui est très bien, mais ils semblent incapables de penser des explications cohérentes en raison de limites mentales qu’ils ne semblent pas pouvoir franchir. Ils persistent à ignorer des pans entiers de la culture politique et historique, ceux qui sont les plus essentiels. Ils semblent incapables de s’initier à la pensée politique du XXe siècle. Persuadés d’être très intelligents, ils se meuvent dans une sorte de scolastique politique mort-née. 

    Ainsi, ils se heurtent très vite à des murs, ils ne comprennent rien à la réalité politique et ils se vengent sur tous les ennemis imaginaires qui passent à leur portée. Les complotistes font inévitablement penser à ces petits employés qui doivent encaisser toute la journée des humiliations sans broncher et qui passent leurs nerfs sur leur femme ou leur chien en rentrant chez eux.

    Parfois, au beau milieu de règlements de compte dans le petit milieu conspirationniste catholique, émergent des ragots inhabituels qui devraient faire réfléchir : on apprend qu’un tel serait un sous-marin du patronat catholique moderniste, chargé d’entrainer les catholiques intransigeants dans des impasses, vers des doctrines confusionnistes.

    Enfin du point de vue politique pratique, il faut bien dire que les théories du complot produisent essentiellement des geignardises interminables et des constats d’impuissance et pas tellement de victoires sur la machinerie mondialiste. Il est vrai qu’avec tous ces juifs ces francs-maçons et ces amis des bêtes, on est cerné !

    Le conspirationnisme peut donc être interprété comme une forme de pseudo-politique, de paresse politique, d’immobilisme politique, ou, au contraire, d’agitation politique totalement stérile. Celui qui extravague devant son ordinateur sur des ennemis enfermés dans des bunkers de l’autre côté de l’Atlantique est mentalement et politiquement mort. 

    Internet a évidemment multiplié le nombre de ces cadavres mentaux qui sont persuadés de mener un combat politique et, pire, de mener un combat politique difficile et subtil ! De très nombreux jeunes garçons de milieux modestes sans formation politique et historique, mais plein de bonne volonté se trouvent ainsi happés et hypnotisés par les sites conspirationnistes les plus délirants. En quelques mois, ils deviennent des demi-fous politiques luttant avec leur clavier contre beaucoup de méchants ennemis lointains qui veulent accaparer le monde, mais sans la moindre idée de ce que peut être une pensée historique cohérente et fondée. Les conspirationnistes old school, avec leurs éternels ragots et leurs idées fixes, ont ici une responsabilité certaine dans cette dépolitisation, j’irai jusqu’à dire cette crétinisation.

    Crétinisation qui n’a pas que des inconvénients : tant que des dizaines de millions de gogos lutteront avec acharnement devant leur écran contre des « sociétés secrètes », des « clubs » ou le « sionisme », le vrai pouvoir sera assuré d’une tranquillité absolue. Ainsi va le monde.

    3 Toute l’histoire du complotisme, et surtout de l’antisémitisme, montre que le conspirationniste ne fait pas du tout la politique qu’il croit faire : il crée, et exploite compulsivement, spontanément ou sur suggestion, des dérivatifs. Les grandes causes historiques réellement responsables de la déclension de la chrétienté ne sont pas même égratignées par le travail des conspirationnistes : elles sont bien au contraire dissimulées par ce travail, elles restent totalement insoupçonnées !

    Par exemple, l’anti-écologisme est un nouveau dérivatif bizarroïde lancé par quelques délirants, que le gros argent n’a pas inventé, mais qu’il n’avait aucune raison de décourager : « Ça fait toujours un jouet de plus pour les gogos d’extrême droite qui gobent tout ce qu’ils inventent. »

    4 C’est donc le principe même des théories conspirationnistes qui est à mettre en cause. Pour une raison profonde : le mode de pensée conspirationniste lui-même apparait comme un obstacle à l’élaboration d’une pensée politique logique et cohérente. Je suis persuadé désormais que le mode de pensée conspirationniste lui-même est une fabrication historique, d’ailleurs totalement inconsciente, ayant pour fonction de s’opposer à la constitution de théories politiques sérieuses, une structure idéologique en quelque sorte. 

    5 On pourrait alors se demander si les ennemis politiques vrais ne sont pas ceux qui ne sont jamais désignés par les conspirationnistes, qui se trouvent précisément, pour des raisons à identifier, à l’abri définitif de tout repérage et de toute désignation par le conspirationnisme. Ceux que le conspirationnisme, que le mode de pensée conspirationniste ne pourra jamais désigner parce que le conspirationnisme est un mode de pensée qui s’oppose à l’identification de la vérité. 

    6 Quel est alors le seul et véritable ennemi du conspirationniste, le seul qu’il ne peut pas désigner ? Mais c’est très simple : le seul et véritable ennemi du conspirationniste, c’est précisément celui qui l’a transformé en conspirationniste hargneux, mesquin, illogique et sans méthode, incapable de désigner son véritable ennemi et qui le maintient dans les imites mentales du conspirationnisme, dans un état mental anté-politique ou pseudo-politique. 

    Le conspirationniste n’a qu’un ennemi : celui qui l’a transformé en conspirationniste mécanique et stérile.

    7 On sait que le conspirationniste a une vision policière simpliste de l’histoire, il ne pense jamais en termes de processus historique surplombant la volonté et la conscience des individus. Souvent, il ne comprend pas même que ce mode de pensée historique puisse exister.

    Or, il y a longtemps, bientôt deux siècles, que l’histoire n’est plus une enquête policière avec distribution de bons ou de mauvais points à des « personnages historiques », mais l’identification de processus dominant et surplombant la conscience et la volonté des hommes. Ce qui, on me l’accordera, est un peu plus compliqué.

    8 L’ennemi qui a rongé et tué la chrétienté n’est pas un groupe humain ou un ensemble de groupes humains ayant fomenté un « complot ». Je maintiens que cette hypothèse est spécieuse et inopérante, paresseuse et idéologique : elle dissimule la complexité de la réalité historique et n’aboutit qu’à désigner des dérivatifs inventés à la chaine.

    L’ennemi qui a rongé et tué la chrétienté est un processus historique impersonnel. 

    Et le conspirationnisme est forgé par ce même processus impersonnel pour qu’on ne puisse pas raisonner en termes de processus historique impersonnel, de processus capitaliste en l’occurrence.

    Ce n’est pas un ensemble de personnes qui a rongé et continue à ronger la civilisation chrétienne, mais un immense processus impersonnel et glacé : le capitalisme.

    9 Lorsque l’on évoque, avec beaucoup de précautions car c’est s’attaquer au divin, une critique du capitalisme, les interlocuteurs pensent généralement que l’on va parler d’injustices sociales. C’est un aspect des choses. S’il n’y avait que ça ! 

    Ce qui est occulté, dénié, oublié, enfoui, enterré, c’est que le capitalisme est avant tout une immense machine à pétrifier, à glacer, à mécaniser le cerveau des hommes. 

    Techniquement et rigoureusement, on doit dire que le capitalisme est avant tout un immense processus de réification du vivant par l’argent. 

    10 Ainsi, dès que l’on change de point de vue et que l’on commence à raisonner en termes de processus historiques, on perçoit que l’idéologie complotiste a une fonction sociale évidente : interdire l’identification et l’étude du processus qui ronge réellement la chrétienté : le libéralisme économique. Le capitalisme si l’on préfère. 

    Ce ne sont pas les juifs ou les écologistes qui nous mènent à la catastrophe, c’est l’ensemble de ceux qui acceptent peu ou prou de participer du processus libéral, (ou capitaliste, si l’on préfère), y compris donc de très nombreux bons catholiques modernistes bien hypocrites. Hélas le capitalisme est le plus mécanique et le plus impersonnel des processus historique et l’une de ses caractéristiques, c’est qu’il produit évidemment les mêmes effets quels que soient les agents qui y adhérent, qu’ils soient par exemple protestants, juifs catholiques ou athées. Voilà bien ce que l’on voudrait dissimuler, la raison profonde de tant de délires : l’argent « catholique » participa largement à l’effondrement spirituel des populations et à la dissolution de la chrétienté. Voilà le « secret » que le délire conspirationniste a pour fonction de dissimuler dans le milieu contre-révolutionnaire : une foule d’excellents « catholiques » a enfourché dès le XIXe siècle et tout au cours du XXe siècle les pires pratiques de l’accaparement capitaliste, pratiques qui devaient in fine mécaniser l’esprit humain, réduire les hommes à de simples mécaniques mentales.

    Au XIXe siècle, il y aura trois catholicismes en France : le catholicisme rural, le catholicisme intransigeant et savant des « blancs », le catholicisme cagot moraliste, scolastique et hypocrite de la bourgeoisie d’argent, (quant au prolétariat urbain, il est né hors du catholicisme et n’a jamais été christianisé). C’est bien sûr le catholicisme moraliste qui va « gagner » c’est-à-dire ronger et adapter l’Eglise à ses besoins, pour en faire peu à peu ce qu’elle est aujourd’hui : une boîte de com et de pub bobo parmi les autres. Aucune trace de conspiration là-dedans. Mais une parfaite maîtrise de l’hypocrisie distanciée par une classe fortement soudée. Ce qui est très différent et plus difficile à identifier.

    11 Qu’y-t-il donc de choquant et d’irrecevable dans cette explication totalement cohérente de la déchristianisation par le processus capitaliste, explication que l’actualité confirme d’une manière dramatique ? Uniquement ceci, je le répète : dès les débuts du capitalisme industriel, une foule de « bons catholiques » vont se précipiter vers la recherche compulsive du profit et donc participer discrètement toute la semaine à l’assèchement spirituel de l’Eglise qu’ils prétendront servir le dimanche. Et participer plus généralement au processus général de desséchement, de réification de l’esprit humain. C’est un fait, une réalité massive.

    12 Face à l’explication de la catastrophe spirituelle contemporaine par la réification capitaliste, il faut bien dire que les « théories » complotistes, conspirationnistes ou « géopolitiques » font pâle figure et apparaissent comme de simples dérivatifs pour petits bourgeois demi-cultivés toujours prêts à tout gober. 

    Ainsi tout fonctionne en apparence complétement à l’envers puisque ce sont les auteurs les plus détestés et les plus révulsants pour les catholiques intransigeants, des marxistes, qui ont élaboré la théorie la plus aboutie et la plus intelligente de la déchristianisation. Horreur : des marxistes qui expliquent parfaitement et logiquement la déchristianisation sans délirer sur des complots ! C’est en effet le monde à l’envers !

    C’est ainsi : un seul concept marxiste, la réification capitaliste, suffit pour comprendre le processus historique de dessèchement mental et de déspiritualisation des populations occidentales, désormais entièrement mécanisées par deux siècles de procès capitaliste. 

    13 On pourrait aller beaucoup plus et devenir beaucoup plus précis et beaucoup plus technique. Je me limiterai à souligner quelques points.

    L’une des caractéristiques essentielles de la mentalité réifiée telle qu’elle a été définie et étudié par les grands auteurs du marxisme consiste précisément en une incapacité à penser la dimension historique, en une incapacité à avoir un rapport fluide et dialectique à l’histoire. L’homme réifié par le capitalisme importe dans l’histoire la pensée mécanique qui lui a été inculquée implicitement par le monde de l’argent : il transporte sa manière mécanique, froide, automatique de penser (il faudrait plutôt dire « de fonctionner ») dans tous les domaines, y compris bien entendu dans sa conception de l’histoire. Il immobilise, il glace la réalité complexe et nuancée de l’histoire. On a sans doute ici l’explication profonde de l’apparition de la pensée complotiste vulgaire en capitalisme vieillissant.

    Le réifié partage cette vision plate et glacée du temps avec le schizophrène. On peut aller jusqu’à dire que la réification et la schizophrénie sont des types d’aliénation identiques, caractéristique d’une société d’argent vieillissante et indurée : une incapacité à avoir un bon rapport au temps, une immobilisation et une fixation de l’histoire et du temps. Techniquement, on doit dire qu’il y a schrizophrénisation de l’esprit par le fétichisme de la marchandise.

    Dans une société capitaliste dans laquelle tous les vivants, hommes et animaux (voir l’horreur de l’élevage industriel) sont mécanisés et réifiés, les derniers vivants proprement dits sont sans aucun doute les animaux sauvages. On comprend alors mieux la hargne et la méchanceté développées contre la nature et les animaux par des complotistes réifiés, momifiés par l’argent, incapables de comprendre l’histoire et donc d’agir efficacement dans le monde, et donc inconsciemment ombrageux et envieux vis-à-vis des derniers vrais vivants. On comprend que les petits hommes à l’esprit ensablé et mécanisé par l’argent puissent avoir quelque peine à affronter en face ce que fut la vie, la vraie vie, la vie belle et altière, avant la mécanisation généralisée des consciences et des corps.

    Enfin, on ne peut que rappeler très brièvement que les religions se dégradent et meurent précisément par réification, ensablement mental et mécanisation. Généralement, une religion prophétique, inspirée et vivante devient peu à peu une scolastique fossilisée, une casuistique, puis un simple moralisme mécanique sans spiritualité ni mystique. Ensuite, on peut tenter de se battre les flancs, mais tout n’est plus qu’illusion tardive. Ce qui reste après induration de l’esprit par l’hypocrisie n’a pas grand-chose à voir avec une religion, sauf à étendre ce concept à ce que deviennent les religions après leur mort en milieu urbain pétrifié : leur contraire, pharisaïsme et sottise, sophistique et hypocrisie, moralisme et aigreur.

    14 Faut-il donc persister encore longtemps à mignarder autour de la vérité historique pour ménager de bons bourgeois hypocrites et s’interdire ainsi à jamais d’atteindre à une vision enfin adulte de l’histoire ? Au XIXe siècle, le catholicisme a été largement dissous et déspiritualisé par la bourgeoisie « catholique mondaine ». Comme il est aujourd’hui achevé par la même classe hypocrite devenue « catho bobo ». Est-ce donc une réalité historique insupportable et indicible ? Et à quoi sert-il donc de tenter d’introduire une histoire mythologique-complotiste en place de cette réalité ? A protéger le gros argent « catholique » contemporain, qui achève de transformer les églises en galeries d’art ou saunas pour LGBT ? A laisser couler un peu plus vite le peu de chrétienté et de spiritualité qui reste en maugréant machinalement contre les juifs jusqu’à plus soif ? Naïveté, paresse, lassitude ou hypocrisie ?

    15 On peut maintenant préciser la manière dont les grands habiles « agissent ». Ils « agissent » en maintenant les populations dans un état d’atrophie mentale ne leur permettant pas d’accéder à une pensée politique conséquente et cohérente. Mais prenons garde de ne pas interpréter ceci de nouveau dans un sens complotiste ! Ce maintien des populations en état d’atrophie mentale est, de la part des propriétaires du monde, totalement inconscient, involontaire et automatique. Les grands habiles agissent en laissant les choses se faire seules ! Tout s’ajuste très bien sans la moindre trace d’intervention consciente. Seuls ceux qui ne comprennent pas le monde social pensent que l’essentiel se fait d’une manière volontariste.

    La grande bourgeoisie mondialiste maintient simplement toute une population en état de demi-culture, de fausse culture, d’aliénation culturelle par une sorte de ségrégation culturelle implicite : accès réservé au monde de l’art par exemple. Combinée avec une certaine prétention sociale, cette population se trouve en état de fermentation culturelle et politique aussi névrotique et pédante que vaine et stérile. Elle produit ainsi elle-même les idéologies politiques plus ou moins délirantes dans lesquelles elle s’enferre. Elle travaille ainsi « spontanément » contre ses intérêts et pour la sauvegarde du capitalisme. 

    Les complotistes sont des petits bourgeois réifiés et mécanisés, incapables d’accéder à une pensée complexe de l’histoire, se heurtant à leur incompréhension de l’histoire, inventant alors des théories courtes et créant ainsi des dérivatifs occultant en permanence la réalité du procès de réification par le libéralisme économique. 

    16 Il se trouve que c’est le ridicule et la méchanceté atrabilaire et mesquine des attaques de certains complotistes contre l’écologie et la nature, qui m’a conduit pour ma part à m’interroger sérieusement sur l’idée de « complot mondialiste » et aussi sur le concept de complot en général. J’ai seulement évoqué ici très brièvement les problèmes de l’écologie et du rapport avec la nature et l’animal, sujets sur lesquels il y aurait beaucoup à dire. Mais j’ai tenu à expliciter complétement l’invention historique, les fonctions sociales et l’impasse mentale et politique de l’optique complotiste. 

    Jacques-Yves Rossignol

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFAZpFEEVArNHEZiwq.shtml

    notes

    Le thème du complot a déjà été abordé sur Voxnr. A titre d'exemple, par Roland Gaucher : Les tares de l’extrême-droite (III) : L’obsession du complot http://www.voxnr.com/cc/politique/EplyEluuFplIgtoIrG.shtml

  • Harlem Bruxelles…tout le monde descend

    On nous avait promis un « gouvernement de combat » « resserré ». » Resserré,  il ne l’est pas puisque il comptera tout de même trente ministres et secrétaires d’Etat, dont  beaucoup de chevaux de retour.  De combat,  il l’est certainement mais un combat toujours  plus européiste et antinational, dont les catégories populaires, particulièrement  trahies par la gauche,  sont les premières victimes.  L’entrée au gouvernement de Harlem Désir au poste de secrétaire d’Etat aux Affaires européennes (« une coquille vide » note l’Express, « dans la mesure où c’est l’Elysée qui pilotera les Affaires européennes ») a à cet  effet  valeur de symbole. C’est en tout cas  la solution qui a été trouvée  par  MM. Hollande et Valls en réponse à  la déculottée électorale du PS aux  municipales, et   avant celle attendue aux  européennes, pour recaser l’ex responsable socialo-trotskyste  de SOS racisme. Une manière de faire passer la pilule  de son éviction de la tête du PS ou il fut nommé  en octobre 2012 à la suite de Martine Aubry.Une promotion en or qui fait jaser, y compris dans les rangs du PS , puisque le ci-devant député européen Désir, brilla surtout pas ses absences,   la pauvreté  et la médiocrité de ses interventions.   M. Désir fit son entrée en parlement européen en 1999, déjà un  lot de consolation ( ?), après  avoir écopé l’année précédente  de dix-huit mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour « recel d’abus de confiance »…

     Tout aussi significatif  de la décadence intellectuelle et morale  du PS, deux noms circulaient  pour remplacer le brave Harlem, gourou haineux et grand-guignolesque de l’antifascisme-antiracisme  en carton pate. Fut ainsi  un  temps pressenti,  l’ex trotskyste kriviniste , ancien  vice président de SOS racisme et membre du Grand OrientJulien Dray.

     Juju est un chanceux, c’est peut être pourquoi il obtint  les faveurs des superstitieux de la rue de Solferino. Il  bénéficia en effet  « miraculeusement »  en décembre 2009,   d’un simplerappel à la loi par le parquet de Paris et échappa  au renvoi en correctionnelle dans l’enquête sur des mouvements de fonds suspects sur ses comptes et ceux d’associations comme la Fidl (organisation lycéenne proche du PS) et SOS Racisme. L’enquête avait détaillé le train de vie somptuaire du notable socialiste amateur de Rolex, les achats de luxe effectués dans différentes capitales, de Paris à Tel- Aviv.

     Autre nom avancé, celui l’ex trotskyste lambertiste et  soutien de Martine Aubry,  Jean-Christophe  Cambadélis, à l’origine du  Manifeste contre le Front National en 1990.   Condamné  en 2006 à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende dans l’affaire de la MNEF,  celui-ci   a finalement emporté le morceau.  Une compensation  pour les amis du maire de Lille qui s’estiment mal représentés  dans la composition de ce nouveau gouvernement,  mais qui provoque cependant  de nombreux grincements  de dents au sein des factions rivales de la pétaudière socialiste

     Tout ce beau monde pourra toujours se réconcilier en prenant des billets pour les prochains concerts du chanteur de variétés « Patrick Bruel », qui vient de se prononcer pour la création d’une nouvelle officine  antiraciste, tout en annonçant son refus de se  produire dans les villes qui viennent d’élire un maire  FN. «Je ne veux pas me produire devant une institution dont je méprise l’idéologie» (sic) a déclaré M. Bruel au mensuel Technikart. Certes, le potentiel comique de ce grand  comédien, ancien parrain de SOS racisme,  ne se dément pas.   Ses récents  pas de danse avec La Fouine dans l’émission Le Grand Show sur France télévision, mis en ligne sur internet,  ont de nouveau provoqué l’hilarité générale, un brin vacharde,   des internautes.

     Les occasions de rire au  PS ne sont pas si fréquentes, comme l’atteste la lecture d’unnouveau sondage  TNS-Sofres sur les prochaines élections européennes pour Le Nouvel Observateur et RTL. Le PS (crédité de 19% des intentions  de vote)  serait ainsi très largement distancé par les listes du FN qui creuseraient l’écart et  recueilleraient en moyenne 24% des voix, au coude à coude avec l’UMP (25%). Les listes EELV et UDI-Modem récolteraient 9% des voix, celles du  Front de Gauche  7%.

     Dans sa recension du débat organisé hier sur le thème Populisme : la faute à l’Europe ?, par la Commission européenneArte, Harris Interactive et l’Express, le quotidien gratuit Vingt Minutes rapporte les propos de  Anne Houtman, chef de la Représentation française de la Commission européenne. Elle affirme que « les Français ont donc du mal à comprendre l’Europe, et c’est tant mieux pour les ténors de la politique tricolore qui dézinguent régulièrement Bruxelles ». «Ils font de l’Europe un bouc-émissaire et cela a des effets désastreux sur la montée du populisme».

     Une Europe certes,  qui sert en effet de  moyen commode pour les gouvernements  de gauche comme de droite  pour se défausser  de leurs propres  échecs et capitulations, chargée  d’endosser la responsabilité d’une politique qu’ils cautionnent  sans (toujours)  oser l’avouer.

     Mais Mme Houtman,  omet de préciser  que  cette  Europe à laquelle a été abandonnée très largement la gestion de notre pays se révèle par nature, du fait de son logiciel ultra libre échangiste, incapable de protéger les Français des effets de la mondialisation.

     Pareillement  l’argument assez oiseux  et largement faux  développé ensuite par Anne Houtman  sur le thème Qu’est-ce qui est apparu en premier: l’œuf ou la poule ? , n’emporte pas plus l’adhésion quand elle explique  que   «C’est le Conseil européen, autrement dit les chefs d’Etat et de gouvernement, qui décide des orientations politiques de l’Europe, pas la Commission européenne. »

     Jean-Daniel Lévy, de Harris Interactive,   note de son côté  avec raison que «Les Français veulent voter pour des candidats qui vont réellement défendre leurs mandats et leurs missions. Or, le fait que des politiques, qui se présentaient comme des Européens convaincus, aient abandonné leurs fonctions à peine élus n’a pas rassuré les citoyens quant à la réalité de leur engagement».Il constate aussi l’évidence quand il souligne que  la «promesse» formulée en 1992  par le   traité de Maastricht qui « devait organiser l’UE de manière à leur créer un avenir meilleur »,  « n’a jamais été tenue ». « Bien au contraire: la crise est là en permanence depuis les années 1990.»

     Il ne pouvait pas en être autrement du fait des tares structurelles de l’Europe bruxelloise que le FN anticipa et dénonça avant  tout le monde, alors  même  les Français souhaitaient « une Europe plus protectrice », « voie  (qui) n’est pas privilégiée dans l’actuelle construction de l’UE ». « Reste, est-il écrit,  que si les Français sont, après les Britanniques, les Européens les plus eurosceptiques, les études prouvent qu’ils ne souhaitent pas sortir de l’Europe, ni même de l’euro. Ce n’est donc pas la politique antieuropéenne de Marine Le Pen qui emporte l’adhésion d’une partie des citoyens, mais plutôt sa critique des élites.»

     Une analyse à minorer note Bruno Gollnisch,  tant  il est vrai que sur ces sujets là les lignes ont très sensiblement bougé ces dernières années.  Le choc de la réalité a  là aussi fracassé les mensonges du Système, ouvert les yeux de nos compatriotes. Avec comme conséquence de  rendre  beaucoup plus  intelligible et audible les positions défendues par l’opposition nationale… et les très nombreux économistes eurosceptiques.Le FN poursuivra jusqu’au 25 mai son travail  de clarification et de pédagogie en direction de nos compatriotes;  Marine Le Pen aura l’occasion de l’évoquer  ce soir, invitée exceptionnelle Des paroles et des actes sur France 2.

    http://gollnisch.com/2014/04/10/harlem-bruxellestout-monde-descend/

  • La décroissance la plus bête du monde ?

    C’est un fait établi : le mouvement identitaire a très tôt fait siennes les problématiques liées à l’environnement et les solutions proposées par le localisme et la décroissance. Le Grece avait depuis longtemps montré le chemin en franchissant – comme il en a l’habitude – les frontières du politiquement correct, sans s’interdire de puiser à gauche les bonnes idées que la droite avait délaissées. Alain de Benoist est revenu à de nombreuses reprises sur ce sujet, rassemblant sa vision écologique dans un livre de synthèse publié en 2007 “Demain la décroissance !”[1].

    Or il s’avère qu’un véritable « cordon sanitaire » est maintenu autour de cette famille de pensée par les maîtres de la décroissance officielle, avec à leur tête le journal“La Décroissance” (photo). Il est en effet rare de parcourir un numéro sans y trouver un règlement de compte ou une mise en garde vis-à-vis de tel penseur « fascisant » ou « réactionnaire » qui aurait commis le crime de faire sienne certaines positions décroissantes. Il en est de même vis-à-vis des défenseurs d’une écologie chrétienne.

    Un lecteur s’en est d’ailleurs attristé dans le courrier des lecteurs du dernier numéro[2] : « Souvent, je me suis senti troublé par la manière dont vous traitez de la religion. Pour Jacques Ellul, un de vos maîtres à penser, elle avait une place éminente ! La vie de François d’Assise le montre en grand précurseur de la cause ! Le nouveau pape, qui s’inspire de son œuvre, s’attaque, lui, de front, à la mafia financière internationale et met la simplicité au centre de ses préoccupations ! Notre journal n’a pas à faire l’apologie d’une religion, mais il ne faut pas non plus se tromper d’ennemi ! »

     

    Il nous reste simplement à dire « bis ». Ne pas se tromper d’ennemi en effet. Et que les mandarins de la décroissance n’oublient pas que nous sommes du même côté de la bataille. Même lorsque nous leur soumettons la contradiction évidente qu’il y a à vouloir relocaliser l’économie sans relocaliser les populations. Allons messieurs, grands apôtres du « dialogue », ouvrons celui-ci ensemble !

    [1] “Demain la décroissance ! Penser l’écologie jusqu’au bout”, Editions E-dite, octobre 2007

    [2] Numéro 108, avril 2014 : « Energie : plus dure sera la chute »

    http://fr.novopress.info/162345/decroissance-bete-du-monde/#more-162345

  • Valls veut démanteler la République !

    En proposant la réduction « de moitié » des régions et la suppression des départements, Manuel Valls veut accélérer le processus de démantèlement des États-nations voulu par l'U.E. et les USA.   

    Ce fut sans doute le point le plus important de son discours de politique générale prononcé ce mardi à l’Assemblée nationale : en proposant la réduction « de moitié » des régions (pour 2017) et la suppression des départements (à l’horizon 2021), Manuel Valls veut visiblement accélérer le processus de démantèlement des États-nations voulu par l’Union européenne et les États-Unis.

    Ah ça oui, il a toujours le mot « République » à la bouche. Cela aurait dû nous interroger. Parce que la République, le nouveau Premier ministre veut la faire exploser.

    Jetant d’emblée à la poubelle l’identité historique des régions, il annonce la suppression de la moitié d’entre elles ! Sur quels critères ? On imagine sans peine l’incroyable levée de boucliers dans tout le pays… Quant à la suppression des départements, cette horrible anomalie française qui ne correspond pas au rêve d’une Europe allemande, Manuel Valls fait le choix de revenir sur 200 ans d’histoire.

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