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  • Algériens en France : bombe à retardement

    « La guerre commence toujours sur d’insignifiantes pattes de mouche et se termine entre les griffes du tigre. »

    Les émeutes provoquées par les supporters algériens au cours du Mondial de foot ont des implications stratégiques et géopolitiques dont bien peu ont conscience. Un processus de guérilla est enclenché. Explications.

    Toute la nuit du 27 au 28 juin, Alger a dansé et chanté pour fêter la victoire en 8e de finale des Fennecs (équipe de foot nationale) contre l’équipe de Russie. Aucun incident n’a été à déplorer. Sinon,  les fauteurs de trouble  auraient passé un sale quart d’heure entre les mains des unités spéciales de l’armée. Rien de tel dans les villes françaises où les jeunes Algériens (naturalisés ou non) ont «fait la fête » en saccageant tout sur leur passage, dans une impunité quasi totale. (1)

    De manière croissante, au terme de chaque match que joue l’équipe algérienne, et quel qu’en soit le résultat, le même scénario se reproduit : l’émeute insurrectionnelle au sens propre, avec incendies de véhicules, destructions, pillages de commerces, agressions des forces de police et des pompiers, tentatives d’incendier des habitations, etc. La région parisienne et une dizaine d’autres agglomérations sont touchées.  Et ça va continuer avec la poursuite des matches du Mondial. Lors du Mondial 2010, déjà, les Algériens avaient créé des troubles très violents, notamment à Roubaix. En 2009, au terme d’un match Égypte–Algérie, des bateaux avaient été incendiés et coulés dans le Vieux-Port de Marseille. Mais le phénomène monte en puissance.

    Sur ordre, les forces de police ont procédé à peu d’interpellations (74 seulement dans toute la France). Il s’agit de ménager les émeutiers maghrébins, de ne pas «stigmatiser» leur communauté. Bien que Manuel Valls ait qualifié ces événements d’ « insupportables », il les a prudemment minimisés, en rejetant la responsabilité sur une « minorité ». Sauf que cette minorité d’émeutiers est largement soutenue par des milliers de sympathisants et de coreligionnaires. Marine Le Pen, qui a osé s’indigner de ces émeutes et critiqué l’attribution préférentielle de la double nationalité aux Algériens, a été violemment prise à partie par l’oligarchie politico-médiatique et par SOS Racisme, l’officine subventionnée de défense des «potes», auxquels personne n’ose toucher mais qui, eux, ne se gênent pas pour toucher à tout.

    Ivan Rioufol (entretien en ligne sur le site du Figaro) remarque que  «le patriotisme algérien en France révèle l’échec de l’assimilation». C’est le moins qu’on puisse dire ! Il s’agit en réalité, bien plus que de l’échec de l’intégration (le fait de ne pas se sentir français), d’une manifestation de haine envers la France ; d’une volonté de lui faire la guerre «par le bas», en commençant par une guerre civile de harcèlement de basse intensité.

    La preuve : on n’observe pas seulement des manifestations de «révoltes» contre une société jugée oppressive, à l’occasion de tel ou tel événement impliquant la police aux prise avec des voyous d’origine immigrée ; on remarque que sous n’importe quel prétexte, à n’importe quelle occasion, du 14 juillet au Nouvel An,  en passant bien entendu par les matches de foot impliquant l’Algérie, les émeutes provocatrices éclatent. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une guérilla en sourdine qui commence. Sa signification échappe à nos politiciens et à nos brillants intellectuels. Ça n’échappe pas aux intéressés.

    En gros, il y a deux types d’échecs de l’ «intégration» des immigrés. Ceux qui sont indifférents à la France et ne sont là que pour profiter d’un système social. Et ceux qui, comme les Algériens, fer de lance des autres arabo-musulmans, ajoutent à cette motivation la volonté d’en découdre, de créer des troubles, d’entamer un processus belliqueux. Sans oublier l’Islam, de plus en plus radical, qui joue comme un accélérateur de cette hostilité fondamentale, assise sur un désir de revanche envers le Français, l’Européen. De revanche, mais aussi de conquête «par le bas» et de l’intérieur.

    En ce sens, les émeutes du Mondial doivent s’inscrire dans un processus beaucoup plus large, qui n’a rien de sociologique mais qui est ethno-politique et géopolitique. On aurait dû être alerté dès 2001, lors du match France-Algérie, interrompu à la 76e minute après l’invasion de la pelouse par les supporters algériens qui avaient sifflé La Marseillaise. Tout se tient : la monstration des femmes voilées dans l’espace public participe du même processus de provocation et d’intimidation. Tous les clignotants s’allument, mais les pilotes de l’avion font semblant de ne rien voir.

    Les émeutes de 2005 furent un avant-goût de ce qui nous attend. Le processus entamé est d’autant plus dangereux que l’immigration incontrôlée continue (2) et que le différentiel démographique (naissances) s’accroît. Un problème numérique commence donc à se poser, avec une masse insurrectionnelle potentielle de plus en plus importante. Nous ne sommes pas du tout en face d’une simple question de «maintien de l’ordre» mais nous vivons des prémisses d’une situation de conquête intérieure, avec un volet insurrectionnel et éventuellement terroriste, incluant la radicalisation islamique identitaire qui se propage dans les jeunes générations. Sa nature est ethno-politique et non pas religieuse.  Nous sommes assis sur un tonneau de poudre.

    Ne doutons pas que les différents Etats arabo-musulmans, de l’Algérie au Qatar, observent la situation des banlieues françaises avec grand intérêt et beaucoup d’arrière pensées. Les Algériens bénéficient en France de nombreux privilèges, dont celui de la double nationalité, avec plus de 800.000 inscrits sur les listes électorales algériennes. Et l’Algérie elle-même, depuis son indépendance, bénéficie dans ses rapports avec la France, dans les différents traités, de statut de la «nation la plus favorisée», à cause de la mauvaise conscience masochiste française.

    Paradoxe incroyable : la totalité de ces «nationalistes» algériens qui manifestent leur animosité envers la France ne songent pas une seconde à aller vivre dans leur chère patrie qui, depuis l’indépendance, est devenu un pays où il ne fait pas bon vivre, un vrai repoussoir, dirigé par des satrapes. D’autre part, on nous rabâche pour nous rassurer que la majorité des Arabo-musulmans présents en France désapprouve toutes ces violences de même que l’islamisme radical. C’est vrai pour les anciennes générations et pour des intellectuell(e)s minoritaires. Concernant les jeunes générations d’origine immigrée, cette analyse n’est pas forcément pertinente. Elles forment une masse de manœuvre, arrière-cour des activistes.

    Ensuite, voici une remarque qui pourra en choquer beaucoup. Finalement, en termes polémologiques, et si l’échec de l’intégration et de l’assimilation était une bonne chose ? En effet, ces manifestations d’hostilité et de provocation envers la France et la civilisation européenne en général remettent les pendules à l’heure. Elles démontrent que l’intégration et l’assimilation sont des utopies cosmopolites. Elles clarifient les camps, c’est-à-dire la césure entre l’ami et l’ennemi. Elles ruinent les ruses de tous ceux (comme MM. Boubakeur et Tarik Ramadan) qui endorment notre vigilance en faisant croire à leurs bons sentiments, par dissimulation. Finalement, les émeutiers algériens (et assimilés)  dans leur stupidité, rendent service.

    La guerre commence toujours sur d’insignifiantes pattes de mouche et se termine entre les griffes du tigre. Des événements apparemment mineurs et gérables, comme ces émeutes urbaines de basse intensité à l’occasion de matches de foot ou de n’importe quoi d’autre, additionnés à de nombreux autres intersignes, doivent nous faire comprendre qu’un très grand conflit vient de commencer et qui aura l’Europe occidentale et la France comme champ de bataille principal. Il va y avoir du sport.

    Dans le prochain article de ce blog, je ferai quelques pronostics sur la Troisième guerre mondiale qui aura inéluctablement lieu avant le milieu de ce siècle et dont les lignes de force seront plus compliquées et sans doute plus tragiques que celles des deux premières. Je vous réserve mes prédictions. A très bientôt.

     Guillaume Faye, 30/06/2014

    Notes :

    (1) Avec les lois Taubira, aggravées par le Sénat, qui organisent l’impunité pratique des délinquants, les émeutiers vont être évidemment encouragés.

    (2) La pression migratoire en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient, faute de volonté de la stopper, ne pourra que s’accélérer avec les désordres qui agitent toutes ces régions.

    http://www.polemia.com/algeriens-en-france-bombe-a-retardement/

  • Jean-Claude Juncker. Quel message pour les Européens ?

    « Bref, rien ne changera vraiment dans les perspectives offertes par l’Union européenne. »

    La désignation de Jean-Claude Juncker comme président de la Commission européenne devra être ratifiée par le Parlement européen, mais elle paraît désormais acquise. Elle a résulté d’un vote au Conseil européen (représentant les chefs d’Etat et de gouvernement) à la quasi-unanimité, sauf ceux de la Grande-Bretagne et de la Hongrie.

    Dans un premier temps, ceux qui espèrent encore en l’avenir de l’Union européenne se sont réjouis. David Cameron qui s’était battu jusqu’au dernier moment contre cette nomination a dû céder devant l’obstination d’Angela Merkel, mollement soutenue par François Hollande. Cameron laisse planer désormais la menace d’un retrait de l’Union européenne. Quand on connaît le rôle qu’elle y joue en tant qu’ennemie de l’intérieur, au service constant des USA, nul ne regrettera la Grande-Bretagne. Restera à s’assurer que les nombreux fonctionnaires européens de nationalité britannique placés depuis les origines dans les institutions et y jouant le rôle d‘insiders, seront remplacés… Ceci paraît fort improbable.

    En dehors de cela, si Juncker est apparu comme le meilleur choix pour la Commission européenne, c’est bien parce qu’il n’existait pas d’autres candidats présentables aux yeux des conservateurs du parti démocrate européen (PDE) ayant acquis la majorité au Parlement. Sa désignation est le résultat d’arbitrages compliqués entre Conseil et Parlement : des socialistes soutenant un conservateur, et vice-versa. De ces marchandages devrait résulter le choix par le Parlement du socialiste Martin Schultz comme président. Le «socialisme» de celui-ci est très pâle, et difficile à distinguer, mis à part quelques questions relatives aux investissements publics, de celui des conservateurs.

    Quant à Jean-Claude Juncker, s’il est doté d’une forte personnalité (au contraire de son prédécesseur le caricatural Barroso), on oubliera difficilement qu’il a constamment encouragé la création au cœur de l’Europe d’un des plus grands paradis fiscaux au monde, le Luxembourg. Ceci pendant six ans comme ministre des Finances (1989-1995), puis dix-huit ans comme premier ministre et ministre des Finances (1995-2013). Il est de ceux qui par ailleurs ont le plus contribué à la dérégulation financière de l’espace européen et à la mise en place de politiques d’austérité dont tous les Etats européens souffrent encore, sauf l’Allemagne.

    Par ailleurs pendant huit ans président de l’Eurogroupe (2005-2013), il n’a en rien joué un rôle analogue à celui du président de la Banque fédérale de réserve aux Etats-Unis pour soutenir les politiques du gouvernement américain.

    Sous son égide, le Luxembourg, qui dispose en tant que membre du Conseil européen d’un droit de veto sur toutes les décisions relatives à la fiscalité et à la réglementation financière et bancaire européennes, n’a jamais rien fait pour s’opposer aux véritables diktats imposés à l’Europe par les intérêts financiers internationaux régnant à Wall Street et à la Cité de Londres.

    N’ayant jamais combattu en quoi que ce soit l’emprise de ces intérêts financiers, reprise et amplifiée par Washington, il y a tout lieu de croire qu’il ne s’opposera pas plus à eux que ne faisait son prédécesseur Barroso, ceci notamment à l’occasion des négociations sur le TTIP et sur le futur TISA dont on sait que la Commission s’obstine, sur les injonctions de Washington, à écarter les Etats européens (voir notre article http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1403&r_id=). Il ne fera rien non plus pour associer l’Europe ou l’euro à une éventuelle dédollarisation du monde que pourraient prochainement s’efforcer d’entreprendre les pays du BRICS.

    Bref, rien ne changera vraiment dans les perspectives offertes par l’Union européenne. Si encore la France avait en François Hollande (*) un chef d’Etat de la trempe de l’Italien Matteo Renzi, à eux deux, ils pourraient peut-être faire quelque peu évoluer le poids du socialisme en Europe. Mais il ne faut pas y compter.

    Jean-Paul Baquiast

    historien et homme politique français.

    28/06/2014

    Pour une Europe intelligente

    Europe solidaire.eu

    Note de la rédaction :

    (*) Selon Le Monde des 29 et 30/06/2014, Jean-Claude Juncker était à peine désigné pour la présidence de la Commission, quand François Hollande a réclamé, vendredi 27 juin, «une responsabilité importante» pour le commissaire français sous la forme d’une vice-présidence. Il a pour ce faire quatre poulains : l’ancien ministre des Finances Pierre Moscovici, l’ancien directeur général de l’OMS Pascal Lamy, l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault et l’ancienne ministre Elisabeth Guigou.

    http://www.polemia.com/jean-claude-juncker-quel-message-pour-les-europeens/

  • A propos des sénateurs qui auraient accepté les ABCD de l'égalité

    Le blogueur Autheuil corrige :

    "Voilà donc que 10 sénateurs UMP se seraient déclarés favorables aux fameux "ADCD de l'égalité", un manuel scolaire contre le sexisme, que le gouvernement vient justement d'abandonner. Un rapport issu d'une mission parlementaire, qui vient de paraitre, se prononce en faveur de ces manuels. Là encore, la baudruche, trop belle pour être vraie, se dégonfle rapidement.

    Il faut savoir que les rapports parlementaires sont écrits par le rapporteur de la mission, et que les simples membres n'ont pas vraiment leur mot à dire. Affirmer ainsi qu'un rapport engage l'ensemble de la mission est formellement juste, mais dans les faits, il n'en est rien. La preuve, un rectificatif a été fait, à la suite de l'article, pour préciser qu'aucun des sénateurs UMP n'était présent lors de l'adoption du rapport, et on peut penser qu'ils ne l'avaient même pas lu.

    C'est tout le problème des missions parlementaires, composées d'un nombre important de membres, qui pour la plupart, n'ont qu'un intérêt limité, voire inexistant pour le sujet. Cela se voit lors des auditions, où très régulièrement, il n'y a guère de présents que le président, le rapporteur, et éventuellement un ou deux membres de la mission (sur un effectif théorique qui peut aller jusqu'à 15 ou 20 personnes). Un rapport parlementaire n'engage en général que son rapporteur..."

    Michel Janva

  • L'Etat condamné pour poursuites abusives contre un militant LMPT grâce au Petit Journal


    L'Etat condamné pour poursuites abusives contre... par alepout
     

  • 1851-1870 Le Second Empire et la France épanouie

    Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er, a conduit les destinées de la France pendant près de deux décennies, du coup d'État de 1851 à la défaite de 1870, durant une période qualifiée de Second Empire (le premier Empire étant celui fondé par son oncle).

    Lui-même, en restaurant l'empire, a pris pour nom de règne Napoléon III (le nom de Napoléon II étant réservé au fils de Napoléon 1er, qui n'a jamais régné). D'emblée, il a instauré un régime dictatorial et limité très strictement la liberté d'expression. Mais au fil des années, le régime a évolué vers des formes plus libérales, proches d'un régime parlementaire.

    Avec l'impératrice Eugénie, Napoléon III a animé une vie de cour brillante, aux Tuileries (Paris), à Fontainebleau et à Compiègne, sans oublier les stations thermales et balnéaires créées sous son égide (Biarritz...). Cette cour est ouverte à toute la bourgeoisie sans esprit de classe et se montre accueillante pour les gens de lettres. Prosper Mérimée, l'auteur de Carmen et Colomba, fait partie des proches du couple impérial.

    Napoléon III se montre ouvert aux courants artistiques d'avant-garde. Ainsi donne-t-il un coup de pouce aux peintres à l'origine du mouvement impressionniste.

    Révolution économique et sociale

    Les orléanistes, partisans de la monarchie, se rallient à Napoléon III de bonne grâce, de même que certains leaders républicains sincères, tels Émile Ollivier ou encore l'historien Victor Duruy.

    La société française s'est transformée sous l'impulsion de Napoléon III plus vite qu'en aucune autre période de son Histoire. C'est à cette époque qu'elle a accompli sa révolution industrielle.

    L'empereur prend lui-même en main la politique économique et sociale du gouvernement. Dès 1852, il participe à la création du Crédit foncier, un organisme de prêt chargé de faire des avances de fonds aux propriétaires fonciers. La même année, deux financiers entreprenants, les frères Pereire, fondent le Crédit Mobilier qui va devenir la plus grande banque d'affaires du pays avant de disparaître en 1867 pour cause de spéculations hasardeuses.

    En 1863 est fondé le Crédit Lyonnais et en 1864 la Société Générale, deux banques qui témoignent encore aujourd'hui du dynamisme du Second Empire.

    De grands centres métallurgiques comme Le Creusot sont créés de toutes pièces. La France se couvre d'un réseau dense de voies ferrées, financé par les frères Pereire. En 18 ans, le réseau passe de 3.000 kilomètres à 20.000 kilomètres. Au titre des grands travaux, l'empereur apporte aussi son appui au percement du canal de Suez.

    Napoléon III, convaincu des bienfaits du libre-échange, signe en 1860 un traité de libre-échange avec le Royaume-Uni. Agissant comme à son habitude dans le plus grand secret, il prend de court les entrepreneurs français, peu soucieux de se soumettre à la concurrence britannique.

    L'empereur institue aussi une union monétaire, l'Union latine, qui a englobé jusqu'à la Première Guerre mondiale de nombreux pays.

    Enfin, pour répondre aux aspirations des meneurs ouvriers, Napoléon III, qui n'oublie pas sa jeunesse socialiste et révolutionnaire, impose à son gouvernement la mise en oeuvre en 1864 d'une loi accordant le droit de grève aux ouvriers.

    Les résultats ne se font pas attendre. Les arrêts de travail revendicatifs se multiplient. Mais qu'importe, c'est le prix à payer pour une société ouverte et l'empereur l'accepte de bon gré.

    Révolution culturelle

    Avec Victor Duruy est relancée l'instruction publique.

    Napoléon III, qui désirait écrire une Histoire de Jules César, avait consulté cet historien éminent aux sympathies républicaines !

    Les deux hommes ayant de la sorte appris à s'estimer, Victor Duruy devient ministre de l'Instruction publique.

    À ce poste, il met en oeuvre un projet très ambitieux d'enseignement laïc, gratuit et obligatoire, que reprendra plus tard, sous la IIIe République, Jules Ferry. Il tente aussi d'ouvrir l'enseignement secondaire public aux filles malgré l'oposition des congrégations religieuses, attachées à leur monopole.

    Paris change de visage. Napoléon III engage à marches forcées la rénovation de la capitale. Le baron Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870, transcrit ses idées sur le terrain. Les quartiers médiévaux disparaissent au profit de larges avenues aérées, bordées d'immeubles en pierre de taille qui donnent encore aujourd'hui à la ville un caractère inimitable.

    Paris moderne

    Paris doit pour l'essentiel son aspect actuel à l'empereur et à son maître d'oeuvre. Ensemble, ils ont conçu une capitale dense et aérée, résolument moderne et rationnelle, selon les ratios de l'époque aussi bien que selon les nôtres...

    Haussmann s’entoure d’ingénieurs comme Alphand et Belgrand, d’architectes comme Baltard et Hittorff. Il fait démolir 25.000 maisons et en construire 75.000 ; aménage une cité administrative dans l’île de la Cité ; perce de larges avenues ; aménage les bois de Vincennes et Boulogne ainsi que 5 parcs et 19 squares ; creuse 600 kilomètres d’égouts, élève les Halles, achève les Tuileries et lance la construction de l’Opéra.

    La France redécouvre l'outre-mer

    Outre-mer, au Sénégal, au Cambodge, en Cochinchine, en Nouvelle-Calédonie, les troupes marines de Napoléon III jettent les bases d'un nouvel empire colonial que la IIIe République aura à coeur d'étendre.

    En 1852, la France possède hors d'Europe des débris hérités de l'Ancien Régime (d'avant la Révolution) : 
    – les îlots de Saint-Pierre et Miquelon au large de Terre-Neuve, 
    – la Martinique et la Guadeloupe dans les Antilles, 
    – la Guyane en Amazonie, 
    – l'île Bourbon (on dit aujourd'hui La Réunion) dans l'océan Indien, 
    – quelques comptoirs au Sénégal (Saint-Louis-du-Sénégal) et aux Indes (Pondichéry, Karikal, Mahé, Chandernagor, Yanaon).

    Elle exerce aussi sa souveraineté sur des territoires acquis plus récemment, sous le règne de Louis-Philippe 1er : l'Algérie en premier lieu mais aussi des comptoirs en Côte d'Ivoire, au Gabon et à Madagascar, ainsi que les îles de Mayotte et Nossi-Bé (au large de Madagascar) et l'île de Tahiti.

    L'empereur voit dans les conquêtes coloniales une occasion de manifester la grandeur de la France. Il est servi dans cette mission par le marquis Prosper de Chasseloup-Laubat, fils d'un général d'Empire, ministre de l'Algérie et des Colonies en mars 1859, puis ministre de la Marine et des Colonies de novembre 1860 à janvier 1867.

    – Le gouvernement impérial soumet la Kabylie, dernier îlot de résistance en Algérie, avec le projet de transformer la colonie en un«royaume arabe» plus ou moins autonome, inféodé à la France et dont Napoléon III serait le souverain (son projet va soulever l'ire des colons européens, qui vont s'allier aux républicains en vue de renverser l'Empire à la première occasion).

    – Il acquiert le port d'Obock au débouché de la mer Rouge, en vue de surveiller le trafic maritime vers l'océan Indien.

    – Il étend la colonie du Sénégal grâce à un officier de génie, Faidherbe. Ne disposant que de quatre compagnies d'infanterie de marine, celui-ci recrute des soldats sur place, les tirailleurs et spahis sénégalais.

    Il établit des postes à l'intérieur du pays et oblige les chefs locaux à se mettre sous la«protection» de la France. En même temps, il se montre respectueux des coutumes locales et repousse les colons désireux de mettre le pays en coupe réglée.

    – En 1860, la France se laisse entraîner par l'Angleterre dans une «Seconde guerre de l'opium» destinée à renouveler la soumission de l'empereur mandchou.

    – L'opinion publique suit surtout les progrès de la pénétration française dans le Pacifique, avec la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie,

    – En Indochine, l'infanterie de marine de Saigon en vue de protéger les chrétiens locaux, puis établit une convention avec le roi du Cambodge, accomplissant le voeu du ministre Chasseloup-Laubat : «Je voudrais créer pour mon pays un véritable empire dans l'Extrême-Orient».

    Déboires diplomatiques

    L'empereur, imbu de principes humanitaires et désireux de faire prévaloir en Europe le«principe des nationalités» (une nation, un pays), mène par ailleurs une diplomatie brouillonne, généralement contre l'avis de ses propres ministres.

    Ses initiatives plus ou moins secrètes et impulsives vont jeter le trouble en Europe et mettre un terme à son régime.

    Pour commencer, il s'engage contre la Russie, aux côtés du Royaume-Uni, dans une guerre en Crimée, victorieuse mais éprouvante. Il intervient aux côtés des chrétiens d'Orient puis entraîne plus tard la France dans de graves déconvenues, au Mexique comme en Italie.

    Enfin, gravement affaibli par la maladie et poussé de l'avant par l'opinion publique, elle-même manipulée par l'habile chancelier allemandBismarck, il engage une guerre désastreusecontre les armées de la Prusse et des autres États allemands. Cette guerre va lui coûter son trône et ternir de façon quelque peu excessive le bilan de son règne.

    Joseph Savès
  • 28 juin 1914 Assassinat d'un archiduc à Sarajevo

    Le 28 juin 1914, l'héritier de l'empire austro-hongrois et son épouse sont assassinés à Sarajevo par un terroriste serbe, Gavrilo Princip (19 ans).

    Imputé non sans raison à la Serbie par le gouvernement autrichien, l'assassinat de ces personnalités quasi-inconnues, dans une ville des Balkans dont l'immense majorité des Européens ignoraient jusqu'au nom, va servir de prétexte au déclenchement de ce qui deviendra la Première Guerre mondiale.

    André Larané

    Tout commence à Belgrade, capitale de la Serbie, où le chef des services de renseignements, le colonel Dragutin Dimitrievitch (« Apis ») pilote une organisation secrète terroriste, La Main noire (Crna Ruka), forte de plusieurs milliers de militants, entraînés à la guérilla et aux attentats.

    Un attentat aux ramifications troubles

    Elle prône l'extension de la Serbie à l'ensemble des territoires peuplés de Serbes, en Autriche-Hongrie, en Bulgarie ou dans les résidus européens de l'empire ottoman. À l'étranger, elle encourage des mouvements politiques comme le mouvement mystérieux Jeune Bosnie dont fait partie Princip. Ce mouvement milite pour le rassemblement de tous les Slaves du Sud (Serbes, Croates, Slovènes...) à l'intérieur d'une Yougoslavie. Son rêve se réalisera à la fin de la Grande Guerre... au prix de plusieurs millions de morts.

    L'assassin et ses complices sont des jeunes gens originaires de Bosnie-Herzégovine. Cette ancienne province ottomane majoritairement serbe, dont Sarajevo est la capitale, était devenue un protectorat de Vienne avant d'être formellement annexée par l'Autriche-Hongrie le 5 octobre 1908, au grand mécontentement de la Serbie et des nationalistes serbes.

    Pour faire avancer leur cause, Princip et cinq amis, dont un Bosniaque musulman, projettent de leur propre initiative d'assassiner un haut fonctionnaire autrichien. Mais quand ils apprennent au printemps l'arrivée à Sarajevo de l'héritier de l'empire d'Autriche, ils se disent qu'il fera encore mieux l'affaire.

    Un voyage officiel ressenti comme une provocation

    L'archiduc François-Ferdinand (51 ans) a décidé de visiter la Bosnie-Herzégovine en qualité d'inspecteur général des forces armées. Il participe pendant deux jours à des manœuvres militaires près de la frontière serbe. Puis, le dimanche 28 juin, il est rejoint par sa femme et prévoit d'assister avec elle à une parade à Sarajevo, capitale de la province.

    Cette visite officielle, le jour de la fête nationale serbe, anniversaire de la mythique bataille de Kossovo Polié, est comprise comme une provocation par les nationalistes de la région et d'ailleurs. Belgrade ne s'est pas fait faute d'aviser Vienne du risque d'attentat de la part de la Main noire. Malgré cela, la police locale assure seule la sécurité de l'héritier du trône impérial !

    À 9h35, le couple princier est accueilli par le général Oskar Potiorek, gouverneur de Bosnie, à la gare de Sarajevo. Le cortège officiel de six voitures se dirige vers l'hôtel de ville. L'atmosphère de la ville est à la liesse, démentant les inquiétudes des officiels. Il est vrai que l'immense majorité des Bosniaques n'a guère à se plaindre de la tutelle autrichienne. Leur sort est beaucoup plus enviable que celui des habitants de la Serbie.

    Mais dans un café de la ville se retrouvent les six conspirateurs de Jeune Bosnie, avec pistolets, bombes... et capsules de cyanure pour se suicider dans le cas où ils seraient capturés. Ils se postent en différents endroits sur le trajet que doit emprunter le cortège. 

    Le premier n'ose agir quand le cortège passe à sa hauteur. Trente mètres plus loin, sur le quai Appel, une large artère d'où chacun peut jouir du beau panorama montagneux qui entoure la ville, le second n'hésite pas et lance sa bombe. Mais elle rebondit sur la capote de la voiture de l'archiduc et blesse un officier et un garde de la voiture qui suit. Le conspirateur Gabrinovitch est arrêté. Il croque sa capsule de cyanure mais celui-ci étant éventé ne fait pas d'effet. La parade se poursuit comme si de rien n'était.

    À l'hôtel de ville, le maire de la ville essuie la colère de l'archiduc. Décision est prise enfin d'interrompre les festivités de bienvenue. L'archiduc et son épouse choisissent de se rendre à l'hôpital pour visiter les blessés mais les chauffeurs ne sont pas informés du changement d'itinéraire... À 11h15, le chauffeur de la voiture de tête, qui transporte le maire adjoint de la ville, reprend le quai Appel. Conformément à ses premières instructions, il tourne brutalement à droite dans la petite rue François-Joseph, près du pont Latin (Latinski Most) sur la rivière Miljacka.  La voiture suivante, qui transporte le couple princier, le suit. Le général Potiorek apostrophe le chauffeur :« Pas par là ! Il faut continuer sur le quai ».

    La voiture s'arrête et, comme elle n'a pas de marche arrière, est repoussée sur le quai par les agents. L'un des comploteurs, Princip, qui se trouve opportunément à proximité, perdu dans la foule, y voit une ultime occasion d'agir. Il sort son revolver et tire deux coups... L'archiduc est touché puis sa femme, qui s'était jetée sur lui pour le protéger.

    Elle meurt sur le coup tandis que François-Ferdinand décède au bout de dix minutes. Ses derniers mots sont pour sa femme : « Sophie, Sophie, ne meurs pas. Reste en vie pour nos enfants ». C'était leur quatorzième anniversaire de mariage.


    La mort tragique de François-Ferdinand de Habsbourg et de son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, émeut l'opinion publique occidentale, même si les victimes n'étaient guère connues et encore moins populaires.

    La situation dérape

    Par contre, les nationalistes serbes et même certains Hongrois cachent mal leur jubilation. Les uns et les autres en voulaient à l'archiduc de projeter d'émanciper les Slaves d'Autriche-Hongrie au risque de mettre à bas les privilèges de la noblesse magyare et de ruiner le projet de « Grande Serbie ».

    À Belgrade, l'annonce de l'attentat relance les festivités liées à la commémoration de la bataille de Kossovo Polié. À Budapest, on se réjouit tout bas du mauvais sort fait à l'archiduc. Plus loin dans la mer du Nord, le Kaiser Guillaume II apprend la nouvelle de l'attentat alors qu'il est en croisière. Il rentre immédiatement à Berlin. Rien de tel à Paris ou plutôt à Longchamp où le président de la République française assiste au Grand Prix. Il attend la fin des courses pour en étudier les implications. À Vienne, l'empereur François-Joseph 1er ne montre guère plus d'émotion. Il est vrai qu'il appréciait son neveu et son épouse moins que quiconque.

    L'archiduc François-Ferdinand est enterré à Vienne en catimini, selon le protocole inhérent à un inspecteur général des forces armées !

    L'enquête montre très vite que Princip a fomenté son attentat avec six complices. Ces derniers seront exécutés mais lui-même, qui n'a pas atteint l'âge de 20 ans requis pour être exécuté, sera condamné à 20 ans de prison. Il mourra quatre ans plus tard victime de la tuberculose !Pendant ce temps, la police fait son travail. L'assassin a été arrêté aussitôt après l'attentat et a rejoint en prison son ami Gabrinovitch ainsi que plusieurs suspects.

    En attendant, dès le 2 juillet 1914, trois membres du groupe assassin ont avoué avoir reçu leurs armes de Serbie avec la complicité de gardes-frontières.

    Des indices convergents conduisent les enquêteurs à soupçonner des membres de la police serbe et des services secrets d'avoir participé à l'organisation du complot.

    Il apparaît dès lors raisonnable à la plupart des chancelleries européennes - à l'exclusion notable de Saint-Pétersbourg - que Vienne exerce son droit de suite contre la Serbie et punisse celle-ci pour son implication dans le terrorisme bosniaque. Personne en Europe n'imagine que puisse déraper un conflit local entre le prestigieux empire des Habsbourg et la Serbie archaïque, que l'on qualifierait aujourd'hui, à juste titre, d'« État-voyou ».

    Le comte Berchtold, ministre austro-hongrois des Affaires étrangères, est lui-même impatient d'en finir avec l'agitation serbe. Le 4 juillet, sitôt acquises les preuves de l'implication serbe dans l'attentat de Sarajevo, il envoie un émissaire à Berlin solliciter l'appui de l'empereur allemand Guillaume II...

    Mais le vieil empereur François-Joseph 1er (84 ans) et le comte Tisza, Premier ministre hongrois, ne veulent à aucun prix de complications. Ils craignent avec quelque raison qu'une intervention contre la Serbie n'entraîne l'intervention du tsar de Russie aux côtés de Belgrade.

    La dynastie des Habsbourg a tout à y perdre de même que les Hongrois de l'empire, qui doivent faire face aux revendications des autres minorités : Tchèques, Polonais, Serbes, Italiens, Roumains... Le comte Tisza, soucieux de ses seuls intérêts, veut avant toute chose s'assurer que la Roumanie du roi Carol ne basculera pas du côté des Serbes et des Russes, ce qui pourrait entraîner un soulèvement des Roumains de la province hongroise de Transylvanie !

    Pour ces raisons, c'est seulement quatre semaines après l'attentat que Vienne se décidera à envoyer un ultimatum à Belgrade, quand l'émotion sera retombée et que les Russes auront pris activement fait et cause pour les Serbes.

    http://www.herodote.net/28_juin_1914-evenement-19140628.php

  • LMPT 49 en route vers l’AN III...

    En deux ans, La Manifpourtous, mouvement « populaire, spontané et foisonnant » selonTugdual Derville, a fait ses premiers pas et s’est fait les dents au combat, sur le terrain comme dans la sphère parisienne.

    Prises de marques, nouveaux mouvements et moyens d’expression, complémentarités avec les grands frères d’armes.
    Apolitique ou multi politique, LMPT ?
    Aconfessionnelle ou multiconfessionnelle, LMPT ?

    Difficile de dresser une frontière tant les fondements de notre indignation rassemblent tous les hommes de bon sens, d’où qu’ils viennent.

    Du national aux régions pour arriver aux départements, l’Association a fait des petits qui ont maillé la France, le 49 aussi.

    Aujourd’hui, notre association Lamanifpourtous49 reliée au national, comprend une quarantaine de membres et se réunit en fonction de l’actualité à un rythme régulier : une association qui me permet de côtoyer des "femmes et des hommes" formidables unis par la même passion, celle de défendre nos valeurs sociétales et  familiales.

    Beaucoup d'entre eux font preuve d’un vrai sens de la responsabilité et la tendance naturelle est plutôt de se serrer les coudes que d'alimenter la polémique lors des coups durs.

    Leur diversité n'est pas un handicap, au contraire. Il faut en faire une force et ma conviction est que la confrontation d'idées, le débat peuvent être des atouts s'ils  sont organisés pour construire. C'est ma responsabilité de présidente.

    Nous consacrons beaucoup de temps et d'énergie dans la mission qui nous a été confiée.

    De nouveaux challenges se présentent cette troisième année. Il faut les aborder sans tabou et avec la sérénité nécessaire à la définition d'une stratégie et à l'action pour les réaliser :

     

    • Gender et ABCD (ou tout autre nom qu’ils choisiront), ils n’attendront pas la rentrée, ne baissez pas la garde cet été !
    • Répondez et faites circuler la consultation en ligne ABCD  !
    • GPA en Europe grâce à leur Lobbying
    • D’après Sens Commun, tout peut basculer…C’est le moment de s’engager : ce WE, dernier délai !
    • Agir, un petit mot de 4 lettres mais un vrai programme pour l’an III de LMPT49
    • LMPT dans la rue en octobre prochain ?

    La rentrée : nouvelle année, nouvelles résolutions : rejoignez-nous, nous avons besoin de vous. Seuls nous ne sommes rien, à plusieurs (enseignants, parents, grands-parents  juristes, médecins, psychologues, hommes et femmes de bonne volonté), nous pouvons beaucoup.

    ONLR !

  • Décapité le coq gaulois ? Que vive la France !

    Le  site du journal Les Echos  a publié le 2 juillet un dialogue entre  le député PS  Bruno Le Roux et l’ancienne patronne du Medef et dirigeante de l’Ifop Laurence Parisot. Nos deuxsommités ont sans surprise, à qui mieux mieux,   conspué Marine Le Pen et le FN, le « simplisme », la « démagogie » de son  programme, « ses idées folles et fausses ». « Il y a au FN une base de fachos, de racistes, d’antisémites (…). L’idée qu’il serait nécessaire de se replier est une forme de nationalisme qui conduirait au suicide s’il était appliqué » (Le Roux). Au regard des résultats proprement dramatiques de  la cogestion de la France par la droite et de la gauche euromondialistes depuis des décennies, nous serions  en droit d’attendre un peu plus d’humilité et de réserve… Même son de cloche du  calamiteux président du groupuscule socialo-trotskyste SOS racisme, Dominique Sopo. Un « pote » qui   réussi l’exploit d’être autant méprisé dans les banlieues plurielles qu’ignoré par le gaulois lambda.  Son psittacisme antinational lui vaut bien évidement   une assez large complaisance médiatique. Le quotidien  gratuit 20 minutes lui a de nouveau ouvert ses colonnes hier pour qu’il puisse  crier au retour des heures les plus sombres dans les mairies FN.  Faute d’arguments tangibles à l’appui de sa thèse,  et tapant toujours sur le même clou, il a donc débité pour l’occasion  sa formule fétiche qu’il ressert  dans tous ses entretiens : «  le FN n’est pas un parti normal, il distille des anormalités, petit à petit, et n’a pas renoncé à sa matrice de haine ».

     Affirmation que la version française du site new yorkais  slate (slate.fr), fondé par se parangons d’honnêtes hommes que sont  les journalistes  Jean-Marie Colombani, Éric Leser, Johan Hufnagel, et l’essayiste-plagiaire-économiste planétarien  Jacques Attali, fait régulièrement sienne.

     Aujourd’hui le site a mis en ligne un article commis par   l’avocat Jean Petrilli  et « l’Inspecteur général des affaires culturelles  honoraire » François Braize. Etait-il vraiment nécessaire de s’y mettre à deux ? Sans préjuger du talent respectif des deux auteurs, cepapier a au moins l’intérêt de rappeler que la tentation d’une interdiction légale d’un FN en pleine dynamique est plus que jamais présente au sein du Système.

     Nos Laurel et Hardy de la lutte contre le FN expliquent ainsi, l’antienne est connue, que « la préférence, ou priorité, nationale » défendue par le FN «  n’est ni la République, ni la France » (sic). « Le Front National est donc avec cet élément fondamental de son programme clairement hors des clous du pacte républicain ».«  La doctrine du Front National, est clairement, en droit strict, hors la loi et que les pouvoirs publics ont la possibilité juridique d’interdire ipso facto tout parti ou mouvement qui la prône » (…). Le droit français permet déjà, en droit strict, la dissolution du Front National », mais celle-ci apparaît en fait, concèdent-ils  « aujourd’hui impossible sans base constitutionnelle ».

     Aussi pour empêcher le FN d’arriver au pouvoir, éventualité faut-il le rappeler qui serai le fait de la volonté du  peuple souverain –un détail pour nos deux humanistes ?- « il faut  sceller un Pacte républicain dans la Constitution et l’imposer aux partis qui veulent concourir à l’expression du suffrage universel ».  Elaborer « une réforme de la Constitution », pour  se protéger « dans des conditions convenables » ( sic), des visées d’un parti  (…)  dont le programme n’est aujourd’hui pas conforme au Pacte républicain ».

     Un pacte qui inclurait  bien sûr  « la lutte contre le racisme et les discriminations », mais aussi des  « engagements fondamentaux internationaux en particulier vis-à-vis des étrangers présents régulièrement sur notre territoire (droit d’asile, regroupement familial) ». « Enfin, y serait aussi en bonne place l’objectif de construction européenne, qui deviendrait dès lors constitutionnellement irréversible d’un point de vue français en tant qu’objectif de paix et de développement économique et social pour notre pays »…

     Une  bel exposé d’esprit totalitaire tendant à empêcher « légalement » au nom des immortels principes d’une   république hors-sol, les Français de recouvrer la maîtrise de leur destin ; les défenseurs de l’identité et de la souveraineté nationales d’accéder au pouvoir et même de concourir aux élections !

     A la lecture de  cet article, qui annonce clairement la couleur (franchise dans l’exposé de la propagande mondialiste qui est aussi à porter au crédit de M.  Attali) nous revient à l’esprit l’éditorial  d’Eric Brunet au ton volontairement polémique et provocateur, paru  dans Valeurs actuelles le 16 juin dernier. Il   pointe  ce refus de la grandeur, du sursaut, ce fatalisme, cet aquoibonisme, cette frilosité, ce culte de la médiocrité qui sont  instillés, inculqués à nos compatriotes, plus ou moins sournoisement, par la caste politico-médiatique. Happé dans le maelstrom de la mondialisation, soumis à l’idéologie transnationale au nom du « sens de l’histoire », notre pays n’aurait d’autre  choix  que de confier à d’autres, à l’immigration planétaire et aux gauleiters atlanto-bruxellois,  le soin de sa destinée.

     « Hollande, écrit-il,  c’est la face émergée de notre médiocrité collective. Et je parie que le successeur que nous lui choisirons en 2017 sera du même tonneau que lui et moi : lâche et nul. Le problème de la France, c’est les Français. Nous sommes devenus un peuple de fond de tiroir (le quadragénaire français est le moins instruit d’Europe). Et un peuple de beaufs(nous sommes les plus gros consommateurs de McDo au monde après les Américains) ».« Hollande est moyen. Vous êtes moyen. Je suis moyen. C’est comme ça ! Dans l’ADN français, il n’y a plus un seul chromosome de Du Guesclin ou de Clemenceau.Nous ne sommes plus des conquérants, des héros, des résistants (…) . Nos héros sont morts et enterrés. Sans descendance. Et s’ils réapparaissaient demain, ils demanderaient à être déchus de la nationalité française ».« En fait, si nous sommes en train de couler démocratiquement, c’est parce que nous sommes tous des François Hollande. Et nous ne méritons pas d’autre avenir que celui que nous tricote ce président qui nous ressemble tant ».

     Alors, la France est-elle morte ? Le coq gaulois déjà  décapité continue-t-il  de courir encore emporté par son élan, avant de s’écrouler irrémédiablement ? Le FN, et c’est sa raison d’être, refuse cette idée affirme Bruno Gollnisch.  Non par esprit bravache, ni même pour faire Camerone,  mais au nom  de la certitude qui nous anime selon laquelle aux heures difficiles, la France, qui a souvent été au bord du précipice au cours de sa très longue histoire,  a toujours su trouver en   elle l’énergie providentielle pour  s’arracher à sa mort annoncéeOui la France n’est pas un pays comme les autres…

     Le constat de M.  Brunet, celui  d’une France frileuse, moisie, communiant dans la pathétique sociale démocratie,  la décadence libérale-libertaire, n’est que partiellement vrai. Certes,  les faiseurs d’opinion, les grands maîtres de la société du spectacle s’acharnent à lobotomiser les Français. La  pensée unique, dominante,  interdit  de dire que la France  a encore unavenir Français, que nos libertés, notre souveraineté  sont  nos biens le plus précieux.

     Mais nous faisons, nous au FN, le pari que  les  ressources, les grands talents, les qualités des Français, les  richesses matérielles,  morales, spirituelles aussi,  de notre peuple, de notre nation, de notre civilisation,   n’attendent  que d’être mises en forme, aiguillés,  portés  par un gouvernement  patriote pour renaître à la vie.

     Nous ne renoncerons pas à nous battre, à expliquer, à convaincre.  La rhétorique haineusequi s’abat sur l’opposition nationale, la crainte que nous inspirons  à nos adversaires sont autant de  preuves, parmi d’autres, que ce combat là n’est pas perdu et qu’il est légitime.   Que vive la France !

    http://gollnisch.com/2014/07/04/decapite-coq-gaulois-vive-france/