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  • Entretiens non-alignés avec A.Chauprade et F.Philippot.

     

    Aymeric Chauprade

    Florian Philippot

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Des vétérans israéliens se rebellent contre les méthodes de leurs services de renseignement

    Ce sont les refuzniks de l’Unité 8200. Un groupe d’une quarantaine d’Israéliens ayant servi dans cette unité de renseignement qui dépend d’Aman (le renseignement militaire) a rédigé une lettre, envoyée au Premier ministre, au chef de l’état-major, au commandant d’Aman et au commandant de l’Unité 8200, pour annoncer leur refus d’effectuer leur service de réserve pour des raisons morales. Ils estiment que leur travail de renseignement ne vise pas seulement à protéger des attaques contre les Israéliens mais à prolonger l’occupation militaire des Territoires palestiniens.

    « Il est généralement admis que la conscription dans les renseignements militaires échappe aux dilemmes moraux et contribue uniquement à la réduction de la violence et des dommages envers des personnes innocentes. Néanmoins, notre service militaire nous a démontré que le renseignement est une partie intégrale de l’occupation militaire israélienne sur les territoires.

    La population palestinienne sous régime militaire est complètement exposée à l’espionnage et la surveillance des services de renseignement israéliens. Alors qu’il existe des limitations drastiques de la surveillance des citoyens israéliens, les Palestiniens ne bénéficient pas de cette protection. Il n’existe pas de distinction entre les Palestiniens qui sont ou qui ne sont pas impliqués dans des violences. L’information qui est recueillie et conservée fait du tort à des personnes innocentes. Elle est utilisée dans le but d’une persécution politique et pour créer des divisions au sein de la société palestinienne en recrutant des collaborateurs et en entraînant des parties de la société palestinienne contre elle-même. Dans de nombreux cas, les services de renseignement empêchent les accusés de recevoir un procès équitable dans les tribunaux militaires, alors que les preuves les concernant ne sont pas révélées. Le renseignement autorise un contrôle continu sur des millions d’individus à travers une surveillance approfondie et intrusive et envahit la plupart des secteurs de la vie d’un individu. Ce qui ne permet pas aux gens de mener des vies normales et incite à plus de violence, nous distançant toujours davantage de la fin du conflit.

     

    Des millions de Palestiniens vivent sous le régime militaire israélien depuis plus de quarante-sept ans. Ce régime nie leurs droits fondamentaux et exproprie de larges étendues de terre pour les colonies juives qui sont soumises à des systèmes légaux séparés et différents et à l’application de lois différentes. Cette réalité n’est pas un résultat inévitable des efforts de l’Etat pour se protéger mais plutôt le résultat d’un choix. L’expansion des colonies n’a rien à voir avec la sécurité nationale. De même en est-il des restrictions à la construction et au développement, à l’exploitation économique de la Cisjordanie, à la punition collective des habitants de la bande de Gaza, et du tracé actuel de la barrière de séparation.

    Au vu de tout cela, nous avons conclu qu’en tant que personnes ayant servi dans l’Unité 8200, nous devons assumer la responsabilité de notre participation à cette situation et qu’il est de notre devoir moral d’agir.Nous ne pouvons pas continuer à servir le système en bonne conscience, en niant les droits de millions de personnes. A cet effet, ceux d’entre nous qui sont réservistes refusent de prendre part aux actions de l’Etat contre les Palestiniens. Nous appelons tous les soldats servant dans les unités de renseignement, passé et présent, de même que tous les citoyens d’Israël, à dénoncer ces injustices et à prendre des actions pour y mettre fin. Nous croyons que l’avenir d’Israël en dépend. »

    http://www.contre-info.com/des-veterans-israeliens-se-rebellent-contre-les-methodes-de-leurs-services-de-renseignement#more-34510

  • Légumes d’antan, retour gagnant

    Crosne, panais, pâtisson, rutabaga : ces légumes aux noms curieux, longtemps laissés à l’abandon, sont de retour sur les étals de nos maraîchers, mais aussi dans la grande distribution. Tombés en désuétude peu après la Seconde Guerre mondiale au profit d’une agriculture intensive, leurs noms sont associés à des périodes de malheur ou de disette.

    Pourtant, ces légumes ont désormais le vent en poupe. Ce succès ne traduit-il pas un réel besoin d’un retour à l’authentique ? Ces racines rustiques aux formes bizarres incarnent apportent une certaine diversité dans les assiettes. Les chefs étoilés sont à l’origine de cet engouement et aujourd’hui, après les marchés, la grande distribution suit la tendance.

    Réalisé par Frédéric Jacovlev (2012)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Les Bordelais ont rendu hommage aux chrétiens d’Orient

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    Près d’un millier de personnes ont participé hier après-midi à un rassemblement à Bordeaux en soutien aux chrétiens d’Orient. Mgr Ricard et Mgr Aillet étaient présents. Ainsi que Joseph Fadelle qui arrivera à Paris dimanche prochain pour la manifestation nationale de soutien aux chrétiens d’Orient qui démarrera à 14h place de l’Opéra.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • « La terre tremble »… encourageant !

    Le sarkozysme, ce sont les ex sarkozystes qui en parlent le mieux. A l’image de Damien Liccia, « militant UMP » qui, dans une tribune publiée le 12 septembre dans Le nouvel obs, dit tout le mal qu’il pense de Sarkozy, une girouette sans convictions réelles. Un «opportunisme qui lui fait aujourd’hui abandonner la ligne politique de la campagne présidentielle de 2012 » - «caractérisée par la prégnance, subtile mais efficiente, des grandes figures de la droite historique comme Maurice Barrès et Charles Maurras» -, «où le président-candidat d’alors, sous l’influence conjuguée de Patrick Buisson et d’Henri Guaino, entendait renouer avec la droite historique et politique. Les discours de Sarkozy promettaient alors le retour du politique dans ses droits, une attitude critique à l’égard du libéralisme et même une remise en cause de la construction européenne. » Mais ça c’était avant. « Faisant fi des valeurs de la droite originaire et historique, le futur candidat à la présidentielle» fustige désormais « le fascisme en loden » des opposants au mariage et l’adoption pour les couples homosexuels, et misant «sur un retour au centre, n’a que faire cette fois-ci des postures conservatrices et traditionalistes». «Puisqu’il lui suffit, face à un Parti socialiste en lambeaux, d’atteindre le second tour de la présidentielle pour l’emporter, l’idéologie doit être écartée au profit de considérations bassement politiciennes et électoralistes».

    «Si l’hypothèse d’un retour au centre de Sarkozy se confirme dans les semaines qui viennent, ce sera non seulement le dernier clou dans le cercueil de la nation, mais aussi et surtout le dernier clou dans le cercueil du politique ». Au-delà du cas Sarkozy , nous souhaitons bon courage à M. Liccia pour trouver un candidat  ayant ses faveurs au sein de l’UMP…

    Marine Le Pen a rappelé hier depuis Hénin-Beaumont sa conviction selon laquelle Sarkozy était « un très bon candidat pour le FN» du fait qu’il « va très vite apparaître comme un homme du passé et d’un passé plombé par ses très mauvais résultats, par les affaires qui se révèlent chaque jour». « Nicolas Sarkozy nous explique qu’il va revenir, mais pour faire quoi d’autre que ce qu’il a fait? Avec quelle autre promesse? On n’a rien vu et on ne verra rien d’autre de plus que ce qu’on a vu hier !».

    Une grille de lecture partagée par beaucoup si l’on en croit même Le Figaro qui, sondant empiriquement « (ses) internautes », rapportait le 12 septembre  qu’une majorité d’entre eux ne voulait plus entendre parler de Sarkozy : «l’antisarkozyme renaîtra dès qu’il reviendra. Quels bons souvenirs a-t-il laissés au pays?», prédit l’un. Un autre  renchérit: Quand va-t-il comprendre que plus personne ne veut de lui et de Hollande? Les Français veulent autre chose

    Les Français certainement, mais Bernard-Henri Lévy, tête de gondole d’un certain microcosme, c’est une autre affaire. Il était invité du journal de France 3 samedi pour parler de la première à Parissur les planches de l’énième  nanar qu’il a pondu, la nullissime et lourdingue pièce, au comique involontaire, Hôtel Europe -pauvre Jacques Weber embarqué dans cette galère! Une occasion offerte à BHL se dire également franchement favorable au «retour de Nicolas Sarkozy dans le débat politique». «Je pense que c’est un bon», plus « énergique qu’Alain Juppé », «je pense que face au Front National et à leur montée en puissance dingue (sic), il est probablement à droite le meilleur rempart » ; « Il faut une droite républicaine qui siphonne les voix de Marine Le Pen », a déclamé le philosophe pipo(le). C’est Henri Guaino qui doit être ravi d’un tel soutien…

     Sur le site du quotidien  Les Echos le 11 septembre, Cécile Cornudet posait assez bien la singularité de cette rentrée politique alors que la marche de l’histoire, toujours lourde d’incertitudes semble s’accélérer.

     « Ce n’est pas la première fois écrit-elle, que les socialistes se divisent, que la droite se cherche, que le FN progresse. Il y a longtemps que le personnel politique est discrédité, que les Français doutent de leurs mots et ne croient plus leurs promesses; il y a longtemps aussi que la crise économique s’installe. En cette rentrée 2014, rien de neuf dans le paysage français. Rien de neuf sauf une chose : toutes ces failles s’ouvrent en même temps. Et la terre tremble ».

     « En réalité affirme l’éditorialiste,  la situation dépasse tout le monde. L’UMP y compris, qui se prépare à un affrontement de chefs pour 2017. Combien de ralliements pour Nicolas Sarkozy ? Quel niveau dans les sondages pour Alain Juppé ? Deux ans et demi après la défaite, elle n’a défini ni ligne politique ni stratégie. Elle donne même le sentiment de se dérober devant le pouvoir lorsque ses responsables, François Fillon en tête, disent non à une hypothétique cohabitation». « Ce n’est pas tant le désarroi des politiques qui est problématique, mais le sentiment que donnent la plupart d’entre eux de ne pas parvenir à prendre la mesure de ce qui se passe », s’alarmait mi-août le politologue Dominique Reynié ( Le Figaro ) ».

     La phrase de Nietzsche est connue, «Ce qui doit tomber il ne faut pas le retenir mais le pousser». Dans cette situation de crise aigüe, au moment ou la conviction de  nos compatriotes selon laquelle ce Système pervers, à bout de souffle, doit être balayé ne cesse de croître, Mme Cornudet tente de se rassurer ( ?) en affirmant par ailleurs que «le FN reste un parti largement rejeté dans l’opinion».

     Est-ce si certain ? Le nouveau sondage Odoxa réalisé pour i > télé – CQFD  et le Parisien Aujourd’hui en France, publié cette fin de semaine démontre une adhésion en forte hausse des Français vis-à-vis du programme porté par l’opposition nationale.  Notamment si on le compare avec l’enquête d’opinion BVA de même nature (pour Absoluce, Les Echos et France Info), effectuée en mars 2011.

     Certes, selon ce sondage Odoxa65 % des Français considèreraient que le Front National  n’aurait pas la capacité de gouverner, mais les personnes interrogées sont beaucoup plus nombreuses qu’auparavant  (35 %) à estimer le Mouvement national capable de diriger notre  pays.

     C’est à «droite» que cette conviction est la plus ancrée. 54 % des sympathisants de droite (contre seulement 16% des sympathisants de  gauche, 23% de ceux de l’UMP)  estiment que le FN peut gouverner la France. Et si 30% des cadres supérieurs ou professions libérales partagent cette conviction, celle-ci atteint  53 % chez les  ouvriers ou les employés .

     Ce n’est pas une surprise pour Bruno Gollnisch, c’est l’adhésion aux  parties de notre programme concernant l’immigration qui progressent spectaculairement dans l’opinion, qui apparaissent comme les moins clivantes, les mieux partagées. Elles recueillent même un véritable plébiscite.

     65 %  des personnes interrogées souhaitent ainsi le rétablissement  des contrôles aux frontières intérieures de l’UE (+ 19 points) ; 67 % se disent favorables à ce que les aides sociales et les allocations familiales soient réservées aux seuls Français au nom du principe de priorité/préférence nationale (+ 27 points) ;68%  se prononcent pour la suppression du regroupement familial  (+24 points).

     Ce qui importe dans les sondages, c’est la dynamique, l’évolution qu’ils enregistrent assure Bruno Gollnisch.  Celui-ci est donc indubitablement encourageant sachant qu’il  reste deux ans et demi à Marine, et au FN tout entier, pour convaincre nos compatriotes du bien fondé global de nos propositions alternatives.

    http://gollnisch.com/2014/09/15/terre-tremble-encourageant/

  • Que devient le Front National ?

    Depuis que Marine Le Pen a succédé à son père à la présidence du Front National, ce parti a été affecté par des changements de fond. Qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse, force est de constater que ces évolutions obéissent à une logique cohérente.

    La fin du nationalisme folklorique « Marine Le Pen a compris ce qu’est la politique : un moyen d’accéder au pouvoir, pas une façon de ‘témoigner’ ou de rassembler une ‘famille’. Je porte à son crédit d’être restée sourde aux piaillements des excités de tout poil, des anciens combattants des guerres perdues, des revenants de ceci ou de cela, des nostalgiques des régimes d’avant-hier et des époques révolues », déclare le philosophe Alain de Benoist. Il est maintenant entendu qu’a contrario de son père se contentant du rôle de porte-parole d’une France traditionnelle ayant une fâcheuse tendance à fonctionner comme une réserve indienne, Marine Le Pen désire accéder au pouvoir et est prête à s’en donner les moyens. Il est d’ailleurs à noter que malgré son opposition idéologique avec Nicolas Sarkozy, la démarche de la candidate frontiste de faire intégrer à son parti une culture du résultat est très proche de celle conduite au sein de l’UMP par l’ancien président.

    Une constante dans l’histoire des mouvements classés à la droite de la droite est que selon un processus darwinien logique, ils finissent toujours par être dominés par ceux qui d’une part savent ce qu’ils veulent, d’autre part sont prêts à payer et à faire payer le prix pour l’obtenir sans être limités par des inhibitions mal placées. Ce processus a notamment été à l’œuvre au début du siècle dernier au sein du courant royaliste, les partisans d’une restauration à l’identique de l’ancien régime étant supplantés par les « royalistes positifs » de l’Action Française. Comme illustré par le politologue Patrick Buisson dans son livre 1940-1945 Années érotiques, c’est également ce processus qui s’est produit au sein du régime de Vichy, les tenants de « l’ordre moral » étant peu à peu supplantés par ceux de « l’ordre viril ». Il s’est plus tard répété au sein de l’Organisation Armée Secrète, comme le montre le journaliste Robert Buchard, voyant le général catholique Raoul Salan menant un combat « pour l’honneur » céder la place à l’ex-leader étudiant Jean-Jacques Susini. Cela se vérifie enfin aujourd’hui au sein du Front National, au sein duquel la vieille garde d’anciens combattants axée sur les valeurs cède la place à un aréopage ayant fait sienne la tautologie du spin-doctor britannique Alastair Campbell : « Sans le pouvoir, on ne peut rien faire ».[...]

    La suite sur Nouvelles de France

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Que-devient-le-Front-National

  • Reportage : le scandale des éoliennes

    Depuis plus années, les éoliennes sont en train de recouvrir les paysages de France.
    5.000 éoliennes aujourd’hui ; si rien n’est fait pour arrêter ce massacre, il y en aura 25.000 d’ici 15 ans.
    Des machines gigantesques de plus 140 mètres de haut pour certaines.
    La cathédrale de Coutances dans la Manche, a été saccagée par une éolienne située à proximité. Des exemples, parmi tant d’autres. L’éolien est un secteur dans lequel on peut gagner très rapidement beaucoup d’argent car subventionné par l’Etat. Les Verts, beaucoup de politiques, les lobbys usent toujours du même discours : la gratuité de l’éolien. C’est faux.
    C’est le contribuable qui le paie par une taxe prélevée discrètement sur sa facture, la CSPE.
    Un immense scandale financier et un massacre des paysages de France.

    Ci-dessous un reportage et enquête d’Armel Joubert des Ouches.

    On pourra le compléter par le livre de Jean-Louis Butré : L’imposture : pourquoi l’éolien est un danger pour la France.

    http://www.contre-info.com/

  • Pourquoi l’Amérique a besoin d’une guerre majeure en Europe ?

    Excellente vidéo qui montre les enjeux géostratégiques entre les USA, l’UE et la Russie. Les commentaires en langue russe sont sous-titrés en français.

    http://medias-presse.info/pourquoi-lamerique-a-besoin-dune-guerre-majeure-en-europe/15146

  • L'UMP "révisera"-t-elle la loi Taubira ? Le PCD s'invite dans le débat

    Une tribune de Jean-Frédéric Poisson co-signée par les principaux cadres du parti chrétien démocrate :

    "Le retour programmé de Nicolas Sarkozy dans le débat public s’accompagne désormais de doutes portant sur sa réelle volonté de revenir, d’une manière ou d’une autre, sur la loi Taubira et ses conséquences terribles sur la filiation. Les propos qu’on lui a récemment prêtés indiquent de sa part une forme de mépris à l’égard des manifestants désireux de soutenir le mariage traditionnel, ainsi qu’une réelle réserve à revenir sur les dispositions de la loi de 2013.

    Est-ce vrai ou pas? Pour notre part, nous en doutons, même si de telles réserves ou des propos de ce type ont pu être tenus par des membres - parfois éminents - de l’actuelle opposition. Et même si l’on peut, face à la difficulté de l’exercice, être tenté de 'laisser filer'.

    Et à vrai dire, peu importe. Si Nicolas Sarkozy n’a pas tenu ces propos, ce que nous croyons, nous sommes une fois encore confrontés à une opération de manipulation grossière, destinée à atteindre une des rares personnalités qui représente un réel 'danger' électoral pour tous les autres candidats putatifs, et à le couper d’un électorat qu’il est très loin d’avoir de nouveau convaincu…

    Et s’il les a tenus, notre responsabilité consiste à redire inlassablement à la fois notre détermination et notre confiance à fonder de nouveau la société française sur un socle qu’elle n’aurait jamais dû abandonner : l’institution du mariage comme symbole de la différence, et meilleure garantie de l’inscription dans une généalogie personnelle comme collective.

    Au nom de ces deux principes essentiels à la cohésion sociale, nous nous sommes opposés inlassablement à la loi Taubira, et c’est ce qui motive encore aujourd’hui chez tous les membres du Parti Chrétien-Démocrate l’action en vue de sa révision.

    A courtes vues, on pourrait considérer que le débat est clos, et que rien ne sert de rouvrir des boîtes de division, seulement propices à crisper le pays plutôt qu’à le détendre.

    Nous croyons au contraire que beaucoup des crispations actuelles, beaucoup du sentiment de défiance qui ronge la France d’aujourd’hui, est dû à l’affaiblissement généralisé des institutions, au rang desquelles le mariage occupe une place privilégiée. Et nous attendons que le futur Chef de l’Etat, qui qu’il soit, prenne en compte cette dimension essentielle de la vie sociale, non pas seulement pour des raisons éthiques, mais pour des raisons qui touchent à la solidité de la vie sociale dans son ensemble.

    Le Parti Chrétien-Démocrate refuse de transformer la gestion de la cité en querelle de personnalités ou en club de supporters de tel ou tel : pour nous, il est primordial que les valeurs essentielles à la cohésion sociale et à la sauvegarde de notre civilisation soient défendues dans les programmes qui seront présentés. Il sera donc toujours temps, le moment venu, de tirer au clair les intentions des uns et des autres sur tous ces sujets."

    Jean-Frédéric Poisson, Député des Yvelines, Président du Parti Chrétien-Démocrate.

    Signataires : Louis-Georges Barret, vice-président du PCD ; Christine Boutin, présidente d’honneur du PCD ; Matthieu Colombani, délégué général du PCD ; Xavier Lemoine, vice-président du PCD ; Marie de Blic ; Frédéric Delaitre ; Hugues Foucault ; Charles-Henri Jamin ; Audrey Levavasseur-Pascal, déléguée générale adjointe du PCD ; Franck Margain, président délégué du PCD ; Jean-Christophe Pierson ; Xavier Roche ; Bruno Vercken ; Marie-Josée Le Nagar."

    On notera l'utilisation du terme "révision" et non celui d'"abrogation" alors que l'on sait Jean-Frédéric Poisson opposé à l'union civile. En juin 2013, il avait expliqué à Nouvelles de France comment il lui semblait possible d'abroger la loi Taubira sans contrevenir au principe d'égalité constitutionnelle, nouvellement établi.

    Louise Tudy

     
  • Les vertus, l’amitié et la vie heureuse dans l'Ethique à Nicomaque

    A. Sagesse, prudence et tempérance 

    Il faut maintenant en venir aux vertus intellectuelles qui sont les plus hautes. La prudence s’oppose à la sagesse qui est fondée sur la science. La véritable science procède par syllogismes à partir des principes, alors que la prudence n’est une science que « par accident », puisqu’elle ne connaît que les conclusions. La prudence est une vertu utile pour diriger la famille ou la cité, elle est la capacité à conjecturer, donc à connaître les conclusions sans pouvoir remonter aux principes. 

    La science vient au premier rang, car elle s’accompagne de démonstration et porte sur les choses qui, existant nécessairement, ne peuvent être objet de délibération. Inversement, la prudence est seulement « une disposition, accompagnée de règle vraie, capable d’agir dans la sphère de ce qui est bon ou mauvais pour l’être humain ». La prudence a rapport aux choses humaines et « aux choses qui admettent délibération ».

    B. Tempérance et plaisir 

    Si la tempérance est une vertu tellement importante, c’est parce qu’elle est la vertu qui permet la conservation de la prudence. L’intempérance n’est pas équivalente à la poursuite des plaisirs, car il faut distinguer entre les plaisirs qui sont nécessaires et ceux qui ne le sont pas. Plus généralement, les plaisirs qu’il faut fuir sont les plaisirs qui peuvent être accompagnés de douleur.

    « Ceux qui identifient le plaisir avec le bien » ont tort. En effet, si le plaisir est un bien, il n’est pas démontré qu’il est le bien suprême. Le plaisir ne peut pas être le bien suprême puisqu’une vie de plaisir et de sagesse est supérieure à une vie de plaisir sans sagesse. Si le composé a plus de valeur que le simple, c’est que le plaisir et le bien sont différents.

    Mais la condamnation du plaisir est si manifestement contraire à notre nature que les discours en ce sens resteront impuissants quelles que soient les intentions qui les inspirent. Une distinction raisonnée des plaisirs est nécessaire : 1) on ne peut s’en tenir à la recherche du plaisir ; 2) il y a des distinctions entre les plaisirs (certains sont à rejeter absolument) : il y a des plaisirs qui ont une cause noble et d’autres, une cause infâme ; 3) le plaisir ne se confond pas avec le bien et tout plaisir n’est pas désirable.

    Les différences spécifiques entre les plaisirs 

    Il y a un type de plaisir propre à chaque activité. Le plaisir propre est celui qui accroît l’activité. Celui qui aime les mathématiques se consacrera entièrement aux mathématiques. De même il y a une douleur propre.

    Le plaisir sera qualifié de bon ou mauvais suivant la qualification morale des activités. Le plaisir lié à une activité vertueuse comme l’étude est un bon plaisir. Les plaisirs varient selon les espèces et, au moins dans l’espèce humaine, selon les individus. Le problème est donc de déterminer ceux des plaisirs qui conviennent à l’homme complet et bienheureux.

    C. L’amitié

    Dans le système des vertus, l’amitié prend une place particulière. Puisque l’éthique a une dimension sociale, l’amitié permettra cette articulation de la relation interindividuelle et de la vie sociale dans son ensemble.

    De tous les biens, l’amitié apparaît comme l’un des plus importants. Tous les autres biens que nous pouvons posséder sont vains dès lors que nous n’avons pas d’amis. Mais l’amitié vraie est celle des hommes vertueux, car elle échappe à tout calcul ; elle est uniquement le partage des joies et des peines de ceux qui se livrent à la connaissance. L’amitié fondée sur l’attente d’avantages réciproques n’est pas une véritable amitié.

    L’amitié revêt deux formes principales. La plus commune est l’amitié qui existe entre égaux ; mais il peut aussi y avoir de l’amitié entre un supérieur et un inférieur. Là encore, comme dans toutes les vertus, règnera une sorte d’égalité, mais cette fois d’égalité proportionnelle car « l’affection est fonction du mérite des parties ». Autrement dit, les règles de l’amitié se rapprochent de celles de la justice.

    C’est pourquoi il est normal que « la justice croisse en même temps que l’amitié, attendu que l’une et l’autre existent entre les mêmes personnes et possèdent la même extension ». Ainsi l’amitié apparaît comme une vertu proprement politique qui se développe en même temps que se renforce la cité, car aucune communauté humaine ne peut exister sans qu’il y ait quelque amitié entre ses membres.

    D. Le problème du bonheur ; bonheur et divertissement 

    Le bonheur n’est pas le divertissement ou le jeu. Le divertissement est une activité qui peut être recherchée pour elle-même, mais c’est une activité qui peut conduire à négliger son corps ou sa maison. Le divertissement est condamné comme puéril. Il n’est admis qu’au même titre que le repos. Il n’est donc pas une fin, mais sa fin est l’activité.

    On le voit : le bonheur ne va pas sans sérieux. Les choses sérieuses ont plus de valeur que les choses amusantes. Donc la vie heureuse ne peut être que dans les choses sérieuses.

    Le bonheur va se diviser en deux, suivant le type de vertu mis en jeu : 1) le bonheur comme activité conforme aux vertus intellectuelles ; c’est la contemplation, c’est-à-dire le genre d’activité le plus conforme aux plus hautes exigences de l’âme ; 2) le bonheur comme activité conforme aux vertus morales ; c’est la prudence qui est orientée vers la vie pratique, c’est-à-dire la praxis sociale.

    En effet, le bonheur est l’activité conforme à la vertu. Donc le bonheur est l’activité conforme à la partie la plus haute de l’homme. Cette partie est celle qui, en nous, est la plus divine. L’activité de cette partie de l’âme est la contemplation. Le bonheur parfait est contemplation.

    L’éthique est pratique. C’est pourquoi « on voit le législateur accorder son attention à la fois à l’éducation et au genre de vie des citoyens ». Vivre dans une cité régie par des bonnes lois, c’est le meilleur moyen d’acquérir les dispositions nécessaires à la vie morale, car « l’éducation publique s’exerce évidemment au moyen des lois et seulement de bonnes lois produisent une bonne éducation ».

    Þ On recommandera tout particulièrement les livres VIII et IX consacrés à l’amitié. Sur la prééminence de la vie contemplative, voir le livre X, 7-8.

    L’Ethique à Nicomaque parvient ainsi à sa fin propre : l’éthique est subordonnée à la science politique et la recherche de la vie heureuse est presque impossible si on ne vit pas dans une cité gouvernée par des lois justes. On ne peut manquer d’être frappé par la force encore si vive de la pensée morale d’Aristote, qui unit d’un côté, l’élévation de l’âme et la recherche d’un idéal de sagesse sublime – celui de la science désintéressée et de la contemplation – et un, d’un autre côté, un souci de la vie pratique qui ne se dément jamais. On a une éthique eudémoniste, orientée par la recherche du bonheur, mais un bonheur qui prend racine dans le souci de l’autre et trouve une de ses plus belles expressions dans l’amitié. Enfin, on doit noter l’actualité d’une pensée qui pose les plus redoutables questions de la théorie de l’action dans les termes qui sont encore très largement les nôtres.

    Source : http://www.lenuki69.com/article-ethique-a-nicomaque-d-aristote-presentation-generale-60235810.html

    http://www.oragesdacier.info/2014/09/les-vertus-lamitie-et-la-vie-heureuse.html