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  • Défense de la culture de la vie : mais où va la Droite ?

    L'article évoqué hier, intitulé "Protection de la vie : vers une explosion à droite ?" concernant l'UMP, mérite d'être mis en corrélation avec celui ci concernant le FN : "Pourquoi le FN pourrait perdre une partie de l’électorat catholique en 2017" :

    "Sur la loi sur la fin de vie, le gouvernement a su habilement manœuvrer, agissant assez rapidement et ne parlant pas d’euthanasie. A part Alliance Vita, le collectif Soulager mais pas tuer et deux ou trois députés UMP, on n’a eu ni débat ni opposition. Les amendements dit euthanasiques, ayant été rejetés, il a été facile à la majorité socialiste de faire passer la loi Claeys/Leonetti dans la plus grande facilité.

    Le FN en a été totalement absent non seulement lors des deux votes mais aussi dans le débat. Il faut dire que cela tombe en pleine campagne électorale pour les départementales et que Marion Maréchale-Le Pen est sans doute trop occupée dans le Vaucluse, en pleine guerre avec Jacques Bompard. Ce n’est pas tout de dénoncer les absences des autres, encore faut-il être présent à moins qu’on ne juge que le dossier ne soit pas important. Certes le FN n’a que deux députés mais il a une certaine force de frappe médiatique que n’a pas un Jacques Bompard, par exemple.Résultat l’opposition est venue de députés UMP comme Jean-Frédéric Poisson ou Xavier Breton qui ont voté contre tout comme Hervé Mariton, Nicolas Dhuicq ou bien un certain Gérald Darmarnin, ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy lors de sa campagne pour la présidence de l’UMP. En tout, 25 députés UMP ont voté contre et 25 se sont abstenus. Les 144 autres présents ont voté pour. Ils n’auraient pas pu faire pencher la balance mais ils auraient, cependant, été plus nombreux à se prononcer contre si une véritable campagne avait été menée. Or sur ce sujet, ils ne se sentent pas du tout débordés par leur droite, bien au contraire !

    On savait déjà que cette droite bourgeoise et catholique, qui a formé en majorité les rangs de la Manif Pour Tous, n’était pas très encline à voter FN. D’ailleurs, pendant longtemps, les élus FN se sont plaints d’avoir été ostracisés et cachés au détriment de l’UMP. Cela a bien été le cas surtout à l’époque Frigide Barjot et un changement s’est opéré à l’arrivée de Ludovine de la Rochère (...)

    Occupé depuis longtemps à sa conquête du pouvoir, le FN n’accorde plus la même importance aux questions sociétales, qui lui ont permis d’attirer un certain électorat catholique conservateur quand le parti était diabolisé. Se voulant défenseur de l’héritage chrétien tout en étant une barrière à l’islamisme plus qu’à l’islamisation, le parti prône une laïcité la plus stricte qu’il soit mais il n’est pas le seul parti à être en porte-à-faux sur ces questions de laïcité républicaine (...) L’électorat catholique est bien sûr loin d’être important au moment des élections mais il apporte toutefois des voix non négligeables. Marine Le Pen pourrait en avoir besoin pour 2017 !"

    Philippe Carhon

  • Plus de 80 000 soldats russes en manoeuvres militaires inédites

    La démonstration de force a pris de l'ampleur avec l'ordre donné par Vladimir Poutine d'organiser immédiatement des exercices militaires surprises en Crimée.
    Plus de 80 000 soldats russes sont désormais engagés aux quatre coins de la Russie dans des exercices militaires à grande échelle. Une démonstration de force mettant en oeuvre navires de guerre, défense antiaérienne, blindés et bombardiers stratégiques, a annoncé jeudi l'état-major de l'armée russe. "Le nombre de soldats impliqués est désormais de 80 000 et le nombre d'avions est passé à 220", a indiqué le chef d'état-major russe, Valeri Guerassimov, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti.
    L'armée russe avait commencé la semaine dernière par déployer 8 000 artilleurs dans la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée en mars 2014 par la Russie, et dans le sud-ouest, près de la frontière avec l'Ukraine. Au même moment, environ 200 tankistes s'entraînaient à assiéger une ville dans le centre de la Russie. Et en Bouriatie (Sibérie), des unités aériennes s'entraînaient "à répondre de façon pratique à une guerre électronique", selon un porte-parole militaire.
    Missiles antiaériens
    Dès lundi, la démonstration de force a pris de l'ampleur avec l'ordre donné par Vladimir Poutine d'organiser immédiatement des exercices militaires surprises impliquant le déploiement de bombardiers stratégiques en Crimée ou de 38 000 soldats dans la région stratégique de l'Arctique. Des bombardiers stratégiques Tupolev Tu-22M3 ont atterri mercredi dans la péninsule annexée. Moscou a plusieurs fois répété sa volonté de voir ces bombardiers à long rayon d'action être basés en Crimée à partir de 2016. Dans la foulée, les soldats des régions centre et ouest du pays ont à leur tour été mis en état d'alerte.
    Et plus de 3 000 soldats ont par ailleurs été envoyés sur l'île Sakhaline, proche du Japon dans l'Extrême-Orient russe, selon le ministère de la Défense. Des batteries de missiles antiaériens y ont été installées. Toujours dans le cadre de ces manoeuvres, une vingtaine de bâtiments de guerre, vedettes, navires et sous-marins sont en route pour la mer de Baltique. Ils acheminent des batteries de missiles Iskander-M dans l'enclave occidentale de Kaliningrad, frontalière de la Pologne et de la Lituanie.
    Cette série d'exercices militaires, qui durera jusqu'à la fin du mois de mars, implique aussi le déploiement de soldats en Arménie et dans les deux républiques séparatistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud. La Norvège procède par ailleurs depuis le 9 mars, et jusqu'à mardi, à de grandes manoeuvres dans la province du Finmark, près de sa frontière avec la Russie. Baptisées Joint Viking, elles sont, en faisant intervenir plus de 5 000 soldats, les plus importantes de l'armée de ce pays scandinave depuis 1967.

    Source : afp via le Point :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EukyZZykVAfCcQXSNc.shtml

  • Après l’éclipse mondialiste, le printemps de la France !

    Dernier sondage avant le premier tour des élections départementales ce dimanche, selon l’enquête  Harris Interactive pour 20 Minutes et LCP, le Front National, crédité de 29% des voix, serait toujours en tête. Il devancerait  l’alliance de l’UMP et de l’UDI (28%), le Parti Socialiste et ses alliés (19%), les candidats Divers Droite, (8%), le Front de Gauche (7%), les Divers Gauche (dont les alliances FG-Europe Ecologie Les Verts, (5%), les binômes soutenus uniquement par Europe-Ecologie Les Verts (2%) ; le MoDem (1%)… L’abstention potentielle s’établirait à 56%, en recul de deux points. Une grève du vote contre laquelle s’est élevé hier soir Manuel Valls, en meeting à Tulle (Corrèze) devant 500 élus, militants et permanents péniblement rassemblés pour l’occasion. Dans ce fief (plus pour longtemps ?) de François Hollande, toujours animé par le même psittacisme anti-FN, le Premier ministre a exhorté les Français à se rendre aux urnes pour lui  faire barrage. Sans avoir encore compris (?), au-delà même des échecs de sa politique, qu’il avait été certainement ces dernières semaines par ses mots blessants, ses outrances, l’étalage de son antifrontisme obsessionnel, voire son langage corporel inquiétant, un excellent VRP du vote en faveur de l’opposition nationale, populaire et sociale.

     Manuel Valls n’est pas le seul à perdre ses nerfs, et les médias ont rapporté le «coup de sang» du conseiller général socialiste du Haut-Rhin, Pierre Freyburger, qui a volé vendredi dernier le crucifix accroché dans l’hémicycle du Conseil général, une petite œuvre d’art polychrome du XVIIe siècle.

     « Je l’ai décroché d’une main, je l’ai mis dans un sac et je suis reparti. Je ne me suis pas caché », a-t-il expliqué à l’Afp. Un geste en rapport, indique la dépêche de cette agence avec  « le débat houleux avec les élus de la majorité autour de la présence du crucifix depuis le déménagement de la collectivité dans ses nouveaux locaux en 2005 . On avait alors fait observer qu’on était dans une enceinte républicaine et que ce crucifix n’avait pas lieu d’être. Est-ce que les élus de droite accepteraient qu’on accroche un crucifix par exemple à l’Assemblée nationale ? Je l’ai simplement décroché pour qu’on le remette à qui de droit c’est-à-dire à l’Eglise, et pour permettre au Conseil général de rentrer à nouveau dans la légalité », a ajouté M. Freybruger.

    Ce sont bien évidemment les amis politiques de cet élu socialiste qui , animés par ce même souci de la légalité laïco-républicaine, expliquent aux Français que l’effacement de nos racines helléno-chrétiennes au nom des immortels principes humanistes, du vivre-ensemble, du multiculturalisme et de la lutte contre  l’intolérance est dans l’ordre inéluctable des choses…

     Les toc d’une certaine gauche font bon ménage avec le négationnisme d’une certaine justice. Un communiqué de l’Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l’Identité Française et chrétienne (Agrif) de Bernard Antony,  nous apprend ainsi que  «la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris, d’une manière mirobolante, vient de débouter l’Agrif de ses poursuites contre les auteurs et chanteurs de  Nique la France ». Un morceau d’un violent racisme anti-français, commis comme de juste par deux militants anti FN,  le sociologue Saïd Bouamama et le rappeur Saïdou.

     L’Agrif indique notamment dans son communiqué qu’ « Au mépris de la loi ainsi que de tout élémentaire principe de bon sens, le tribunal vient de juger que le blanc n’est pas susceptible de définition et que la  blancheur  ne reposait  sur aucun critère scientifique ,  variant de ce fait selon les époques, les cultures et les classifications administratives propres à chaque pays (sic.) ».

     « On est sans voix devant pareille allégation ! Quand Christiane Taubira est visée par certaines caricatures, les tribunaux ne se posent nullement la question de l’existence de la race noire ! (…). D’une manière hallucinante au regard du droit, le tribunal éprouve le besoin de préciser que la  blancheur  ou la  race blanche  ne constituent pas  une composante juridique de la qualité de français . Certes, mais ce que la loi protège, ce ne sont pas des qualités juridiques, mais des catégories ethniques, nationales et religieuses ! »

     D’un négationnisme l’autre, les bonnes âmes de l’UMPS font assaut d’indignation pour fustiger la décision prise par Robert Ménard à Béziers, puis la volonté identique annoncée par notre excellent camarade Julien Sanchez, maire FN  de Beaucaire, de débaptiser une «rue du 19-Mars-1962».

     « Officiellement dédiée au souvenir des victimes de la guerre d’Algérie, la journée du 19 mars fournit à certains maires FN l’occasion de marquer leur différence » rapporte le site de Libération. « Première étape vers l’indépendance algérienne, ceux-ci impliquaient notamment un cessez-le-feu entre les belligérants. »

     «J’ai pris la décision de laver l’affront, entre guillemets, que représente pour beaucoup de nos anciens la date du 19 mars. Je débaptiserai dans les prochaines semaines la rue du 19-mars-1962 et lui donnerai un nom moins polémique» – peut-être celui d’un Beaucairois, civil ou militaire, mort pendant ce conflit» a expliqué le jeune édile frontiste.

     « D’autres maires FN ont marqué à leur façon le 53e anniversaire du cessez-le-feu.  A Cogolin (Var), à Mantes-la-Ville (Yvelines), les édiles n’ont pas assisté aux cérémonies officielles. La date du 19 mars est trop clivante, estime-t-on à la mairie de Cogolin. On a l’impression que c’est à ce moment que les hostilités ont cessé en Algérie, alors que de nombreux massacres ont eu lieu ensuite. Nous préférons, pour les commémorer, la date plus neutre du 5 décembre.»

     La France n’a pas été épargnée au cours de sa longue histoire, et notamment au XXème siècle, par des tragédies et des événements douloureux. Tourner la page, aller de l’avant est un impératif pour la cohésion de notre pays. Tout comme l’établissement des meilleures relations possible avec l’Algérie. Mais on ne peut bâtir la nécessaire réconciliation nationale sur des mensonges, le mépris des souffrances, l’insulte de la mémoire de nos compatriotes et frères d’armes  qui ont vécu dans ce qui étaient alors les départements français d’Algérie.

     Comme l’a rappelé Bruno Gollnisch, ce 19 mars qui marque le « cessez le feu »,  fut aussi le début du massacre planifié  et des tortures épouvantables infligées par le FLN,  dont furent victimes des dizaines de milliers de harkis, les  centaines de femmes de nos compatriotes  qui furent enlevées, violées, emportées vers les maisons d’abattage du FLN. « Dans l’indifférence complaisante du général Katz, le bourreau d’Oran, le très décoré complice de crimes contre l’humanité. »

     Au-delà du devoir de mémoire, il nous faut aussi désormais assurer un avenir français aux jeunes générations. C’est tout l’enjeu de la longue marche entreprise par le FN. Alors, sur notre chemin vers les plus hautes responsabilités,  les 22 et 29 mars, pas une voix ne doit manquer à cette œuvre de renaissance nationale. Après l’éclipse mondialiste, le printemps de la France !

    http://gollnisch.com/2015/03/20/apres-leclipse-mondialiste-le-printemps-de-la-france/

  • La « liberté », c’est fini. Le système musèle internet. Nos jours sont comptés…

    Nicolas Bourgoin, démographe, docteur de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et enseignant-chercheur.

    Le front des libertés publiques est l’un des rares domaines où le gouvernement ne chôme pas. L’encre du dernier décret concernant les sites faisant l’apologie du terrorisme est à peine sèche qu’une première victime est déjà tombée : le site islamic-news, réputé pro-djihad.

    Et celui-ci ne devrait être que le premier d’une (très) longue liste car au moins une cinquantaine de plateformes sont d’ores et déjà dans le collimateur du gouvernement.

    Prenant acte d’une individualisation des parcours terroristes, la loi du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme est dirigée contre les « loups solitaires » se radicalisant sur Internet. Mais gares aux victimes collatérales… La tentation est évidemment grande de s’en servir aussi contre des sites contestataires non liés à la mouvance islamique mais prônant l’activisme militant ou le soutien aux mouvements de libération nationale. En réalité, tout est dans la manière de définir le « terrorisme », notion éminemment élastique…

    À l’occasion des débats parlementaires de l’automne dernier, le projet de loi antiterroriste porté par Bernard Cazeneuve a été dénoncé comme inadapté à la menace qu’il prétendait éradiquer et fortement liberticide. Renforçant la surveillance sur Internet, il permet, par son article 4, le blocage administratif des sites faisant l’apologie du terrorisme ou incitant à commettre des actes terroristes.

    L’apologie du terrorisme, comme l’apologie des crimes de guerre, était jusque-là réprimée par la loi sur la presse de 1881 qui encadre la liberté d’expression en France. Le texte a sorti de ce périmètre législatif relativement protecteur les délits de « provocation aux actes de terrorisme » et d’« apologie du terrorisme », pour les intégrer dans un article spécifique du code pénal, considérant qu’il ne s’agit pas « d’abus de la liberté d’expression (…) mais de faits qui sont directement à l’origine d’actes terroristes », afin de les réprimer plus sévèrement tout en donnant davantage de pouvoirs aux enquêteurs travaillant sur ces dossiers, notamment pour infiltrer des réseaux et avoir recours à des écoutes et des sonorisations. Le texte permet aussi la possibilité d’un blocage administratif, sans requérir l’aval d’un juge, de sites faisant l’apologie du terrorisme.

    La procédure est expéditive : si l’éditeur et l’hébergeur d’un site ne répondent pas aux demandes de retrait de la police judiciaire, les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) sont alors saisis pour bloquer l’accès sans délai. Une mesure qui s’inspire des dispositions prévues pour les sites pédopornographiques et qui, à défaut d’être efficace, constitue une entrave de plus à la liberté d’expression. Ce dispositif de blocage qui échappe à toute procédure contradictoire est en effet totalement opaque en plus d’être arbitraire : le ministère de l’Intérieur rend inaccessible les contenus incriminés et n’a pas à motiver sa décision. Ainsi, pas un début de preuve de la dangerosité du site islamic-news n’a été apportée. Et, cerise sur le gâteau, en redirigeant les internautes vers une page

    en redirigeant les internautes vers une page d’accueil sous son contrôle, le ministère de l’Intérieur se donne les moyens de connaître les adresses IP des visiteurs de ces sites…

    “En redirigeant les internautes vers une page d’accueil sous son contrôle, le ministère de l’Intérieur se donne les moyens de connaître les adresses IP des visiteurs de ces sites…”

    d’accueil sous son contrôle, le ministère de l’Intérieur se donne les moyens de connaître les adresses IP des visiteurs de ces sites… Plutôt inquiétant quand on sait par ailleurs que le gouvernement envisage d’étendre le blocage administratif aux sites faisant la promotion de propos racistes ou antisémites, voire antisionistes, infractions qui seraient également sorties de la loi de la presse de 1881 afin de faciliter et durcir les sanctions à leur encontre.

    Plus grave, le blocage concerne une infraction dont les contours sont toujours aussi flous : la définition du terrorisme donnée par l’Union européenne est en effet assez large pour permettre la répression d’actions syndicales ou politiques non-violentes (grève illégale, blocage de systèmes informatiques, occupation de routes, de bâtiments publics ou privés pour manifester) : « association structurée, de plus de deux personnes, établie dans le temps et agissant de façon concertée en vue de commettre des infractions terroristes (…) visant à menacer un ou plusieurs pays, leurs institutions ou leur population avec l’intention d’intimider ces derniers et de modifier ou détruire les structures politiques, sociales et économiques de ces pays ». Le soutien à un mouvement social radical ou à une lutte comme celle du mouvement palestinien pourrait très bien tomber à terme sous le coup de l’inculpation d’apologie du terrorisme. Le CRIF considère d’ores et déjà qu’une exposition photographique sur le Hamas fait l’apologie du terrorisme et a demandé son interdiction.

    Le contrôle d’Internet est une constante préoccupation des gouvernements qui se succèdent depuis 10 ans car cet espace de liberté et aussi souvent un espace de contestation. Mais jamais on n’était allé aussi loin dans les mesures liberticides. Le prétexte de l’antiterrorisme justifie une surveillance sans précédent d’Internet et un renforcement du pouvoir exécutif en installant une justice administrative expéditive. Cette reprise en main est bien utile au gouvernement pour faire diversion et resserrer les rangs dans un moment de crise économique, sociale et politique sans précédent.

    Nicolas Bourgoin, 18/03/2015

    Source : Le Blanc et le noir.com

    http://www.polemia.com/la-liberte-cest-fini-le-systeme-musele-internet-nos-jours-sont-comptes/

  • Chirac, un homme de gauche

    Qui en doutait encore ? Dans un livre qui sort aujourd'hui Le Monde selon Jacques Chirac, Jean-Louis Debré décrit ainsi l'ancien président de la république :

    Dans-la-peau-de-jacques-chirac-20561-250-400"Ce qui est très intéressant chez Jacques Chirac, c'est que voilà un homme de gauche qui a commencé sa carrière politique en distribuant l'Humanité devant l'église Saint-Sulpice à Paris, qui va un moment au Parti socialiste avec son ami Rocard mais qui le quitte rapidement, qui à ce moment-là n’adhère pas au gaullisme parce que le RPF, il trouve ça beaucoup trop conservateur, c'est Pompidou qui va l'amener à la politique."

    Mais pour ceux qui sont réticents à une telle lecture, je ne pourrai que conseiller de se procurer et visionner l'excellent film de Karl Zéro co-écrit avec Eric Zemmour : Dans la peau de Jacques Chirac. Hilarant pour ceux qui ont connu tout ou partie de cette époque !

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Marisol Touraine, surnommée « MST », commence à se fâcher !

    La manifestation des médecins et des internes dimanche 15 mars 2015 a réuni 19.000 personnes contre son projet de loi santé et le ton monte !

     manif-médecins

    Le député UMP Arnaud Robinet, a tweeté en plein débat en commission des Affaires sociales de l’Assemblée, et repris un des slogans vus dans les cortèges dimanche, qui surnomme Marisol Touraine, la ministre de la Santé, « MST ».


    Arnaud Robinet « ne regrette » pas son tweet par LCP

    «J’ai beau être décrite comme froide et glaciale et imperméable à tout ce qui se dit, à tout ce qui s’écrit, je ne suis ni imperméable, ni sourde ni aveugle sur ce qui circule, se dit et se fait dans les manifestations.» 

     

    «J’ai le droit en tant que personne, en tant que femme, en tant que ministre au respect comme toute personne a droit dans ce pays.» 

    «Je ne vois pas ce que nos débats ont à gagner à des formulations qui sont d’une violence, je le dis, d’une violence qui me sidère.» 

    UN RAPPEL DE 2013 

    Sans faire d’amalgame, rappelons que le fils de Marisol Touraine a été écroué pour extorsion de fonds. 

    Gabriel Reveyrand de Menthon, le fils de la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine, a été condamné à 3 ans de prison ferme pour extorsion de fonds et séquestration, selon Le Parisien. 

    http://www.medias-presse.info/marisol-touraine-surnommee-mst-commence-a-se-facher/27868

  • 290 djihadistes ont touché des prestations sociales en 2014

    Nos impôts. Lors de la séance questions d’actualité au Gouvernement, le député UMP Alain Marsaud a interpellé le ministre de l’Intérieur sur le versement des prestations sociales aux djihadistes partis combattre en Syrie ou en Irak.

     

    « Impuissance à contrôler et à stopper le versement de ces prestations »

    Le Député a jeté un pavé dans la marre de Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur : « comment expliquer que un ou deux milliers de Français (…) quittent la France pour aller combattre à l’étranger ou y vivre (…) A maintes reprises, j’ai eu l’occasion d’interpeller le ministre de l’intérieur sur l’utilisation supposée des allocations familiales ou prestation de toute nature que continuent à percevoir lesdites familles dans ces zones ». Le député poursuit en relatant des échanges qu’il a eus avec des directeurs de caisses d’allocations familiales, « qui [lui] ont fait part de leur impuissance à contrôler et à stopper le versement de ces prestations au profit de ces personnes ». L’ancien magistrat antiterroriste a « constaté hélas que ces versements se poursuivaient aujourd’hui et que certains Français faisaient usage de leur carte de crédit (…) pour débiter leur compte crédité en France par nos organismes sociaux ». Le député UMP a ajouté : « Il est temps que nos services de renseignement croisent leurs fichiers avec les caisses d’allocations familiales ». [....]

    La suite sur Valeurs Actuelles

  • Le capitalisme néolibéral en procès (article paru dans L’Action Française 2000, 19 mars 2015)

    Alors que le gouvernement dit socialiste vient d’utiliser le 49.3 pour “flexibiliser” le marché du travail, il est important de saisir la réalité – présente et future – de cet énième avatar du système capitaliste qu’il est convenu d’appeler le “néolibéralisme”. Pour ce faire, le Cercle Henri Lagrange propose deux ouvrages : Brève histoire du néolibéralisme de David Harvey et un livre écrit à cinq mains, Le capitalisme a-t-il un avenir ?

     

    Le néolibéralisme en acte

    Les historiens des idées n’auront pas leur compte en lisant la Brève histoire du néolibéralisme de David Harvey. L’objectif du géographe marxiste n’est pas d’exposer la doctrine des disciples de Friedrich Hayek, contempteurs de l’ingérence étatique et ardents défenseurs du libre-échange. S’il les évoque ici ou là, l’essentiel de son livre est ailleurs. Comme l’écrit François Denord, son préfacier, ce « qui intéresse ce matériali ste, c’est le néolibéralisme “réellement existant”, celui qui [...] façonne le monde dans lequel nous vivons ». L’histoire du néolibéralisme réel que nous relate Harvey commence dans les années soixante-dix. Il rappelle qu’à cette époque, à différents endroits du globe, un certain nombre d’États rompent avec les modèles keynésiens hérités de la Seconde Guerre mondiale. Qu’il s’agisse de Pinochet au Chili, Thatcher au Royaume-Uni ou Reagan aux États-Unis, tous mènent une même politique : lutte contre les syndicats, flexibilisation du marché du travail, privatisations, réduction d’impôts, ouverture aux capitaux étrangers, démantèlement de l’État-providence. Les États collectivistes ne sont d’ailleurs pas en reste, et Harvey consacre un chapitre entier à la néolibéralisation de la Chine sous l’ère Xiaoping. Il montre ensuite qu’à partir de la fin des années quatre-vingt, le paradigme néolibéral va progressivement s’étendre au monde, quoique en empruntant des voies diverses. Certains États vont l’adopter spontanément, tandis que d’autres vont s’y voir contraints par suite d’une guerre d‘ingérence humanitaire (Irak) ou d’un réajustement structurel imposé par le FMI. À la fin, le bilan dressé par l’auteur est sans appel : il n’est plus un État aujourd’hui qui ne soit néolibéral, ou ne soit en passe de le devenir.

    La notion d’“État néolibéral” semblera peut-être paradoxale puisque Hayek, Friedman et les autres enseignaient au contraire le retrait de l’État de la sphère économique. Mais c’est précisément l’un des intérêts du livre que de montrer les distorsions que la praxis néolibérale fait subir à la doxa. Pour garantir la propriété du capital ou la libre concurrence, privatiser les biens communs ou contenir les mouvements sociaux, bref pour créer un climat propice aux affaires, il est impossible de se passer de la violence légale. C’est pourquoi, dit Harvey, « le néolibéralisme [réel] ne condamne pas l’État », mais s’appuie sur lui en réorientant sa fonction. En même temps, l’auteur souligne que les praticiens néolibéraux n’ont jamais été intéressés par la réalisation de l’utopie hayekienne. C’est d’ailleurs là le fond de son propos. Le néolibéralisme, écrit-il, c’est « l’échec d’un discours utopique dissimulant la réussite d’un projet de restauration du pouvoir de la classe dominante ». Mises en difficulté par la crise des années soixante-dix, les élites économiques ont en effet trouvé chez Hayek de quoi doter leurs aspirations d’un habillage scientifique. Pendant que la théorie convainquait les gouvernants des bienfaits d’une politique néolibérale et suggérait aux travailleurs d’abandonner toute forme de lutte collective, puisque les lendemains chanteraient d’eux-mêmes, le processus d’accumulation capitalistique, bien réel quant à lui, pouvait repartir de plus belle. Il ne s’est pas arrêté depuis.

    Louis Narot

    David Harvey, Brève histoire du néolibéralisme, editions Les Prairies ordinaires, 320 pages, 20 euros.

    Vers la fin du capitalisme ?

    Il n’est nul besoin d’être devin pour apercevoir dans les récents déboires de l’économie mondiale les signes annonciateurs de grands bouleversements à venir. Alors que prospèrent un peu partout en Europe des partis politiques anti-austérité et que s’élèvent un nombre toujours grandissant de voix opposées aux dogmes néolibéraux de l’hyperclasse mondialisée, il semblerait que le capitalisme connaisse une crise de légitimité inédite. Où situer les origines de cette crise ? Le capitalisme y survivra-t-il ? Quelle société émergera des ruines de l’ancien monde ? Autant de questions auxquelles se proposent de répondre cinq des plus éminents chercheurs en sciences politiques réunis pour la première fois dans un même ouvrage, Le capitalisme a-t-il un avenir ? Si le constat de l’essoufflement du capitalisme semble faire l’unanimité parmi les auteurs, leurs avis n’en divergent pas moins quant aux mesures à mettre en œuvre afin d’éviter la catastrophe. Là où Wallerstein et Collins se font les avocats d’un socialisme marxisant fondé sur la planification économique, l’encadrement strict de la finance et la redistribution des profits, les sociaux-démocrates Mann et Calhoun plaident de leur côté pour un sauvetage du système à coup de réformes d’inspiration keynésienne. Autre point de divergence : les seconds, contrairement aux premiers, ne souscrivent pas à l’hypothèse d’une vulnérabilité structurelle du capitalisme. Sa faiblesse se situerait plutôt, selon eux, du côté des effets délétères de son empreinte écologique.

    Le lecteur retiendra surtout la contribution d’Immanuel Wallerstein pour la fécondité de son approche systématique du capitalisme, qui appréhende celui-ci à la manière d’un “système-monde” unifié et répondant de ce fait à certaines lois qui en déterminent les modes d’apparition, de développement et de déclin. Ceux qui s’intéressent plus particulièrement à la question de la place de la technique dans nos sociétés modernes feront quant à eux leur miel des inquiétantes prédictions de Randal Collins au sujet des menaces que fait peser sur les emplois des classes moyennes le développement incontrôlé des technologies de pointe. Pour lui, la mise en concurrence globale des travailleurs permise par les progrès des techniques de communication et le remplacement progressif des employés du tertiaire par des intelligences artificielles sonneront le glas du capitalisme à moyen terme. En effet, la hausse vertigineuse du chômage privera la production des débouchés indispensables à la pérennité du système. Reste alors à savoir si la transition post-capitaliste se fera de manière pacifique, au travers d’une réappropriation démocratique par les citoyens des leviers de leur souveraineté, ou de manière autoritaire, par le déploiement de politiques de répression et de surveillance au service d’une oligarchie transnationale soucieuse de maintenir son hégémonie. Une question qui semble n’avoir jamais été autant d’actualité.

    Antoine Lecot

    Immanuel Wallerstein, Randall Collins, Michael Mann, Georgi Derluguian, Craig Calhoun, Le capitalisme a-t-il un avenir ?, La Découverte, 200 pages, 20 euros.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-capitalisme-neoliberal-en