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  • Tenez bon, Robert Ménard ! Le pays réel est derrière vous !

    Ça suffit ! Une telle hypocrisie est insupportable !

    La bien-pensance a trouvé un nouvel os à ronger : en cause, les déclarations chocs de Robert Ménard, maire de Béziers, relatives à ce que la presse appelle « le fichage des enfants musulmans ». Les chiens sont lâchés, la meute est déchaînée !

    Retour sur les faits : lundi 4 mai, sur le plateau de « Mots croisés », Robert Ménard déclare que 64,6 % des élèves des écoles de sa ville sont musulmans. Plus tard, il indique : « Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de vous dire que le maire a, classe par classe, les noms des enfants. Je sais que je n’ai pas le droit mais on le fait. » Le lendemain, chez Bourdin (BFM TV), il explique : « Il faut aider les enfants […] d’origine musulmane, maghrébine » car « quand dans des écoles, vous avez plus de 80 % d’enfants qui sont d’origine musulmane, maghrébine, vous n’intégrez plus personne. Qui en paie le prix ? Les enfants en question. »

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  • Hommage à Jeanne d’Arc – A quoi ressemblera le défilé du 10 mai ?

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    A travers des vidéos réalisées par MPI TV, de nombreuses personnalités ont, ces jours-ci, chacune à leur façon, parlé de leur admiration pour Sainte Jeanne d’Arc et encouragé à venir lui rendre hommage ce dimanche 10 mai 2015, lors du défilé organisé par Civitas.

    MPI – A quoi ressemblera ce défilé ?

    Alain Escada – Depuis 2010, Civitas organise chaque deuxième dimanche du mois de mai un hommage à Sainte Jeanne d’Arc. Et, dès le début, la question s’est posée de savoir quelle forme donner à ce défilé très particulier qui n’est ni une procession religieuse ni une manifestation tumultueuse et désordonnée. Il y a quelques jours, j’ai providentiellement pu découvrir des numéros de L’Illustration et du Figaro des années vingt et trente qui, au mois de mai, dressaient un compte-rendu détaillé du cortège traditionnel de Sainte Jeanne d’Arc à Paris.

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    Le cortège démarrait avec les fanfares envoyées par des écoles catholiques. Ensuite prenait place la Fédération Nationale Catholique du général de Castelnau. Les Scouts de France en uniforme et tous leurs étendards défilaient avec à leur tête le général Guyot de Salins, le chanoine Cornette et le R.P. Doncœur. Il y avait là aussi les Guides de France. Et puis défilaient les anciens combattants de la première guerre mondiale, et notamment les Croix de Feu ovationnés par le public.
    Suivaient toutes les organisations de la droite nationale et nationaliste,  ensuite des groupes de jeunes filles en costumes provinciaux, des  associations d’étudiants et, bien sûr, l’Action française conduite par Charles Maurras, Léon Daudet et l’Amiral Schwerer, et enfin les Camelots du roi qui fermaient la marche.

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  • Mainmise américaine sur l’Ukraine – L’analyse de Xavier Moreau

    Xavier Moreau, spécialiste des questions géopolitiques, revient sur le rôle des Etats-Unis en Ukraine.

     

    http://www.medias-presse.info/main-mise-americaine-sur-lukraine-lanalyse-de-xavier-moreau/30705

  • Les adolescents veulent de l'amour, pas du sexe

    On est bien loin de ce que propose l’Éducation Nationale avec la Ligne Azur :

    "Neuf adolescents sur 10 estiment que le sexe est moins important que le fait d'aimer et d'être aimé en retour, selon une enquête Ipsos."

    Revenant sur les abus sexuels à l'égard des mineurs, Aymeric Pourbaix écrit dansFamille chrétienne :

    F"[...] Pourtant, le gouvernement français pourra mettre en place tous les dispositifs d’alerte qu’il souhaite, à la suite de tels méfaits dans l’Éducation nationale, cela ne remplacera pas une cohérence d’ensemble en matière d’éducation affective et sexuelle.Quand la pornographie devient de plus en plus facile d’accès sur Internet, et touche même les moins de dix ans, le constat est que les institutions sont dépassées, et, globalement, ne sont plus porteuses d’un message positif sur la sexualité, autre que celui de la protection et de la contraception. Voire parfois vont à l’inverse des principes éducatifs souhaités par les parents, y compris hélas dans des écoles catholiques…

    Face à ce fléau, la neutralité ou une réserve gênée ne sont plus de mise.Qui niera aujourd’hui les troubles psychologiques et sociaux engendrés par une sexualité déréglée, réduite à l’instinct et à la satisfaction du désir ?Mais si l’État et en partie l’école défaillent dans leurs réponses, il faut que la famille redevienne elle-même une école. Et promeuve, et enseigne d’urgence un autre modèle. On ne détruit bien que ce que l’on remplace.

    En ce domaine comme en tant d’autres, pas de fatalité. Seule compte la nécessité de savoir ce que nous voulons, et de le vouloir énergiquement : non pas la médiocrité ou le nivellement par le bas, mais le meilleur pour les générations futures, tout en sachant qu’il peut y avoir des chutes – c’est là le risque de la liberté.

    Or la liberté et la volonté s’éduquent, et ce dès le plus jeune âge.Le désir des choses belles et bonnes également, orienté vers un idéal exigeant, car « la jeunesse n’est pas faite pour le plaisir, mais pour l’héroïsme », disaitClaudel.Oser parler de pureté aujourd’hui est ainsi un défi nécessaire. Tout comme l’émerveillement devant la nature humaine, en montrant qu’il existe aussi une grammaire, un code de la route à assimiler.

    Ce qui suppose, là encore, d’aller à contre-courant, pour encourager le sens de l’effort,et même celui – bien peu valorisé – du sacrifice et du dépassement de soi. Bref, de redécouvrir la deuxième partie, la plus oubliée, du vieil adage selon lequel les chrétiens sontdansle monde, mais pas dumonde. Sans oublier aussi que le rôle joué par les pères de famille est sans aucun doute essentiel…

    Idéal inaccessible ? « Les vraies joies s’achètent toujours au prix de certains sacrifices », disait un grand éducateur. Les plaisirs faciles et faux, eux, ne promettent que des lendemains qui déchantent et des réveils difficiles."

    Michel Janva

  • La Bible des militants de la Manif pour tous

    Une Bible, ce petit livre ? Oui, parce qu'en nous offrant ce Résistance au Meilleur des mondes, Eric Letty et Guillaume de Prémare ne font pas que répéter, ratiociner des idées et des faits que nous connaissons pour les avoir lus et entendus (voire vécus) mille et mille fois. Non ! ils les mettent en perspective pour nous donner, en un raccourci saisissant de 218 pages, une vision tout à la fois globale et fouillée de la crise de civilisation que nous vivons; et, par contre-coup, nous rendre cette, essence humaine - cette identité, pour les plus politiques - que l'époque disperse au gré de la folie des maîtres de ce monde.

    En écrivant, en décrivant Le Meilleur des mondes, Aldous Huxley était-il visionnaire ? Où avait-il tiré la logique de rencontres avec son frère Julian, l'un des pères des idéologies que de modernes Denys font aujourd'hui peser sur la tête de l'humanité ?

    Peu importe, en somme. La parabole du génial romancier est en passe-si ce n'est déjà fait-de devenir réalité. Au fil des pages, Eric Letty et Guillaume de Prémare nous la montrent qui prend corps, occupe, par touches de plus en plus larges, tous les étages de la société - et jusqu'à l'intime du couple, au cœur de l'homme. Jusqu'à « abdiquer la condition humaine ».

    Le despote consensus

    Oh ! la chose est habilement agencée. Point, au départ, de ces impositions violentes qui déclencheraient révolte sur révolte ; mais de petites attaques subtiles, par le biais d'un « consens » mou (« tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil »), qui, ayant tourneboulé, au sein d'une institution scolaire toute-puissante, les chères têtes blondes enfin séparées de l'insupportable cocon familial, devient un consensus tyrannique. Le despote inhumain, anti-humain, a seul raison, a seul droit de penser, et il ne viendrait à quiconque des anonymes individus qui ont remplacé les personnes et composent désormais, à la place des familles, le conglomérat humain, d'oser se rebeller.

    Dans cette détestation, ce rejet de soi-même, induit par l'Etat au nom de l'individu anonyme, Eric Letty et Guillaume de Prémare dénoncent une révolution. Sans autrui, que Sartre, il est vrai, déclarait infernal, plus de personne ; et d'ailleurs plus de ces diversités qu'on nous chante, mais qui ne sont que des moyens condamnés à disparaître dans l'uniformité cosmopolite.

    Adieu père et mère

    Plus d'enfant... bien sûr. Ceux qui pré-existent encore sont condamnés, comme en une sinistre BD, à des discours et des postures d'adultes. Alors qu'ils aimeraient pleurer en appelant « papa », « maman ». Mais il n'y aura plus, il ne doit plus y avoir ni père, ni mère. Tout juste des parents : un, deux, trois, etc.

    L'égalité, lorsqu'elle n'est plus celle des enfants de Dieu (relégué au rang de la divinité un deux ou trois ? entre l'automobile et la maîtresse), devient une odieuse machine, nivelant le matériau humain comme le rouleau compresseur le bitume.

    Fatalité ? Non ! il faut résister ! C'est-à-dire « défendre » ; c'est-à-dire « sauver ». Contre l'humain chosifié, contre l'humain marchandise, la vérité descend dans la rue. La Manif pour tous a montré la voie à la foule, mais à une foule de personnes et de familles, dont beaucoup ne connaissent sans doute pas tous les tenants et aboutissants de ce qui n'a été, pour eux, qu'un réflexe de survie, tant naturel que surnaturel. Offrez-leur donc ce livre, pour qu'ils comprennent toute l'étendue du désastre qui se prépare, en mesurent la perspective. Et continuent de résister !

    Appel à a résistance

    Ailleurs ; partout. Dans tout ce qui est le « commun » de ce bien que nous partageons encore. Contre ce qu'Eric Letty et Guillaume de Prémare appellent Big Mother, qui n'est vraisemblablement pas une main cachée, mais une idéologie diffuse.

    Une résistance à tous les niveaux. Et peut-être d'abord à l'école, pour que nos entants ne deviennent pas indifférents à ce que nous sommes. Je tremble à l'idée que Big Mother apprenne demain que mon dernier, treize ans, me demandait l'autre jour ce qu'était un démocrate...

    Je tremble, mais je m'en félicite.

    Résistons donc. Lisons Résistance au Meilleur des mondes. Faisons-le lire à nos adolescents. Et agissons !

    Sinon, demain... tu ne seras pas un homme, mon fils.

    Olivier Figueras monde&vie 11 avril 2015

     

    Eric Letty, Guillaume de Prémare, Résistance au Meilleur des mondes, éd. Pierre-Guillaume de Roux, 218 pp 19 euros.

  • Vente de Rafale au Qatar : le dessous des cartes

    La vente de Rafale au Qatar, après celle de l’Égypte et de l’Inde, est assurément une bonne nouvelle pour notre avionneur national. Elle le doit aux qualités de l’avion, à quelques belles contreparties financières et industrielles, mais aussi (et surtout) à l’évolution du contexte géopolitique dont a su profiter la France.

    Enfin une bonne nouvelle pour François Hollande ! C’est avec son air réjoui des grands jours que notre président a annoncé le 4 mai la vente de 24 avions Rafale au Qatar, pour un montant de 6,3 milliards d’euros. Un contrat qui fait suite à ceux signés avec l’Égypte (24 de ces avions de combat) et l’Inde (36 appareils). La série noire semble donc terminée pour ce bel oiseau, qui reste à la pointe de la technologie et des performances 25 ans après son premier vol de démonstration.

    Pourquoi un tel succès après des années de revers sur les marchés internationaux ?
    Si la vente de matériel militaire répondait uniquement à des considérations de rapport qualité/prix, le Rafale aurait trouvé preneur depuis longtemps : ce n’est pas le meilleur avion du monde, ni surtout le moins cher, mais il est excellent dans tous les compartiments de combat (supériorité aérienne, attaque au sol, reconnaissance…).

    De nos jours, seuls les USA, la Russie ou la Chine peuvent encore se payer des avions très spécialisés, et encore. Pour les autres, l’heure est à la polyvalence, source d’économies d’échelle importantes (formation, maintenance, etc.). Argument commercial-choc dont le Rafale ne disposait pas jusqu’à peu : il a subi avec succès l’épreuve du feu, en Afghanistan, en Libye ou au Mali.
    Il répond donc bien au besoin des pays acquéreurs d’un avion moderne, efficace et polyvalent.

    Enjeux géostratégiques

    Mais nous sommes dans un marché d’État à État, où les considérations politiques et géopolitiques comptent au moins autant que la qualité des matériels… Sans même parler des parties occultes de ces marchés,

    Rafale, ravitaillement en vol

    Rafale, ravitaillement en vol

    commissions, rétrocommission, espionnage industriel ou entreprises de déstabilisation des concurrents. À ce petit jeu, les promoteurs du Rafale n’ont visiblement pas été très au point, comme au Brésil, où les Américains nous ont « savonné la planche », sans que cela leur rapporte, puisque c’est le Gripen suédois qui a finalement été choisi, affaire Snowden oblige.

    L’avion profite surtout des atermoiements de la diplomatie américaine.

    Souvenez-vous d’Edward Snowden, cet employé de la NSA qui avait révélé plusieurs programmes de surveillance de masse Américains et Anglais. Parmi les documents qu’il a rendus publics, on a ainsi appris que les Américains espionnaient particulièrement leurs alliés… et leurs interlocuteurs dans les négociations pour les contrats d’armement, notamment au Brésil. On avait beau s’en douter, ça fiche quand même un coup à la confiance.

    De plus, la politique des États-Unis devient pour ses alliés de plus en plus illisible. Les enjeux géostratégiques yankees se sont déplacés vers le Pacifique, avec la montée de la Chine et la nécessité de contrer la montée en puissance de la Russie… qui se rapproche elle-même de l’Empire du Milieu. Autre facteur : la détente entre les USA et l’Iran, rendue nécessaire aussi bien par des considérations géostratégiques (l’Iran, traditionnel allié de la Russie pourrait, s’il était « retourné » devenir une pièce importante dans le containment de l’ex-empire des Tsars) et géoéconomiques (le besoin de trouver des débouchés maritimes aux hydrocarbures de l’Asie Centrale, l’option afghane étant décidément impraticable). Enfin, avec la découverte de gigantesques gisements de gaz de schiste sur le territoire américain, la dépendance énergétique américaine face aux pétromonarchies s’affaiblit.

    Résultat : les liens entre Américains et les pays du golfe persique se distendent, ouvrant des fenêtres d’opportunité aux autres pays, dont la France. Pour la diplomatie américaine, le traditionnel allié Saoudien et le croupion (d’un strict point de vue géographique) Qatari deviennent limite gênants, tant est désormais visible leur soutien aux terroristes musulmans de tout poil, à commencer par l’État islamique.
    De leur côté, les Émirats du golfe ont besoin d’être au point militairement pour contrer la menace traditionnelle de l’Iran et celle, nouvelle, dudit État Islamique et autres groupes du même acabit. Fomentés à la fois contre les pays à gouvernement laïc de la région (Syrie et Irak) et contre le traditionnel ennemi perse, ces groupes sont en fait totalement incontrôlables et pourraient bien se retourner contre leurs créateurs, jugés trop tièdes et corrompus.
    Le Rafale remplit à merveille le cahier des charges et de plus, la France a tout fait pour freiner le rapprochement entre Washington et Téhéran. Le contrat d’armement punit donc Obama et récompense François Hollande pour leurs positions respectives. Soulignons aussi que le Ministre de la défense aurait joué un rôle discret, mais efficace, dans les négociations.
    De plus, la position des USA vis-à-vis de l’État islamique étant assez floue (condamnation officielle, soutien en sous-main), l’Égypte et le Qatar se garantissent en achetant le Rafale de disposer d’un avion en toute indépendance. Autrement dit, sans demander l’accord de Washington.

    Oui, mais à quel coût ?

    On n’achète pas des avions de chasse comme on achète une Renault à la concession du coin. À plus de 6 milliards le contrat, le client est en droit d’attendre un service après-vente irréprochable. L’accord, « confidentiel et d’État à État », signé dans la foulée par les ministres de la Défense français et qatari, qui porte sur la formation de 36 pilotes et d’une centaine de mécaniciens, à nos frais bien sûr, mais « trait(e) aussi d’autres questions comme l’instruction d’officiers de renseignement » n’est même pas le minimum vital en pareil cas.

    Un Rafale avec une pleine charge offensive

    Un Rafale avec une pleine charge offensive

    Les gros contrats d’armement sont assortis d’accords de transferts de technologies, de contrats de sous-traitance ou de construction sous licence d’une partie des appareils par le pays acquéreur. De plus, les industriels disposent en pareil cas de garanties octroyées par l’État, via la COFACE pour la France. En cas de défaillance de paiement (on pense à l’Égypte, qui ne roule ni sur l’or ni sur le pétrole), c’est le contribuable français qui réglera la note… C’est moche, mais c’est comme ça.
    Enfin, nous ne connaissons pas d’exemple de contrat de ce type qui ne soit assorti de contreparties industrielles dans d’autres secteurs.
    On se souvient par exemple que la Pologne signa le traité d’adhésion à l’Union européenne le 16 avril 2003 et, deux jours plus tard, l’achat de 48 F -16 pour 3,5 milliards d’euros. Une claque pour le Gripen brito-suédois et le Mirage 2000 français. Mais on oublie souvent de dire qu’en échange de cette vente, les Américains ont investi dans la modernisation de l’industrie lourde polonaise pour un montant quasiment équivalent.
    Pour le moment, la seule contrepartie industrielle à la vente du Rafale dont nous ayons connaissance est l’ouverture de droits de trafic supplémentaire vers la France pour Qatar Airways, qui pourront atterrir en plus de Paris, à Lyon et à Nice. L’intensification du trafic des compagnies qataries laisse présager une baisse de la fréquentation des aéroports de paris, le trafic sera détourné vers le hub de Doha, au détriment des aéroports parisiens. Un manque à gagner certain pour Air France, qui prévoit déjà de fermer certaines lignes long-courriers.

    Il y a bien sûr la convention fiscale avec le Qatar de 2009, qui exonère d’impôt les plus-values immobilières et les gains en capital réalisés par le Qatar ou ses « entités publiques » — y compris, donc, la famille de l’émir — sur des biens détenus en France, mais celle-ci n’est pas liée au contrat Rafale.

    Crédits photo : Airwolfhound via Flickr (CC) = Rafale au RIAT 2013 (Royal International Air Tattoo)
    AereiMilitari.org via Flickr (CC) = Rafale_11b
    U.S. Department of Defense Current Photos via Flickr (CC) = Deux Rafale après un ravitaillement en vol

    http://fr.novopress.info/187049/vente-rafale-au-qatar-dessous-cartes/#more-187049

  • Le retour de la Russie conférence n°9 : La spiritualité dans la Russie nouvelle

    Attention! Changement de date ! le 11 et non le 18 mai !

     AGIR POUR LA DÉMOCRATIE DIRECTE

    ET INSTITUT NÉO-SOCRATIQUE

    73, rue de la Faisanderie 75116 PARIS.
    Courriel : atheneion@free.fr site web : www.democratiedirecte.fr

    PROCHAINE CONFÉRENCE

    Le lundi 11 mai à 19 h précises

         A l’association « Dialogue franco-russe »

            120, Champs-Elysées 75008 PARIS

     Le retour de la Russie

    Conférence n°9 : La spiritualité dans la Russie nouvelle

    Par Ivan Blot


    La religion n’est pas qu’une question de foi individuelle. Elle imprègne toujours profondément chaque société. Par exemple, le calvinisme suisse, néerlandais et écossais coïncide avec l’intérêt pour l’économie et le goût de la rigueur et du travail. On retrouve cet ethos en Amérique. La passion pour le travail, le refus du décorum, mais aussi une certaine hypocrisie pharisienne caractérisent ces sociétés. Outre les bons côtés (le goût de l’efficacité notamment), on a aussi les mauvais : la dérive vers le Gestell utilitariste, individualiste, matérialiste avec la marginalisation du sacrifice pour autrui donc de l’éthique aristocratique militaire traditionnelle. Dans l’art, on rejette le décorum et on penche vers l’abstraction : la figure humaine disparaît.

    En Russie, l’orthodoxie donne le ton de la même façon, que l’on ait ou non la foi. Dans l’orthodoxie mais aussi dans le catholicisme, on se préoccupe de l’amélioration de l’âme avec l’idée qu’on peut se rapprocher de Dieu jusqu’à une sorte d’illumination, déjà sur cette terre (Theosis). Selon Athanase et Irénée, le verbe de Dieu s’est fait homme pour que nous devenions Dieu. L’homme est libre et il peut approcher la divinité de Dieu par ses vertus. Cette idée rappelle Le Banquetde Platon. Celui qui a sans doute fait la meilleure synthèse de cet enseignement est saint Jean Climaque (525-606 de notre ère) qui est un saint à la fois des églises catholiques et orthodoxes puisqu’il vivait bien avant le schisme de 1054 : Dans son ouvrage L’Echelle sainte, Jean Climaque (proche à cet égard de saint Ignace de Loyola et de ses exercices spirituels) propose une échelle des vertus de 30 degrés pour s’élever jusqu’à Dieu de son vivant. Il propose de discipliner les trois parties de l’âme et use du vocabulaire du combattant. La charité s’accompagne en effet de la lutte contre le mal et la religion doit être ferme et non doucereuse.

    Cet idéal a des conséquences sociales. Le culte de Dieu ramène l’ego à une place plus modeste. La personnalité suppose de rompre avec l’esprit de la masse. Le sens de l’honneur et du service pouvant aller jusqu’au sacrifice de sa vie est prisé : l’armée devient un modèle qui inspire le corps social tout autant que l’Eglise. Les racines, créations de Dieu, doivent être respectées. Une société qui abrite en son sein ces valeurs mystiques, même si tout le monde ne les pratique pas au même degré, est une société viable, qui peut combattre contre la mort. C’est ce que disait Socrate à la fin de La République de Platon : on ne sait pas s’il y aura un jugement après la mort mais il faut faire comme si pour s’élever moralement et assurer le salut de la cité.

    La tradition spirituelle chrétienne s’est accompagnée d’une reprise de l’éducation humaniste issue du monde gréco-romain : il s’agit de la paideïa [παιδεία], éducation de « l’honnête homme » fondée sur la culture générale : les belles lettres, la philosophie et l’histoire notamment. Le but de la païdeia était d’élever l’enfant jusqu’à sa forme authentique d’homme adulte, capable d’être libre et responsable. Elle vise l’excellence aristocratique, celle de l’honnête homme et du gentleman. Dans l’esprit chrétien, cette élévation rapproche de Dieu. Cette vision du monde, aujourd’hui défendue notamment par l’Eglise orthodoxe russe, est proche du christianisme occidental traditionnel mais contraire à la pensée séculière matérialiste qui domine aujourd’hui l’Occident.

    On voit apparaître malheureusement une opposition entre l’ouest et l’est de l’Europe, notamment sur les questions de mœurs. L’ouest fait la part belle aux caprices de l’ego (soutenus au nom des « droits de l’homme »), au culte de l’argent (au nom de la liberté), à l’idolâtrie des masses conformistes conditionnées par les médias (au nom de l’égalité) et à la soumission à la technique. A l’est, notamment en Russie, compte tenu du traumatisme communiste, la tradition est moins battue en brèche car on comprend mieux sa valeur humaine : la vie spirituelle renaît, le culte de l’argent est équilibré par le culte de la patrie, le conditionnement idéologique de type politique et partisan est faible (en réaction au passé) et les techniques n’empêchent pas le respect des racines.

    Qui l’emportera ? Le Gestell du matérialisme illimité ou le retour vers une tradition européenne issue du christianisme et de l’empire gréco-romain ? Quel sera le rôle de la Russie ?

    Bien amicalement,

     Ivan Blot
    4/05/2015

     Programme des conférences 2014-2015

     LE RETOUR DE LA RUSSIE

    par Ivan Blot

    15 septembre : Mille ans d’histoire russe : existence et survie (survie et sur-vie).

    27 octobre : La chute définitive du communisme : un épisode de l’histoire de l’être (Heidegger).

    17 novembre : Vladimir Poutine et le rétablissement de la hiérarchie des trois fonctions (Dumézil). Aristote et le régime mixte.

    8 décembre : L’armée, la sécurité intérieure et les autres formes de sécurité (Mc Lean).

    19 janvier : La nouvelle économie ; croissance et liberté (Hayek).

    9 février : Le renouveau familial et démographique.

    16 mars : Culture et éducation ; réappropriation de l’héritage de la civilisation (Gehlen, Hayek).

    13 avril : L’Eglise et l’Etat dans la Russie nouvelle.

    11 mai : la spiritualité dans la Russie nouvelle.

    15 juin : L’avenir se lève à l’Est ; l’inversion des pôles.

    http://www.polemia.com/le-retour-de-la-russie-conference-n9-la-spiritualite-dans-la-russie-nouvelle/