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Dès lors, à titre préventif et sans préjuger de l'avenir, il me semble important d’apprendre à protéger sa vie privée. Ceci passe par le chiffrement de ses communications, qu’il s’agisse d’échanges sur Internet ou via SMS, et cela peut se faire au moyen de différents outils à la fois efficaces et légaux.Bien évidemment, les « vrais méchants » que sont les terroristes, djihadistes, gangsters et autres trafiquants connaissent et utilisent déjà ces outils : vous vous doutez bien qu'ils n'ont pas attendu ce billet de blog pour les découvrir....Une boîte à outils pour protéger votre vie privéeAnonymat sur InternetPour protéger votre identité sur Internet et notamment sur le web, vous pouvez combiner l’utilisation d’un réseau privé virtuel, ou VPN, et de TOR, un système d'anonymisation qui nécessite l’installation d’un logiciel spécifique, TOR Browser. Je ne vous donne pas de référence particulière en matière de VPN, car l'offre est pléthorique. Pour faire votre choix, je vous engage à consulter les sites spécialisés UnderNews et VPNblog qui vous donneront une vision exhaustive de ce qui est disponible.MAJ : un lecteur m'a indiqué l'existence de La Brique Internet, un simple boîtier VPN couplé à un serveur. Pour que la Brique fonctionne, il faut lui configurer un accès VPN, qui lui permettra de créer un tunnel jusqu'à un autre ordinateur sur Internet. Une extension fournira bientôt aussi en plus un accès clé-en-main via TOR en utilisant la clé wifi du boîtier pour diffuser deux réseaux wifi : l'un pour un accès transparent via VPN et l'autre pour un accès transparent via TOR.Chiffrement des donnéesPour chiffrer le contenu de vos données, stockées sur les disques durs de vos ordinateurs ou dans les mémoires permanentes de vos smartphones, vous pouvez mettre en œuvre des outils tels que LUKS pour les systèmes Linux ou TrueCrypt pour les OS les plus répandus : même si TrueCrypt a connu une histoire compliquée, son efficacité ne semble pas remise en cause par le dernier audit de code effectué par des experts.Je vous signale aussi que l’ANSSI - Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information - signale d’autres outils alternatifs comme Cryhod, Zed !, ZoneCentral, Security Box et StormShield. Même si l'ANSSI est un service gouvernemental il n'y a pas de raison de ne pas leur faire confiance sur ce point :-)Chiffrement des e-mails et authentification des correspondantsGPG, acronyme de GNU Privacy Guard, est l'implémentation GNU du standard OpenPGP. Cet outil permet de transmettre des messages signés et/ou chiffrés ce qui vous garantit à la fois l'authenticité et la confidentialité de vos échanges. Des modules complémentaires en facilitent l’utilisation sous Linux, Windows, MacOS X et Android.MAJ : un lecteur m'a signalé PEPS, une solution de sécurisation française et Open Source, issue d'un projet mené par la DGA - Direction générale de l'armement - à partir duquel a été créée la société MLState.Messagerie instantanée sécuriséeOTR, Off The Record, est un plugin à greffer à un client de messagerie instantanée. Le logiciel de messagerie instantanée Jitsi, qui repose sur le protocole SIP de la voix sur IP, intègre l’outil de chiffrement ZRTP.Protection des communications mobilesA défaut de protéger les métadonnées de vos communications mobiles, qu’il s’agisse de voix ou de SMS, vous pouvez au moins chiffrer les données en elles-mêmes, à savoir le contenu de vos échanges :RedPhon est une application de chiffrement des communications vocales sous Android capable de communiquer avec Signal qui est une application du même fournisseur destinée aux iPhone sous iOS.TextSecure est une application dédiée pour l’échange sécurisé de SMS, disponible pour Android et compatible avec la dernière version de l’application Signal. Plus d’information à ce sujet sur le blog de Stéphane Bortzmeyer.MAJ : un lecteur m'a indiqué l'application APG pour Android qui permet d'utiliser ses clés GPG pour chiffrer ses SMS.Allez vous former dans les « cafés Vie Privée »Si vous n'êtes pas geek et ne vous sentez pas capable de maîtriser ces outils sans un minimum d'accompagnement, alors le concept des « cafés Vie Privée »est pour vous : il s'agit tout simplement de se réunir pour apprendre, de la bouche ceux qui savent le faire, comment mettre en œuvre les outils dont je vous ai parlé plus haut afin de protéger sa vie privée de toute intrusion, gouvernementale ou non.Tout simplement, il s’agit de passer un après-midi à échanger et à pratiquer la cryptographie. Pour cela sont proposés des ateliers d'une durée minimum de 1 heure, axés autour de la sécurité informatique et de la protection de la vie privée.Et comme le disent avec humour les organisateurs, « les ateliers sont accessibles à tout type de public, geek et non-geek, chatons, poneys, loutres ou licornes. ». Bref, le « café Vie Privée » est à la protection de la vie privée ce que la réunion Tupperware était à la cuisine :-)Voilà, vous avez je l’espère suffisamment d’éléments pratiques pour commencer à protéger votre vie privée... en espérant vraiment que le Conseil Constitutionnel abrogera les points les plus contestables de cette loi et nous évitera d’avoir à déployer un tel arsenal sécuritaire.
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Les attaques se multiplient…
Les fatwas et autres appels à la guerre contre l’occident et plus particulièrement la France, lancés par l’Etat Islamique, semblent avoir été entendus. En effet depuis des semaines déjà se multiplient les actes d’hostilité contre tout ce qui symbolise notre culture et nos racines.
Les quelques millions de musulmans présents sur notre sol ne sont certes pas coupables de ces forfaits, mais constituent un vivier favorable à ces attentats, qui vont du simple tag anti-chrétien, à la détérioration de monuments religieux, croix de cimetière, injures et agressions, jusqu’à des crimes sanglants comme à Besançon ou saint Quentin Falavier, tout dernièrement.Nos apprentis terroristes ont été ainsi dispensés d’aller se battre en Syrie ou en Irak, pour porter le Djihad en Occident. Pour l’instant c’est encore du « bricolage » mais il y a de fortes chances qu’à la faveur de l’arrivée de nouveaux réfugiés, quelques individus plus aguerris, puissent prendre bientôt la tête de petits groupes de guérilla susceptibles de semer des troubles plus conséquents. Leur but est d’allumer le feu un peu partout en Europe et de peser ainsi un peu plus sur nos gouvernants qui jusqu’à aujourd’hui n’ont été capables d’exercer une répression sévère que contre les mamans et les enfants en poussette de la Manif Pour Tous.
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La mairie de Perpignan vote une 2e mosquée
A Perpignan, lors de la séance du Conseil Municipal du jeudi 25 juin, le maire Jean-Marc Pujol et toute la majorité Républicains ont voté la vente d'un terrain situé à l'ouest de la ville dans le quartier Mailloles: la parcelle en question, d'une superficie de 2400 m2 cédée pour un prix modique de 144 000€ (soit 60€ le M2 constructible!) à l'ASSATE (Association arabo-turque de l'Ensoleillée) permettra, en lieu et place de la petite salle de prière existante, la construction d'une grande mosquée et de salles de prières sur une emprise de près de 1000 m2.
Ce vote fait suite à une promesse électorale de Jean-Marc Pujol lui-même, lors de sa campagne des municipales de 2014...
Seuls les 12 élus du Groupe FN/RBM (présidé par Louis Aliot) se sont opposés dans sa forme à cette transaction, mettant notamment en alerte les pouvoirs publics sur la provenance des fonds nécessaires à la construction de cette nouvelle Grande Mosquée Perpignanaise.
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Concours de journalisme, reflet du malaise identitaire
SOCIÉTÉ (NOVOpress avec le bulletin de réinformation) Un concours à l’image du malaise identitaire : cette année, les lauréats du concours de l’École de Journalisme, Science Politique et du Journal du Dimanche ont de quoi surprendre
Ce sont, en effet, les deux premiers lauréats qui présentent chacun un versant particulier de la crise qui traverse actuellement notre pays. D’un côté nous avons une journaliste, Adèle Humbert, pour avoir tracé le portrait d’un imam, Mohamed Ali, qui est aussi aumônier militaire, il a notamment été au Tchad. Celui-ci déclare : « Notre rôle, en tant qu’aumôniers militaires, consiste à montrer que les Français de confession musulmane peuvent être de parfaits citoyens ». Les seconds lauréats par contre sont un couple d’anciens militants de gauche : Pierre Cassen et Christine Tasin (photo), qui se sont lancés dans une croisade contre l’islamisation de la France aux côtés notamment du Bloc Identitaire. Organisateurs entre autres de l’apéro saucisson-pinard, en 2010, qui fut interdit. Leur but est de s’opposer à la conquête progressive des « barbus en djellaba » chose que ne fait pas l’actuel gouvernement qu’ils qualifient de « lèche-babouches ».
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Bloquer les migrations maritimes: un vœu pieux ?
Les pays dits riches et pacifiques disposant de frontières maritimes seront de plus en plus l’objet de migrations venues par la mer: pays européens, via la Méditerranée et dans une moindre mesure l’Atlantique, mais aussi ceux situés dans d’autres parties du monde, tels que l’Australie. Les hommes politiques qui pensent possible de réagir sont-ils incompétents?
Mais comment interdire l’accès aux eaux territoriales? C’est là que l’on se heurte à l’incompétence en matière maritime des hommes politiques envisageant cette solution.
Les gouvernements et les opinions de ces pays commencent à se convaincre du fait qu’il faut tarir la source de ces migrations, autrement dit fermer la fuite de la canalisation comme l’a dit Nicolas Sarkozy, pour une fois bien inspiré mais qui a suscité l’indignation vertueuse de ses adversaires politiques. Pour cela il faut interdire l’accès des eaux territoriales aux bateaux de passeurs chargés de plusieurs centaines de migrants, principalement des jeunes hommes, mais aussi d’un certain pourcentage de femmes et d’enfants. Il s’agit dorénavant de migrations illégales, visant à s’imposer en profitant des traditions du monde maritime imposant le secours aux naufragés.
Il n’est plus possible de compter sur les Etats d’où ils proviennent, en complet délabrement à la suite d’ailleurs d’interventions occidentales, pour empêcher les départs à partir de leurs propres côtes. C’est le cas, concernant la Méditerranée, de la Libye et la Syrie, sans mentionner la Corne de l’Afrique. Il n’est pas possible non plus d’espérer procéder sur le territoire de ces pays à des opérations militaires européennes terrestres destinées à détruire les navires et éliminer les passeurs. Le coût en serait insupportable. Elles provoqueraient par ailleurs une opposition armée générale des populations autochtones.
Mais comment interdire l’accès aux eaux territoriales? C’est là que l’on se heurte à l’incompétence en matière maritime des hommes politiques envisageant cette solution. Ils devraient considérer des réalités indiscutables:
– le nombre des bateaux de migrants de toutes catégories, vieux cargos, chalutiers hors d’âge et canots pneumatiques de grande taille, ne cessera d’augmenter. Se comptant aujourd’hui par quelques unités par jour, il atteindra très vite les dizaines d’embarcations, chargées chacune de plusieurs centaines de personnes. Les passeurs et migrants restant libres d’accéder en Europe ne cesseront évidemment pas de tenter le passage. Quant à ceux disponibles, de toutes catégories, ils se comptent par centaines. Au prix même modeste auquel les passeurs les rachètent, ils viendront de toutes les côtes africaines. Ajoutons que de plus en plus de bateaux de migrants embarquent dorénavant des hommes armés qui ont déjà fait feu sur les navires intervenants.
– en haute mer, soumises au droit de libre circulation, c’est-à-dire en dehors des eaux territoriales dite de compétence exclusive, les marines militaires des pays européens souhaitant interdire l’accès à leurs côtes ne pourront le faire que dans des conditions de droit international sur lesquelles il n’y a pas encore unanimité. De plus, elles ne disposeront jamais des unités en nombre nécessaire pour arrêter les flux. Mobiliser le trafic marchand deviendra par ailleurs très vite impossible, comme le précise la réaction des capitaines de cargos citée par Médiapart .
– à supposer que des embarcations de migrants soient interceptées par des navires militaires, que pourront faire ces derniers? Les reconduire d’où ils viennent est techniquement impossible. Un escorteur ou un sous-marin ne sont pas des remorqueurs. Ils ne peuvent charger et accommoder que quelques dizaines de personnes. Vu leur tirant d’eau, par ailleurs, ils ne peuvent approcher sauf exception, à une distance suffisante des côtes pour que les migrants puissent débarquer à pied sec, à supposer qu’ils l’acceptent.
– les navires de guerre pourraient sans doute détacher une ou deux embarcations de service, avec quelques fusiliers marins à bord, pour obliger les bateaux de passeurs à rejoindre la terre. Mais en ce cas, comme l’ont montré certains évènements, les migrants se jetteront en grand nombre à l’eau, parfois contraints de le faire par les passeurs et exigeant d’être secourus, ce qui sera impossible. Beaucoup se noieront et les médias en feront le reproche aux Etats européens. D’autres migrants, dont certains sont armés, résisteront par la force aux militaires.
– concernant les interventions dans les eaux territoriales, les mêmes empêchements joueront. Arrêter un grand nombre quotidien de bateaux passeurs ne sera pas possible faute d’effectifs à la disposition des agences européennes telles que Frontex ou des marines des pays européens concernés, même assistées par des marines du nord de l’Europe. Par ailleurs, l’inexpérience involontaire ou voulue des pilotes des bateaux de passeurs fera qu’ils seront incapables de se présenter dans des ports abrités. Ils se jetteront purement et simplement sur des côtes rocheuses ou des bancs de sable où il ne sera pas possible de les secourir, s’ils le font en nombre suffisant. Là encore les noyades en résultant seront exploitées par tous les médias, européens ou non européens, pour jeter l’opprobre sur les gouvernements concernés.
On dira que pour ces diverses raisons, certaines associations humanitaires plaideront pour que soient organisés des couloirs sécurisés d’immigration, à l’entrée desquels les bateaux de passeurs pourraient se présenter. Mais on retrouve là le problème général de l’immigration clandestine. De tels couloirs envisageables pour accueillir, héberger et intégrer quelques centaines de migrants par semaine ne pourront pas fonctionner au profit des milliers voire dizaines de milliers de migrants voulant se réfugier en Europe ou profiter de son niveau de vie.
Nous ne pouvons pas dans ce court article traiter de la question entière de l’émigration des effectifs considérables de personne qui, par des voies maritimes ou terrestres, voudront inévitablement, avec le développement des guerres locales puis très vite le réchauffement climatique, quitter l’Afrique pour l’Europe, provoquant nécessairement la révolte des populations européennes.
Bornons nous seulement à une observation. Pourquoi les jeunes africains en pleine forme qui choisissent de se réfugier en Europe, malgré les dangers de la traversée, ne prennent-ils pas les armes chez eux pour combattre les mouvements terroristes qui selon eux les font fuir. Les Kurdes l’ont bien fait pour leur compte, y compris les femmes. Les Houthis le font au Yémen. Personne ne croira par exemple que quelques milliers de militants de Boko Aram, même lourdement armés par certains pays non africains voulant déstabiliser l’Afrique afin de profiter de ce qui lui reste de richesse, seraient capables de résister à une population en armes, fut-elle seulement dotée de vieux fusils ou de machettes.
Une fois les fauteurs de troubles éliminés, ils pourraient s’organiser pour tirer eux-mêmes parti de leurs propres ressources. C’est bien ce qu’ont fait les Chinois et les Indiens. Ils n’émigrent pas, quelles que soient les difficultés internes qu’ils rencontrent.
Complément au 21/06 à 20h
Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne ont décidé, lundi 22 juin au matin, à Luxembourg, de lancer la première phase de l’opération EURONAVFOR Med, destinée à démanteler les réseaux de passeurs opérant à partir de la Libye. « Notre cible, ce ne seront pas les migrants, mais bien ceux qui gagnent de l’argent à leur détriment », a insisté la haute représentante Federica Mogherini. Encore faudra-t-il pour ce faire un mandat de l’ONU ou du Conseil de Sécurité.
La première phase de l’opération visera à recueillir des renseignements précis sur les embarcations utilisées par les passeurs, leurs origines, les routes suivies. Pour cela un important réseau d’avions et de drones sera déployé.
La seconde phase consisterait, si l’on interprète bien l’annonce, à détruire par des frappes aériennes le plus grand nombre de ces embarcations dans leurs ports d’origine.
Que l’on améliore par des observations aériennes et navales la connaissance du phénomène serait certainement utile. Elle permettra notamment d’évaluer son évolution géographique et dans le temps. Quant à la destruction, seule mesure efficace, nous pensons que ce sera une illusion.
D’une part des conditions de droit international délicates seront à résoudre, avec sans doute intervention du Conseil de Sécurité. Elles susciteront des réactions armées des islamistes de Daesh déjà installés en Libye. Il faudra y faire face, là encore dans des conditions complexes compte tenu de l’incohérence des Etats européens en matière de défense.
D’autre part, ce sont des centaines de bateaux grands et petits qui sont aujourd’hui disponibles pour les passeurs, certaines appartenant à des pécheurs. Dans le meilleur des cas, il serait possible d’en détruire quelques exemplaires, non sans risques de dommages collatéraux pour les populations. Bref EURONAVFOR Med, sous sa forme actuelle, n’aura qu’un effet d’annonce.
Jean-Paul Baquiast
, 22/06/2015Pour approfondir
* 07 juin 2015 | Les capitaines de cargos démunis face aux sauvetages en Méditerranée
La marine marchande est en émoi. Alors que les traversées s’accélèrent en Méditerranée (près de 6 000 migrants ont été secourus ce week-end), les cargos sont de plus en plus mis souvent à contribution pour les opérations de sauvetage. Les risques encourus par les rescapés comme par les marins sont importants. Des capitaines pourraient être tentés de « regarder ailleurs », prévient le commandant Hubert Ardillon.
* 29 mai 2015 Afrique 2050- 2100. La catastrophe démographique
* 15 avril 2015 L’Europe doit se défendre dans les nouvelles formes de guerre de 4e génération
* Sur EURONAVFOR Med, voir 21 juin 2015 Bruxelles 2. Comment a-t-on décidé sur EUNAVFOR Med ? Qui finance ? Qui contrôle ? etc.http://www.polemia.com/bloquer-les-migrations-maritimes-un-voeux-pieux/
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Journal du Mardi 30 Juin 2015
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Crise grecque et acharnement "thérapeutique" du système financier
De Guillaume de Prémare, d'Ichtus, à propos de la crise grecque :
"Il est vrai que le peuple grec n’est pas l’innocent aux mains pures. Il a péché par insouciance, cru trop longtemps que pourrait perdurer cette folie qui consiste à vivre à crédit de manière démesurée, le cas échéant en comptant sur la solidarité supposée de ses voisins de l’Union. Rattrapé par la réalité, il est entré dans une phase d’intenses souffrances. Mais cette insouciance grecque n’est-elle pas la nôtre aussi, à un degré peut-être moindre ? Croyons-nous que nous soyons, en France, à l’abri d’un scénario comparable, dans sa nature sinon dans son ampleur ? Comme les choses seraient simples s’il s’agissait simplement d’un « mauvais élève » qui a triché aux dépens des autres et mis ainsi en danger un système prospère et pérenne. Non, le fond de l’affaire n’est pas là, il est bien plus large : non seulement ce système économique et financier n’est pas pérenne, mais encore est-il fou et prédateur, pas seulement à l’échelle de l’Union européenne, mais à l’échelle mondiale. Nous le savons au fond de notre conscience mais nous acceptons, selon les mots du pape, « son empire sur nos êtres et nos sociétés ». Le pape est pourtant explicite quand il écrit, au paragraphe 61 de Laudato si’ : « Il est certain que l’actuel système mondial est insoutenable de divers points de vue, parce que nous avons cessé de penser aux fins de l’action humaine ». Mais peut-être avons-nous peur de ce que pourrait-être la vie sans ce « système mondial », sans la dette, sans cette incessante injection massive de liquidités fabriquées, éventuellement sans l’Euro etc.
[...] Haro sur les Grecs, haro sur la Grèce : le processus du bouc émissaire est en marche. Ce n’est pas raisonnable car le problème de fond est ailleurs : l’affaire grecque est le symptôme d’un dérèglement global. [...] Ce système est en soins intensifs depuis 2008, sous perfusion, en situation active d’acharnement thérapeutique. Et la poursuite de cet acharnement se pratique au prix d’une tyrannie : quand un « patient » mal en point demande l’arrêt de soins dépourvus de sens, on voudrait les lui imposer. [...]
Ce qui se passe avec la Grèce est à observer avec attention : c’est un laboratoire vivant d’une tentative de retour du politique face à l’économique, face au technocratique. Que Tsipras échoue ou réussisse, il y aura des leçons à tirer pour tous les pays aujourd’hui soumis à « la dictature d’une économie sans visage », parce qu’il n’y aura pas de solution sans un retour puissant du politique. [...]"
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Pierre LECOMTE acheteur d’argent ! « Pourquoi avons-nous commencé à acheter l’argent-métal et les matières premières mais pas l’or ? »
Une news très importante : le monétariste Pierre LECOMTE repasse acheteur sur l’argent , et quand on connaissait sa position depuis des années …. ! Notez qu’il dit comme moi à court -moyen terme (pas sur l’or) C’est vrai que l’argent est trés sous évalué et arrive à des prix trés bas .
Voici ses raisons :
Indépendamment des caractéristiques propres de chacun des deux métaux précieux tenant à leur offre et à leur demande différenciées répondant à des motifs eux-aussi différents (l’argent-métal étant un métal plus sujet à une demande industrielle que l’or qui est un métal plus sujet à une demande de placement) comme de leur évolution différente depuis leurs plus hauts de 2011 (l’argent-métal, ayant beaucoup plus baissé que l’or en pourcentage, est actuellement bien meilleur marché que ce dernier), nous avons commencé à acheter MODÉRÉMENT le métal blanc (via le ZKB Silver USD ETF) mais pas le métal jaune. Et cela pour trois raisons:
1/ D’une part, parce qu’historiquement le plus haut des métaux précieux a généralement coïncidé avec le plus haut du ratio argent-métal/or (ou le plus bas du ratio or/argent-métal si l’on préfère), ce qui signifie que l’or ne peut remonter que si l’argent-métal remonte d’abord;
Le graphique ci-dessous montre que le plus haut des deux métaux précieux en 2011 a coïncidé avec le plus bas du ratio or/argent-métal à 32 et que le plus bas des deux métaux précieux en 2008 a coïncidé avec le plus haut du même ratio à 80:
2/ D’autre part, parce que l’or étant beaucoup plus politisé que l’argent-métal, du fait de sa fonction toujours actuelle de réserve de change des banques centrales alors que l’argent-métal a été presque complétement démonétisé, il y a moins de manipulations d’origine étatique ou publique affectant le métal blanc que le métal jaune;
3/ Sans compter que le volume des transactions sur l’or en terme de quantité de monnaie concernée étant beaucoup plus important que celui de l’argent-métal, ce qui explique la plus forte volatilité du dernier par rapport à celle du premier de nature à attirer les spéculateurs (donc exagère ses fluctuations), mais aussi le fait que lorsque les bullion banks s’en détournent comme actuellement (son bas niveau de prix présentant sans doute un risque trop grand pour aller massivement short), l’argent-métal est moins sujet que l’or à la pression baissière.
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Passé Présent n°59
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France: la dette publique bondit de 51,6 milliards d'euros
La dette publique de la France a augmenté de 51,6 milliards d'euros au premier trimestre pour atteindre 97,5% du PIB. Fin mars, elle s’élevait à 2.089,4 milliards d'euros, selon les statistiques publiées mardi par l'Insee.
Cette hausse du premier trimestre est la plus forte depuis les trois premiers mois de 2012. Elle se situe au-dessus des objectifs de la trajectoire des finances publiques adoptée au printemps. Cette dernière prévoyait que la dette publique atteindrait 96,3% du PIB fin 2015, après 95% en 2014, et culminerait à 97,0% en 2016 avant de revenir à 96,9% en 2017.
Le ministère français des Finances estime que cette flambée de la dette "est fréquente en début d'année" car le volume d'émissions d'OAT (obligations de l'Etat français) est plus concentré sur les deux premiers trimestres. "Aussi, ce chiffre apporte peu d'information sur le niveau de la dette en fin d'année", a-t-on déclaré à Bercy.
Dominique Barbet, économiste de BNP Paribas CIB, pense, pour sa part, que les chiffres de la dette du premier trimestre ne sont pas significatifs de la tendance de l'année au vu de la faiblesse des amortissements d'OAT, plus conséquents sur les autres trimestres.
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