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Jean-Marie Le Pen sur France TV info
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Vincent en sursis
Alors qu’est attendue la sentence de la Cour européenne des droits de l’homme, les amis de Vincent Lambert lancent un appel sur Internet :www.jesoutiensvincent.com .
Vincent, accidenté en 2008, est-il un vivant de trop ? Ses amis d’enfance ne le pensent pas.
Leur protégé, confiné dans sa chambre de soins palliatifs, est l’un des quelque 1 600 patients « EVC-EPR » (pour états végétatifs chroniques et pauci-relationnels) qui vivent en France avec les graves séquelles d’accidents cérébraux. Ne devrait-il pas bénéficier d’une unité spécialisée ?
« Certaines ont proposé en vain une place à Vincent », expliquent ses amis sur le site de l’appel, « pour lui prodiguer les soins adaptés à son état et des petits gestes simples : l’asseoir dans un fauteuil, des séances de kiné, le promener dans un parc, lui faire ressentir la fraîcheur du soir qui tombe ». Lorsque l’affaire Lambert a éclaté, la plupart des soignants de ces unités se sont tus, mais on trouve désormais de nombreux professionnels de santé spécialisés parmi les signataires de l’appel. Beaucoup se savent incompris d’une société prompte à assimiler les vies cassées dont ils prennent soin au monde végétal. Les mots légume ou plante verte leur font mal. Pour de nombreux bien portants, le constat de « lésions cérébrales irréversibles » font d’un être humain un « mort-vivant » éligible à l’euthanasie. La mission Claeys-Leonetti n’a d’ailleurs pas voulu recevoir les représentants des associations de proches de patients traumatisés crâniens alertés par la notion d’« arrêts de traitements maintenant artificiellement en vie ». […]
La suite sur France Catholique
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Meaux : la loi anti-burqa n’est pas appliquée dans la ville de Jean-François Copé
La loi anti-voile intégral, entrée en vigueur en avril 2011 et promulguée par Jean-François Copé, député-maire de Meaux, fête ses 4 ans.
A cette occasion, Le Parisien a souhaité dresser un bilan de l’application de cette loi à Meaux.
Or, il s’avère que loi anti-burqa n’est pas appliquée dans la ville de Jean-François Copé.
La loi anti-burqa est-elle appliquée à Meaux ? par leparisienLien permanent Catégories : actualité, France et politique française, immigration, lobby 0 commentaire -
Les limites de l'utopie multiculturelle
Le projet d'instauration d'une société multiculturelle où les cultures, les religions, entreraient en dialogue, s'enrichissant mutuellement de leur diversité, a paru de nature à remplacer avec bonheur l'ancienne recherche d'assimilation de ceux qui venaient d'ailleurs. Les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et quelques autres ont été en pointe dans ce domaine. Et voilà que le vent tourne. Comment comprendre la montée d'un populisme xénophobe dans une bonne partie de l'Europe ? Réaction de populations déstabilisées par la crise économique mondiale et en quête d'un bouc émissaire ? Ou effet des limites d'une utopie ?
Les exemples vivants de sociétés multiculturelles dotées d'une certaine pérennité ne manquent pas : l'ancien empire turc, la grande époque d'El Andalus ; de nos jours, le Liban, l'Inde, les Etats-Unis. Qu'ont-elles de commun ? Une forte ségrégation entre les diverses communautés qui les composent et de grandes inégalités. De leur côté, les sociétés que l'on célèbre pour leur aspect égalitaire, tels les sociétés d'Europe du Nord ou le Japon, sont traditionnellement marquées par une grande homogénéité culturelle. Et, là où, comme en Europe du Nord, cette homogénéité disparaît, le populisme xénophobe est en pleine expansion.
Deux raisons au moins rendent plus que difficile d'incarner le rêve d'une société multiculturelle qui serait peu ségrégée et égalitaire.
Pas de lois neutres au regard de la diversité des cultures
Il n'existe pas d'institutions, de lois (le système politique, le fonctionnement de la justice, le droit du travail, etc.), qui soient neutres à l'égard de la diversité des cultures. Dans les sociétés pleinement multiculturelles, le cadre légal et institutionnel (en particulier la législation de la famille) est fonction de l'appartenance communautaire de chacun. Fidèles à cette logique, certains proposent que, dans les pays européens, la charia régisse l'existence des populations d'origine musulmane. On est vite conduit, dans cette voie, à la coexistence de communautés dont chacune fournit un cadre à l'existence de ses membres et exerce un strict contrôle sur cette existence. L'enfermement communautaire qui en résulte paraît bien peu compatible avec l'idéal d'une société de citoyens vivant dans un espace public commun et dont chacun est libre de ses choix culturels dans une vie privée qu'il mène à l'abri de toute pression.
Société multiculturelle et forte ségrégation
De plus, dans une société à la fois multiculturelle et peu ségrégée, où aucun territoire spécifique n'est assigné à chaque communauté, une rencontre des cultures s'opère au quotidien au sein d'une large sphère sociale : dans l'habitat, à l'école, dans le monde du travail. La manière dont chacun mène son existence, le monde d'images, de sons, d'odeurs qu'il contribue ainsi à produire, affecte l'environnement matériel et symbolique où baignent ses concitoyens. Comme l'a montré Pierre Bourdieu dans La Misère du monde, la coexistence, dans un même espace, de populations dont les manières de vivre se heurtent (par exemple parce qu'elles ont des conceptions très différentes de la frontière entre l'univers des sons qui font partie d'une existence normale et celui des bruits qui insupportent) est source de vives tensions. Quelles que soient les politiques de mixité sociale et ethnique dans l'habitat, la liberté que conserve chacun de choisir son lieu de résidence dans la mesure de ces moyens conduit de fait toute société multiculturelle à une forte ségrégation. En France, même si on est encore loin de la logique de ghetto américaine, on a déjà des zones où plus des trois quarts des jeunes sont issus de l'immigration. Pendant ce temps, dans un monde du travail où le « savoir être » est l'objet d'exigences croissantes, où il s'agit de plus en plus de s'engager dans des collectifs au sein desquels il importe de s'entendre à demi-mot, où des formes contraignantes de hiérarchie s'imposent, le fait que certains ne soient pas prêts à se conformer aux attentes de la culture malgré tout dominante rend leur intégration problématique.
Ne pas mentir aux nouveaux venus
En fin de compte, l'utopie d'une société multiculturelle dissuade de tenir un discours de vérité aux nouveaux venus et à ceux qui en sont issus, de leur dire, en toute franchise, à quelles conditions ils pourront être reconnus comme membres à part entière de leur nouvelle patrie, de les aider à découvrir ses codes. L'ouverture à l'Autre doit inciter à accompagner avec humanité ceux qui doivent emprunter le chemin difficile de l'adaptation à un autre monde, non à leur mentir.
Philippe d'Iribarne
directeur de recherche au CNRS
Les Echos.fr
17/11/2010
Voir aussi : « Le renversement du monde –politique de la crise » -
Le nom "Les Patriotes" déposé par le directeur de cabinet de Florian Philippot
Jean-Marie Le Pen vient tout juste d'être suspendu de sa qualité d'adhérent du Front national. Mais le changement est en marche depuis un peu plus longtemps au sein du parti de Marine Le Pen. Et cela ne concerne pas uniquement le rôle du probable-futur-ex président d'honneur mais bien le mouvement frontiste dans son intégralité, ou du moins son nom.Depuis longtemps, Marine Le Pen souhaite modifier le nom du Front national. Maintenant que son mouvement s'apprête à tourner la page Jean-Marie Le Pen, l'heure semble venue pour exaucer ce souhait. Selon Le Canard Enchaîné, qui se base sur les données de l'Institut national de la propriété industrielle, le directeur de cabinet de Florian Philippot, Joffrey Bollée, a déposé le 7 avril dernier le nom "Les Patriotes". L'hebdomadaire écrit :Ce jour-là [cinq jours après l'interview de Jean-Marie Le Pen à BFMTV, ndlr], Florian Philippot, le numéro 2 du FN, décide de tourner la page Jean-Marie. Non seulement le président d'honneur sera écarté, mais le FN en profitera pour faire une grande lessive.La grande lessive, c'est donc - en partie - le changement de nom. Et Joffrey Bollée dépose le jour-même le nom auprès de l'Inpi.Ce mardi 5 mai, le directeur de cabinet de Florian Philippot se défend d'avoir déposé le futur nom du Front national, expliquant que le nom "Les Patriotes" ne concerne que le réseau social du FN, LesPatriotes.net.Ce réseau a été lancé le 8 mai 2014 pour fermer (temporairement) une semaine plus tard. Le nom de domaine LesPatriotes.net a été déposé le 3 avril 2014 et renouvelé le 26 mars 2015, comme le précise le site spécialisé WHOis.Reste que le changement de nom du FN semble à nouveau être d'actualité. Interrogé par le Huffington Post à ce sujet, le trésorier du FN Wallerand de Saint-Just explique : La question du changement de nom est sur la table mais ce n'est pas encore tranché. Tout cela reste à déterminer.En octobre 2014, France Inter affirmait que Marine Le Pen envisageait de consulter les militants sur le changement de nom du FN après le congrès du parti, fin novembre. De son côté, Jean-Marie Le Pen s'est toujours dit opposé à toute évolution sémantique. "Tant que je serai vivant, le Front national ne changera pas de nom", jurait-il par exemple en mai 2012.Rebelote en décembre 2013. Dans son Journal de bord, le président d'honneur du FN jugeait cette hypothèse "complètement débile", "scandaleuse et indécente". -
Les classes moyennes aspirent à un coup d’État
Le plus révélateur est l'étonnement des médias devant le ras-le-bol des classes populaires.
Véronique Langlois et Xavier Charpentier viennent de terminer un travail consistant à mieux appréhender les maux actuels des classes moyennes. À la tête de FreeThinking (un laboratoire d’études quali-collaboratives [quésaco ? comme on dit chez moi]), du groupe Publicis, ils s’apprêtent à publier un travail qu’ils ont baptisé Dissonances. Quand les classes moyennes parlent de la France d’après le 11 janvier, deux ans avant 2017. Cette étude menée pendant la campagne des départementales a été entreprise auprès de 190 Français des classes moyennes.
On pourrait penser que le politiquement correct dans ces observations serait là encore une fois pour être l’arbre qui cache la forêt. Heureusement, il n’en est rien et si les deux auteurs prennent le maximum de précautions pour ne pas froisser la classe médiatico-politique, leurs révélations sont bel et bien le reflet de cette classe populaire de la société française d’aujourd’hui.
L’étude pointe trois « dissonances » majeures.
La première : entre ce que ces Français vivent, c’est-à-dire une aggravation de la situation de précarité avec une France qui continue de glisser dangereusement (et de façon irréversible pour certains) et le discours ambiant autour de la reprise économique qui serait là mais qu’ils ne ressentent pas et à laquelle ils ne croient pas. Devant la gravité de la situation qu’ils ont parfaitement intégrée, ils ne comprennent pas le manque de sérieux des élites caractérisé par un débat politique sans projets et concentré exclusivement sur quelques personnalités dans la seule perspective de 2017. Enfin, ils perçoivent un sentiment de déni de démocratie chez les parlementaires qui ne remplissent pas le mandat pour lequel ils ont été élus, allant même jusqu’à juger qu’ils sont carrément des obstacles aux changements urgents que la situation exige.
Vous me direz, il faut être Libé, le quotidien qui publie cette étude, pour, avec son bandeau sur les yeux, n’avoir pas vu et anticipé le fossé irréversible qui s’est creusé entre les fausses élites et le peuple.
La deuxième dissonance : nos compatriotes restent malgré tout optimistes et croient à « un projet qui rassemble les Français au-delà du religieux et du politique » mais, dans le même temps, ils précisent « qu’aujourd’hui ils n’en voient pas la couleur ».
La troisième : « pour la première fois très clairement, ils expriment le rêve d’un coup d’État citoyen et républicain », prévient Véronique Langlois.
Oui, vous avez bien lu : un coup d’État ! Les mots « citoyen » et « républicain » étant juste un écran appliqué pour ne pas pointer dans le camp du mal.
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8 mai 1945, un autre monde
Il y a tout juste 59 ans, le 7 mai 1954, les troupes françaises encerclées dans la cuvette de de Dien Bien Phu cessaient leur combat héroïque sur ordre du commandement militaire de Hanoï. Une défaite signant la victoire finale du Viet Minh en ce qu’elle ouvrait la voie aux concessions décidées lors des accords de Genève assurant la mainmise communiste sur le nord de l’Indochine. Les généreux gains territoriaux accordés aux partisans rouges ont alors surpris Khrouchtchev et Ho chi Minh eux mêmes qui n’en espéraient pas tant… et furent le signal de l’exil d’au moins un million d’Indochinois. Une préfiguration du drame des boat people fuyant la victoire totale du Nord Vietnam sur le Sud en 1975 après la chute de Saïgon. Il y a soixante ans, il faut le rappeler car la désinformation est tenace, les troupes françaises ne se battaient pas pour le maintien du statu quo ante, de la mainmise coloniale sur l’Indochine, mais contre le totalitarisme communiste. Il était en effet établi que l’Indochine, une fois éradiquée la guérilla communiste, serait indépendante et avait vocation à rejoindre « l’Union Française » sur le modèle des relations unissant le Royaume-Uni à ses anciennes colonies et dominions au sein du Commonwealth. Mais ce 7 mai est aussi l’anniversaire de la capitulation en 1945 des armées allemandes du front de l’ouest à Reims, en présence du Maréchal Jodl et l’amiral Von Friedeburg. Certes, cette date a été effacée de notre mémoire collective par la seconde cérémonie, beaucoup moins « confidentielle », organisée le 8 mai, à Berlin, pour complaire à Staline. Ce qui n’était pas non plus pour déplaire à De Gaulle puisque la capitulation signée le 7 mai l’avait été par la France en tant que simple témoin et non comme acteur de cette victoire contre l’Allemagne…
Ce soixante-dixième anniversaire de la défaite de l’Allemagne hitlérienne, prend aujourd’hui un sens particulier puisque les tensions entre les puissances victorieuses en 45 se matérialisent aujourd’hui en une nouvelle guerre froide, voire tiède… Ce n’est pas anodin dans le climat actuel de Russophobie note Bruno Gollnisch, le résultat de l’étude historique réalisée par l‘Ifop pour metronews souligne un changement assez net des perceptions du principal vainqueur du nazisme.
En mai 1945, au sortir d’une guerre qui a tué 567 000 Français – dont 350 000 civils - et selon le sondage réalisé déjà à l’époque par l’Ifop, 57% de nos compatriotes interrogés citaient alors l’URSS comme le principal acteur de la défaite allemande et 20% seulement les Etats-Unis. La puissance qui était celle du Parti communiste du déserteur Maurice Thorez, premier parti de France, son influence idéologique et intellectuelle, la méfiance voire l’hostilité de De Gaulle vis-à-vis du monde anglo-saxon en général et de l’Amérique en particulier, expliquaient certainement ce résultat.
Il est aussi évident et factuellement exact que les sacrifices immenses, la résistance extraordinaire du peuple russe au cours de la « grande guerre patriotique » ont été déterminants dans cette victoire des alliés. Certainement plus que le débarquement de Normandie, lequel n’aurait pas été possible sans la fixation sur le front de l’Est du gros des troupes allemandes.
Enfin, tous théâtres d’opérations confondus, les pertes américaines entre 1941 et 1945 se sont élevées à un peu moins de 420 000 morts, assez loin derrière, à titre de comparaison, avec les 620 000 morts militaires de la guerre de sécession (1861-1865).
Le plus lourd tribut, devant l’Allemagne, au second conflit mondial, fut payé par le peuple russe. Selon les estimations, 8 800 000 à 11 700 000 militaires furent tués en URSS au cours des combats contre l’armée allemande, auxquels il faut ajouter 13 500 000 à 15 700 000 pertes civiles. Soit le total effrayant d’environ 27 millions de tués en URSS entre juin 1941 et mai 1945.
Mais aujourd’hui à cette même question, « Quelle est, selon vous, la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne en 1945 ? », 54% des sondés répondent « Les Etats-Unis » – et même 59% des moins de 35 ans - et 23% seulement « l’URSS ».
Ce basculement l’opinion doit autant à la marginalisation politique du PC qu’à l’inféodation toujours plus poussée de la France aux Etats-Unis, à l’atlantisme, à l’assomption plus générale d’un empire américain qui s’est construit largement sur les ruines et l’affaiblissement des grandes nations européennes depuis 70 ans. Jérôme Fourquet, le directeur du département opinion de l’Ifop souligne que « le jugement s’est complètement inversé » « dans les années 90 ».
Quant à Virginie Sansico, « historienne spécialiste de la Seconde Guerre mondiale », interrogé dans metronews, elle « voit dans ces résultats une certaine logique : Sous De Gaulle, qui était anti-atlantiste, on n’était pas prompt à entretenir la mémoire du Débarquement. De plus, le Parti communiste a longtemps contribué à valoriser les Soviétiques, du temps où il avait une forte influence. Les premières commémorations du Débarquement appuyées par l’Etat ont eu lieu seulement en 1984, organisées par Mitterrand : elles marquent une rupture dans l’opinion. »
A fortiori chez « les jeunes (qui) ont grandi dans un monde où la mémoire du Débarquement est très présente et où, surtout, l’influence culturelle des Etats-Unis n’est plus à démontrer ». Influence culturelle ? Oui, ou autrement dit, l’effet d’une propagande véhiculée largement sous le masque de l’entertainment par l’industrie cinématographique et télévisuelle hollywoodienne qui contribue puissamment à modeler les esprits et susciter des réflexes pavloviens.
Si le Russe garde, plus que jamais depuis la chute du communisme, sa place de grand méchant-mafieu-fascistoïde dans les productions américaines, dans des proportions peut-être plus importante encore que le Serbe fourbe, l’arabe-musulman-fanatique et l’Iranien malfaisant, cela ne doit rien au hasard mais tout à la géopolitique.
La volonté de Vladimir Poutine de redonner à la Russie une place de tout premier plan sur la scène internationale; les intérêts souvent divergents de Moscou et de Washington au Moyen-Orient ; le soutien notamment à la Syrie ; la résistance du Kremlin à la déstabilisation de l’Ukraine ; sa lutte pied à pied contre les menées états-uniennes en Asie centrale ; les alliances diplomatiques nouées pour briser le carcan unipolaire ; la défense résolue sur le plan intérieur des valeurs traditionnelles et patriotiques, bref l’opposition frontale de la Russie de Poutine au nouvel ordre mondial, aux dogmes libertaires sur le plan sociétal, forment les vraies raisons de la diabolisation de ce pays par « nos » faiseurs d’opinion.
On se souvient du temps ou Laurent Fabius, alors dans l’opposition, décrivait Nicolas Sarkozy comme un « caniche des Américains ». C’était avant qu’il endosse le costume de ministre des Affaires étrangères et qu’il fasse l’éloge des djihadistes massacreurs du front al-nosra « qui font du bon boulot en Syrie ». Car aujourd’hui, M Fabius est le représentant d’un gouvernement tout aussi atlantiste que le précédent et prend bien soin de ne pas trop tirer sur sa laisse.
Il sera donc présent à Moscou pour commémorer la victoire du 8 mai 1945 mais n’assistera pas à l’instar des dirigeants des États-Unis, de la Grande-Bretagne, des pays membres de l’Otan, et de la France à la traditionnelle parade militaire du 9 mai sur la Place rouge. Un boycott qui se veut la manifestation du soutien français à l’opposition pro-américaine en Ukraine. Mais qui matérialise surtout l’effacement programmé de la voix (voie) d’une France libre, indépendante, singulière dans le concert des nations.
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Robert Ménard face au peloton de la gauche et de l’UMP
Le jour même où l’immense majorité de l’Assemblée, gauche et « droite » confondues, vote une loi liberticide qui permet l’espionnage administratif des Français, le président de la République donne une leçon sur les principes de la République au maire de Béziers, Robert Ménard.
Faut-il en pleurer ? Faut-il en rire ? Le jour même où l’immense majorité de l’Assemblée, gauche et « droite » confondues, vote une loi liberticide qui permet l’espionnage administratif des Français, le président de la République, de Riyad, avec en fond un drapeau saoudien, peu suspect de symboliser la tolérance religieuse et encore moins républicaine, donne une leçon sur les principes de la République au maire de Béziers, Robert Ménard.
Cette situation grotesque est révélatrice de la mixture qui est déversée jour après jour sur la tête des Français en ersatz d’information. Où notre médiocratie de politiciens et de journaleux foncièrement bêtes et méchants se plaît aux lynchages et aux exécutions sans jugement, où la mauvaise foi fondée sur les préjugés idéologiques et l’absence de travail conduit les mêmes à prendre les Français pour des imbéciles. Dans les deux hypothèses, l’intelligence des dirigeants ou des dirigés fait problème. La synthèse est évidente : le microcosme qui entend nous conduire est assez stupide pour croire que les Français le sont.